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Jeudi 11 novembre 2010 à 13:35

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/EluveitieKorpiklaaniAffiche.jpgEluveitie + Korpiklaani
Mercredi 27 Octobre 2010
L'Olympic (Nantes, France)
Durée : 4 heures


Membres Eluveitie : Chrigel Glanzmann (Chant, Tins...), Kay Brem (basse, choeurs),
Siméon Koch et Ivo Henzi (guitares, chœurs), Päde Kistler (flûtes, tins, Cornemuse), Anna Murphy (Vielle à Roue, Chant), Merlin Sutter (batterie), Meri Tadic (Violon Irlandais, Chant)



Korpiklaani
:
Jonne Järvelä (Chant, Guitare), Jaakko Hittavainen Lemmetty (Flûtes, Violon, Jouhikko), Matti Matson Johansson (batterie), Juho JuhoKusti Kauppinen (Accordéon), Kalle Cane Savijärvi (Guitare), Jarkko Aaltonen (Basse).



http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Korpiklaani.jpgKorpiklaani était un groupe encore inconnu à mes oreilles lorsque j’ai acheté mes places mi-septembre. Au départ, c’était surtout Eluveitie que je voulais voir, pour les avoir manqué une fois à Nantes et une fois à Clisson au HF. Au final je me suis rendu compte que ce groupe de Folk-Metal Finlandais est presque mieux le que groupe de  Folk-Metal Suisse.

 Donc nous rentrons dans la salle, des relents de leurs tubes dans la tête, la scène est ornée  de bois de cerfs, d’ossements de taureaux et autres. La soirée s’avérait forcément gigantesque de toutes façons. Malgré les 30/40 minutes de retard habituelles de l’Olympic (dernière saison d’ailleurs, bouh ouh ouh : après ils déménagent) soutenues par du Folk (et non métal) celtique. Korpiklaani avance sur la scène, le public est fou, manquait plus que Jonne Järvelä dise Vodka pour que la salle pète. Et évidemment, le groupe démarre le concert avec le tube de leur dernier album Karkelo (2009), Vodka ! Les pogos pètent de partout, étant au troisième rang avec mon compère, on a déjà commencé à prendre cher. Justement ce concert de Korpi sera extrêmement marqué par les pogos, plus ou moins présents selon la tonalité des chansons. En plus de faire une set-list idéale, les 6 Finlandais mettent l’ambiance dans la salle comme n’importe qui et leur musique – au-delà d’être la plus festive qui soit – riche musicalement avec des musiciens très bons et insolites, notamment le violonniste Jaako Lemmety, classe, modeste et posé mais aussi l’accordéoniste Juho Kauppinen situé à l’extrême opposé de ma place. Plusieurs moments Rock ‘n’Roll sympathiques dans cette soirée comme dirait ce cher phillipe, comme un moment où Jonne porta comme une princesse une groupie montée sur scène et qu’il relançera dans le public en emmèlant son cable de micro dans ses jambes ; Un jeune avec T-Shirt du Wacken qui monte sur scène, ce même membre l’emmène devant le micro pour qu’il chantonne avec lui les « Laïlaïlaïlaï.. » du morceau Juodaan Viinaa. Et ENCORE le chanteur, fumant une cigarette, a nargué le type qui était devant lui à faire semblant de la lui donner. Et enfin, nous avons pu admirer la pureté de bassiste imposant Jarko Aalltonen et la chevelure du guitariste Kalle Savijärvi.

Leur show et l’ambiance étaient époustouflants - Jonne parle Finlandais et récite des prières de sa culture que personne ne comprend – en passant par des titres excellents comme leur Hunting Song, l’énormissime Huppiaan Aarre (avec son rythme saccadé et ses touches bien Hard qui ont fait remuer la fosse). Pour enfin clotûrer leur show avec moults remerciements, sur Beer Beer le classique de l’album Voice of Wilderness (2005) et qui comme la tradition live le veut, ils aspergent le public de leur bière fraîchement servie par les techniciens sur scène après les balances. Rien que ce show valait 3 les 18 € et quelques centimes du ticket. Et ça vient de commencer.

Korpiklaani - Vodka



Set-list de Korpiklaani
1. Vodka
2. Journey Man
3. Korpiklaani
4. Cottages and Saunas
5. Kipumylly
6. Huppiaan Aare
7. Pellonpekko
8. Viima
9. Juodaan Viina (Hector Cover)
10. Paljon on Koskessa Kiviä
11. Tuli Kokko
12. Crows Bring the Spring
13. Hunting Song
14. Pine Woods
15. Wooden Pints
16. Happy Little Boozer
17. Beer Beer



http://2.bp.blogspot.com/_C3pa7NpV40M/TI1IUWgVcWI/AAAAAAAACAI/JVLHWaJB6Is/s1600/Eluveitie%2B4.jpgLa soirée est loin d’être finie en effet, les suisses d’Eluveitie se ramènent sur scène, et nous explique clairement qu’il n’y aura pas de troisième partie, à savoir le side-Project mené par les deux icônes féminines du groupe, Godnr Universe. (Sans regrets, c’était facultatif). Après une intro fraîchement cueillie, ils nous livrent un titre de leur dernier album – tout simplement gigantesque – Nil. Puis ils passeront à un registre plus anciens, avec leurs excellents Grey Sublime Archon, Slania’s Song, Bloodstained Ground et l’inévitable Inis Mona (dont le thème est reprit d'un morceau traditonnel qui a été lui même repris par le groupe de Rap breton Manau dans le morceau La Tribu de Dana, et c'est ce pourquoi il est très familier) de l’album Slania. Ainsi que des morceaux de leur premier album Spirit sur Tëgernako et Andro pour clôturer le concert en passant par Your Gaulish War. On retrouve du bon vieux Métal Celtique au death mélodique, légèrement différent de Korpiklaani qui trouvait son côté festif, mais presque aussi bien.
 
Mais ils étaient là avant tout, pour promouvoir leur Everything Remains as it Never Was, qui cachait le mou de leur album acoustique précédent Evocation I - The Arcane of Dominion (juste représenté par un Omnos). La foule était encore plus folle sur la deuxième partie de cette mémorable soirée, et mon dos s’en souviendra à force de slams et d’une montée sur scène plutôt mémorable. Les 8 musiciens sont en forme, en particulier le chanteur Chrigel Glanzmann avec ses tins et son ton assez communiquant avec des annonces du genre The Womans from Nantes are the most beautiful womans in the World ce qu’il a apparemment répété quelques jours après pour les Parisiennes au Trabendo. Et aussi les deux femmes du groupe en forme, avec Anna Murphy, sa fameuse vielle à roue et sa voix agréable.
Après un Thousanfold irréprochable puis un Isara précédant Quote the Raven ultra-efficaces, il est temps de passer aux choses sérieuses.
 Comme la tradition Eluveitienne le préconise, deux gros évènements dans leurs concerts devaient ressurgir. Sur Kingdom Come Undone, un circle-pit s’est réalisé avec succès, même si la sueur du sol a fait tombé plus d’un, dont bibi qui a failli se faire piétiner. Mais le meilleur fut sur (Do)Minion – et c’est sûrement pour ça qu’on a gueulé le nom de la chanson du début jusqu’à la fin du show – avec un Wall of Death/Braveheart mémorable qui a séparé la foule de manière impressionante dans une salle si étroite que l’Olympic puis l’a fait rentrée en collision, [et nous devant..].
Après moults remerciements, le groupe s’en va sous un torrent d’applaudissements et de cris avec la fin de l’album répétant en boucle Everything Remains as it Never Was, As It Never Was, As it Never Was…
Incroyable, aussi sportif qu’une journée au HF, énorme.. il n’y a pas de mots assez forts pour décrire une soirée aussi bonne en compagnie de gens géniaux. HEU-REUX on vous dit !


[Pour les retardataires ;)] Eluveitie - Inis Mona


Set-list d'Eluveitie
1. Intro (OtherWorld)
2. Nil
3. Gray Sublime Archon
4. Bloodstained Ground
5. Your Gaulish War
6. Thousanfold
7. Inis Mona
8. Slania's Song
9. Omnos
10. Isara
11. Quote the Raven
12. Kingdom Come Undone
13. (Do)minion
14. Andro
15. Tegernako
16. Outro
 
Pour terminer avec cette soirée, voici deux vidéos sur le concert d'Eluveitie d'une personne placée sur le balcon assis donc pas en train de se faire piétiner. La première est le Circle Pit sur Kingdom et la deuxième le Wall of Death/Braveheart où on nous voit clairement, sur (Do)Minion. Déconseillé pour les âmes sensibles.





Lundi 1er novembre 2010 à 23:27

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/NeilYoungLeNoise.jpg
Neil Young - Le Noise (2010)
Par Brieuc
Après Avoir attendu 2 années pour un nouvel opus de Neil, poser son dernier disque sur la platine fut pour moi un excès de bonheur considérable.
 
Seulement, je ne m’attendais pas à entendre un homme seul avec sa guitare électrique totalement distordue et sa voix légendaire orchestrées par un ingénieur du son qui connaît son métier (le canadien Daniel Lannois, d’où le titre du disque). Le Noise est disons-le clairement, un pur chef-d’œuvre musical, écrit par un Dieu du milieu.
 
Dès le début, on est secoué par la brillante ouverture Walk with Me, qui donne directement avec le premier accord, le ton d’un album que l’on aime ou non. Celui qui écoute la première piste, et qui ne l’apprécie pas, peut mettre son exemplaire en vente sur ebay. Certaines critiques l’ont encensé (Le Point, Télérama..) et certaines l’ont descendu (comme la minable critique de Rock&Folk écrite par Nicolas Ungemuth, fidèle à lui-même.). Young n’a pas cherché à ressortir du fond de ses tiroirs, des mièvres compositions, mais tente encore une fois de se renouveler en (re)-grattant ses 6 cordes distordues qui l’ont adoubé Parrain du Grunge. Celles qu’il avait utilisées pour enregistrer Hey Hey My My ou la bande originale de Dead Man. Selon certains mauvais esprits, cela ferait 15 ans qu’il joue la même chose et se repose sur sa couronne de Lauriers. Ce qui est faux bien évidemment, Are You Passionnate, Living with War ou encore son précédent Forks In Road sont intéressants et toujours sympathiques à écouter.
 
Peut-être suggéré par Daniel, Young met énormément de Reverb dans sa voix, voire même un peu trop. Il ne perd pas pour autant son caractère hippie et pacifiste. Avec ses 64 ans (bientôt 65, le 12 novembre), il continue à militer pour la paix avec deux magnifiques ballades acoustiques les 6 émouvantes minutes Love And War et les 7 sublimes minutes de Peaceful Vally Boulevard.
 
Pour arriver à la première de ces délices unplugged, on passe par les deux morceaux suivants Walk with Me. Sign Of Love et Someone Gonna rescue You gardent le même esprit électrique pour faire durer l’ambiance disto un peu plus longtemps. Angry World est aussi là pour rappeler que Young a été la plupart du temps assez simple dans ses paroles (It’s an Angry World, for the businessman and the Fisherman) sur fond de deux samples de sa voix en écho répétant en boucle Edge Me d’un côté et de l’autre Love si je ne me trompe pas.
 
La Cerise sur le McDo de cet album est - considérée par la plupart des fans - Hitchiker, un morceau très rythmé qu’il avait déjà proposé en live lors de ses dates solos aux Etats-Unis. Enfin pour terminer son œuvre, il interprète un excellent morceau, qui n’aurait pas pu mieux clore son enregistrement : j’ai nommé Rumblin’ qui équilibre parfaitement la pure voix de Neil et sa guitare et les effets qui vont avec.
 
Le Truc de cet album est sûrement le fait qu’il soit très personnel. Presque émouvant, entraînant et jamais ennuyeux (beaucoup me contrediront évidemment). Ce disque fait office d’un film disponible, sur l’enregistrement de celui-ci mais aussi d’une tournée mondiale prévue pour 2011 dont les dates américaines sont décidées au moment où je vous écris ces lignes. Reste à voir ce que donnera le live : des musiciens ou Neil tout seul. Quoiqu’il en soit, même si il risque malheureusement d’être son testament mais je reste très optimiste là-dessus, son dernier disque est une très bonne surprise et je serais de la partie pour l’avenir.
 
Rock’n’Roll can Never Die ça tu l’as dit, Increvable Neil Young.

Neil Young - Walk with Me [4:26]

Neil Young - Peaceful Vally Boulevard [7:10]

Neil Young - Rumblin' [3:39]
 

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