10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Jeudi 28 janvier 2010 à 21:17

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/EmersonLakeTArkus.jpg
Emerson, Lake & Palmer - Tarkus (1971)
 
Par Brieuc
Mes Chers Amis, comme promis le blog continue et continuera jusqu'au plus loin possible (du moins, mon compère et moi l'ésperons). J'aimerais commencer cette année 2010 avec un groupe que je ne connaissais pas très bien mais il était obligé que je vous en parle.
Il s'agit d'un trio, non pas Crosby, Stills & Nash mais le fameux Emerson, Lake & Palmer.

Nous sommes en 1969 à San Francisco dans le Filmore West. En ce jour, The Nice et King Crimson se partagent l'affiche. Greg Lake, le premier bassiste-chanteur de King Crimson rencontre Keith Emerson, qui lui est le clavieriste de The Nice. Emsemble, ils imaginent déjà une collaboration future, un duo. Celle-ci prend forme l'année suivante, en effet les deux musiciens se réunnisent et cherchent un batteur : Ginger Baker (Cream) ou encore Mitch Mitchell (The Jimi Hendrix Experience) ont auditionné, mais la légende est restée gravée au sein des baguettes du jeune batteur des Crazy World of Arthur Brown puis d'Atomic Rooster : Carl Palmer. Le trio est formé et sortent un premier album en 1970 sobrement appelé de manière éponyme au nom de leur groupe. Jimi Hendrix s'est interessé à ceux que faisaient le trio britannique au point même qu'il envisagea d'être leur guitariste (imaginez ça). Les journalistes fantasmaient donc sur un éventuel quatuor appelé HELP (Hendrix, Emerson, Lake & Palmer), ça aurait dépoté mais en fait non ça s'est pas fait.

En 1971, ils sortent la perle de leur carrière Tarkus album à la pochette très kitsch et à la musique très kitsch aussi. Si vous possedez un jour le vynil, n'ouvrez surtout pas le Gatefold, un des plus affreux qu'on puissent voir. L'album relate l'histoire d'un rapace hérisson tank appelé le Tarkus, né d'une éruption dans un volcan. Il terrasse tous les affreux mi-monstres-mi-dinos-mi-animaux-mi-humains-mi-robots
Malgré cette pochette de mauvais goût et cette histoire carrêment affligeante, le contenu de l'album s'avère délicieux.
A commencer par la 1ere face, qui contient un seul morceau TARKUS découpé en plusieurs morceaux non très visibles par leur transition impeccable ne donnant aucun signe de changement. Ce qui est bizarre dans ce morceau, c'est qu'on passe d'une partie à l'autre de deux styles différents... je m'explique : On commence par exemple avec un morceau apocalyptique assez pompier puis on passe à une merveille, apocalyptique, merveille ect... Ce qui donne un morceau d'une vingtaine de minutes quelque peu illégale qui contient trois merveilles dûs à la voix de Greg Lake et 4 apocalypses dûs à la puissance du clavier d'Emerson.

Eruption
démarre le morceau bien dans le style de E.L.P avec claviers à mi chemin entre insupportable et excellents de Emerson. Il symbolise la naissance du Tarkus, né d'une eruption de volcan, qui provoque l'éclosion de son Oeuf. Stone Of Years est sensationnelle, elle enchaîne Eruption avec brio, et on se concentre plus sur la basse/batterie, car Emerson ne nous fait pas part de ses galipettes sur ses claviers mais se contente de quelques gammes. Mais surtout Greg Lake avec sa voix me faisant écho à In the Court of the Crimson King, ceci donnant une beauté sensationelle au morceau. Rhhhhaaaa quel gâchis, on passe de Stone of Years à l'Iconoclast qui lui est pas très long mais très pompant. Mais non surprise! Mass revient (2eme morceau merveilleux) avec ses airs à la Hendrix mélangé à du KC, qui enchaîne sur des sortes de Whahaa que nous joue avec puissance Emerson, suivant la voix de Lake. Manticore est le morceau suivant avec lequel j'ai beaucoup de mal car il reprend l'aspect acopalyptique qui disparaît en fondu à l'apparition du fabuleux Battlefield 3 minutes de pur bohneur mélangeant cette fois ci toujours du KC mais avec du Pink Floyd (grâce à la guitare de Greg Lake faisant penser aux intenses solos de David Gilmour). Elle fait penser à des rémiscences aux pompes funêbres. On termine mal malheureusement avec Aquatarkus qui reprend le thème du début, un style qu'il faut apprécier, mais que moi-même j'ai du mal à apprécier. Tarkus est donc un morceau inégal, passant en fonction des parties (1 fois sur deux) du merveilleux à l'apocalyptique. 

La deuxième face n'a plus rien à voir avec la 1ere. On peut compter le honky-tonk Jeremy Bender et surtout les superbes The Only Way, Infinity Space mais surtout A Time and a Place morceau où semble condensée toute l'énergie du trio afin qu'il puisse trouver son équilibre. Surprise qu'est, le dernier morceau de l'album est Are You Ready Eddy? clin d'oeil à l'ingénieur du son des E.L.P le fameux Eddie Offord. Le piano fou d'Emerson cherche au fin fond d'un tiroir des ambiances rock'n'roll bourrain à la Chuck Berry. Ce qui donne un morceau non du tout progressif mais qui prouve comme le dit si bien Mr Prog "Qu'ils savaient déconner en studio".

La musique de E.L.P se caractèrise surtout par les solos infernaux de Keith Emerson, et sa continuité de rouler sur le claver synthétiseur mélant du YES à du Alan's Parsons Project par l'utilisation de différents claviers, comme le Moog, l'orgue Hammond ou encore l'orgue d'église. La basse, la guitare acoustisque et électrique et la fabuleuse voix de Greg Lake, qui est pour moi le meilleur chanteur-bassiste que King Crimson, mieux que Boz, John Wetton et Gordon Askell réunis. Il a prouvé son talent surtout dans le premier opus de KC dont je vous ai tant parlé. Et enfin le virtuose Carl Palmer, qui joue très bien mais son jeu est quelque peu caché par les claviers de son collègue.

N°1 en Angleterre et n°9 aux States, "Tarkus" confirme le statut commercial des Emerson, Lake & Palmer sur la planète Progressive/Pop en ce début des années 1970.

D'autres albums des E.L.P sont plutôt renommés tels que Brain Salad Surgery, Pictures at an Exhibition ou encore le fameux Trilogy à la pochette ultra culte. Mais cet album est très satisfaisant, interessant à écouter, à analyser... reste la pochette avec son gatefold affreux mais ça c'est un détail parmis tant d'autres. Ce n'est mes amis, que le début du spectacle des Progueux Keith Emerson, Greg Lake et Carl Palmer... Progressif oui mais plus kitsch tu meurs.



Playlist "Tarkus"

Emerson, Lake & Palmer - Stone of Years (Tarkus) [3:45]

Emerson, Lake & Palmer - Mass (Tarkus) [3:12]

Emerson, Lake & Palmer - Battlefield (Tarkus) [3:52]

Emerson, Lake & Palmer - Jeremy Bender [1:50]


Mercredi 30 décembre 2009 à 13:35

A Tous Nos Lecteurs

Bonjour à tous et à toutes.
Nous nous permettons de vous faire une petite annonce, pour expliquer trucs plutôts importants.
Certains articles ont été re-rédigés de A et Z (juste ceux de Brieuc), car le temps évolue et les avis aussi, ce qui fait qu'en re-écoutant certains albums on découvre quelques perles ou quelques subtilités non citées dans les articles. Les Articles re-rédigés sont les suivants :
-Noir Désir - 666.667 Club
-Led Zeppelin - Led Zeppelin I
-Led Zeppelin - Led Zeppelin II
-Sex Pistols - Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols
-Pink Floyd - Wish You Were Here
  Il y en a évidemment d'autres que nous comptons réecrire à savoir "Exodus" de Bob Marley, "Highway 61 Revisited" de l'autre Bob (Dylan) et peut être quelques autres encores, mais dès qu'un article est réecrit nous y touchons plus. Deux articles ont mis hors ligne : "Led It Bleed" des Stones et "Abbey road" des beatle car ils apparaissaient dans le blog plus dans un aspect quantitatif que qualitatif
si vous avez envie de perdre du temps, si ça vous intêresse ou si vous en avez envie, n'hésitez pas à venir les relire!
La fonction des musiques arrivera très bientôt, vous pourrez dans ce cas, vous refaire tout le blog afin d'apprécier les meilleurs morceaux des artistes que vous ne connaissez point
Le Blog est loin d'être fini, ne croyez pas qu'il va s'arrêter à 60 albums, non il ira plus loin, nous en sommes presques à 45 albums chroniqués et ce n'est pas fini.
Même dans les chroniques de concert, car en cette année 2010 s'annonce déjà trois concerts : The Australian Pink Floyd Show à Bruxelles le 22 février, Les Pixies le 3 Juin a Nantes et le groupe bordelais Eiffel, le 29 janvier à Nantes également
Enfin bref, nous esperons que notre blog vous plaise toujours, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil sur celui sur le cinéma crée par Brieuc (
http://all-the-movies.cowblog.fr/
). 

donc nous vous souhaitons un Joyeux Noël en retard, et une bonne année 2010 en avance. Bonnes musiques, bon films et bonnes lectures

http://10000visions.cowblog.fr/images/imgdelete.png(Un petit aperçu d'une partie de ce qui va être chroniqué en cette moitié d'année 2010

Guillaume et Brieuc...

Mardi 29 décembre 2009 à 23:21

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/YesFragile.jpg Yes - Fragile (1972)
Par Guillaume
Ce 4ème  opus du groupe britannique pourrait bien être leur meilleur car il bénéficie de nombreux avantages outre le fait qu'il ait rencontré un fort succès commercial, à savoir: le talent du claviériste Rick Wakeman, une intensité lyrique qu'on retrouve difficilement ou amoindris dans les autres albums et une fraicheur qu'on aimerait bien voir plus fréquente dans le rock progressif.
L'album est parsemé "de performances personnelles" censée mettre en avant le talent de chaque musiciens... disons qu'en gros, The Fish de Chris Squire (basse) et Mood for a Day de Steve Howe (guitare) arrivent a se hisser au dessus des autres grâce a leur géniale inventivité (superposition de motifs Rickenbacker pour l'un et flamenco endiablé pour l'autre).
A part ca, We have Heaven de John Anderson est insuportable par sa superposition de niaiseries vocales, Five per cent Nothing du batteur Bill Bruford ne sert à rien et l'arrangement de Brahms par Rick Wakeman me rappelle vaguement les kitch musiques classique d'Orange Mécanique (ce qui n'est pas forcément négatif, mais bon). En fait une fois qu'on a passé ca il nous reste trois chansons principales, qui sont des classiques de Yes par excellence.
L'album s'ouvre en fait par Roundabout (le rond point), qui malgré une stupidité de paroles voulue nous offre une superbe intro de guitare en harmoniques comme Steve Howe en raffole et une ligne de basse bien sympathique ainsi qu'un refrain entêtant et captivant à qui on doit surement le succès de la chanson.
Les deux autres chansons sont South Side of the Sky (et ses choeurs de lalalala assez planant) et Heart of the Sunrise qui comptent dans les chansons les plus rock de Yes, surtout Heart of the Sunrise qui s'ouvre par une intro menée a tambour battant par la Rickenbacker de Chris Squire qui est plus grasse et lourde que jamais. C'est en fait dans cet chanson que réside toute l'intensité de l'album, libérée par les éclats lyrique de John Anderson qui nous fait osciller entre du rock style Deep Purple (la basse de Chris Squire y est pour beaucoup, vu que c'est un peu lui et Steve Howe qui donnent un son rock à Yes) et une ballade lente et prenante grâce à une voix aigüe et agréable, ce qui n'est d'ailleurs pas toujours le cas.
Bref, cet album est relativement court, frais et très agréable à écouter, alors certes il est moins technique que les excellents Relayer et Close to the Edge mais il est beaucoup moins prise de tête et on sent les musiciens s'amuser, ce que nous avons d'ailleurs pu voir en live.



Playlist "Fragile"

Yes - Roundabout [8:30]
                                                          
Yes - South Side of the Sky [8:02]
                                                          
Yes - The Fish (Schindleria Praematurus) [2:39]
                                                                    
Yes - Heart of the Sunrise [11:27]


Vendredi 25 décembre 2009 à 22:11

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/Lizard.jpg
 King Crimson - Lizard (1970)
 
Par Brieuc
Vous devez surêment vous dire "Mais qu'en est ce qu'il va arrêter de nous emmerder avec King Crimson"... La réponse est très bientôt les amis. Celui-là est surêment un des derniers albums chroniqués de manière pataponnesque, du groupe britannique, que je considère comme un des meilleurs groupes progs

  Petit éclaircissement sur King Crimson : si on devait découper leur carrière, ça se résumerait en trois parties : 
-de 1969 à 1974 : la période des débuts purement progressifs de King Crimson, qui a commencé par In the Court Of The Crimson King et clôturée par Red. Cette période est qualifiée comme Prog, Jazz Fusion, Expérimental et extrêmement Rock. voire même précursseur du Heavy Metal quand on écoute Red. Durant cette période, le Crimson a connu quatres chanteurs à savoir Gordon Eskell, Boz Burell, Greg Lake et John Wetton (moins talentueux que Greg). La formation du groupe change comme de slips, et Robert Fripp se retrouve à maintes reprises, tout seul.
-de 1981 à 1984 : En 1974, à la sortie de Red, King Crimson éclate tel un pétard avant la sortie du disque. Robert Fripp (guitariste, homme à tout faire et leader du groupe, présent du début jusqu'a la fin) reforme le groupe de manière surprenante en 1981, avec de nouveaux membres, dont un nouveau chanteur guitariste : Adrian Belew, un mec talentueux mais qui a un jeu de scène tout pourri, une voix pas très agréable ainsi que des costumes abominables. Trois albums de couleurs : Discipline (rouge), Beat (bleu), "Three Of A Perfect Pair" (Jaune) et un maxi 45 tours Sleepless (gris).
-1994 à maintenant : On nomme cette période "Nostalgique", une période que j'ai écouté, avec des albums tels que VROOOOM ou encore THRAKK, en effet ils se sentent obligés de mettre des majuscules à tous leurs albums à part The Power To Believe. Mais cette période est tout de même très belle, des lives comme la compil The Deception Of The Trush ou les morceaux "Dinosaur" et "Sex, Sleep, Eat, Drink, Dream" sur l'album "THRAKK" sont magnifiques.
Surtout avec des nouveaux membres comme le très bon Tony Levin (Dream Theater...)

Et oui, c'est les pochettes qui font les disques de King Crimson, celle-à est un magnifique spécimen, exceptionnelle, de cette vue on ne voit pas grand chose, mais de près, quand on possède la galette noire, c'est quelque chose, sur la couverture et dans le dos. KING CRIMSON écrit en lettres médiévales avec des dessins sublimes dans chaque lettre qui racontent une histoire dont je connais pas le synopsis. L'album est considéré comme Expérimental cette fois ci, fusionnant Jazz et Rock Progressif. La première face n'illustre pas mes propos mais est tout aussi intêressante.

A commencer par une très belle chanson, Cirkus qui commence par une montée du son et par la voix de Gordon Haskell qui se développe peu à peu, la voix du chanteur reste flou dans le son (je sais pas si ça se dit) puis elle apparaît claire et passe à la partie électrique qui déchire du tonnerre, puis reprend son rythme mais avec une basse imposante. En effet, ce morceau est comme un jeu au rythme variant dans l'introduction mais ensuite reste au même tempo et s'accompagne de plein d'instruments tels la trompette ou encore la guitare flamenco. Ca donne pour certains, un truc spé' ou un truc génial et surprenant comme je le définis
Je vais pas me la faire morceau par morceau. Mais on trouve un rythme plus Funky dans le deuxième morceau Indoor Games. Puis la face se termine avec un morceau composé sur véritable emprise du LSD. Il commence par un rire qui fait carrêment flipper (tout comme la fin du morceau "Easy Money" de Lark's Tongues In Aspic), véritable mélange entre "Cat Food" (In the Wake Of Poseidon) et "Easy Money" : voici Happy Family.

Mais c'est dans la deuxième face, que la puissance Jazzy/Expérimentale se fait ressentir grâce au morceau au titre éponyme de l'album Lizard. Elle possède une construction particulière et est donc composé en trois parties :
La première se nomme "Prince Rupert Awake", elle est tout simplement sensationnel non seulement par son excellent plan, à savoir une intro très mélancolique puis elle démarre avec un air étrangement familier. Mais surtout par son chanteur, et oui, cette première partie est accompagnée de la voix exceptionnelle du fidèle chanteur et leader du groupe Yes : Jon Anderson. Le son de sa voix si aïgue et si belle nous transporte jusqu'a ; La deuxième partie "Bolero : the Peacock's Tales" qui celle ci, est envenimée par un excellent Jazz/Flamenco, qui durera toute la chanson puis une énorme parade instrumentale fera face au morceau avec cuivres et un rythme de batterie semblable à un certain "White Rabbit" des Jefferson Airplane. Et enfin le final avec "The Battle Of Glass Tears" elle même découpée en trois parties : qui relève d'une puissance progressive très forte toujours nuancée avec du fusion Jazz.

 Puis la face se termine avec un joli récital Big Top qui finalise l'album avec beaucoup de talents. (j'ai oublié certes de nommer Lady Of Dancing Water mais je dois avouer que je ne sais que dire là dessus). Le truc qui apportera toujours une touche déjantée dans cette période de King Crimson sera toujours les lignes de piano déglinguées de Keith Tippett. Le troisième album de King Crimson, démontre bien le fait que le groupe se retrouve dans les années 1970, d'où l'utilisation de certains instruments ou encore de certains effets. "Lizard" est donc l'aboutissement de la Fusion, que King Crimson a voulu exercer, entre le Jazz et ce qu'on peut appeler le Rock Progressif.


 
 
King Crimson - Cirkus [6:26]

King Crimson - Happy Family [4:29]

King Crimson - Lizard/Prince Rupert Awakes (Part One) [4:36]


 

Vendredi 4 décembre 2009 à 22:47

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/anthrax.jpg
John Cale & Terry Riley - The Church Of Anthrax (1971)
Par Brieuc
Si il y a bien un album non très connu à écouter dans sa vie par n'importe quel moyen, pour moi ce serait bien The Church Of Anthrax. Il a été enregistré en 1971 par le très grand Terry Riley, compositeur comtemporain dans la veine de Pierre Henry et des Pink Floyd. Il est accompagné par un très bon musicien, ex-chanteur des Velvet Underground (non pas Lou Reed bande de suspicieux, mais ous l'avez deviné) John Cale. Il joue de la contrebasse, du piano, de l'orgue, de la guitare, du violon, des claviers ou encore du cymbalum. Artiste complet quoi, tout comme Terry, qui lui joue de l'orgue, du clavier et du saxophone.

  Ce disque m'avait été offert par mon papou, le 21 novembre dernier (un roux est né). C'était mon disquaire (un des seuls disquaires sympatoches de Nantes), qui m'avait fait écouté ça après une bonne petite découverte d'un Pierre Henry.
  Le disque m'a plu d'emblée par le premier morceau "Church of Anthrax" morceau titre de l'album qui constituera en majeure partie la réussite de ce disque assez mémorable. Il s'agit d'un morceau oscillant entre Psychédélique et contemporain par une basse très imposante comme on en a jamais vu et des claviers qui méritent d'être inscrits dans l'histoire du rock Psyché. Un véritable bohneur de 9 minutes, qui me ravi chaque fois que je l'écoute. Le morceau est long, intense, la batterie puis le saxophone donnent encore plus d'ampleur au morceau. Le morceau autitre éponyme de l'album était le seul que j'avais écouté et j'ai pris le risque de demander l'album pour mon anniversaire, qu'il soit bon ou non, rien que pour le premier morceau.

  Je vais être obligé de procéder Morceau par morceau,car l'album en possède 5. Le deuxième se nomme "The Hall Of Mirrors In The Palace At Versailles" morceau de 8 minutes assez intense par sa ligne de piano répétitve mais qui centre le morceau. Quelques cuivres un peu bizarres dont du saxo accompagne le morceau. Une très bonne suite, plus expérimentale mais qui termine la 1ere face avec pas mal de talents.

  Le troisième morceau qui démarre la seconde face, est un morceau écrit par John Cale "The Soul Of Patrick Lee", seul morceau lyrique, chanté par un certain inconnu appelé Adam Miller. On a bien l'impression qui chante faux au début, dailleurs c'est pas qu'une illusion, il chante vraiment faux mais après le morceau prend une certaine beauté et Adam chante nettement mieux dès la 10e seconde et c'est assez magnifique. Il se démarque un peu des deux parties de l'album. L'une Expérimentale/Psyché et l'autre Rock/Rythm/Prog. Parlons brièvement donc de cette deuxième partie qui constitue deux autres morceaux quasis identiques mais tous les deux aussi excellents. "Ides Of March" chanson centrée sur la longueur et la répétition qui inclue piano, batterie et tout le tralala. 11 minutes de musiques très bonnes mais quoiqu'un peu pénible vers la fin. Je préfère largement le court et dernier morceau "The Protege" vraiment génial, qui illustre en crescendo la grandeur de l'album par la guitare électrique la batterie et le piano. Elle finit par un larsen de 3 sec qui annoncera la fin de l'album
 
On a donc un excellent album enregistré par deux virtuoses de la musique psychédélique/Comptemporaine qui se décompose en deux parties de chacune deux chacune deux chansons. La partie Expérimentale/Psyché/Prog et l'autre Rock/Rythm. Le seul morceau qui se démarque de ces 4 morceaux est "The Soul of Patrick Lee" que je ne saurais classifier. Un excellent recueil à explorer au plus vite!



Playlist "The Church of Anthrax"

John Cale & Terry Riley - Church of Anthrax [9:05]

John Cale & Terry Riley - The Soul of Patrick Lee [2:50]

John Cale & Terry Riley - The Protege [2:52]



<< Chroniques précédentes | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | Chroniques suivantes >>

Créer un podcast