10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Lundi 18 juillet 2011 à 19:04

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/TerraIncognita.jpgGojira - Terra Incognita (2001)
Par Brieuc
J'envie les gens, qui en Mars 2001, ont découvert ce groupe et ce disque qui a donné naissance à un son exceptionnel. Celui qui a posé le CD qu'il venait d'acheter à la Fnac et qui écoute sûrement pour la première fois la musique de Gojira. 4 EP depuis 1996, les bayonnais se lancent enfin dans leur premier album studio Terra Incognita (Terre inconnue en Latin) alors qu'ils avaient déjà sorti la plupart des morceaux sur leurs deux derniers EPs... Quand j'ai découvert leur premier disque et leur musique en général, j'ai observé la pochette, l'homme nu et chauve recroquevillé qui regarde « en lui-même » et je me suis aventuré dans ce territoire encore jamais exploré et que j'explore sans relâche depuis longtemps maintenant. Une esthétique sombre et insolente que l'on doit sûrement à la famille de Joe (guitare) et Mario (Batterie) Duplantier dont le formidable photographe Alain Duplantier fait partie. Quand j'ai entendu les premiers bruitages machinaux de Clone qui est la représentation même de la pochette et du concept de l'album et qu'ils paufinaient depuis 1999 puisqu'une version plus métallique était déjà présente sur l'EP Saturate. Une introspection de l'homme lui-même, de son âme et sa relation avec mère nature (Mother Nature so far away : Why?). Tout est saccadé, les rythmiques très complexes et on ressent déjà la précision et les nuances de la batterie de Mario qui est la plus perceptible de tout. Joe growle (le meilleur que je connaisse) des paroles torturées, en particulier au passage aux arpèges Clean et au chant clair puis cette reprise pour le final. Je ne pensais pas tomber autant sous le charme d'un morceau au point de devenir l'un des morceaux les plus lus dans mon juke-box.
 
Lizard Skin monte en puissance, que ce soit le son de la guitare qui monte ou la batterie dont la double-grosse caisse arrivera dans un second temps. Tout se calme ensuite dans des larsens et Mario donne des signaux minimalistes sur ses cymbales. Et à 2:30 (Après Re-double, sûrement le morceau qui en contient le plus) un morceau qui donnait un tempo très lourd se transforme en Blast-Beat et se termine en reprenant l'architecture du morceau à l'envers. Satan is a Lawyer est sûrement l'introduction la plus étonnante de l'album, un chant quasi-clair et une rythmique très légère, puis place aux lourdeurs de riffs et de double déchainée. A 2:20 donne le meilleur de ce morceau après un rapide solo de batterie et une voix d'animale à la fin rendant le morceau diaboliquement apocalyptique. Une touche de douceur et d'émotion, 04 est le très beau solo de tapping à la basse du génial Jean-Michel Labadie introduit par des sons de répondeur téléphonique (avec le producteur du groupe) qui se fondera dans l'époustouflante Blow Me Away You(Niverse) qui m'a toujours tué. Le groupe insiste sur ces petits moments de calme (ou pas) comme ils le feront à la suite de leur discographie. Comme ce court morceau 5988 Trillions De Tonnes avec des petites percussions de Mario (ré-utilitsées à la fin de la superbe Rise) qui annonce la couleur de tout le reste de la discographie que l'on connaît (The Art of Dying, Connected, The Link..). Calme n'est pas forcèment synonyme de bien, puisque 1990 Quatrillions De Tonnes en avant-dernier morceau et une collection de cris de désespoirs et de malheurs imités avec beaucoup de crédibilité (pour la plupart) par des proches du groupes (mentionnés dans le booklet) posés sur une mélodie dépressive et répétitive de 4 minutes. Un appel au désespoir, triste à en mourir mais franchement sublime.
Gojira - 04 (solo de Jean-Michel Labadie) [2:10]

 
La malsaine Deliverance est plus que puissante, dédiée aux nostalgiques de l'époque où le groupe se nommait Godzilla dont le clip série B a été réalisé en 1999 et Space Time groove sévèrement avec tous ses contre-temps et slides. Si il est un morceau subtil que je passe mon temps à écouter (même si cet un album est un tout, une oeuvre à écouter de bout en bout) c'est On the B.O.T.A où Mario produit un rythme technique tout en retenue alors que Christian Andreu et son acolyte proposent une ligne de guitare très froide et Joe scandant des paroles tel un possédé et tout termine comme un air frais sur les douces notes précises de cymbale comme notre batteur adoré sait si bien faire.
 
Après la boucherie Fire is Everything qui se réduit en cendres, Love est sûrement le morceau le plus particulier de ce disque qui a donné lieu au clip sublime réalisé donc par Alain Duplantier en stop-motion entièrement conçu de sublimes photographies en noir et blanc qui constituent l'un des plus beaux clips jamais vu pour thèmes la folie et la remise en question de l'homme. Le procédé plus que réussi permet donc de faire un clip qui s'accorde parfaitement avec la musique compliquée de Gojira et ainsi d'y insérer un tas d'images subliminales et le rendre plus mystérieux et d'un sombre infini. Foutrement prodigieux, pas pour rien que le bonhomme est très demandé pour des pubs et des clips ainsi que des portraits de stars. Enfin pour terminer, la cerise sur le gâteau. L'immense, la plus complexe, la plus fascinante : In the Forest. Déjà là les bayonnais avaient saisi leur intérêt pour mère nature et démarrent déjà un concept écolo proéminent qui n'est pas apparu pour faire joli (car les gestes sont venus par la suite). I want to live in the forest forever, Between the roots and the branches i lay, On the moss i sit : i want to rest by the river! Après ces mots placés sur une instru impeccable qui fout des frissons (avec laquelle ils allongent de longues introductions à la batterie en live) ils ont tout bonnement réussi à trouver les meilleures rythmiques de tout l'album, les plus complexes digne d'un bon Meshuggah. A ce moment le niveau musical est à son comble et l'écriture du groupe est juste par-fai-te, expérimentations et techniques impeccables au service d'un morceau profond dont on ne se lasse pas de l'écouter. Et après quelques minutes d'attente, le Ghost Track (portant le nom de Terra Inc. Joué souvent en live) pendant 3 minutes va nous bercer de sa mélodie et de son rythme effréné de batterie. Elle servira de parfaite transition à l'album suivant The Link (2003) qui sera relativement moins excellent que ce premier studio.
 
Parce qu'en une heure, Gojira a réussi à créer le death metal parfait et unique, au visuel et au concept sombre, sensible et torturé. Techniquement parlant c'est irréprochable, qui s'échappe du droit chemin du style et qui impose de manière arrogante et osée le son unique tout droit sorti de leur travail acharné. Tant sur le niveau musical que les compositions. Elles sont paradoxales : sans cesses confrontées entre les mélodies parfaites constituant le raffinement et les lourdes rythmiques donnant la brutalité, ou alors les textes exprimant une grande souffrance et la dimension glauque (nourrie par une spiritualité importante au sein du groupe) qui s'opposent à la beauté générale de l'album. Et le plus gros paradoxe, c'est que tout le monde peut aimer. On va sûrement me reprocher d'en dire trop, mais un premier essai avec aussi peu de défauts (voire pas du tout) est quand même assez fort, et on sait quelle suite aura la formation! Déjà 10 ans d'âge pour ce disque unique.

Gojira - Clone [4:59]

Gojira - Lizard Skin [4:30]

Gojira - In the Forest (+ Terra Inc.) [12:14]




Dimanche 17 juillet 2011 à 20:15

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/witchculttoday.jpgElectric Wizard - Witchcult Today (2007)
Par Brieuc
C'est planant, pour sûr mais pas dans le bon sens. L'ambiance créée est quasi-malsaine que ce soit par les paroles aux thèmes récurrents que j'adore ou le son gras d'un doom/stoner psyché des plus hypnotiques que je connaisse. Quoiqu'au fil de leur discographie, Electric Wizard a baissé la saturation de leurs guitares pour donner quelque chose un peu plus clean et nuancé que leurs précédents albums dont le son massif étouffait l'auditeur le moins adepte (d'un Dopethrone par exemple) : Witchcult Today sort en 2007 avec une pochette juste sublime au vintage à l'image de la production. Puisque le sorcier a enregistré aux Studios Toe Rag mixé par Liam Watson sur un matos des années 70 testés par les Black Sabbath. Même formule que d'habitude mais en beaucoup plus noir et beaucoup plus spatio-temporel. Ce disque est tout simplement une cérémonie (auquelle je n'adhère pas de manière idéaliste puisque le satanisme c'est pas trop mon truc..) d'une heure morbide alignant les macchabées et les riffs tueurs répétitifs executés par Liz Buckingham et Oborn à l'unisson et desquels s'échappent des sublimes solos (généralement au dernier refrain) qui poussent au plus loin le psychédélisme. Sans oublier le chant de Jus Oborn (le maître du groupe : textes et pochettes) ou plutôt un écho lointain atténué par la puissance du tempo solide rejoint de la batterie efficace et pas du tout technique de Shaun Rutter.
 
Toujours passionnés par le 7e art B et de la littérature fantastique (et pas d'heroic fantasy hein..), le disque y verra son lot de références cinématographiques et littéraires. Satanic Rites of Drugula est bel et bien un de mes morceaux préférés des sorciers, ou plutôt celui qui me les a fait découvrir. Parce qu'il est du plus envoûtant possible et que lorsque Count Dragula arrive on pénètre au plus profond du vieux film dont l'hommage est évident The Satanic Rites of Dracula (1973) de Alan Gibson sous le nom de Dracula vit toujours à Londres des studios Hammer Films (le septième film sur le vampire) avec le géant Christopher Lee dans le rôle du compte. Le solo légendaire s'étendant sur les deux dernières minutes avec Count Drugula répété en boucle ne peut jamais laisser de marbre. De son côté, Black Magics Rituals & Perversions portera bien son nom en faisant succèder deux parties (Frissons des Vampires puis Zora) vampirique et pervers. L'expérimentation est poussée à son comble dans un amas de parties apocalyptiques aux samples de cris, dialogues ou autres bruits de monstres tirés des films. LeFrissons des Vampires est le 3e film réalisé sur les vampires (signé par le français Jean Rollin) dont même la page wiki française n'existe pas au profit des pages italiennes et anglaises.. Zora est en fait un comic-book érotique italien des 70's sur une vampiresse du même nom, inspirée du physique de Catherine Deneuve (vous voyez le truc).
 
Mais reprenons depuis le début, Witchcult Today ouvre le culte de manière époustouflante, le vice poussé par des sons non identifiés et des accords hypnotiques qui annoncent la couleur de cet album noir comme la nuit. Les fanatiques sont invités à célébrer la messe noire, avec des drogues et de la magie noire (c'est pas moaaa qui le dit, c'est les paroles) car leur occultisme est grandissant. Rare sont les morceaux qui me font tant vibrer. Fan(s) invétéré(s) de H.P Lovecraft Dunwich - qui accélère de tempo avec une voix plus diabolique et un larsen classique l'introduisant -donnera le clin d'oeil (le mot paraît plutôt sympathique pour l'ambiance) à sa courte nouvelle .
 
L'oriental Raptus est le court instrumental à la sitare ambient qui donne un court répit pas moins sombre, toujours génial. The Chosen Few qui laisse tout le boulot aux guitares qui feront des vieux solos d'enfers et à la basse de Rob Al-Issa (qui quittera le groupe par la suite) dans des paroles sur le choix de son culte satanique sur la première moitié. La deuxième moitié est juste parfaite et me fout toujours des putains de frissons avec le titre de la chanson répété en anaphore (the chosen few, look up in the skythe chosen few, waiting for the sign, the chosen few, still children of the grave), ce solo limite émouvant de guitare et les notes d'orgue hammond (que Liz jouera jusqu'à la fin du morceau) à les laisser s'évaporer seules dans les dernières secondes. Torquemada 71' (référence à l'inquisiteur espagnol Tomàs de Torquemada)que j'adore aux plus profonds de mes entrailles insiste beaucoup plus sur le chant avec deux voix différentes opposées et toujours le fameux schéma qu'utilise le groupe depuis le début de l'album. Saturnine clôture avec ses 11 minutes ce disque parfait en pétant tout sur son passage, rajoutant encore plus d'effets spatio-temporels et de bordel instrumental pour donner un final d'un psychédélique cru et violent.
 
Electric Wizard n'est pas hallucinogène pour rien, c'est pire qu'une drogue. Soit on écoute avec plaisir certains morceaux, ou soit on l'écoute de bout à bout au casque dans le noir (solution peu conseillée pour les épileptiques) et on succombe à la magie noire de leur cérémonie éléctrique, sombre, puissante et érotique. Converti et fanatisé par cette formule traditionnelle qu'ils assument et ce lien évident (qui règne entre le cinéma bis, l'horreur et les styles qu'ils mélangent) qu'ils mettent toujours en avant et qui permet de donner encore plus d'âme à leurs trips musicaux hallucinants et jubilant.

Electric Wizard - Witchcult Today [7:54]


Electric Wizard - The Chosen Few [8:19]


Electric Wizard - Torquemada 71' [6:42]

 

Samedi 16 juillet 2011 à 15:38

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/SpiralShadow.jpgKylesa - Spiral Shadow (2010)
Par Brieuc
Nous ne sommes plus dans cette optique totalement crust dans laquelle Kylesa avait plongé son public en 2001 sur son self titled mais dans un style beaucoup plus varié que l'on doit entre autres à la formation atypique à deux batteries (Carl McGinley, Tyler Newberry) à laquelle on nous a habitué depuis Time Will Fuse It's Worth (2006). Le combo géorgien nous sort donc un 5e opus qui poursuit dans l'humanisme de Static Tensions (2009) toujours un peu plus nuancé par la psychédélisme comme le signale les pochettes magnifiques qui se sont suivies en particulier ces barbelés en spirale. Tired Climb nous plonge déjà dans celle-ci avec une sublime (et je pèse mes mots) introduction commencée au clavier planant de Corey Barhorst qui laisse sa basse le temps d'un magnifique tapping par la guitariste Laura Pleasants soutenu par la double batterie insistant sur les toms. Philip Cole donne quelques accords échappés de sa guitare avec des effets comsiques sortis de nulle part ailleurs, on se croirait dans du Hawkwind. Le morceau prend tout de suite un autre tempo, les toms accélèrent frénétiquement à 0:40 pour donner à 0:52 le meilleur sludge qu'ils puissent nous offrir.un sludge parfait comme ils savent faire. D'abord la voix gueularde du guitariste puis celle la douce de la guitariste qui nous souffle des beaux mots associés. La 3e minute sera un stoner déchaîné qui reprend des éléments de ses paroles avant de nous laisser à la merci de quelques accords clean pour les 20 dernières secondes. Cette première piste est pour moi franchement parfaite, Cheating Synergy reprendra à peu près le même schéma mais suivi d'un crust beaucoup plus violent jusqu'à ce que s'échappent des notes de guitare solo strastophériques entre deux couplets à partir de la 2e minute et nous emmènera dans cette ambiance psychédélique qui se bat toujours avec le violent crust/sludge qui aura le dernier mot alors que la basse de Corey déchire tout.

Kylesa élargit son horizon, parfois postcore avec des éléments pop ou shoegaze (l'étonnante Don't Look Back que Laura chante avec enthousiasme) qui donne des morceaux très aboutis comme l'excellent Drop Out presque progressif dont les arpèges graves rappellent un Black et Laura se met à crier comme son collègue. Arrivés à la moitié du disque, à partir de la belle Distance Closing In on aura le droit à beaucoup de morceaux plutôt softs par rapport à ce que la formation nous donnait avant et ça on le doit à une sorte de style qui donnaient en partie leur puissance, avec lequel ils rompent progressivement au profit d'une seconde moitié dont les mélodies seront beaucoup plus mises en avant. To Forget donne le signal planant, le chant repose sur des épaules féminines et les guitares trouvent une opposition parfaite avec des sons totalement différents. Elles jouent à l'unisson sur Forsaken qui poursuit la lignée psychédélique/stoner et prend un air apocalyptique à partir de 2:00 où les chanteurs crieront de toutes leurs forces avant de reprendre un couplet comme si de rien n'était et terminer le morceau de manière sublime.

Tuez moi, l'éponyme est juste mageunifique séparés en deux parties respectivement post-rock/psyché puis plus stoner : les guitares des plus mélodiques et planantes sont juste parfaites (rien que cette ligne du début sur laquelle se rajoute ce génial solo), la batterie (euh pardon) les batteries n'ont jamais été aussi subtiles et la voix ondulante renforce le principe de spirale engendré par le concept.
Back and Forth est beaucoup moins profonde mais d'un space-psychédélisme sur lequel Philip reprendra le chant. Et on terminera brillamment le disque sur Dust où la voix prend beaucoup plus de recul et de discrétion pour mettre au devant les batteries, les notes ultra-saturées de guitare avec une autre très clean et tout se termine en crescendo puis sur une note aigüe noise.

Static Shadow est donc un album adapté à la situation de Kylesa dont la réputation monte beaucoup depuis 2, 3 ans : il ne fait ni de l'ombre à son précédent et s'inscrit dans le même registre en moins bourru et beaucoup plus psychédélique sur des riffs la plupart du temps toujours aussi sludgy pour donner une sorte de continuité avec un disque très accessible (parfait pour ceux qui veulent se lancer dans le genre) par rapport aux autres car on a le droit à 40 minutes. Personellement cet album ne me lasse pas, il gagne à être écouté et des morceaux comme Tired Climb ou Spiral Shadow me rendent addict. En tout cas la formation actuelle est plus que réussie (on pourrait presque dire qu'elle gagne en expérience et maturité rien qu'à la vue du chant ondulant de Laura qui passait son temps à gueuler sur le premier album et à la subtilité des compositions) et on souhaite qu'elle dure encore et encore.

Kylesa - Cheating Synergy [2:52]

Kylesa - Spiral Shadow [5:13]

Kylesa - Dust [3:45]




Aussi le blog vient d'avoir 2 ans il y a une semaine, merci encore à tous ceux qui prennent le temps d'y aller et de nous lire ;)

Dimanche 10 juillet 2011 à 20:00

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/586309723602b2942932.jpgPRIMUS (1ère partie : Hot Head Show)
Mercredi 22 Juin 2011
La Cigale - Paris
Événement assez exceptionnel qui m'a valu entre autres ce petit passage à Paris, la bande à Les Claypool lors de sa tournée mondiale 2011 qui nous offre ce petit passage dans la capitale, chose qui n'est pas arrivée depuis 1998. Azkena Rock Fest en Espagne? Ancienne Belgique à Bruxelles? Non pour faire au plus simple j'opte pour voir un de mes groupes favoris jusqu'au bout des ongles dans la salle mythique, La Cigale. Après une petite heure d'attente en compagnie de fans mûrs internationaux, je devais être sans plaisanter le plus jeune de la salle (peut être parce que les bacheliers étaient un peu freinés). Et quelle salle! Je n'ai jamais vu une salle aussi intimiste et datée, si bien que lorsque le public pogotait, le sol bougeait. Hot Head Show ouvre le concert des semi-dieux sur toute la tournée, je me cale au 2e rang malgré le fait que leur prestation m'a juste insupportée pour la bonne et simple raison que ces petits jeunes très talentueux (je ne dis pas le contraire) se prenaient pour leur tête d'affiche. Et c'est quoi se prendre pour Primus? Jouer très vite de manière désorganisée, parler très vite et dire de la merde et avoir des moeurs bizarres comme les vêtements spéciaux. A cela je réponds que leur musique était juste inaudible et sans utilité, que le guitariste Jordan Bennett ne savait pas parler d'un flow comme Les Claypool et que leurs casquettes de Golf étaient justes ridicules. Primus c'est un bordel ultra-organisé au service d'une musique totalement inclassifiable et unique. C'est sûrement en mode intolérant de ma part, d'habitude j'aime bien les premières parties et celle-là me tentait bien mais vu mon impatience pour le groupe de la soirée et le dégoût que provoquait en moi la musique de ces jeunots qui donnaient un sous-primus peut-être original mais chiant et poussif et j'aurais préféré The Melvins comme à leurs premières dates. Et sincèrement j'ai ré-écouté en studio et c'était encore plus insoutenable. Comme quoi, qui n'est pas Primus qui veut.

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Pour m'aider à attendre, je regarde les beaux cosmonautes gonflables qui nous tend la main sur chaque côté de la scène. Je ne m'attendais pas à ce que les visières des casques spatiaux serviront de support de projection en boucle d'un concept vidéo à la Pierrick Sorin et au dvd Hallucino-Genetics, ce n'était pas du Roger Waters mais c'était dans l'esprit du groupe et insolite. On sait de qui ça vient... Tout le monde acclame le groupe, et c'est alors que Les Claypool, Larry Lalonde et Jay Lane Le leader souffle les premières paroles de Those Damned Blue-Collar Tweekers à laquelle je ne m'attendais pas, et quand on passe à l'instrumental, le public pète un câble et tout le monde se met à sauter en même temps au rythme de la basse ultra imposante sous le concept affichant un petit bonhomme paranoïaque et inquiétant tiré de la web-série qui tue tout Salad Fingers. Je suis juste un peu inquiet du volume du double micro du chanteur un peu faible et pourtant si indispensable dans leur musique. Les choses avaient l'air d'aller de vers l'avant au fur et mesure. Primus a choisi de faire une setlist plutôt méconnue et audacieuse, et nous fait écouter un nouveau morceau tiré de leur nouvel album pas encore sorti Hennepin Crawler C'est à partir de Duchess and the Proverbial Mind Spread tiré de leur album marron de et c'est à partir de ce moment là que ça commence sérieusement à groover surtout quand on retourne sur le premier album Frizzle Fry (1990) avec le titre éponyme. On se met à parler de poissons en vidéos lorsqu'on passe à Last Salmon Man tiré encore une fois de l'album pas encore dans les bacs (quel honneur!), Les Claypool nous offre constamment sa petite danse extra à 360° . A chaque début de morceau il nous fait part aussi de quelques rapides expérimentations nous montrant à quel point ce type est sûrement le meilleur bassiste que je puisse connaître. Il a maintenant 47 ans (ça se tient, on va encore manger du primus!) mais habillé comme un grand-père, ce n'est plus celui qu'on connaît dans le clip de Jerry was a Race Car Driver Aussi l'album marron qu'il a tant critiqué est plutôt vanté ce soir, puisqu'Over the Falls sera joué par la suite... Je me suis pris une claque sur l'inconnue Tragedy's A Comin est le 3e morceau avant-première de la soirée.

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Après un court passage dans les backstages, le bassiste revient coiffé d'un masque de cochon, ou devrait-je dire le contrebassiste puisque Les décide de nous montrer son autre pratique. Tout le monde demande un Mr Kinkle prévisible, mais qui ne sera pas joué..! A la place, encore un privilège d'écouter deux nouveaux morceaux encore du dernier album : Green Ranger et Jilly's on Smack. Un solo brillant du batteur d'origine du groupe (Jay Lane) qui assure particulièrement bien les parties de nos regrettés Herb et Brain, après s'être lancés dans une sublime cover de Tom Waits (Big In Japan) qui ne l'oublions pas, est un des meilleurs amis de Les et du groupe en général. On ne compte plus les collaborations entre le génie au visionnaire varié et le dieu de Primus. La contrebasse est posée, le public commence à acclamer le guitariste Larry! Larry! Larry!. Vexé volontairement, le frontman se moque de l'accent du public avec beaucoup de second degré et dit qu'il y en a pas que pour lui, et il se lance dans un marmonnement d'une histoire de fermier je sais pas quoi que plus personne n'écoutait dans un brouahah total, c'était à mourir de rire : du primus pure souche, du Claypool pure souche.

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Après, les tubes sortent. C'est lorsque Claypool sort sa Fretless 6 cordes que je vais péter un câble, puisqu'on devine l'énormissime stochianomaniaquement géniallissime chanson qui m'a fait découvrir le groupe par son clip My Name is Mud. Ce sera pas en espagnol qu'elle sera chantée mais avec un profond message anti-Georges W. Bush dans la vidéo qui diffusait en boucle ses gourdes à la maison blanche (le coup de il ouvre une porte qui n'en est pas une etc.. My name is Bush quoi, la chanson d'origine traitant tout de même d'un serial killer) et je ne réponds plus de moi du début jusqu'à la fin en passant par le final à la double pédale d'antologie. Tant d'émotions suivies du psychédélisme interminable de Over the Electric Grapevine qui nous fait rentrer dans un voyage hallucinant soutenu par le concept vidéo en mode Animation Lecteur Windows Media mais en 10000 fois mieux (en même temps c'est difficile de faire pire). On termine le trip en se prenant une vieille claque « It was aaaaa.. weekends eve, I had sex on my breath... » inutile de vous citer la géniale Harold of the Rocks qui groove sévère et qui s'étend dans des vieilles parties infinies avant de terminer le concert et de quitter la scène après quelques remerciements. Le public demandera pendant plus de 5 minutes, moi y compris un rappel qu'il méritait bien vu l'enthousiasme de celui-ci. Ils se dépêchent alors de revenir sur scène pour nous donner le meilleur rappel que Primus puisse faire. A savoir Tommy the Cat avec le clip diffusé sur le concept bien évidemment. En revanche, le groupe tellement pressé nous coupera la fin Said Baby pour l'abréger d'un seul coup. C'est le geste qui compte même si le groupe a l'air de tellement insister sur le second degré qu'ils n'obéiront jamais au public. Un peu foutage de gueule sur ce coup vu le temps qu'ils ont mis à revenir dans le Pays, mais Primus nous a offert un concert totalement inestimable, déjanté, une bonne setlist inattendue (différente à chaque concert) à base de nouveaux titres et n'insistant pas trop sur les classiques (un peu dommage par contre...) exécutée sans relâche et avec le groove et la technique parfaite dû à un trio d'excellence. J'attends avec impatience Green Naugahyde leur dernier studio pour pouvoir reprendre mon pied de manière renouvelée sur leur musique parce que les 5 titres joués étaient franchement attirants. Un retour en France tant attendu qui en a malheureusement déçu plus d'un par son manque de classiques. Je peux pas bouder ça, c'était comme je me l'imaginais : absurde et époustouflant.
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1. Those Damned Blue-Collar Tweekers
2. Hennepin Crawler
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3. Duchess and the Proverbial Mind Spread
4. Frizzle Fry
5. The Last Salmon Man

6. Over the Falls
7. Tragedy's A Comin'
8. Jilly's on Smack
9. The Green Ranger
10. Big in Japan (Tom Waits Cover)
11. My Name Is Mud
12. Over the Electric Grapevine
13. Harold of the Rocks
Encore :
14. Tommy The Cat

Jeudi 7 juillet 2011 à 20:00

http://www.tijuana.fr/wp-content/uploads/2011/01/hellfest-2011.png12h 30 > 13h 30 LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070769.jpg[Stoner/Rock Southern] (Metal Corner)

Avant d'aller me taper un bon Atheist dès le petit matin (midi..) avec les copinous, je passe voir Los Disidentes del Sucio Motel dont on ne m'a dit que du bien. Strasbourgeois ultra-énergiques qui ont écumés tous les bars du nouveau-Mexique où ils trouvent même plus le public à leur goût puisque dans la Metal Corner à l'heure où ils jouent, il n'y a vraiment pas grand monde. Une absence de spectateurs comblée par le stoner hyper déjanté de ces 5 Français qui ont tout défoncé sur scène en plus de Michael Rudolvski qui joue le sheriff américain qui défile sur scène et on sait même pas pourquoi.. bref LDDSM reste un groupe à surveiller et à apprécier en live et non en studio parce que ça tue beaucoup plus, et je n'hésiterais pas à dépenser pièces de la République Démocratique du Congo si c'est pas trop cher dans une petite salle locale qui organise une soirée Stoner... (hop http://www.myspace.com/losdisidentesdelsuciomotel) (Brieuc)



12h 50 > 13h 35 ATHEIST [Thrash Technique] (Mainstage 02)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/AtheistGP.jpgCette fois-ci on a réussi a se lever assez tard c'est à dire a peu près 10h et quelques donc le temps de manger un « petit déjeuner », on arrivera un peu tard sur le site assez tôt pour passer devant Atheist, groupe originaire de Floride, un des groupes pionniers du death metal technique, en tant que fan de ce genre il était inévitable de passer voir ce qui se passait. On retrouve pas mal de monde devant la scène en ce dimanche midi brumeux. Arrivée du groupe sur scène avec un Kelly Shaefer assez excité et un bon public apperement. Un début de concert assez calme avec la chanson éponyme de l'album « Unquestionable presence »(1991). On aura le droit ensuite à une chanson du dernier album « Jupiter » sorti en 2010, et ensuite plusieurs titres tirés de l'albums « Elements », enfin notons que Atheist existe depuis 1991 et pourtant que quatre album au compteur donc des concerts assez proches. Mais comme beaucoup de groupe depuis le début du festival (sauf Scorpions) leur ancienneté ne fait pas de leur jeu de scène quelque chose de chiant (comme Scorp... bon j'arrête), des solos extraordinaire on est donc content de les voir (pour moi se sera la première fois). Une fois de plus avec les groupes tout de même basé sur la performence musicale, on remarquera que le chanteur s'emmerde un peu dans certains moment du concert mais peu importe. Aussi quelque petits pogos par ci par là qui feront bien plaisir au chanteur. Niveau setlist donc pas de grosse surprises pour ce concert si ce n'est une bonne ambiance, un bon groupe, un bon début de journée! (César)
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/Atheistlogo.jpghttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/Atheist.jpg

1. Unquestionable Presence
2. On They Slay
3. Second to Sun
4. Mineral
5. Live and Live Again
6. Retribution

7. Mother Man
8. Piece of Time



http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070782.jpg  http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1080042.jpg

Allez... sa fait bien ¾ d'heure qu'on attend devant ce stand et à écouter un mélange de Firewind et d'Arkona qui avait lieux en même temps respectivement sur la mainstage 01 et la Rock Hard Tent pour pouvoir avoir des dédicaces du grand Max Cavalera et de son groupe bien sûr. En plus le groupe se verra arriver 10 minutes en retard, et le pire dans tout sa c'est que les photos ne sont pas autorisées... En tout cas on est quand même excité de les rencontrés, pas de surprise la seule personne qui va nous adresser la parole sera Igor Cavalera, le batteur de la formation, et la plupart des autres ne prendrons même pas la peine de me regarder et seulement de signer le carton (avec leur photos dessus et non pas une caret blanche avec marqué hellfest dessus). Max Cavalera assis sur sa chaise son ventre posé sur ses genoux avait plutôt l'air content de voir tant de fan faire la queue sachant que tout le monde n'aura pas eu sa dédicace ce jour là... En tout cas on est bien content de les avoir et on attend avec impatience les dédicaces d'opeth qui auront lieu plus tard, ce qu'on ne sais pas encore c'est qu'une petite surprise nous attend... (C)





14h 30 > 15h 10 ORPHANED LAND [Folk-Metal Progressif]

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/OrphanedLand8.jpgOn se dirige maintenant vers la mainstage 2 pour non seulement regarder Orphaned land mais pour choper les premier rangs pour Pain of salvation groupe que l'on attendais vraiment. On attend donc le groupe Israélien de folk, death metal qui sont eux aussi beaucoup attendu par leur nombreux fans. La foule s'étend jusqu'à la tour du running order géant. Après une superbe intro, ils jouent The kiss of babylon tiré de l'album Mabool (2004), moi qui ne connaissait pas trop je suis agréablement surpris par ce premier titre assez bien foutu. Par contre petit problème au chant, on entend absolument rien de ce que dit le chanteur Kobi Farhi, ou les guitares sont trop fortes aucune idées... En tout cas on assiste à un concert joyeux avec de très beaux chants, une danseuse etc très agréable à regarder, plus difficile de participer au chant mais bon très sympathique quand même! Les chants féminins en samples sont assez bien placés etc. C'est donc une très bonne surprise, Orphaned land vient placer l'accalmie avant un concert qui s'annonce être violent je parle bien évidemment non pas de celui de Pain of salvation mais bien Cavalera Conspiracy! En tout cas le dernier titre fût vraiment excellent et magnifique, c'est donc avec le sourire que nous allons nous placer devant la mainstage 2 pour assister a Pain of Salvation après un tel concert de paix et de bonheur et bien sûr « Loaded » groupe de l'ex Guns 'n' roses sur la mainstage 1! (C)

 
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1. In Thy Neverending Way (Epilogue)
2. The Kiss of Babylon (The Sins)
3. Birth of the Three (The Unification)
4. Olat Ha'tamid
5. Sapari
6. Ocean Land (The Revelation)
7. Thee by the Father I Pray
8. Norra el Norra (Entering the Ark)
9. Ornaments of Gold
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15h 15 > 16h 05 DUFF MC KAGAN'S LOADED [Hard Rock] (Mainstage 01)

Quelques groupes sont associés indirectement aux Guns 'n Roses cette année.. déjà qu'en 2010 on a eu le droit à un concert époustouflant de Slash et que le vendredi on a pu apercevoir le groupe de Ian Atsbury (avec son groupe The Cult; Ghost sur le premier studio du guitariste des Guns, c'est lui) et surtout le charismatique Myles Kennedys avec Alter Bridge qui justement était déjà là aux côtés de Slash en 2010 officiant comme chanteur. Mais il y a aussi l'ex bassiste qui joue cet aprèm (l'année prochaine on aura le droit à Axl Rose ... j'espère que les programmateurs ne prendront pas plus au sérieux ma remarque ignoble) en tenant le chant et la guitare avec son groupe Loaded. Qui pourrait tout simplement s'appeler tel quel au lieu de souligner un possible narcissisme venant du bassiste des Guns mais bon ça m'étonnerait puisque le show est plutôt modeste et divertissant. Oui sans plus parce que musicalement parlant il n'y a vraiment pas grand chose qui nous fasse tellement vibrer et que ça reste du Hard Rock respectable. Le style associe cependant l'énergie, et Duff McKagan est assez doué de ce côté, sans compter ses collègues pas moins talentueux. Une prestation assez classique donc, qui se terminera par une petite cover des Misfits (Attitude) et le morceau qui clôturera venant de son groupe d'origine est It's so Easy. (B)
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1. Executioner's Song
2. We Win
3. Dead Skin
4. Dark Days
5. Seattlehead
6. Sick
7. Follow Me to Hell
8. Your Name
9. Lords of Abbadon
10. Attitude (Misfits cover)
11. It's So Easy (Guns N' Roses)




16h 10 > 16h 55 PAIN OF SALVATION [Metal Progressif] (Mainstage 02)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070826.jpgPain of Salvation a toujours été un groupe étonnant par son éclectisme et son ouverture musicale. Chouchous du hellfest, on se demande quelle setlist vont-ils bien nous mijoter pour cette 3e venue qui honore leur nouvel album Road Salt (2010/2011) en deux parties Ivory et Ebony alors que les suédois installent le matos et font leurs balances eux-mêmes (et modestes par dessus tout). Duff termine et voilà les progueux qui démarrent leur set avec une inattendue Remedy Lane qui avait donné son nom à leur 4e album en 2002. La douceur en inquiète plus d'un, il faut dire que le géniallissime Daniel Gindelöw arbore un t-shirt des Beatles, ce n'est donc pas un set violent auquel on aura le droit aujourd'hui... Beaucoup moins adapté au festival par rapport à celui qu'ils avaient fait en 2009 qui donnait au moins la présence d'un bon Diffedentia (Breaching the Core) et on attendait ne serait-ce qu'un Disco Queen, Scarsick, America, Idiocracy ou Handful of Nothing qui seraient toujours la bienvenue mais rien de tout ça. Le groupe a décidé de nous jouer un sublime soft-set qui en déçevra plus d'un mais qui va nous faire passer un superbe moment. Peut être que le terme progressif dans le style de Pain of Salvation qui est un groupe insaisissable prenait toute sa splendeur dans ce concert puisque le concept poussait à ce que les morceaux deviennent de plus en plus intenses vers la fin. On aura quand même le droit à deux titres : No Way et Lidoleum de leur dernier étonnant disque (si ça ne devient pas un pléonasme pour le groupe) et l'album The Perfect Element, Part I (2000) garnira le set avec Idioglossia et The Perfect Element qui conclurera leur concert. Alors oui le set est pas mal composé de morceaux qu'on connaît pas, Mikael Akerfelt n'est pas sur le côté de la scène pour apprécier le moment (il est fan) et nos préférés ne sont pas interprétés.. Mais Pain of Salvation Rocks, puisque le groupe est une formation pleine d'humour, d'enthousiasme et d'entrain sur scène en particulier de Johan Hallgreen qui agite toujours aussi bien ses dreads sur sa guitare en éclipsant la timidité du nouveau venu Per Schelander et celle de Frederik Hermansson toujours dans l'ombre derrière ses claviers (qui manquera même le premier beau salut du groupe, avant qu'il revienne avec eux). Un beau moment de détente sûrement voulu pour nous préparer au torrent de massacre que nous concoctent les Cavalera.. Certains se feront chier, d'autres apprécieront leur énergie débordante sur scène et leur joie de jouer une musique si complexe dans l'idée. (B et C)

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1. Remedy Lane
2. Of Two Beginnings
3. Ending Theme
4. Linoleum
5. Ashes
6. No Way
7. Idioglossia
8. The Perfect Element






17h 00 > 18h 00 CAVALERA CONSPIRACY [Thrash Metal] (Mainstage 01)

 http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/CavaleraConspiracy2.jpgça fait déjà un bout de temps que l'on entend le début de « Sanctuary » samplé sur la mainstage 1 entre chaque chanson du groupe Pain of Salvation, sa donne des frissons, mais donne aussi envie d'y courir pour se mettre cher dans la gueule et profiter à mort d'un Cavalera qu'on n'avait encore jamais vu! Début logique avec la première chanson de leur nouvel album Blunt force trauma (2011), ils envoient donc « Warlord » où déjà tout le monde saute de façon violente. C'est pendant ce titre qu'on se rend compte que nous ne sommes pas si bien placés on cours alors vers les pogos où des coreux se feront un plaisir de nous déboiter la mâchoire dans la bonne humeur. Un premier titre donc excellent qui change des classique de Maxou. Enchainement avec la cultissime « Inflikted » éponyme du premier album du groupe, circlepit, moshpit sont au rendez vous et poussière dans la gueule dans les narines aussi! Ce n'est qu'un début, et une plaisanterie comparé au « Sanctuary » qui nous attend juste après héhé... Je ne donnerai pas de détail, sa fait mal. « Terrorize » suit une tuerie aussi, de toute façon tout les titres qui seront joués pendant ce concert seront tout simplement énormissime... Vient ensuite surement une des plus impressionantes... « Refuse/Resist » va surement battre le record de taille du circle pit du festival, un gros bordel comme Max l'aime, on arrive a peine a percevoir le groupe sur l'écran géant tellement la poussière est abondante... Bref enchainement des tubes jusqu'à l'arrivée du fils Cavalera (le plus vieux), j'ai nommé Ritchie! Chanteur du groupe « Incite », il vient donc aidé son petit papa a chanter sur « Black ark », mais on est trop occupé pour faire attention à ce jeune hommes peu mobile tout de même. Vient ensuite le reste de la famille, allez y faites entrer c'est la fête du slip, voici donc les deux autres fils a papa un à la guitare que je qualifierai d'hyperactive et l'autre à la batterie pas mauvais mais peu enthousiaste. Bonne chanson quand même. On fini logiquement par l'Hymne avec un H majuscule, « Roots bloody roots » de Sepultura grosse boucherie mais le public ne nous fera pas part de sa belle voix de boeuf en rûte et en sueur que Max fait si bien, on entendra donc pas beaucoup le public pendant ce concert mais bon il reste anthologique a mes yeux! On a eu donc le droit a un set parfait à une ambiance géniale, un gros Maxou qui lâchera sa guitare trois titres avant la fin … C'était donc pour moi un des meilleurs concert du week end avec bien sûr Meshuggah et Opeth qui vient plus tard. J'ai encore des marques sur les bras mais pas de regret, pas d'excuses, tout le monde crèvent ce soir... Hum, petite dédicace à « Sanctuary » pour ceux qui ne l'aurait pas compris. Et apparemment, max aurait décidé de rejouer avec Soulfly lors d'un festival en Belgique, n'aurait-il pas renoncer? Veut-il encore se faire descendre pas les critiques jusqu'à ce que mort s'en suive? aucune idée... Maix Max est un warrior ils saura surement comment se sortir de ce mauvais causé principalement par cet album catastrophique qu'est « Omen »! Enfin on espère quand même le revoir avec Soulfly et un album un peu mieux construit etc... en attendant on a encore quelque concert a faire avant la fin de cette édition et même des dédicaces... Enfin c'est ce qu'on croyait à la fin du concert! (C)

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1. Warlord
2. Inflikted
3. Sanctuary
4. Terrorize
5. Refuse/Resist (Sepultura)
6. Territory (Sepultura)
7. The Doom of All Fires
8. Killing Inside
9. Blunt Force Trauma
10. Ultra-Violent
11. Black Ark
12. Cockroaches (Nailbomb)
13. Roots Bloody Roots (Sepultura)




19h 00 > 20h 00 MR. BIG [Hard Rock] (Mainstage 01)

Big Fail qu'est de découvrir qu'Opeth est finalement annulé pour la signing session visiblement (d'après ce qu'on a entendu dans la foule qui faisait comme nous la queue depuis trois quarts d'heure) parce que Mikael Arkefelt a la voix abîmée et qu'il veut se préserver pour ce soir.. sans commentaires puisque c'est Mikael, mais ça reste quand même culotté vu qu'il n'est pas le seul dans le groupe (mais c'est Mikael..) et qu'il pouvait se dispenser de parler pour se préserver et juste faire quelques heureux en gribouillant un carton et en souriant aux fans. Il sera pardonné à la vue du concert qu'il livrera avec ses compagnons le soir-même. A la place on passe voir Mr. Big alors qu'Anathema presque passé inaperçu à nos yeux avec son Rock Planant vient de terminer son set. C'était pas tellement le groupe qui me bottait le plus mais c'est vrai que ça avait beaucoup de classe de voir un groupe avec Billy Sheehan à la basse et notre cher et fameux Paul Gilbert qui nous offrira de manière générale son jeu grandiose durant tout le concert. Au final c'était franchement une bonne surprise pour un groupe auquel je m'intéressais pas plus que ça, et ça valait le coup plus simplement pour le talent des types qui servent ce hard-rock accrocheur depuis déjà 88 parce que forcèment quand on enchaîne les solos respectifs des deux types et qu'on termine par une cover de Baba O'Riley des Who, on reste assez surpris.. (B)

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1. Daddy, brother, lover, little boy
2. Alice and Kickin'
3. Green-Tinted Sixties Mind
4. Undertow
5. Road to Ruin
6. Shy Boy (David Lee Roth Cover)
7. Billy Sheeshan solo
8. Paul Gilbert solo
9. Colorado Bulldog
10. Price You Gotta Pay
Encore :
11. Addicted to That Rush
12. Baba O'Riley (The Who Cover)
 
20h 05 > 20h 55 DORO [Heavy Metal] (Mainstage 02)

 On retrouve donc sur la mainstage 2 une chanteuse qui a déjà trente ans de carrière derrière elle, malgré ses collaborations avec de grands noms, Doro reste très peu populaire, je n'avais d'ailleurs jamais eu l'idée d'écouter, pourtant un public assez nombreux qui s'étend (surement pour judas priest mais qui assiste tout de même au concert). Bref, ce concert sera composé principalement de reprises du groupe Warlock où elle est au seins depuis le début de sa carrière a peu près. Entrée assez réussite avec une doro toute excitée! Je découvre donc sa voix très rauque et cette envie de demander au public toutes les 30 secondes de headbanger... On remarquera en regardant l'écran qu'elle n'est pas si élégante que sur ses couvertures d'albums en effet une femme assez costaud qui aime le METAL. Son accent allemand nous amuse bien surtout lors de ses commentaires entre les chansons, enfin en tout cas elle a l'air fier de son public et content de sa prestation c'est ce qui compte donc elle se donne a fond ce qui donne un concert, malgré la musique que qualifierai de sous glam/hard rock, un concert plutôt bien avec sur la dernière chansons des petits pogos de 9 personnes qui extrêmement plaisir à la chanteuse. Une chanteuse bien accueillie malgré une petite pancarte Leclerc assez méchante avec marqué il me semble « Doro, MILF forever », ce qui en fera rire plus d'un bien évidemment dont moi lorsque le caméraman a fait son gros plan dessus! (C)

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1. Intro
2. Earthshaker Rock (Warlock cover)
3. I Rule the Ruins (Warlock cover)
4. Burning the Witches (Warlock cover)
5. Running From The Devil
6. Night Of The Warlock
7. Metal Racer (Warlock Cover)
8. Für Immer
9. True as Steel (Warlock cover)
10. Hellbound (Warlock cover)
11. Burn It Up
12. All We Are

 


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Faut pas déconner, je suis pas devant Doro (mais je l'entends) de la signing session puisque je me poste en premier dans la file qui attend Kyuss Lives en dédicaces. Quand j'arrive, Dark Tranquility est synchro avec moi donc ce sera une vraie chance que de les rencontrer et de me prendre en photo avec Mikael Stanne vraiment super sympa, comme tout le groupe d'ailleurs. 2 pour le prix d'un, comme quoi j'ai pu les voir sans les avoir vu puisque je serais à Hawkwind pendant leur prestation sous la Rock Hard Tent auquelle j'aurais bien aimé assister après avoir entendu les retours ultra-positifs. On ne peut pas tout avoir! Hawkwind me suffisait bien en tout cas. Dilemme plus compliqué.. ou plutôt le plus gros dilemme live que je pouvais avoir sur le fest : Kyuss ou Opeth? Autrement dit un de mes groupes préférés qui a inventé le Stoner ? Ou un de mes groupes préférés qui n'a absolument rien à voir avec l'autre? Je choisirais Opeth sans regrets particuliers vu le show qu'ils livreront.. cela dit Kyuss Lives a bien tout pété aussi, mais je n'ai pas dit mon dernier mot sur celui-ci. Après de longues discussions interminables sur le groupe en question et le stoner en général je vois enfin arriver mes idoles, que d'émotion ! Encore cette connerie d'appareils photos interdits et de table nous séparant d'un mètre des artistes. Mais comment me plaindre du fait que je serre la main à John Garcia fumant sa clope dans son air ténébreux, Bruno Fevery discret puis Nick Olivieri qui ne m'a même pas foutu de trempe et enfin Brant Björk très sympa. Je les vois en chair et en os, un ange est passé puisque ce sera très court. Quelle classe ces mecs.. pas pour rien qu'ils ont inventés le stoner. (B)

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21h 00 > 22h 25 JUDAS PRIEST [Heavy Metal] (Mainstage 01)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/JudasPriest2.jpgJudas Priest pour leur tournée d'adieu : un vrai plaisir. Vraiment très surpris, je regarde d'assez loin le concert des maîtres du heavy metal qui ont dans leurs bottes des dizaines de titres cultes à jouer pour immortaliser à jamais leur musique tellement précurseur dans le style et ça fait chaud au coeur d'entendre ne serait-ce que des titres du classique British Steel (avec Rapid Fire et Metal Gods qui ouvrent et Breaking the Law, véritable hymne vers la fin) un petit fleetwood mac revisité (The Green Manalishi) et bien sûr des titres tout aussi bons les uns que les autres de leur grande discographie. Il faut dire que les programmateurs leurs ont laissé 1h 20 de jeu ce qu'ils leur permettra de bien peaufiner la conclusion de leur carrière. Aussi le nouveau lineup est très réussi, K.K Downing et Glenn Tipton qui gèrent comme pas possible leurs grattes, Ian Hill à la basse et Scott Travis à la batterie. J'ai oublié? Notre cher et bon vieux Rob Halford bien sûr que j'ai d'abord soupçonné sous ses lunettes et sa redingote en cuir un certain playback assez fulgurant lorsqu'on voit la qualité de sa voix et le nombre d'années au compteur de sa vie. Mais je devais bien avouer que mon préjugé, lorsqu'il faisait ses performances vocales solos qu'il demandait au public de répéter, était tout pourri et qu'il fallait se rendre à l'évidence : Rob et sa bande ont beau terminé leur carrière mais ils ont encore un sacré niveau et une belle pêche (quoique Rob reste un courbé vers le sol pendant les ¾ du show..). Un vétéran sort de la foule « - bah papy tu restes pas? - ça vaut plus rien! ». Je suis peut-être pas de la bonne époque, mais une setlist qui explore leur parcours, les drapeaux de scènes évoluent selon les morceau et les effets scéniques (lumière, pyrotechnie) sont très bons si je ne m'abuse. Et puis y a ce rappel légendaire où l'on verra le chanteur arriver en moto puis on aura le droit à Hell Bent for Leather suivi d'un interminable You've got another thing comin' qui terminera ce concert très fort et digne d'une tournée d'adieu Epitath qui honore tout le travail vécu par les Heavy Metal Gods. (B)

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1. Rapid Fire
2. Metal Gods
3. Starbreaker
4. Victim of Changes
5. Never Satisfied
6. Prophecy
7. Night Crawler
8. Beyond the Realms of Death
9. Blood Red Skies
10. The Green Manalishi (With the Two-Pronged Crown) [Fleetwood Mac Cover]
11. Breaking the Law
12. Painkiller
Encore:
13. Hell Bent for Leather
14. You've Got Another Thing Comin'



22h 10 > 23h 10 ELECTRIC WIZARD [Stoner/Doom Metal] (Terrorizer Tent)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/ElectricWizard.jpg C'est là que démarre les grosses claques de la soirée et du festival, ce moment précis où je m'enfonce dans la Terrorizer Tent pour voir Electric Wizard et laisser les courageux à la merci de Therion. Gros problème de capacité de spectateurs dans cette tente pour l'édition 2011, une impression que j'avais pas eu l'année dernière. Bref, les anglais ont déjà démarré Satanic Rites of Drugula (soit dit en passant, un des morceaux qui me met le plus en apesanteur chez eux) je me dépêche de bien me placer et de rester immobile. Comme tout le monde, les yeux fermés, hochant lentement la tête au son du Stoner/Doom totalement hypnotique d'Electric Wizard. Une ambiance de dingues, tout le public est transporté par la magie du psychédélisme du groupe, son allure série B inspirée des films d'horreurs. Si bien qu'un drap blanc sur la scène servira à diffuser pendant tout le concert des oeuvres interdites, des films érotiques/sadomasochistes italiens dont les noms m'échappent qui insistent sur le côté lourd et sombre du groupe. Je n'ose même pas imaginer l'état de la personne qui tenterait de faire un slam ou ne serait-ce de pousser une de ces personnes comme moi et tous ceux qui vivaient un tel trip... je reste subjugué par le performance musicale que ce soit du bassiste tatoué de la tête au pied Tas Danazoglou, de la belle guitariste Liz Buckingham et surtout la puissance de la voix garage de l'unique membre fondateur du groupe depuis 93, je parle bien sûr de Jus Osborn. Sans oublier la batterie de Shaun Rutter qui a toujours été simple mais terriblement efficace sur les nappes de cordes.

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J'arrive à peine et je suis déjà tué, aussi les types choisissent maintenant d'attaquer un morceau de leur dernier album qui change de tempo Black Masses (2010) avec The Nightchild avant de retourner sur mon culte Witchcult Today (2007) qui a ce son tellement old school totalement hors de son temps après un premier titre parfait. Là ce sera The Chosen Few qui fera vibrer la tente, arrivé au refrain puis au solo final l'atmosphère de dingue s'amplifiera de plus en plus jusqu'à arriver 10 plus tôt à Return Trip totalement hallucinée et diabolique (Come my fanatics... de 97 oblige). Misogynie, torture, lancer de couteaux sur cible humaine et sadomasochisme seront les thèmes glauquissimes mais tellement adaptés aux morceaux qui suivront, tout droit sortis de leur disque le plus foutraque Dopethrone (2000) avec l'éponyme suivie de Funeralopolis. Décidément les maîtres du Stoner/Doom nous concocte une setlist aux petits oignons en cette soirée. Les voilà en train de gratter leur set et qu'ils s'accordent 10 minutes de plus pour prolonger le voyage, qui mettra bien le bordel pour l'organisation des prochains concerts. Parfaite Witchcult Today en fond d'orgie pas possible sur la projection cinématographique, un set définitivement excellent. Un moment/une expérience tout simplement unique, une claque phénoménale dû particulièrement (en plus de la musique démentielle) à l'ambiance absurde/horreur/série Z et hallucinogène comme je les aime, crée par le groupe pour la nouvelle incarnation live qui déçoit rarement (les fans étant plus satisfaits par ce passage que celui de 2009). Une cérémonie électrique du sorcier (que j'espère refaire en salle prochainement) moite de chez moite qui m'a hypnotisé au plus profond de moi même et qui m'a rendu par la suite fan invétéré du groupe. (B)

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1. Satanic Rites of Drugula
2. The Nightchild
3. The Chosen Few
4. Return Trip
5. Dopethrone
6. Funeralopolis

7. Witchcult Today


 

22h 30 > 23h 20 THERION [Metal Symphonique] (Mainstage 02)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/Therion.jpgBelle soirée à Clisson, et les trois jours commence bien a se faire sentir de mon côté notamment par un coup de fatigue et une montée de fièvre a 22h30 qui commence sérieusement a me faire chier bref, je décide donc de me reposer devant l'écran géant pendant Therion ce qui me permet donc d'assister a quasiment tout le concert. Cela me permettra de confirmer que je déteste vraiment ce groupe notamment pour la dernière chanson qu'ils vont jouer que l'on verra tout a l'heure. On notera tout de même pas mal de monde devant la scène pour assister a ce concert plus que désagréable! Ces voix tellement horrible avec en fond un mélange de pirate des caraïbes et de sous opéra foiré. On remarque aussi que le micro du chanteur ne marche absolument pas puisque on entend moins de la moitié des mots qu'il prononce tellement ils sont entrecoupés par des coupures de sons. Bref pour moi un concert vraiment abominable qui me fait me sentir encore plus mal. De plus on se sens vraiment embarrassé par le nombre de vents que se prennent le groupe, c'est à dire a chaque fois que le chanteur demande quelque choses au public donc chaque minute bref! La grosse surprise de la soirée qui ne fait que les enfoncer, dernière chanson … « Summer night city » de abba !!! Quelle honte! Pas de ça au hellfest voyons! C'est horrible un vrai massacre qui fait retomber toute l'ambiance qui c'était installée en trois jours... Vraiment un concert abominable, dégoutant, écoeurant etc enfin j'abrège c'était à mon goût très mauvais! (C)

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1. The Blood of Kingu
2. Cults of the Shadow
3. The Rise of Sodom and Gomorrah
4. Hellequin
5. Abraxas
6. Ginnungagap (The Black Hole)
7. Kali Yuga, Pt. III
8. To Mega Therion
9. Summer Night City (Abba Cover)


23h 30 > 00h 30 HAWKWIND [Space Rock/Prog] (Terrorizer Tent)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070935.jpgVotre serviteur est tellement impatient à l'idée de voir un groupe tel que Hawkwind qu'il n'a pas osé bouger ses fesses hors de la tente après avoir pris ma claque à Electric Wizard. Je suis donc posté au 2e rang, prêt à voir un de mes groupes Prog/Space Rock préféré, des relents d'excellents albums comme Hall of Mountain Grill (hop) ou leur dernier excellent Blood of the Earth (hop), des tubes comme Silver Machine dans la tête. Ça va être la plus grosse insolite du fest cette histoire. Un type me demande en rigolant si j'ai pris mon LSD. Cela dit on rigole, on rigole, mais j'ai jamais vu autant de gens se fumer des gros pylax à un concert et le vieux derrière moi était franchement bien fait quelque chose de frais. Je discute Rock Progressif pour la première fois de l'édition avec des gens qui attendaient impatiemment le show comme moi. On observe le génial Tim Blake (qui a été dans Gong aussi) arranger ses claviers et ses samples. C'est pas n'importe qui et on s'en bien qu'il a vécu, lorsqu'on voit qu'il a plus de dents (un defossage sûrement dû à l'acide). C'est alors qu'arrive Dave Brock pour à son tour poser son matériel, toujours là depuis 69, ça fait quelque chose de le voir. Après quelques problèmes de projection vidéos (problème de télécommande de vidéoprojecteur qui marchait pas oui..), le concert commence enfin. Tout le monde est d'un calme précieux, Warrior at the End of Time prend place. C'était juste... spatial. De voir ce groupe, ce genre, ces instruments cosmiques se manifester au festival de l'enfer.

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Cette ambiance de hippies me retourne, je ne comprends plus rien lorsque des femmes déguisées respectivement à chaque morceau arrive avec lumières vertes dans les doigts pour faire une danse défoncée. En mode oriental lorsque ce sera au tour de la superbe Prometheus avec les sitars etc.. extrait du dernier album, qui sera jouée. Mr Dibs se débrouille bien au chant, mais comme n'importe qui passé dans le groupe, il est épaulé par ses camarades qui donnent des choeurs de l'espace qui nous font vibrer. La setlist est inattendue comme d'habitude (d'ailleurs j'arrive pas à mettre la main dessus d'où mon manque d'arguments sur ce report..), les projections concepts sympathiques démarrées après quelques chansons et le public à fond psychologiquement. Un rêve kitsch, un délire, les mots me manquent : Incroyable à mes yeux, de voir enfin un tel groupe en live parce que je suis un grand fan d'Hawkwind, c'est légendaire (Lemmy est passé par là!)  et ce concert ne l'était pas moins. (B)




23h 25 > 00h 50 OZZY OSBOURNE [Heavy Metal] (Mainstage 01)

Voir une telle légende que le prince des ténèbres himself! Et non ce n'est pas de la teneur de Kiss tant aux millions dépensés dans les effets spéciaux et le genre de tête d'affiche qui attire n'importe quel public. Non le chanteur de Black Sabbath ça reste beaucoup plus modeste mais on ne s'en plaint pas... Et franchement on l'a échappé belle puisqu'une semaine après notre cher Ozzy sera annulé du Graspop à cause d'une laryngite. Très sage aujourd'hui, inquiétant de sa part.. ça l'empêchera pas d'activer son canon à mousse (euh...) et de nous balancer une bonne setlist à base de titres solos (dont je n'ai jamais trop accroché) et des titres de Black Sabbath. La seconde option déchire tout... Forcèment quand on arrive sur Rat Salad suivi d'un solo de Gus. G (ce n'est pas Zakk Wilde mais il a des gros arguments à défendre) puis d'un solo de Tommy Clufetos à la batterie on reste sur le cul. Après une brève interruption, on reprend avec du Black Sabbath : Iron Man et Fairies Wear Boots. Décidemment c'est bel et bien Paranoid (1970, déjà!) qui sera à l'honneur en cette soirée. Pas une trace de son dernier album Scream à l'horizon, mais ses tubes perso sortent à foison, à commencer I don't Want to Change the World puis l'excellente Crazy Train. Ozzy demande quelque chose auquel le public ne répond pas et enchaîne directement sur un soidisant rappel après une pause de 10 secondes alors que le public n'a rien demandé... On le pardonnera quand il nous fera part de sa ballade Mama I'm Coming Home suivi d'un Paranoid bien servi, tout comme la poignée de titres de Black Sabbath auxquels on a eu le droit et qui nous ont quand même donné envie de revoir Ozzy avec son groupe d'origine. The Prince of Darkness s'en va rapidement et quitte la mainstage 01 qui accueillait sa dernière tête d'affiche sans bémol. Un vent de tristesse adouci par la joie du week end vient combler le site. Mais ce n'est pas fini... Cradle of Filth se maquille!!! héhééé.. Plus sérieusement, le meilleur moment du week end se prépare en ce moment même en face de nous, sur la mainstage 02. (B)
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1. I Don't Know
2. Suicide Solution
3. Mr Crowley
4. War Pigs (Black Sabbath)
5. Road to Nowhere
6. Shot in the Dark
7. Rat Salad (Black Sabbath) + Guitar/Drum solos
8. Iron Man -Black Sabbath
9. Fairies Wear Boots (Black Sabbath)
10. I Don't Want to Change the World
11. Crazy Train
Encore :
12. Mama, I'm Coming Home
13. Paranoid (Black Sabbath)




1h 00 > 2h 00 OPETH [Death Metal Progressif] (Mainstage 02)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/opeth.jpgça y est c'est maintenant, je sort du stand d'infirmerie pour voir LE groupe, LA raison pour laquelle je suis venu les trois jours au festival, mon groupe préféré, Opeth, groupe de death metal suédois progressif connu pour son style et son son bien démarqué, des mélange de death avec growl et de folk avec chant clair etc... Bref un très grand groupe avec plus de 20 ans de carrière derrière eux, ayant connu plusieurs membres dont le dernier à avoir pris la porte, Per Wiberg, pianiste qui apparaît tout de même sur la couverture du nouvel album qui assez longue a décortiqué. Arrivée du groupe sur une musique déjà bien connue qui apparait aussi sur le dernier DVD live de la formation, un live filmé à la célèbre salle du royal albert hall à Londres dont j'ai fait la chronique il y a bien longtemps. Début du concert sur un titre tiré de l'album Ghost Reveries, c'est parti pour une heure de pur bonheur. Quelques bofs (ils étaient trois précisément) tente de lancer un pogos, ils seront calmé la minute qui suivra, calmés par la voix de Mikael Akerfeldt. Super début, avec un éclairage très plaisant, et un son assez bon comme a son habitude avec Opeth. Petit « Thank you... Thank you very much » de Mikael avant d'introduire « Face of Melinda », chanson magnifique notamment par son introduction mais aussi comme d'habitude par sa composition plus que précise, alors on écoute le concert sans trop bouger, une ambiance vachement calme s'installe, on profite c'est très agréable après des groupes vachement agités etc... C'est alors que Mikael va se décider à balancer quelques blagues comme « Do you like our support band today, Ozzy Osbourne? » sacré Mikael... suivit d'un « Do you like rock? Do you like hard rock? Do you like rock? Do you like hard cock? » héhé toujours aussi drôle, c'est grâce a ce genre de communication que les concerts deviennent vachement sympathiques. Bref tous sa pour ensuite introduire « The lotus eater » avec ce chant magnifique que tout le monde va reconnaître assez rapidement. On reste vraiment concentré sur toute la partie musicale et non plus vraiment sur ce que fait le groupe sur scène etc car vers les 6 minutes on assiste a des parties de grattes etc vachement technique et impressionnantes en concert. On arrive déjà à la moitié du show du fait que les chansons durent chacune 10 minutes en moyenne. Enchainement avec un grand titre que j'adore personnellement, « In my time of need », plus qu'apaisante, extrêmement belle aussi, avec un chant pas aussi bien que sur le studio logiquement mais qui reste convenable sachant les problèmes de voix, cause de l'annulation des dédicaces... Arrive ensuite la cultissime « Master Apprentices » qu'il annonce en faisant référence à l'excellent groupe inconnu de Rock Progressif Australien du même nom (chronique de Brieuc arrive..) qui en fera headbanger plus d'un dans la fosse, je le ferai malgré un mal de crâne omniprésent depuis le début du concert. On a eu jusqu'ici une setlist juste parfaite, il manque juste un titre de blackwater park pour que je soit entièrement comblé pour mon premier concert d'Opeth. Et bien tant mieux car la chansons qui suit se nomme « The Drapery falls » et il se trouve que c'est surement ma favorite sur cet album plus qu'anthologique. Parfaitement interprété par la formation.

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On a eu jusqu'ici un concert vraiment reposant mis a part quelques titres comme Master apprentices ou le titre d'introduction. Un pianiste remplacent vraiment excellent qui je pense restera dans la formation pour la tournée qui va venir à l'occasion de la sortie du prochain album « Heritage » que l'on attend avec impatience. Voilà la dernière chanson du set, qui se trouve être la dernière du dernier album « Watershed », voici « Hex omega ». Se sera la dernière chanson jouée sur le site du Hellfest, les accords de ce titre résonneront donc dans la vallée de Clisson jusqu'à la prochaine édition du Hellfest. Une conclusion exemplaire de la part du groupe qui quitte la mainstage sans rappel, et oui il est déjà tard il est temps de rentrer. Le groupe aura donc joué une bonne partie des titres d'anthologie de leur carrière même si l'en manque plein pour pouvoir assisté à un concert complet d'Opeth, c'est pour sa qu'il faudra se démerder pour aller les voir lors d'un concert en salle lors de leur tournée où les concerts sont divisés en deux parties. Voilà c'est la fin de cette édition on se dirige lentement vers la sortie en se re-mémorant cette sublime expérience (de 3 jours, et les mots sont faibles) - avec quelques difficultés à cause du bac de l'année prochaine - qu'on remettra en 2012 pour la troisième fois consécutive. (C)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/OpethLogo.png1. The Grand Conjuration
2. Face of Melinda
3. The Lotus Eater
4. In my time of need
5. Master's Apprentices
6. The Drapery Falls
7. Hex Omega


Photos : Bibi quand c'est moche; Mathieu Ezan de métalorgie et quelques patapons à qui on a pas demandé les droits mais qui prennent tellement des bonnes photos qu'ils comprendront. Un grand merci à eux.

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