10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 31 mars 2012 à 13:16

http://www.radiometal.com/wp-content/uploads/2012/02/Obscura_Euro_2012-400x564.jpg

Par César (et Brieuc)

Et oui comme le disait Brieuc dans le report du concert de Monkey 3, revenons à cette soirée « pachydermique » réunissant un cru de rare qualité en terme de metal technique/progressif ! En effet on retrouve Exivious, jeune groupe (formé en 2009) composé de deux ex membres de Cynic (groupe de death technique progressif originaire de Floride à ses débuts), rien que ça ! Vient ensuite le groupe de brutal death metal old school Spawn of possession, composé de membres du groupe Necrophagist (un des plus grand groupe de brutal death technique) et du guitariste Christian Muenzner (gratteux du groupe Obscura)! On en arrive a Gorod, groupe français qui monte de manière éminente. On en avait déjà parlé une ou deux fois avec la chronique de leur dernier EP et de leur live l'année dernière au même endroit en compagnie de Benighted ! Et enfin Obscura groupe allemands de death technique progressif dont la chronique du dernier album est disponible sur notre blog ! Donc que dire, à part que ca va chier des bulles ...

Exivious se présente sur scène pour nous présentez leur death metal fusion complètement perché, la technique y est, la bonne humeur aussi! Un bassiste jouant sur une superbe fretless 5 cordes, accompagné de deux gratteux très bons dont un en possession d'un objet assez spécial permettant de jouer de la guitare sans touchez les cordes et en lui donnant un son absolument incroyable! En tout cas un show vachement intéressant court certes (à base de cinq titres de leur sublime éponyme) mais très captivant et planant ! On aura d'ailleurs le plaisir de discuter avec eux en terrasse autour d'une bière et de découvrir a quel point sympathique ils sont !


Setlist:http://www.spirit-of-metal.com/les%20goupes/E/Exivious/pics/505433_logo.jpg
1. Ripple of A Tear
2. Waves Of Thought
3.
Asurim
4. Time And Its Change
5. An Elusive Need

Au tour de Spawn of Possession avec plusieurs surprises au compteur. Premièrement, un chanteur au jeu de scène plus que réduit. Il ne bouge quasiment pas (il ressemble étrangement a celui de Amon Amarth en plus gros si vous voulez avoir une idée), ensuite aucun titre du dernier album ne sera joué alors qu'il est pour moi le meilleur de leur discographie. On a donc un concert un peu trop brutal et rentre dedans par rapport au groupes de qualité présents avec eux, on est donc déçu par ce début de prestation que l'on s'en va quitter la salle au bout de 3 titres, dommage je m'attendais vraiment a un concert incroyable et pourtant un son brouillons vient empecher la perception des lignes de basses incroyables que le bassistes devait livrer bref ne nous éternisons pas la dessus car voici le groupe que j'attendais le plus, Gorod.


http://mouthforwar.net/wp-content/uploads/pr-spawn-of-possession-logo.jpg Setlist :
1. Swarm of The Formless
2. Hidden In Flesh
3. Spawn of Possession
4. Dead & Grotesque-Lash by Lash
5. Chruch of Deviance

Les Français arrivent sur scène sur l'intro du premier morceau du dernier album (A perfect absolution chez listenable record, c'est un chef d'oeuvre !!), intro plus qu'enormissime. On retrouve le groupe toujours avec cette même pêches incroyable sur scène, un Barby (bassiste) toujours souriant et tirant la langue, un Julien (Chant) avec ses mêmes gestuelles complètements tordues et amusantes et les deux guitaristes avec leur talent inégalé. Ils enchaines avec le titre A Common Hope tiré de l'album Process of New decline et les pogos sont lancés, il y a pas mal de monde bref ambiance parfaite pour du Gorod! Une fois de plus le groupe nous offre un Here die your gods exceptionnel avec ce fameux pont bien brutal qui fait toujours son effet en live ! Sa enchaine avec deux titres du derniers album The Axe of God et Carved in the Wind qui sont super bien accueillit par le public ! Jusqu'ici le groupe dépasse largement le show que l'ont espérait, bien plus convaincant que l'année dernière. Vient ensuite un titre très rarement joué en live State of Secret tiré de l'album Leading Vision, titre qui groove bien, puis accompagné par ce duos de guitare effectuant un tapping hyper entrainant, ce qui fait toute la diffèrence avec la brutalité du show de Spawn of Possession. Vient déjà les deux derniers titres du concert qui sont évidemment Programmers of Decline et Disavow your god tous deux titré de l'album Process of a New Decline. Une fin de concert apocalyptique et bien violente le groupe se retire laissant derrière lui des flaques de sangs et quelques dents cassées, Gorod vient tout simplement de nous prouver une fois de plus qu'il a un avenir plus que prometteur.

http://heavysound.fr/images/GOROD_logo.png Setlist :http://10000visions.cowblog.fr/images/images.jpg
1. Birds Of Sulphur

2. A Common Hope
3. Here Die Your Gods
4. The Axe Of God
5. Carved In The Wind
6. State Of Secret
7. Programmers Of Decline
8. Disavow Your God

Place à la tête d'affiche Obscura qui installe tout de suite son ambiance aux couleurs froides. Une scène tout simplement magnifiques avec cette bannière de fond superbe et ces éclairages bien classieux. Un effet de tornade est produit lorsque le premier titre est joué. C'est évidemment Septuagint tiré du dernier album « Omnivium », et on découvre le line up habituel avec l'excellent Hannes Grossman à la batterie, Christian Muenzner a la gratte accompagné du guitariste et excellent chanteur Stephen Krummerer sans oublié le charismatique bassiste Linus Klausenitzer pour nous offrir un show éblouissant avec ce mélange de brutalité et d'arpèges expressifs. On a le droit bien sûr a Vortex Omnivium titre bien violent et rapide. On enchaine ensuite avec trois titres tirés du grand album Cosmogenesis : Incarnated, Orbital Elements et Universe Momentum et donc cette impression constante de violence tout en étant complètement perché et hypnotisé par ce groupe très très pro malgré quelques petites erreurs dans certains morceaux! Avec cette setlist le groupe retrace donc toutes les grandes lignes de leur discographie sans compter le premier album qui n'a pas eu un franc succès. Et quelle voix surpuissante il a ce Krummerer c'est vraiment impressionnant, elle fait vibrer tes tympans tout comme la basse de Klausenitzer fait tomber ton froc ! La superbe Ocean Gateways tiré du dernier album arrive avec son riff bien lourd et massif pour nous écraser avant un solo de batterie impressionnant gâché par trois pauvres bouffons qui vont s'amuser a danser devant Hannes Grossman, cachant donc ainsi tout le spectacle à la foule... Pour calmer le jeux le groupe nous joue un Noospherse complètement fou avant de balancer le tube The Anticosmic Overload où ligne de headbnager et pogo sont au rendez vous! Quelle claque! Etonnement car il ne s'agit pas de la dernière chansons du concert, non le groupe va finir sur la longue et jouissive Centric Flow dernière chanson de l'album Cosmogenesis. C'est donc la fin de cette soirée à base de claques que l'on ne risque pas d'oublier !

http://necroslaughter.de/wp-content/uploads/2010/11/Obscura-Logo1.jpg Setlist :
1. Septuagint
2. Vortex Omnivium
3. Incanated
4. Orbital Elements
5. Universe Momentum
6. Ocean Gateways
7. Drum Solo
8. Noosphere
9. The Anticosmic Overload
10. Centric Flow


Samedi 31 mars 2012 à 11:18

http://10000visions.cowblog.fr/images/4139401015050006407702456904702391538771431656123o.jpg
Par Brieuc

Retour dans un ferrailleur où l'on se reflète dans le sol avec la sueur de la claque gigantesque prise la veille. (report à venir !) On change un peu de registre en passant du techno-death au bon vieux Stoner/Sludge qui fait du bien par où ça passe. Tâche laissée à deux groupes de chez nous, et pas n'importe qui visiblement ! Que ce soit Machete ou Drawers, disons le clairement, les deux balançaient vraiment du paté avec en prime un très bon niveau musical et une bonne présence scénique. Leur difficulté à communiquer rappelait que ce ne sont pas encore des gros groupes mais la passion est vraiment là au service d'un son bulldozer qui mettra tout le monde d'accord. Les
Machete, qui nous viennent de Montaigu Vendée (personne n'est parfait), ont livré un set qui montait franchement en puissance grâce au tempo qui montait sans cesse tout comme ses décibels avec une double voix rappelant les débuts de Kylesa, malheureusement pas assez exploitée ! Sinon très bonne prestation, des influences de très bon goût et un album s/t hyper intéressant. A suivre de près comme on dit souvent... Tout comme les toulousaings de Drawers, avec un son un peu sludgy façon Mastodon avec un chanteur à part entière le faisant pencher vers un Down. Quasi-interminables, les morceaux dtirés de leur premier skeud All is One (2011) a fait l'effet d'un rouleau compresseur, très lourd mais avec des passages classieux. En plus de ça, ils viennent de splitter avec Hangman's Chair, ont déjà ouvert pour Red Fang ou Kylesa et sont dotés d'un artwork très sympa. Assez prometteur!


Il est temps d'allumer le rétro-projecteur pour faire lumière à Monkey3. La machine psychédélique est en marche, entre Karma To Burn et Pink Floyd, les suisses démarrent leur Stoner Prog/Psyché (que je me passe en boucle depuis deux bonnes années) noyés dans des géniaux jeux de lumières touchant au stroboscopes et au motifs traditionnels ainsi que de fumées en provenance d'origines diverses. Parce qu'un truc qui frappe dès que les quatre gars arrivent, c'est de voir à quel point ils sont défoncés ! Picasso à la basse est blanc comme un linge les yeux montés au ciel, Boris sur sa gratte avec un grand sourire et des orbites qui ont décollé et enfin Walter lui même hypnotisé par les tonalités qu'il produit sur sa batterie pour nous refaire Mason sur le
Live At Pompéi. Je pensais Mister M. plutôt clean pour se concentrer sur ses modulateurs et claviers, mais finalement il était le seul à s'allumer un grand zdar pendant la prestation... et à récidiver quelques morceaux plus tard. Enfin bref il était quand même incroyable de voir à quel point le groupe était concentré et passionné par la musique qu'il produisait. Et mon dieu qu'ils ont raison de méditer à ce point leurs jams démentiels... La musique de Monkey3 ne se décrit pas par des mots, elle se vit ! Car non seulement d'être tantôt planante puis puissante, voire les deux en même temps, le groupe est la preuve même qu'on peut expérimenter sans être chiant une seconde. Le groupe enchaîne morceau sur morceau, entrecoupés par les effets vrombissants et larsenifiants que nous produit le claviériste, avec une sincérité pas possible comme peut nous le prouver les One Zero Zero One et Motorcycle Broer et leurs parties où l'orgue s'associe à merveille aux autres instruments en nous prenant aux tripes.

http://10000visions.cowblog.fr/images/good1.jpg http://10000visions.cowblog.fr/images/Monkey5.jpg

Accompagné par ce fabuleux concept vidéo vintage qui éclairait la grosse caisse et le fond de scène. Il mêle des visions hypnotiques circulaires parfois empruntant au style de Gerald Scarfe sur The Wall, des plans accéléré de leur Lausanne natale embarqués en voiture, la pochette (made in Malleus) de leur dernier album et logiquement des séquences naturelles à base de macaques. La plus grosse surprise sera de voir la scène du passage vers l'infini dans 2001:L'Odyssée de L'espace de Kubrick, un des meilleurs crus psychédéliques. Le set d'une heure et demie en comptant un joli rappel demandé par un petit public qui en veut toujours plus, et qui l'emmènera loin. Bien qu'il emprunte aussi à 39 Laps (Driver, Xub) et à leur premier (Electric Mistress, 35007), le set n'en restera pas moins axé en particulier sur leur super Beyond the Black Sky qui tient une belle couche dans le top disques 2011. En jouant des morceaux comme Camhell, Trough the Desert (et ses samples de growl venus des abymes) et clôturé par Black Maiden. Performance entièrement instrumentale, sans communications (pas de micro !) et ininterrompue par des reprises qui nous auraient bien fait plaisir (comme celle d'Ennio Morricone pour Once Upon a Time in the West, passons). Mais de quoi se plaindre franchement ? Après de grands remerciements Les Suisses nous ont fait passer une soirée immensément psychédélique dont on ne redescend pas. Aucun mot pour décrire un tel voyage que j'espère refaire plusieurs fois en Eté, comme prévu !

Un gros merci dans toutes les langues de la terre du milieu à Blue Wave Prod qui nous prépare de nombreuses soirées comme celle-ci. Je vous invite à consulter leurs dates ainsi que le boulot de Hades Design, quand le batteur d'Abysse fait des flyers aussi cools que sa personne. (comme celui que vous pouvez admirer ci dessus !)



Mardi 27 décembre 2011 à 0:32

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/YOBcatharsis.jpgYOB - Catharsis (2003)
Par Brieuc
Il ne faudrait pas plus d'un an à YOB après un premier disque fascinant Elaborations of Carbon (2002), pour que le groupe poursuive sa lancée d'expérimentation Stoner/Doom puissant teintée d'un progressif mystique. Déjà initiés précédemment (et ce, depuis leur démo éponyme de 2000) sur des prouesses de plus de 15 minutes comme Asleep in Samsara ou Revolution, les fans de YOB comprendront définitivement sur ce disque que les types d'Oregon ne font pas dans le simple et qu'il faudra au moins attendre The Illusion of Motion pour tomber sur un morceau qui puisse durer moins de 7 minutes sur Doom 2#. C'est parce que là nous sommes à 3 pistes, mais la quantité ne compte pas chez YOB, seule la qualité donne le caractère planant de leur son unique.
 
Travis Foster joue en crescendo sur ses cymbales marquées par des coups de caisse claire pour nous troubler, mais aussi afin d'introduire Aeon. Près de deux minutes durant sur ce rythme, puis Mike Scheidt nous refait vibrer sur des notes et des accords qui résonnent dans la reverb et le delay et ainsi s'écoulent comme de l'eau dans une rivière, la basse de Isamu Sato se joigne et le tout devient affreusement pesant. La lourdeur de YOB n'a jamais été aussi explicite, surtout quand Mike décide d'appuyer sur sa pédale pour activer la distorsion le temps de quatres mesures pour exploser et de reprendre le son d'origine. Les paroles sont ensuite dites, dans des superpositions entre un growl intermittent, des susurrations inquiétantes et cette voix ultra-modifiée omniprésente qui pourrait s'assimiler à Geddy Lee du groupe Rush. Ensuite le groupe oscille entre ces couplets s'envolant dans des progressions psychédéliques, des instrumentaux doom en disto et des passages d'une grande sagesse (laissant la guitare débuter ses solos sur le rythme de Travis qui ne reste pas moins nuancé, notamment à la dixième minute). Vers la quinzième minute, Mike comprend que c'est à lui de mener le morceau et démarre un excellent solo qui progressera vers un déchaînement total et dans une répétition hypnotique, il conclura le morceau sur le chant.
 
Tandis qu'Ether est tout d'un coup d'une puissance rentre dedans, jamais un morceau de YOB ne sera aussi radical. A peine un slide, pas besoin de plus pour démarrer ce pur Stoner Metal de sept minutes conçu et sonnant façon Gardenia de Kyuss où les accords se répètent, se renversent, s'enchaînent et la batterie remplit les espaces entre les accords. La voix rejoint le morceau et prend plus que jamais son message écologique, le refrain « Never Will I See the Sun Again? » répété maintes fois pour accentuer la critique et l'avertissement que donne le groupe pour un combat contre la pollution de la couche d'Ozone et donc du réchauffement climatique (snow = banquise on imagine) et tout ce qui s'y associe. Il suffit d'ailleurs de voir la pochette de Catharsis, pour y voir l'opposition entre les grandes cheminées (qui provoquent une référence évidente à Animals de Pink Floyd) et les populations bouddhistes qu'elles enfument, l'enjeu se trouvant à gauche dans des couleurs spatiales et de cette plage, formant ainsi un raccourci qu'on comprend vite. Vers la troisième minute, on enchaîne sur un passage bien posé, Mike fait avec sa wawa ce qu'il a a faire pendant que Travis travaille son rythme, puis on reprend un riff tueur avant de démarrer le pur solo. Les schémas se séparent, s'opposent et se rejoignent, la construction de ce titre est comme une équation et ne s'arrête jamais. Sûrement l'un des morceaux qui comporte le plus d'écoutes à mon compteur de lectures, toujours aussi envoûtant et qui te fait rentrer en Trans. Comme quoi YOB n'est pas forcé d'improviser 10 minutes avant de passer à l'essentiel, cet interlude, dont le final est juste jouissif, en est la preuve.
 
M'enfin on dit pas non aux morceaux qui durent trois plombes non plus ! Non pour blâmer, cette remarque s'adresse plutôt aux lapins détracteurs de YOB qui prendraient pour argument qu'ils en font des caisses. C'est même ce qui fait initialement le charme de YOB. Du coup Catharsis prend la relève avec près de 24 minutes qui termineront l'album. Ce n'est pas Echoes pour autant, mais rarement un morceau ne m'a autant déconnecté de la réalité à son écoute. La Catharsis est donc selon Aristote, la libération des réactions et des passions des spectateurs lorsqu'ils assistaient à ses tragédies
 
« Nous voyons ces mêmes personnes, quand elles ont eu recours aux mélodies qui transportent l'âme hors d'elle-même, remises d'aplomb comme si elles avaient pris un remède et une purgation. C'est à ce même traitement dès lors que doivent être nécessairement soumis à la fois ceux qui sont enclins à la pitié et ceux qui sont enclins à la terreur, et tous les autres qui, d'une façon générale, sont sous l'empire d'une émotion quelconque pour autant qu'il y a en chacun d'eux tendance à de telles émotions, et pour tous il se produit une certaine purgation et un allégement accompagné de plaisir. Or, c'est de la même façon aussi que les mélodies purgatrices procurent à l'homme une joie inoffensive. » dixit Aristote.
 
Catharsis annonce donc un futur prophétique, on devine cette tragédie comme l'avenir environnemental qui nous est réservé. Et c'est ce son imprégnant devient de plus en plus intense, les paroles avancent dans l'ombre et l'inquiétude. On accélère vers la 15e minute, on ralentit et on growl encore plus vers la 18e et c'est à partir de 19:30 que l'apocalypse dans un seul riff est annoncé dans un seul riff. Cast the Darkness to the wolves // Rise Upon the violet throne sont gueulés entre des prédictions dans un maelstrom musical, ça en devient à la fois désespérant et émouvant. La dernière minute est juste monstrueuse, un chaos psychédélique qui s'arrête net sans prévenir. Le genre de pièces qu'il faut vivre. Même si parfois poussifs, YOB est un trio (instable) véritablement sincère et qui cultive un sens incroyable de l'appréhension du son et une approche spirituelle de la musique. Et c'est pour ça que Catharsis, tout comme leurs autres opus, sont des disques à gagner en écoute.

YOB - Ether [7:16]

YOB - Catharsis [23:39]

 
 
http://10000visions.cowblog.fr/images/Autre/YOBplayingCarthasis.jpg  http://10000visions.cowblog.fr/images/Autre/YOBplayingTheUnrealNeverLived.jpg
Voilà ce qu'auront les gens qui iront à l'afterburner du Roadburn 2012..                            ...et ça aussi

Jeudi 25 août 2011 à 11:13

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/opuseponymous.jpgGhost - Opus Eponymous (2010)
Par César
Et voilà que sa recommence, après avoir raté bloodbath au hellfest en 2010 je me permet de loupé l'excellent Ghost qui m'était inconnu pour le moment malgré le buzz qu'il crée autour de lui. La formation suédoise aux identités inconnues de tous (masqués en concert etc... très excitant, on a pourtant trouvé récemment celle du chanteur!) évolue dans un hard rock progressif 70's. Un nom d'album assez drôle qu'on traduit facilement par opus éponyme, bonne idée plutôt que de l'appeler bêtement ghost. Un album impressionnant très agréable a écouter on l'on croisera toutes sortes de choses comme une touche beatles une autre bien plus hard et un léger côté malsain.

L'album introduit par l'orgue, les déguisement de moine et de prêtre, l'artwork pas besoin d'être fin pour deviné le thème prédominant dans la tête de nos jeunes musiciens (jeunes.. on en sais rien!). Donc Deus Culpa débute l'opus, morceaux très court mais très bonne introduction au titre Con Calvi Con Dio, avec un début à la basse assez hard rock rejoint par le reste on découvre alors la magnifique voix du chanteur (très mcCartney etc). Quelques choeurs effectues des chants étrange mélange de messe accélérer. Ghost nous plonge dans son album brumeux, le groupe évoque par ailleurs le nom de satanas (nom qui ressort du reste des paroles vers les 2min 10). Chansons hypnotisante avec de nombreuses substance mélangées qui en font un titre très complet.

Viens ensuite la très mélodique Ritual avec ses touches beatles (en moins joyeux quand même), des couplets très impressionnant qui plonge dans leur univers vraiment sympathique avec un refrain juste excellent jusqu'à l'ambiance se brise sur cette voix rauque qui rappelle le côté sombre du projet suédois. Petit solos très mignons à la fin du titre qui nous laisse quand sur une impression joyeuse du titre en général. Elizabeth, plus hard/metal que les autres sur son introduction et bien plus sombre dans les parties de guitares et notamment la touche d'orgue sur le refrain. Les chanteurs et des choeurs se permette de chanter moitié en chuchotant donnant un côté très inquiétant à la chansons suivit d'un petit solo en milieu de chanson. Excellent! Moi qui suit très difficile avec ce genre de groupe par peur que les refrain soit trop niais etc la on a a faire a des professionnels qui maitrise vraiment tout avec une touche technique sur ce dernier titre, un vrai plaisir et oui car on a dèjà passé la moitié de l'album (9 titres...).

Stand by Him prend le relais encore une fois pas très rassurant comme titre c'est ce qui est génial, ce côté enterrement, funèbre sur les couplet et le refrain mélodique, et c'est a nous de le prendre comme on le sens soit joyeusement soit tristement, plusieurs façons d'interpréter cet album ce qui est assez rare en musique. Des ponts très bien placés, des parties jouées à l'orgue superbe idée! Ces titres peuvent plaire à n'importe qui qu'il aime le gros metal bien brutal ( moi par exemple mais je suis ouvert la preuve !) ou autres, Ghost cuisine plusieurs éléments musicaux et y mettent leur touche a eux ce qui donne se mélange subtile et plus qu'excitant.

Satan Prayer, elle aussi sombre sur l'intro avec un duos de guitare juste génialissime durant toute la chanson d'ailleurs, on retrouve ce refrain plus joyeux ou inversement... Superbe séquence vers la minutes trente avec des guitares plus rapide et un chant juste exemplaire. C'est aux 2 minutes 10 que vient un des moments d'anthologie de l'album indescriptible, il faut l'écouter c'est très dur a décrire... Je vais devoir passer su temps a mettre ces morceaux sur l'article. Bref une des meilleurs chansons de l'album sans aucuns doutes et sa en concert mes amis sa devait être ... Arrivée de nouveaux instruments dans les dernières 30 secondes pour une fin démentiel, on s'en souviendra!
http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/GHOSTBand.jpg
Viens Death Knell, assez lente et sombre sauf le refrain etc évidemment. On pourrait penser avoir à faire a des répétitions entre chaque titre mais absolument pas chaque titre est diffèrent sauf sur la structure mais sinon... L'orgue revient et dis donc joue un rôle très important dans la construction musicale de l'album. Par contre toute personne ne rentrant pas dans l'ambiance risque de sortir une bien mauvaise conclusion sur ce ... « chef d'oeuvre ». Prime Mover fait office d'avant dernier titre de l'album, la basse jouera un rôle important dans ce titre, pas plus que ce duos de guitare juste apocalyptiquement délicieux. Chansons sombre dans son intégralité quasiment rappelle qu'on arrive à la fin de la galette, le chanteur se permet quelque excès vocaux et prenant une voix ... un peu à la black metal en fin de phrase.

Genesis vient nous « achever », introduite au synthé il me semble, titre très hard rock sur ses débuts voir même avec une touche deep purple en bien plus sombre (juste sur l'intro hein). Titre instrumental où les musiciens se défoule et nous offre une conclusion digne du reste de l'album. Un article un peu plus court pour un album plus court aussi. En tout cas on a à faire à un best of d'hard rock prog, un vrai bijoux, album à avoir absolument, hâte de voir le prochain opus du groupe qui mérite bien plus qu'une simple attention de notre part! L'album me fait d'ailleurs penser au prochain Opeth qui sera surement du même genre !

Ghost - Ritual [4:29]

Ghost - Satan Prayer [4:38]


 

Vendredi 19 août 2011 à 17:01

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/PinkFairiesNeverNeverland.jpg
Pink Fairies - Never Neverland (1971)
Par Brieuc
Voilà un groupe et son premier disque qui méritent beaucoup plus de réputation postériori ! Pink Fairies découle de The Deviants, un groupe très important du Psyché anglais. En froid avec le leader de ce dernier, Mick Farren (suite à une bordélique tournée Nord-Américaine), trois membres prennent du recul, l'incroyable Paul Rudolph (Guitare et chant), Duncan Sanderson (basse) et le batteur Russel Rudolph. Ils ajoutent Twink (Paul ayant bossé pour lui sur son Think Pink de 1970) pour une deuxième batterie et au chant, un type qui a officié dans la courte existence du power-trio Stars formé avec Syd Barrett et Jack Monck ainsi que dans les légendaires The Pretty Things donc pas un rigolo.
 
Formation atypique nommé Pink Fairies (tirée d'une histoire de Jamie Mandelkau) qui digérera dans un climat underground fin 60's cultivant l'anarchie, un single 45' promu par Polydor The Snake/Do It. Et c'est justement d'entrée de jeu, qu'on a le droit à un Do It bien servi qui ouvre leur premier véritable opus en 1971, introduit pendant une minute par une exquise guitare classique qui sera vite discréditée par les riffs tueurs et le solo d'une prouesse Hard-Rock avec un discours plutôt simpliste mais convaincant grâce au chant gueulard. On est plus dans du Rock comme on le connaît à cette époque, est-on vraiment en 71 ? Never Neverland est purement hors des sentiers battus jusqu'ici, et a presque creusé les premiers kilomètres de nouveaux chemins. Parce que dans ce disque varié on y trouve des morceaux à la croisée du latino de Santana et un côté envoûtant à la The Doors (War Girl), entre un Rockabilly bourru et un punk soft avec un solo de batterie dantesque (Teenage Rebel) et que dire de ce court interlude instrumental aux allures apocalyptiques et accords de guitare bourdonnants, maléfique psychédélique Thor. Sans oublier la magnifique, posée et planante Heavenly Man aux envolées floydiennes (alors que ceux-là viennent n'ont pas encore sorti Meddle) et aux accents space-rock.
 
Fascinant aussi, comme l'éponyme féerique qui a dû donner la couleur de la pochette (à noter, méditer ce que fume le deuxième personnage en partant de la gauche. Honnêtement qui est étonné?). Très enjouée, la double batterie faisant son effet, quelques effets cosmiques pour combler le tout dans un condensé un peu folk rock progressif à la Wishbone Ash. Et que dire de ce solo final guitariste où le psychédélique est à son sommet ? Mais comme je le disais au début de la face A, Pink Fairies ce n'est pas qu'une croisée de styles, c'est des pures parties guitares tapageurs et accrocheurs, Say You Love Me en est un parfait exemple, pleine d'énergie et ne se relâchant pas une seule seconde. Ou alors la deuxième partie de la bien nommée Track One, Side Two dont la première était une jolie ballade avec un peu de piano et des choeurs posés. Enfin il y a cette prouesse de 10 minutes à savoir Uncle Harry's Last Freakout qui nous rappelle fortement que l'atout principal de ce genre de groupe, est de pouvoir jammer pendant une éternité. (un son de clavier wtf à 6:10 en revanche..) A écouter ça on dirait presque un morceau précurseur du grunge ou du stoner psyché.
 
Belle conclusion creusant dans le trip psyché aussi, The Dream is Just Beginning viendra terminer cet immense disque. Maintenant imaginons tous ces géniaux morceaux dans les sillons d'un disque rose sous une pochette en relief, premier pressage introuvable et heureusement que d'autres éditions ont été pressées la même année. Certes la qualité des studios suivants (What a Bunch of Sweeties en 1972, Kings of Oblivion en 1973 etc..) ne sera pas même que leur première oeuvre, et cela dû probablement à un lineup changeant peu à peu, à commencer par le départ de Twink qui a écrit une grande partie du contenu à lui tout seul mais je serais prêt à parier que ce disque underground a été la source d'inspirations de nombreux artistes et le qualifier de novateur ne serait qu'un doux euphémisme.

Pink Fairies - Do It [4:15]

Pink Fairies - Heavenly Man [3:41]

Pink Fairies - War Girl [4:34]

Pink Fairies - Uncle Harry's Last Freak-Out [10:51]

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