10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Vendredi 20 avril 2012 à 1:35

http://10000visions.cowblog.fr/images/Roadburn2012ArtworkbyMichelAwayLangevin2.jpg http://10000visions.cowblog.fr/images/Afterburner2012.jpg

Par Brieuc
Même si elle est unique, cette journée au Roadburn à l'occasion de l'Afterburner reste pour moi un pur moment de légende. Pour rappel, ce festival se tient dans le complexe du 013 à Tilburg en Hollande et tend à faire les choses différemment. Quatre jours pour voir en live des dizaines d'artistes Doom/Stoner/Sludge/Drone/Psyché/Black/Thrash et avant gardistes en général. L'occasion d'admirer dans un format salle les groupes les plus rares et de voir des performances légendaires que sont des disques joués dans leur intégralité ou des sets ne finissant plus. Légèrement moins riche que l'édition 2011 (parrainée par Sunn O))), c'est dire), c'est Voivod qui incarnait l'artiste associé, donnant une programmation encore plus éclectique que d'habitude avec leur journée Au delà du Réel. Cependant les classiques n'en étaient pas moins négligés, avec les shows de Sleep, Om, Church of Misery, Dopethrone... tout au long, et j'en passe. Et ce line-up du dimanche était juste parfait.
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Enfin bref, ici ça sent le bière, l'herbe et le burger, un côté festival Metöl dominant mais une ambiance qui l'est moins. Ça déconne moins et c'est un peu plus sérieux et relax que le Hellfest (en gros). Mais en tout cas la population est cool (et écoute de la bonne musique, ça va de soit) et on sait pourquoi le festival fait un sold-out en 7 min pour 2500 places au prix assez coûteux. Le Roadburn est un événement de luxe mais qu'on peut pas regretter, on en voit des rarement des aussi faciles d'accès et agréables. On a donc deux salles (La Het Patronaat, l'église constituant une autre salle, est fermée), et on navigue entre les deux tranquillement pour être sûr d'avoir une excellente place alors que le concert vient de commencer, même si la Green Room est plus étroite.

http://10000visions.cowblog.fr/images/MFDJC.jpgOn commence en beauté (Attention cet article contient de nombreux éléments épidictiques, à vous de savoir quelle valeur est prônée !) avec The Mount Fuji Doomjazz Corporation. L'alter-ego très réent (ou la suite, j'en sais rien) de The Kilimandjaro Darkjazz Ensemble, qui était présent l'année précédente. Outre les noms à rallonge, la formation Hollandaise va vers le Drone Doom et le Jazz pour livrer un truc au final très dérangeant mais ô combien planant. Une oeuvre ambient/noise d'une heure sans interruption du nom d'Antrhopomorphic enregistrée en 2011(référence à Lewis Caroll ?) sera développée devant les festivaliers. S'ils ne se font pas chier, ils peuvent être sensible à la bruitiste fusion entre le bourdonnement et la finesse respectifs aux genres qu'ils allient. L'oppressante ambiance appuyée par le sequencer de Jason Kohnen qui donne le Beat, tandis que le son pachydermique sort du trombone d'Hilary Jeffrey, étiré vers l'aigü par le strident frottement des cordes du violoncelle de Nina Hitz. La stéréo fait son effet sur certains moments pour nous déstabiliser complètement.
 
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Encore plus convaincant que la musique à mon goût, on a le droit à un concept vidéo d'exception animé en noir et blanc. Tout simplement indescriptible, complètement barré et absurde. Un mélange entre les animations de Bob Orilee (le culte Doo Doo Caca) et les fondateurs du cinéma surréaliste des années 1920 comme Fernand Léger (Ballet Mécanique) ou Marcel Duchamp (Anemic Cinema). Ces derniers pouvant être vraiment des références pour ces gens-là, puisque le guitariste Eelco Bosman et le bassiste Jason Kohnen ont démarré par faire des bandes originales pour des vieux films muets. Après quelques recherches, ce travail semblerait se rapprocher de l'oeuvre de Jan Svanjmaker On peut y déceler les inventions d'un petit bonhomme génie vêtu façon XIXe et qui expérimente des choses foutraques avec des visages connus, des femmes et machines en tout genre. Ce concept original qui se développe pendant l'intégralité du concert, fait un parallèle avec le groupe, c'est à dire tendre à la fois vers le pur délire de défoncé et l'intelligence expérimentale, subtile et avant-gardiste. Totalement emporté...

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http://10000visions.cowblog.fr/images/ElectricOrange4-copie-1.jpgOn passe à la détente devant Electric Orange, ce combo allemand est en train de jouer un set hallucinant d'une heure et demie pur psychédélique/Krautrock bordélique comme on l'aime qui fait honneur à Can ou Amon Düll II, afin de fêter leur 20e anniversaire sur les planches. Formation trop peu connue, comme ses collèges Vibravoid ou Electric Moon, elle écume pourtant les soirées Psyché de Belgique et d'Allemagne avec un bagage discographique très conséquent, comportant de longues compos, jams et impros aériens qui partent dans le cosmos lointain sans jamais redescendre. Elles sont souvent terminées par une touche de chant un peu foiré à cause de problème de son durant le concert. Celui-ci ne se dispense pas pour autant d'expérimentation totalement réussies, de curiosités scéniques (une mini-télé surveillance avec des guirlandes, une poupée, un mannequin avec un collant sur le crâne etc..) et d'un concept vidéo un peu déconcertant puisqu'on passe d'hippocampes à des images d'archives de vieux évènements hippies. Les musiciens sont à fond, en particulier le chanteur/guitariste Dirck Bittner (et tapoteur de congas à mi-temps) ainsi que Georg Munheim qui tape comme un dingue sur sa batterie comme tout bon psych drummer. Sans omettre le matériel vintage de Dirk Jan Müller (Hammond, Mellotron, Minimoog et consorts). Tout ces éléments parviennent à donner une classe très vintage au son et au visuel de leur show, bien que marginal, en tout cas il conquit totalement le public, qui n'a pas hésité à sortir en lousedé leurs pipes durant le show. On se croirait perdus à la fin des 60's, trop bon !

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On saute un peu d'époque et on lorgne plus vers un bon vieux Sabbath jusqu'aux fondateurs du Doom/Heavy traditionnel des 80's. Formé dans les mêmes années qu'un Saint Vitus ou Cathedral, Internal Void n'a pourtant pas connu la même notoriété que ses influences. Pourtant c'est propre en live (avec un chanteur à part entière, J.D Williams, qui n'était pas sur scène à 50% du set pour aller boire derrière les amplis). En fait, Internal Void a toutes les qualités requises pour faire un bon groupe de Doom, la seule chose qui manquait était peut-être une ambiance développée par leur musique une heure durant, pas assez sombre pour être convaincante sur certains moments. Au final la balance de la crédibilité a penché vers les passages Heavy/Hard plus entraînants que les grandes phrases déclamées par un chanteur au tambourin entre le sérieux et l'instable. C'est ce qui, en tout cas, a mis d'accord un public qui ne comportait pas de « gros » fans (que  les Doomeux n'y voient pas de la provocation) pour un groupe un peu oublié, qui avait sorti en 1992 Standing on the Sun vraiment savoureux enregistré par la formation originale qui est en train de jouer devant nous.
 
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On comprend peut-être mieux la dure tâche d'Internal Void pour chauffer la Mainstage lorsqu'on voit arriver les quatre jeunots de Bongripper qui s'apprêtent à livrer leur deuxième set du festival. Après un concert au Het Patronaat, ce n'est ni plus ni moins que l'intégralité du géniaaaaallissime Satan Worshipping Doom de 2010 qui sera joué devant nous par les types de Chicago. Sa pochette dépliée en deux dorant la magnifique scène. Une prouesse jouissive, une œuvre instrumentale qui mêle habilement Stoner/Doom/Sludge dans un délire Noise/Drone qui donne un magnifique massacre passionné et ininterrompu d'une heure entière séparé en quatre parties. Hail démarre la performance dans son introduction infernale où les guitaristes nous balancent leur instruments vers le mur d'amplis. Car non content d'avoir une œuvre de 53 minute, le groupe ne va pas hésiter à pourfendre le carnage en étirant les transitions expérimentales pour en arriver à une heure de set.

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La meilleure partie de cette prestation envoûtante sera de loin le fameux Satan qui reste LE morceau qui m'a conquis sur ce dense recueil bruitiste, partant du Black dans les trois premières minutes vers le Stoner cradingue et consonances mais malheureusement touché par le pazuzu sur la 4e minute puisqu'un mini-problème de pédale d'un des guitaristes va perturber une superbe transition. Possédés par leur déluge de décibels, le groupe enchaîne riffs répétés sur riffs incroyables saupoudrés des pires larsens de votre existence sans oublier de nous laisser prendre notre pied sur des moments qu'on avait déjà maintes fois apprécié en studio. C'est là époustouflant d'entendre en live un tel bordel joué à la note près et comme m'a avoué un sympathique suédois posté à côté de bibi au premier rang, il faut vraiment apprécier ce groupe pour pouvoir rester tout le concert. Et c'est clair que si on ne rentre pas dans le truc, ça peut être le pire des supplices pour un spectateur. J'en reste pas moins subjugué, une véritable claque qui s'achèvera sur un Doom de toute beauté, après un Worship dont le solo final foutait des frissons parmis cette nappe de bruit. Il va falloir attendre que les lumières se rallument pour que les amplis soient coupés de leurs interminables boucles noise incessantes, et quelques années pour se remettre d'une performance intense aussi géniale qu'apocalyptique

Setlist :
Hail
Doom
Worship
Satan

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« We're gonna perform the record Catharsis, it's the first time since about... three years » tout est dit par Mike Scheidt après avoir introduit par le début d'Aeons, la prestation que j'attends le plus quand bien même je ne pensais pas y assister. Avant-hier c'était The Unreal Never Lived mais Catharsis est pour moi le meilleur disque de YOB. En déplaise certains, c'est un des skeuds que j'ai le plus écouté dernièrement et l'afterburner sera une rareté (voire même une occasion unique) d'écouter en live cette oeuvre. Inutile de présenter les morceaux, j'ai chroniqué le disque ici. Le trio d'Eugene n'ennuie absolument personne alors que cette première piste est vraiment répétitive, elle prend toute sa puissance lorsque Mike bascule vers la distorsion qui transperce le public et nous permet de voir que les deux membres qui accompagnent le leader permanent de YOB sont vraiment excellents. Je parle de Travis Foster et Aaron Reiseberg à la fois concentrés, enthousiastes et subtils. Mike est un homme d'exception, à la fois méditant sa musique, énergique et buvant son pinard en remerciant le public entre chaque morceau de manière très sincère.

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La pièce phare de 23 minutes va faire voyager l'intégralité du public, tout le monde sans exception semble saisi par leur musique en devenant ainsi eux-mêmes les spectateurs de la catastrophe scénique que Aristote avait inventé. Catharsis laissera des séquelles notamment vers la fin qui part dans tous les sens. Entre temps on a eu le droit à l'interlude Ether, mon morceau de prédilection du combo, jamais joué en live. Première performance époustouflante de ce morceau, donc, qui fait un grand effet sur le public qui a voté Sleep et YOB comme les meilleurs concerts du week end. Il reste naturellement du temps de jeu, le groupe sort donc la superbe rentre-dedans Upon the Sight of the Other Shore extrait de leur dernier album en date Atma (2011)malheureusement pas aussi profonde que le précédent morceau. J'aurais largement préféré entendre Adrift in the Ocean, du même album, qui a clôturé leur premier set, deux jours avant. Mais de quoi se plaint-on, cette prestation, unique, a propulsé le trio comme un de mes groupes favoris. Parce que plus qu'un show, je trouve qu'il y a une sincère communication spirituelle entre le public et le groupe, de quoi méditer ce son cosmique. Il me tarde de reprendre ma claque sous un autre set à Clisson !
Setlist
1. Aeons
2. Ether
3. Catharsis
4. Upon the Sight of the Other

Voir des Vidéos du Set
 

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Que sait-on vraiment de Dragged Into Sunlight ? Un sludge blackeux des plus violents que je connaisse, les Anal Nathrakh du Sludge formés à Liverpool en 2006. En fait je saurais pas poser d'étiquette sur musique de ces cinq hooligans cagoulés, à part si un style se nommait Violence Metal, je sais pas. Artwork malsain (signé par le controversé Mike Diana) et amour de l'humain (Hatred For Mankind, premier album sorti en 2011) sont leurs qualités. La Green Room est bondée, si bien que je pourrais pas rester voir leur prestation plus de 10 minutes, le temps d'un de leurs morceaux hurlé, suffocants et emprunts d'une folie indescriptible. Ça me laissera quand même le temps de voir … j'ai dis voir? Ah bah non désolé, le groupe joue de dos dans une salle noire, avec des légers effets stroboscopiques toutes les trente secondes. On pourrait dire que c'est débile, mais honnêtement, visuellement parlant ça en jette. Le show en devient encore plus malsain et fatiguant. Niveau musical, son effet rouleau-compresseur et ses aïgus qui dérange et perce les tympans, marche encore mieux en live. Un espèce de vomissement d'épais décibels métalliques prônant la haine et les choses extrêmes, bref des valeurs ancrées dans le programme de Christine Boutin (voilà voilà)

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Ron Royce (Chant, Basse), Tommy T. Baron (Gratte) et Marky Edelmann arrivent sur une mainstage bien chauffée avec pour fond un dialogue cinématographique enfumé avant de lancer juste le début de Golden Cashmere Sleeper. Accompagnés par un intermittent très concentré qui en plus de faire les chœurs, va saupoudrer de samples sur leur musique afin de lui donner encore plus de charme. On ne présente les seigneurs Suisses du Thrash 80's Coroner qui ont parfaitement leur place sur la programmation tant la classe incarnée de leur trio a réussi à traverser les années malgré 15 ans d'absence. Un certain choix cornélien m'avait amené à manquer leur prestation remarquable au hellfest dernier au profit d'un autre légendaire combo nommé Bad Brains. Le set d'une heure et demie que je m'apprête à reçevoir aurait peut-être changé la donne à l'époque vu l'intensité de leurs prestations comparé à un H.R endormi par le joint et le jah. Enfin bon, une douzaine de titres balancés sans relâche, et sans perdre le rythme et l'attention du public. A la fois technique, classieux et plein de jazz, prog et groove quasi-dansant lorsque la basse/guitare insiste bien sur l'espace entre les notes pendant que la batterie continue (rappelant presque le meilleur de Carcass ou un bon Primus pour faire large). Des titres comme Serpent Moves ou Semtex Revolution, de leur bon Mental Vortex (1991) m'ont tué. Et puis cette guitare qui prend aux tripes lorsqu'elle s'y met sérieusement... Coroner fait justice aux trois instruments, jusqu'à les faire galérer au plus haut point (Ron semblait un peu dans le mal sur certains moments et l'assumait complètement).

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Le set s'enfile tous les albums de leur courte carrière sans exception. En partant de la fin par un petit Internal Conflitcs tiré de leur dernier disque Grin (1993) en terminant par le culte Reborn Through Hate au rappel, extrait de leur premier, R.I.P de 1987.Autant profiter de leur superbe discographie puisque cette reformation sera uniquement sur les planches et non en studio ! La vidéo change d'image à chaque morceau pour mieux illustrer le concept sobre (mais pas morbidomaniaque !) des gars vêtus de t-shirt noirs uniformes, que l'artwork a toujours réussi à exprimer. Elle arrivera même à donner une certaine forme planante grâce à des effets hypnotiques à un petit break expérimental que la formation s'est faite vers la fin. Impossible de reculer devant ce bon vieux son old-school et unique (qui n'est pourtant pas la qualité principale du thrash en général !) qui résonne encore mieux en live, on prend assurément son pied.

intro - Golden Cashmere Sleeper http://10000visions.cowblog.fr/images/Coroner.jpg
1. Internal Conflitcs
2. Serpent Moves
3. Masked Jackal
4. Still Thinking
5. Metamorphosis
6. Die by My Hand
7. The Lethargic Age
8. Semtex Revolution
9. Gliding Above
10. Divine Step
11. Grin
Encore:
12. The Invicible
13. Reborn Through Hate

Voir les Vidéos du Set


 
 
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Unique (?) choix douloureux mais luxueux qui se présentera à moi pour cette journée, à savoir les ragga-droneux illuminés de Bong, et le duo guitare/batterie Black Cobra qui va me botter le cul dans une vingtaine de minutes. Hé oui, je n'aurais que 20 petites minutes pour apprécier le sombre et dépressif psychédélisme des longues expérimentations de Bong. Non seulement d'être celui qui s'est attribué le nom propre du didjeridoo sans pré/suffixes, alors qu'il est émergent parmis tous les groupes qui se sont formés ces derniers temps dans le milieu des ondes psychés (Bongripper, Bongmoth, Belzebong, Space Bong, King Bong ou les cultes Bongzilla... et j'en passe), c'est aussi cinq jeunes chevelus perchés qui ont sorti quelques superbes galettes sur si peu d'années. (Merci Sonerobixxx !) Notamment leur s/t (2009) ou leurs premiers essais sur Bethmoora (2008) qui compte une étonnante reprise de Set the controls for the heart of the sun des Pink Floyd. La quinzaine de minutes est le strict minimum pour installer une ambiance désespérée à base de deux guitares et basse vibrantes et une sitar électrique accompagnées d'une batterie des plus lentes et un chant d'un lama agonisant. Serrés comme des sardines sur la scène de cette Green Room (qui est bien verte en effet), le groupe va gratter 10 minutes de plus sur son set : à peine ils ont règlent leurs amplis, ils commencent déjà à jammer hypnotiquement. Il faut dire que le volume audio était tentaculaire et presque intenable. Moment en tout cas très plaisant malgré son nihilisme triste à en mourir (si ils ne sont pas boudhistes du moins), en espérant les revoir plus longtemps... mais le Roadburn reste l'un des seuls événements adéquats ou plutôt cette mine d'or pour ce genre de groupes secrets.
 
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Encore un grand plaisir avant de laisser ses acouphènes en paix. Black Cobra, est au Sludgecore ce que les Black Keys sont au Blues et Pneu au Math-Rock. C'est le jeune duo incontournable qui défonce tout, formé par Jason Landrian à la guitare et Rafael Martinez à la batterie. Un tel challenge est impressionnant voire épuisant, les deux gars se comprennent complètement et torturent leurs compositions en live en défendant leur nouvel album Invernal (2011) qui dore le fond de la scène. Justement, c'est ce disque presque joué dans son intégralité, ainsi que Chronomega (2009) et une mini-présence d'un Feather and Stone (2007) avec Five Daggers qui vont dominer ce set enflammé. Malheureusement pas de trace de leur premier génial Bestial (2006), mais ce n'est pas ça qui va changer la brutalité de leur prestation. Rafael ne semble pas connaître ni le frisé, le moulin ou quoique ce soit, son truc c'est taper. Les notes sont uniformes, la grosse caisse continue, bref il a un jeu très particulier qui relève du pur bucheron qui martèle le crâne de l'auditeur. De son côté, Jason monte le son de sa gratte pour tout niquer. Le seul bémol comparé à ce que peuvent faire ces maîtres en studio, c'est peut-être le chant qui devient moins fort naturellement en live, jusqu'à être basique. Mais la puissance de leur musique couvre ce problème. Des riffs bestiaux qui tronçonnent le cerveau, un semblant de rythme « normal » qui apparaît en de très rares occasions pour ressembler à un Eyehategod bien lêché, et on note un interlude plus posé nommé Abyss, vraiment excellent. Mike Scheidt et sa copine (Stevie Floyd de Dark Castle!) sont sont à côté et apprécient bien mais Black Cobra achève de la manière la plus barbare des festivaliers burinés, ne tenant plus debout parce qu'ils ont entendu trop de bonne musique quatre jours durant. Et c'est bien ça le meilleur, encore un putain de concert qui termine cette journée parfaite.
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Setlist (Correcte ?)
1. Avalanche
2. Somnae Tenebrae
3. Chronosphere
4. Five Daggers
5. Corrosion Fields
6. The Crimson Blade
7. Beyond
8. Erebus Dawn
9. Abyss
10. Negative Reversal
11. Obliteration



Sinon l'année prochaine y a ça :
 
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Le Leader d'Electric Wizard qui propose une journée d'orgie de Stoner/Doom à base de de lumières qui grillent le cerveau, de projections vidéos et de séries B diffusées dans un cinéma ? Bon bah va falloir économiser...

Samedi 7 janvier 2012 à 12:17

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Alcest – Les Voyages De L'Âme (2012)

Par César
Commençons par un peu d'histoire, le groupe fut fondé en 2000 par Aegnor, guitariste de Peste Noir (autre groupe de black metal médiéval etc), Argoth ex Peste Noir et le multi intrumentiste Neige qui fit d'Alcest sont projet solo peu de temps après. On se souvient d'un Ecailles De Lune (avant dernier album d'Alcest) extrêmement bien réussi où Neige nous emmène dans son univers assez spécial composé principalement de ses rêve et de ce monde féerique. Bref un opus très intéressant qui nous montrait un Neige très inspiré, le niveau était très haut c'était donc un challenge d'essayer de surmonter cela avec un nouvel album. Pourtant Les Voyages de L'Âme est tout simplement magique où l'on découvre Neige en tant que génie et un des meilleurs compositeur du moment (tout style confondu!). 50 minutes d'extase, de rêve, à chaque titre son histoire et ses caractéristiques, du pur plaisir.

On avait déjà eu le droit au single Autre Temps qui nous donnait un petit aperçu de la claque (ou caresse) que l'on allait se prendre en écoutant le CD. D'ailleurs, avant de se lancer dans toute explications et description notons que le disque ne peut être apprécié a 100% que s'il est écouté au casque seul et de préférence dans le noir avant de s'endormir! Donc des paroles très courtes mais très poétiques, sombres et surréalistes superbement chantées ou chuchotées, parfois criées comme sur le t
itre Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles, où l'on retrouve un chant très expressif où toutes sortes de sentiments y sont retrouvés que se soit la joie ou la haine etc.

On a donc bien toujours à faire à se mélange somptueux de shoegaze, post-rock avec ces touches de black metal avec parfois un léger blastbeat brumeux tout comme les piste de chaque instrument. On retrouve dans quasiment chaque titre ces nappes nébuleuses et floues des sons des multiples guitares utilisées par le chef d'orchestre, Neige. On pense notamment à la chanson Beings of Light, ou chaque instrument est tellement léger que le titre passe comme un courant d'air. D'ailleurs joliment introduit par des chants féminins de toutes beauté qui seront les seules traces vocales sur ce titre instrumental. Vraiment génial, rien a redire sur tous ces titres qui vous font planér pendant une petite heure...
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Nous Sommes L'Emeraude
en est l'exemple parfais un titre bien posé avec un chant berçant. Vraiment bluffant comment Neige manie les instruments, sa technique de composition doit vraiment être intéressante! Neige avouait dans une interview qu'il adorait avoir des contact avec la nature, il nous parle notamment de lieux dans le sud de la France où il y trouve sont inspiration, on retrouve donc dans cet album tout ceci, ce monde que même Neige lui même a du mal a décrire donc je 
ne vais pas m'aventurer dans une vague tentative d'explication.

La courte mais magnifique Havens, introduction au final titanesque qu'est Summer's Glory nous plonge plus dans ce que Neige essai d'instaurer dans cet album une ambiance un peu plus... chaude comme le montre le titre du dernier morceaux, les couleurs de l'artwork sont d'ailleurs plus zélatrices que les précédents. On est donc happé par cette cataracte que seul le compositeur lui même contrôle. On a donc à faire à un chef d'oeuvre comparable a aucun autre album ou groupe, Alcest crée son style, son son, son monde, son univers et pour apprécié cet album, il faudra faire preuve d'une sensibilité musicale plus que fondée sur de simples bases.

Il est plutôt dur de parler de cet album d'où un article assez court, mais amateur de cacophonie s'abstenir! Pour les autres allez voir par vous même, car il est à découvrir sur :

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Dimanche 4 septembre 2011 à 15:00

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ATTENTION : CHEF D'OEUVRE !
WARNING : MASTERPIECES !
OBRA-PRIMA DE ATENÇAO !
注意傑作 !


Opeth - Heritage (2011)

Par César
Ca faisait bien longtemps qu'on attendais cet album de la part de la formation suédoise de death metal progressif a tendance folk, qui fêtait ses 20 ans il y a un peu moins d'un an ! Les premières annoncent furent plus ou moins effrayantes, notamment le fait que cet album ne contienne aucun passage death metal, et ni de growl (logiquement). On ne savais donc pas a quoi s'attendre... Une sorte de ghost de devin townsend? Une second Damnation? Aucune idée jusqu'à la publication du single The devil's orchard, où l'on découvrait un hard rock progressif assez technique bien inspiré par les groupes des 70's. Bref une bonne surprise.

On a donc la chance de découvrir cet opus avant sa sortie, et on retrouve le line up classique d'opeth en pleine forme. J'ai dis classique? Non, c'est après l'enregistrement de cet album que Per Wilberg quitte le groupe (pour ne pas dire qu'il s'en est fait virer). Il se fait donc remplacer temporairement par Joakim Svalberg (et peut être officiellement en fonction du bon déroulement de la tournée Européenne), ancien clavériste de Yngwie Malmsteen (fait qui excitera plus d'une fois le leader du groupe, le charismatique et taquin Mikael Akerfeldt). Il enregistrera d'ailleurs que l'introduction de ce CD qu'est Heritage titre éponyme.

Heritage introduit donc cette galette, titre joué par Svalberg donc accompagné à la contre basse par le légendaire bassiste Martin Mendez. Belle introduction instrumentale très lente, assez agréable qui va donc laisser place, à la violente The Devil's Orchard, que l'on connait donc bien sachant qu'elle est disponible depuis plus d'un mois (accompagnée d'un live de 5 titres joués en 2010), on voit donc dès l'introduction le côté technique de la chose. La voix d'Akerfeldt, est tout simplement magnifique contrairement a son growl sur les derniers live disponible du groupe. Première partie instrumentale vers les deux minutes trente, structure que l'on verra répétée souvent lors de l'album. Petites démonstrations par Wilberg a certains moment servant de pont, notamment pour passer a des passages bien plus jazzy vers la fin du morceau. Akesson (guitare) nous offre ensuite un magnifique solo en tant que fin de la chanson. Magistral!

Suit I Feel The Dark, titre exceptionnel (comme tous ceux de l'album …), joliment introduit à la guitare et au chant, évidemment rejoint par le reste plus tard. La chanson dure bizarrement exactement le même temps que la précédente... Chanson très posée, hyper agréable, on retrouve donc un petit instrumental très similaire a celui du titre précédent. Gros break au tiers de la chanson, où la formation se barre dans un trip hard rock progressif (psychédélique?). La deuxième partie se formera donc dans les variations entre hard rock et folk posée avec des passages inoubliables. Le groupe nous offre une fin progressive, titre qui se termine donc lentement (10 secondes de blanc à al fin de chaque chansons...).

Vient la plus violente de l'album (pour les fans les plus extrêmes du groupes) Slither et son rythme endiablé vient nous rappeler les savoirs en matière de metal du groupe. Titre assez court, pourtant génialissime avec ses rythmiques de guitares, accompagnées par la double pédale d'Axenrot (et oui tout de même). Akesson se fera plaisir en plaçant quelques petits solos dans la chanson histoire de renforcer le côté technique du titre, qui d'ailleurs prend une toute autre ampleur vers la fin, où les guitare classique joueront la même chose pendant 40 secondes avant de clôturer sur ces 10 secondes de blancs. Pour le moment tous les titres s'égales a peu près, et je suis vraiment très content du résultat sur la première écoute, j'espère que les autres fans fidèle du groupe feront de même.

Nepenthe marque la moitié de l'album, avec ses alternances entre folk jazzy brumeuse et reposante et ce même hard rock technique joyeux qui est présent dans chaque titre depuis le début de l'album, on découvre aussi les quelques passages de flutes joués par un invité dont le nom m'est totalement inconnu. On sent vraiment la différence avec les autres albums et son côté unique même si la touche Opeth est bien plus que présente. Akesson placera une fois de plus quelques petits solos sympathiques. Axenrot, nous prouve enfin ses vrais talents de batteur, notamment de jazz, ce qui prouve que la fréquentation de groupe brutaux comme witchery l'année dernière ne lui a pas fait perdre tous ses savoirs.

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On est partis pour un Haxprocess, démentiel, magnifique où le duos piano chant fera effet, rejoint ensuite par la guitare etc... On profite une fois de plus du son exceptionnel des instruments. Titre superbement bien composé, une fois de plus très agréable a écouter. C'est sympa de voir que Per Wilberg prend moins de libertés que sur Ghost Reveries (notamment sur l'intro de Beneath The Mire), et reste discret tout en effectuant de magnifique ligne en fond qui feront toute l'ambiance de l'album. Petit solo en clean pour clôturer la chanson qui une fois de plus me met les larmes aux yeux, vraiment extrêmement bien surpris par ce que j'entend, Akerfeldt est un vrai dieu.

Vient ensuite un titre assez spécial qu'est Famine, introduit par des tambours et des chants donnant un côté de musique Africaine, notamment avec des bruits d'animaux sauvages et de didgeridoo. Une belle introduction au piano vient se placer après. Moment très émouvant où Akerfeldt nous montre une fois de plus ses vocalisations claires assez classes. Séquence brusquement interrompue par un riff technique une fois de plus rejoint à la batterie etc S'en suit des séquences excellentes instrumentales puis retour au piano etc. Les alternances n'en finissent pas, ce qui fait tout le charme de la chanson, qui elle dure suffisamment longtemps pour nous faire profiter pleinement des talents de compositeurs de Mikael Akerfeldt. On trouvera aussi en accompagnement des sortes de flûtes de pan, intéressant.

The Lines In My Hand suit malgré sa courte durée elle reste bien ancrée dans le déroulement de l'album et est excellente sur les instrumentales, notamment sur la ligne de basse de Mendez qui est superbe, qui montre a son tour ses talents que l'on avait pas vraiment eu l'occasion de découvrir sur un Watershed surplombé par les grattes. La fin du titre restera surement une des meilleures de l'album, avec un côté jazz en accéléré où Akerfeldt se fera plaisir niveau chant. Bref encore un titre épique et on arrive déjà à la dernière chanson de l'album contenant du chant (la dernière étant instrumentale tout comme la première).

Folklore est surement la plus belle chanson de l'album (même si rappelons le elles sont toutes aussi biens avec chacune leur style), elle est aussi une des plus longues. Un duos de guitare génial, le duos des Martins (Axenrot qui est batteur et Mendez qui est bassiste) fait son effet tandis que la chanson passe à une vitesse folle. Ce titre est assez indescriptible par sa technique et sa beauté, (il est d'ailleurs assez dur de faire un article sur cet album, j'ai longuement hésiter mais bon). Un des passages les plus épique de l'album se trouve vers les 5 min, les choeurs font apparitions sur ce passage juste magnifique qui, je l'avoue, m'a fait pleurer, survoler d'un solo assez lent et juste genial. La formation nous achève de façon aimable et nous offre une fin dantesque.

Marrow Of The Earth, instrumentale magnifique jouée à la guitare vient fermer cet épisode que l'on a bien envi de se le repasser une dizaine de fois. On a donc ici un vrai chef d'oeuvre (d'où l'interpellation avant l'article), en gros même si vous ne savez pas lire le Japonais il vous faut absolument cet album. C'est l'album de l'année et vu les annonces des prochains album il le restera, c'est donc ému que je termine cet article sur un album qui deviendra une référence. Et ils ne passent pas dans notre région ni pendant les vacances c'est donc avec mon plus gros rêve dans le cul que je vous laisse.

Opeth - The Devil's Orchard [6:40]

Opeth - Haxprocess [6:48]

Opeth - Folklore [8:19]

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Jeudi 25 août 2011 à 11:13

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/opuseponymous.jpgGhost - Opus Eponymous (2010)
Par César
Et voilà que sa recommence, après avoir raté bloodbath au hellfest en 2010 je me permet de loupé l'excellent Ghost qui m'était inconnu pour le moment malgré le buzz qu'il crée autour de lui. La formation suédoise aux identités inconnues de tous (masqués en concert etc... très excitant, on a pourtant trouvé récemment celle du chanteur!) évolue dans un hard rock progressif 70's. Un nom d'album assez drôle qu'on traduit facilement par opus éponyme, bonne idée plutôt que de l'appeler bêtement ghost. Un album impressionnant très agréable a écouter on l'on croisera toutes sortes de choses comme une touche beatles une autre bien plus hard et un léger côté malsain.

L'album introduit par l'orgue, les déguisement de moine et de prêtre, l'artwork pas besoin d'être fin pour deviné le thème prédominant dans la tête de nos jeunes musiciens (jeunes.. on en sais rien!). Donc Deus Culpa débute l'opus, morceaux très court mais très bonne introduction au titre Con Calvi Con Dio, avec un début à la basse assez hard rock rejoint par le reste on découvre alors la magnifique voix du chanteur (très mcCartney etc). Quelques choeurs effectues des chants étrange mélange de messe accélérer. Ghost nous plonge dans son album brumeux, le groupe évoque par ailleurs le nom de satanas (nom qui ressort du reste des paroles vers les 2min 10). Chansons hypnotisante avec de nombreuses substance mélangées qui en font un titre très complet.

Viens ensuite la très mélodique Ritual avec ses touches beatles (en moins joyeux quand même), des couplets très impressionnant qui plonge dans leur univers vraiment sympathique avec un refrain juste excellent jusqu'à l'ambiance se brise sur cette voix rauque qui rappelle le côté sombre du projet suédois. Petit solos très mignons à la fin du titre qui nous laisse quand sur une impression joyeuse du titre en général. Elizabeth, plus hard/metal que les autres sur son introduction et bien plus sombre dans les parties de guitares et notamment la touche d'orgue sur le refrain. Les chanteurs et des choeurs se permette de chanter moitié en chuchotant donnant un côté très inquiétant à la chansons suivit d'un petit solo en milieu de chanson. Excellent! Moi qui suit très difficile avec ce genre de groupe par peur que les refrain soit trop niais etc la on a a faire a des professionnels qui maitrise vraiment tout avec une touche technique sur ce dernier titre, un vrai plaisir et oui car on a dèjà passé la moitié de l'album (9 titres...).

Stand by Him prend le relais encore une fois pas très rassurant comme titre c'est ce qui est génial, ce côté enterrement, funèbre sur les couplet et le refrain mélodique, et c'est a nous de le prendre comme on le sens soit joyeusement soit tristement, plusieurs façons d'interpréter cet album ce qui est assez rare en musique. Des ponts très bien placés, des parties jouées à l'orgue superbe idée! Ces titres peuvent plaire à n'importe qui qu'il aime le gros metal bien brutal ( moi par exemple mais je suis ouvert la preuve !) ou autres, Ghost cuisine plusieurs éléments musicaux et y mettent leur touche a eux ce qui donne se mélange subtile et plus qu'excitant.

Satan Prayer, elle aussi sombre sur l'intro avec un duos de guitare juste génialissime durant toute la chanson d'ailleurs, on retrouve ce refrain plus joyeux ou inversement... Superbe séquence vers la minutes trente avec des guitares plus rapide et un chant juste exemplaire. C'est aux 2 minutes 10 que vient un des moments d'anthologie de l'album indescriptible, il faut l'écouter c'est très dur a décrire... Je vais devoir passer su temps a mettre ces morceaux sur l'article. Bref une des meilleurs chansons de l'album sans aucuns doutes et sa en concert mes amis sa devait être ... Arrivée de nouveaux instruments dans les dernières 30 secondes pour une fin démentiel, on s'en souviendra!
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Viens Death Knell, assez lente et sombre sauf le refrain etc évidemment. On pourrait penser avoir à faire a des répétitions entre chaque titre mais absolument pas chaque titre est diffèrent sauf sur la structure mais sinon... L'orgue revient et dis donc joue un rôle très important dans la construction musicale de l'album. Par contre toute personne ne rentrant pas dans l'ambiance risque de sortir une bien mauvaise conclusion sur ce ... « chef d'oeuvre ». Prime Mover fait office d'avant dernier titre de l'album, la basse jouera un rôle important dans ce titre, pas plus que ce duos de guitare juste apocalyptiquement délicieux. Chansons sombre dans son intégralité quasiment rappelle qu'on arrive à la fin de la galette, le chanteur se permet quelque excès vocaux et prenant une voix ... un peu à la black metal en fin de phrase.

Genesis vient nous « achever », introduite au synthé il me semble, titre très hard rock sur ses débuts voir même avec une touche deep purple en bien plus sombre (juste sur l'intro hein). Titre instrumental où les musiciens se défoule et nous offre une conclusion digne du reste de l'album. Un article un peu plus court pour un album plus court aussi. En tout cas on a à faire à un best of d'hard rock prog, un vrai bijoux, album à avoir absolument, hâte de voir le prochain opus du groupe qui mérite bien plus qu'une simple attention de notre part! L'album me fait d'ailleurs penser au prochain Opeth qui sera surement du même genre !

Ghost - Ritual [4:29]

Ghost - Satan Prayer [4:38]


 

Vendredi 19 août 2011 à 17:01

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Pink Fairies - Never Neverland (1971)
Par Brieuc
Voilà un groupe et son premier disque qui méritent beaucoup plus de réputation postériori ! Pink Fairies découle de The Deviants, un groupe très important du Psyché anglais. En froid avec le leader de ce dernier, Mick Farren (suite à une bordélique tournée Nord-Américaine), trois membres prennent du recul, l'incroyable Paul Rudolph (Guitare et chant), Duncan Sanderson (basse) et le batteur Russel Rudolph. Ils ajoutent Twink (Paul ayant bossé pour lui sur son Think Pink de 1970) pour une deuxième batterie et au chant, un type qui a officié dans la courte existence du power-trio Stars formé avec Syd Barrett et Jack Monck ainsi que dans les légendaires The Pretty Things donc pas un rigolo.
 
Formation atypique nommé Pink Fairies (tirée d'une histoire de Jamie Mandelkau) qui digérera dans un climat underground fin 60's cultivant l'anarchie, un single 45' promu par Polydor The Snake/Do It. Et c'est justement d'entrée de jeu, qu'on a le droit à un Do It bien servi qui ouvre leur premier véritable opus en 1971, introduit pendant une minute par une exquise guitare classique qui sera vite discréditée par les riffs tueurs et le solo d'une prouesse Hard-Rock avec un discours plutôt simpliste mais convaincant grâce au chant gueulard. On est plus dans du Rock comme on le connaît à cette époque, est-on vraiment en 71 ? Never Neverland est purement hors des sentiers battus jusqu'ici, et a presque creusé les premiers kilomètres de nouveaux chemins. Parce que dans ce disque varié on y trouve des morceaux à la croisée du latino de Santana et un côté envoûtant à la The Doors (War Girl), entre un Rockabilly bourru et un punk soft avec un solo de batterie dantesque (Teenage Rebel) et que dire de ce court interlude instrumental aux allures apocalyptiques et accords de guitare bourdonnants, maléfique psychédélique Thor. Sans oublier la magnifique, posée et planante Heavenly Man aux envolées floydiennes (alors que ceux-là viennent n'ont pas encore sorti Meddle) et aux accents space-rock.
 
Fascinant aussi, comme l'éponyme féerique qui a dû donner la couleur de la pochette (à noter, méditer ce que fume le deuxième personnage en partant de la gauche. Honnêtement qui est étonné?). Très enjouée, la double batterie faisant son effet, quelques effets cosmiques pour combler le tout dans un condensé un peu folk rock progressif à la Wishbone Ash. Et que dire de ce solo final guitariste où le psychédélique est à son sommet ? Mais comme je le disais au début de la face A, Pink Fairies ce n'est pas qu'une croisée de styles, c'est des pures parties guitares tapageurs et accrocheurs, Say You Love Me en est un parfait exemple, pleine d'énergie et ne se relâchant pas une seule seconde. Ou alors la deuxième partie de la bien nommée Track One, Side Two dont la première était une jolie ballade avec un peu de piano et des choeurs posés. Enfin il y a cette prouesse de 10 minutes à savoir Uncle Harry's Last Freakout qui nous rappelle fortement que l'atout principal de ce genre de groupe, est de pouvoir jammer pendant une éternité. (un son de clavier wtf à 6:10 en revanche..) A écouter ça on dirait presque un morceau précurseur du grunge ou du stoner psyché.
 
Belle conclusion creusant dans le trip psyché aussi, The Dream is Just Beginning viendra terminer cet immense disque. Maintenant imaginons tous ces géniaux morceaux dans les sillons d'un disque rose sous une pochette en relief, premier pressage introuvable et heureusement que d'autres éditions ont été pressées la même année. Certes la qualité des studios suivants (What a Bunch of Sweeties en 1972, Kings of Oblivion en 1973 etc..) ne sera pas même que leur première oeuvre, et cela dû probablement à un lineup changeant peu à peu, à commencer par le départ de Twink qui a écrit une grande partie du contenu à lui tout seul mais je serais prêt à parier que ce disque underground a été la source d'inspirations de nombreux artistes et le qualifier de novateur ne serait qu'un doux euphémisme.

Pink Fairies - Do It [4:15]

Pink Fairies - Heavenly Man [3:41]

Pink Fairies - War Girl [4:34]

Pink Fairies - Uncle Harry's Last Freak-Out [10:51]

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