10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Jeudi 26 août 2010 à 15:00

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Il y a quelques temps, je lisais les dernières lignes du livre autobiographique de Nick Mason, sur sa vie dans le groupe Pink Floyd, autrement dit son entière vie d’adulte ainsi que la carrière des Pink Floyd avec l’auteur lui-même dans le rôle du batteur. Ce n’est pas con, Nick est le seul des 5 membres à avoir vécu l’intégralité de l’expérience Floydienne. Syd Barrett a été viré après la sortie The Piper at the Gates of Dawn (1967) [plus précisément son départ officiel étant le 6 avril 1968] puis mort en 2003, David Gilmour n’est arrivé qu’à partir de A Saurceful of Secrets (1968), Roger Waters quitte officiellement le groupe en 1987 après l’enregistrement de The Final Cut (1983) et enfin Rick Wright est parti temporairement du groupe après The Wall (1979) - même si sa décision était déjà prise pendant l’enregistrement – puis reviendra pour A Momentary Lapse of Reason (1987) et maintenant est décédé depuis 2008. 

Nick Mason est bel et bien l’unique membre constant des Pink Floyd même si le groupe n’a pas connu énormément de changements. Grâce à l’aide de Philip Dodd, et aux souvenirs de son entourage, Nick livre la vraie version honnête des faits Floyd. De Sigma 6 au Live 8 de 2005 en passant par les conflits internes, les joies et les peines, les réussites et les echecs. En sachant que Nick a toujours été neutre (je veux dire par là, que si c’était Rick qui raconterait l’histoire il passerait un chapitre entier à insulter Roger et réciproquement) et donne sa version des faits avec un humour omni-présent très subtil sur lesquels je me suis tapé de bonnes barres !  Le livre est bien écrit, extrêmement passionnant à lire, jamais ennuyant jusqu’aux dernières lignes (avec un génial post-scriptum et une intéressante chronologie) et pour désormais écrire sur les Pink Floyd je me référerais à cette bible - en devenir de mon livre de chevet – en pompant le maximum d’informations dedans afin qu’elles soient véridiques et non pas copier-coller Wikipédia. 

Même si il s’égare parfois agréablement dans des histoires d’automobiles (car la passion du batteur étant les voitures de courses), Nick ne se penche jamais trop vers sa vie privée ce qui nous permet d’en savoir le maxi sur l’histoire du groupe. Ce qui est intéressant c’est aussi de voir le monde musical se formant autour d’eux, que ça soit leurs fréquentations avec The Who, Jefferson Airplane, Led Zeppelin, Cream, The Jim Hendrix Experience… Tous ces géniaux groupes marquant les années 70/80 comme l’a contribué les Pink Floyd. Le Livre contient également des images d’archives étonnantes ou émouvantes mais la plupart du temps excellentes et de documents précieux.  

Enfin il y a cette splendide couverture de livre créée par Storm Thorgerson (génie faiseur de 75 % des pochettes du groupe) rappelant l’univers de Magritte. 

D’ailleurs Alan Parker (réalisateur du film The Wall) a cité sur ce livre J’ai tellement ri que j’en avais mal aux côtes. C’est drôle, plein d’humour, bourré de détails croustillants. Un livre important, intelligent : un style délibérément Rock’n’Roll, plein de candeur et d’esprit. Je pense que cela suffit pour résumer ma pensée, et de ne pas trop m’éloigner sur des détails inutiles. 

Du moins, je vous encourage fortement à le lire.

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Jeudi 26 août 2010 à 14:00

 Bonjour à tous et à toutes,
Ca va faire plus d'un an et quelques mois que je vous bassine avec ça, et pourtant j'insiste et persiste. Je compte démarrer une thématique consacrée au groupe britannique Pink Floyd car je suis en ce moment, au sommum de ma passion pour un groupe, ce qui ne me n'est jamais arrivé. Avec ce que j'ai lu, vu et surtout entendu [et sans copier/coller Wikipédia], j'ai déjà réecrit une partie des albums dont je vous ai déjà parlé, et ce n'est pas fini : je compte chroniquer l'intégralité (ou presque) de la discographie du groupe et parfois m'éloigner sur des ouvrages, des albums solos, des lives filmés ou enregistrés et même ceux auquels j'assiste et qui auraient quelqonques rapport avec le groupe, ainsi que quelques documentaires. Je vais un peu me lâcher en cette période, même si c'est bientôt la rentrée. Du moins, dans cet article que je mettrais à disposition et que je mettrais régulièrement à jour, je vais centraliser l'intégralité de ce que j'écris à propos de mon groupe fétiche et favori. Pour cela il vous suffira juste de cliquer sur les images disposées pour pouvoir lire quelques lignes sur chaque élément du groupe.
Bonnes lectures et bonnes musiques.
Discographie du groupe :

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Live(s) Vécus :

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Bouquins et autres bidules :

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Jeudi 22 avril 2010 à 12:00

http://10000visions.cowblog.fr/images/PinkFloyd/darkside.jpgPink Floyd - Dark side of the Moon (1973)
Par Brieuc
Dès la fin de 1971, l'idée principale discutée dans les cuisines de Nick (et non en studio ou tournées), est de construire en six semaines un album divers et varié d'une longueur convenable afin de combler la moitié d'un show. Se concentrant sur les pressions que le groupe subissait en tournée, ils décident de développer un concept autour de la violence, des problèmes sociaux, de la religion (reflétant l'Amérique) qui serait un témoignage de ce qu'ils ont pu expérimenter en tournée Américaine par exemple... Le thème de la folie est vaguement cité puis clairement exploité par Waters qui fournira 100% des paroles plus éclairées que jamais. En quelques semaines, les Floyd pondèrent une première version jouable qui sera interprétée pour la 1ère fois dans le Rainbow Theatre de Londres : Dark Side of the Moon, A Piece for Assorted Lunatics ou Eclipse. L'enregistrement de l'album s'étalera sur toute l'année 1972 avant de déborder sur 1973, interrompu par les tournées anglaises, japonaises, Nord-Américaine pour terminer par l'Europe jusqu'en décembre (qui ont vu l'arrivée de la nouvelle forte tête en guise d'éclairagiste, Arthur Max), mais aussi la sortie de Live At Pompéi, les quelques ballets de Roland Petit ou plus principalement la pause Obscured by Clouds pour la bande originale de La Vallée de Barbet Shroeder (seconde collaboration après More).
 
Le très talentueux Alan Parsons est confié comme Ingénieur du son pour les premiers enregistrements de Dark Side qui avait déjà travaillé comme technicien sur Atom Heart Mother (1970).
 
Le disque le plus culte de la planète progressive est ouvert par Nick Mason sur Speak to me. Elle fut construite à partir de fondus enchaînés de tous les autres morceaux de l'album qu'il réunissait chez lui avant de les assembler en studio. Après avoir tenté de produire des battements de cœur à partir d'enregistrements médicaux, le groupe décida de s'en tenir aux instruments de musique car les résultats finaux étaient stressants et il s'agissait d'envelopper l'auditeur dans un confort d'écoute sans précédent et de le détendre. Ils utilisèrent donc une mailloche très douce sur une grosse caisse renforcée pour l'imiter. Le son leur semblait beaucoup plus réaliste, mais pas autant que le rythme du coup plutôt inquiétant (parce que 72 battements par minute étaient trop rapides). On entend des ébauches des propos enregistrés et ses quelques rires, le tiroir-caisse, l'horloge, ou encore les cris de Clare Torry qui s'étire sur l'enchaînement par la seconde piste par une note de piano à la pédale forte passée à l'envers pour la transition avec Breathe.
 
C'est sur ce second morceau que la nouvelle dimension musicale est révélée, le résultat d'une expérience qui consistait à réutiliser la même mélodie pour deux chansons, ou, plus précisément, à insérer deux sections complètement différentes au milieu de deux couplets, afin que la mélodie reprenne après les deux compositions suivantes. David Gilmour nous envoûte déjà avec sa guitare -, la lap-steel nous fait rêver - avant de chanter des textes qui fascinent encore son auteur, Roger Waters s'étonne d'avoir écrit des choses du genre Respire, respire l'air, n'aie pas peur de t'en soucier mais le tout est simplement magnifique. Les accords du Fender à la fin sont inspirés voire identiques à ceux de Kind of Blue de Miles Davis selon Rick Wright lui-même.
 
La machine est lancée aussitôt et on ne peut plus s'arrêter, On the Run est le résultat d'une accélération fulgurante de sons produits sur un EMS SynthiA (qui remplaçait le VCS3 conçu par Peter Zinovieff) rappelant un diagramme accompagnée par des bruitages de pas puisés dans la sonothèque d'EMI, et autres (rire, avion) et d'effets cosmiques qui font son charme. Elle fut ajoutée in extremis à l'enregistrement de l'album, retravaillée à partir d'une transition instrumentale de la version live. Les premiers shows de la tournée pré-sortie se firent sans synthétiseurs et donnaient une simple improvisation pour clavier et guitare conclue par une explosion et une cacophonie d'effet sonores, parfois intitulée The Travel Sequence.
 
Quand on passe à Time, on se remet de nos émotions premières avant d'être surpris par toutes les horloges sonnant issus d'une démo d'enregistrement quadriphonique qu'Alan Parson avait réalisée quelques mois auparavant. Il avait enregistré toutes sortes de carillons, tic-tac et sonneries de réveils trouvés dans une horlogerie ancienne. S'en suit toute cette partie fascinante où Nick frappe ses rototoms avant de passer à ses couplets, son refrain et ses étonnants riffs pour terminer sur une reprise de Breathe qui clôture ce qu'on pourrait appeler les 7 minutes les plus intenses d'un album qui ne l'est pas moins. C'est là aussi qu'on découvre que le groupe a décidé de se ré-équiper d'accompagnateurs malgré l'expérience laborieuse de l'orchestre et du choeur sur Atom Heart Mother, à savoir les chroristes Doris Troy, Leslie Duncan, Liza Strike et Barry St John assurant les choeurs. Mais aussi Clare qui fera ses prouesses sur le prochain morceau.
 
Enfin The Great Gig in the Sky, le chef-d'oeuvre de Richard, termine la face A de celui-ci. Une ligne de piano vraiment magnifique sur laquelle se pose une partie vocale assurée par Clare Torry (recommandée par Alan qui avait déjà travaillé avec elle), qui faisait de la pure improvisation. On lui demanda de chanter à la mort et à l'horreur et se lâcha en studio avant d'aller s'excuser auprès de l'équipe dans la cabine qui était pourtant ravie. On peut réentendre les entretiens fondus dans des mélodies à la tonalité variable où tantôt Rick pianote seul (ou presque) ou tous les musiciens se lâchent. Aussi appelée The Mortality Sequence chez les fans quand elle avait été popularisée également dans les premiers lives qui était un solo de piano électronique sur fond d'enregistrements sur bandes magnétiques qui distillaient des extraits de l'épître aux Ephésiens, le Notre père ou autres textes bibliques superposés à des propos de Malcom Muggeridge (une personnalité controversée de la radio en pleine crise)
 
Petite parenthèse sur la provenance des bribes de conversations présentes sur les 30 minutes du disque : c'est un concept suggéré par Roger qui proposait d'intégrer des bouts de dialogues ressortant de questions sur la violence, la folie et la mortalité recopiées sur des cartes et placées devant des pupitres. Le personnel ne faisant pas partie du groupe, ainsi que des gens comme Paul et Linda Mc Cartney (qui enregistraient Red Rose Speedway avec les Wings), l'épouse de Peter Watt et du régisseur Chris Adamson, le technicien Roger The Hat - qui leur a fait taper de bonnes barres au groupe par son entretien apparemment mémorable selon Nick – furent invités pour répondre à ces questions devant un micro... et seront ajoutés la veille de l'enregistrement final même si tout n'a pas pu être retenu. Nous reviendrons sur le gagnant des interviews dans les dernières secondes du disque.
 
La face B est tout de suite révélatrice d'un succès phénoménal au hit-parade, avec le tube Money en 7/8 qui impose ses paroles Watersiennes anti-capitalistes plutôt paradoxales vu son succès. Sa renommée est surtout dûe à un bruitage assez familier en début de morceau de leimotiv. Nick et Roger avaient eux-mêmes réalisés le concept : Nick avait percé de vieilles pièces de monnaie et les avait ficelées, son compère les a ensuite jetées dans un pot de poterie qu'utilisait sa femme de l'époque Judy Waters et enregistra le résultat. L'effet papier déchiré ont simplement été crées dans un micro et les caisses enregistreuses proviennent encore une fois de la fameuse sonothèque du stuio. Classique morceau, mais plutôt lassant à force d'écoute Avant l'accélération du rythme, on entend en plein morceau un fabuleux solo de saxophone du futur fidèle Dick Parry qui livre sa première interprétation au sein du Floyd qui annonce pas loin de 40 ans de collaboration.
 
Il refait vibrer son saxo ténor pour la suivante et livre un deuxième solo beaucoup plus langoureux, sur le morceau lyrique crée par Rick (Us and Them, ressuscité des séances de travail de Zabriskie Point). Comme je l'ai déjà dit sur Meddle, la musique était selon Rick « l'espace entre les notes » ce qu'il annonçait déjà sur le sonar d'Echoes. Vértiable pause, havre de paix qui casse le message écœurant de son tube précédent. Il éclate soudainement comme dans sa composition sur AHM Summer '68. La transition avec l'instrumental Any Colour you Like qui apporte une note d'apaisement avant son époustouflant final, Rick pianote un synthé EMS pendant que David joue de sa Stratocaster au son modifié.
 
Roger Waters s'empare du chant pour les deux morceaux finals, sûrement parce qu'ils lui sont adaptés et qu'il en a écrit les plus profondes paroles. Son but est d'écrire purement ces idées. Roger les ayant écrites intégralement figurera pour la première fois sur le gatefold comme parolier. Certains disent qu'il l'a fait sans l'accord du groupe, mais la version de Nick expliquant qu'ils leur semblait judicieux de lui donner ce titre me semble bien plus crédible. La premiere étant une de ses grandes compositions, Brain Damage, où la guitare prend une très grande place en soutenant les célèbres paroles de son chanteur The Lunatic is on the Grass, the lunatic is in my head […] I see you on the dark side of the moon voulant critiquer des aspects de la société qu'il ne comprend pas (un exemple, traditionnel à son Pays, le fait que l'on veuille conçevoir une splendide pelouse en se disant que personne n'aura le droit de mettre le pied dessus, ni aucun enfant ne pourra y jouer). Pour passer à Eclipse, qui s'est améliorée au fil des concerts. Incroyable final qui inscrit le parfait de cet album, jusqu'à la dernière parole But the Sun is eclipsed by the moooon. Les battements de coeur reviennent, et c'est le concierge irlandais d'Abbey Road Gerry O'Driscoll qui aura le privilège de sceller l'œuvre avec une bribe de ses propos avec la phrase There is no dark side of the moon. Matter of fact, it's all dark (la lune n'a pas de face cachée, en fait elle est toute noire) qui donneront le titre définitif de l'album. Qui malgré le fait que Medicine Head ait sorti un album du même nom au moment ou les Floyd y pensaient déjà, fera surface alors qu'ils songeaient à le nommer Eclipse.
 
C'est sur ce vide sonore que se termine le disque sorti le Vendredi 23 Mars 1973 sous les traits d'un faisceau de lumière blanche et un spectre chromatique se déployant à partir du prisme légendaire central, conçu encore une fois par Storm Thogerson et Aubrey Powell d'Hipgnosis qui représente bel et bien la pureté et la diversité de la musique, : propre, simple et percutante. L'Artwork suivra le matériel publicitaire lorsqu'il s'agira de faire de la promo (pyramides de Guizèh). Le gatefold suit de son côté l'idée cardiaque, avec l'électrocardiogramme coloré encadrant les sublimes paroles. Le disque prendra évidemment une tournure très commerciale. Dans un premier temps avec un single Money/Us and them verra le jour le 7 Mai, un record battu dans les Charts (724 semaines dans le top 200 des meilleurs ventes de disques américaines.. le 30 Avril 1988 le phénomène ce cessant) puis les beaufs qui voulaient épater leurs copains en testant le disque sur leur chaîne stéréo (ou encore Speak to Me servant à tester les radios du monde entier) et maintenant les jeunots pas plus fans que ça du Floyd arborant le prisme sans trop savoir ce qu'il représente à part l'esthétisme de la chose.. (écoutez bien mon âme d'intolérant, mais j'exagère un peu c'est vrai, bref.). Sûrement le plus accessible des anglais, mais surtout un des plus collectifs de leur discographie ou celui où ils ont définitivement brisé leur tournure psychédélique qui disparaissait depuis Atom Heart Mother pour servir un Space-Rock cosmique et progressif, qui fascine toujours autant malgré le bientôt quarantième anniversaire de la création de ce monument.

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FACE A
1. Speak to Me (Nick Mason) - 1:08
2. Breathe (David Gilmour, Roger Waters, Rick Wright) - 2:49
3. On the Run (David Gilmour, Roger Waters) - 3:30
4. Time / Breathe Reprise (David Gilmour, Roger Waters, Rick Wright, Nick Mason) - 7:06
5. The Great Gig in the Sky (Clare Torry, Rick Wright) - 4:44
FACE B
6. Money (Roger Waters) - 6:22
7. Us and Them (Rick Wright, Roger Waters) - 7:50
8. Any Colour you Like (David Gilmour, Rick Wright, Nick Mason) - 3:26
9. Brain Damage (Roger Waters) - 3:50 
10. Eclipse (Roger Waters - 2:08

1973, 33t anglais : Harvest SHVL 804
1973, 33t français : Harvest SHVL 804
1973, 33t anglais (quadraphonique) : Harvest Q4 SHVL 804
1973, 33t américain : Harvest SMAS 11163
1984, CD anglais : EMI CDP 7 46001 2
1994, CD anglais (remasterisé) : EMI 8 297522
2003, SACD : EMI 7243 582136 2 1
2003, 33t : EMI



Pour aller plus loin, le documentaire de la collection classic album disponible ici ou écouter la première version de l'album sur The Dark Side Reharsals


Mercredi 3 mars 2010 à 13:25

http://10000visions.cowblog.fr/images/PinkFloyd/aussiepinkfloyd.jpgThe Australian Pink Floyd Show
Le 22 Février 2010
Au Forest National (Bruxelles)
Durée : 3 heures
Membres : 10 australiens (1 chanteur, deux guitaristes, un bassiste, un batteur/percussionniste, trois cantatrices, un clavieriste & un saxophoniste).

  Je regrettais déjà de l'avoir manqué, "The Australian Pink Floyd Show". Au moment où il était passé à la cité des Congrès de Nantes (pour leur tournée "The Wall", c'est à dire jouer l'album de 1979 dans son intégralité puis 5 tubes "Wish You Were Here", "Money"...), mais à l'époque je n'étais pas aussi fervent des Pink Floyd, et ce n'était pas mon groupe préféré. Et puis je vois dans une alerte qu'il passent au Forest National de Bruxelles durant les vacances de Février (que je passe généralement dans une maison familiale proche de la frontière belge). Directement et sans hésiter, je prends deux places (je vais le voir avec mon père qui a vécu son enfance, adolecsence et vit sa postérité autour des Pink Floyd).
J'ai ma place, je vais y aller, je suis heureux... Puis ils prévoient de repasser à Nantes, et là je me sens un peu con. Enfin bon, ça m'étonnerait que je n'aille pas les voir deux fois.

Pourquoi? Parce que c'est incroyable, magnifique, il n'y a pas de mots pour le décrire. Ces "Faux" Pink Floyd jouent à la note près chaque morceau, et le show est tellement proche du live "Pulse" qu'offrait David Gilmour à la sortie de "The Division Bell". Ce concert est 10 fois mieux que tout ce que j'ai pu voir depuis ma naissance en matière de Shows.

10 australiens, deux guitaristes, dont un leader et chanteur à mis temps, un chanteur, un bassiste, un batteur, un saxophoniste, un Clavieriste au chapeau et cheveux longs noirs et barbe (faisant légèrement penser à Nick Mason, le batteur des Floyd) et trois magnifiques chanteuses dont une exceptionnelle faisant ses preuves lors de sa partie lyrique sur la magnifique "The Great Gig In The Sky". En plus de ça, un incroyable jeu de lumière accompagné d'un magnifique concept vidéo, reposé sur un écran en forme de disque, de la taille de la scène.
On peut ainsi profiter non seulement de la musique, mais aussi de la mise en scène et en particulier de la résolution de l'écran vidéo, projetant des images, animation et films en rapport avec l'ambiance du morceau.

Le concert commence par une animation avec un kangooroo, qui dort et qui se réveille, il se dirige vers son meuble de vynils, dans sa chambre (ornée de posters "Atom Heart Mother" "A Momentary Lapse of reason") puis prend doucement le 33T de "The Dark Side of the Moon". Tout le public, constitué d'étrangers comme des Néerlandais, britanniques ou Australiens crient "YEEEEAAAHHH"
Et l'action se répétera 3 fois pour les albums "Animals" puis "Wish You Were Here".

Le concert démarre donc par Dark Side, la première face du disque est jouée (en sachant que c'est dans cette face qu'est concentrée le meilleur du concert). A commencer par "Speak To Me" projetée pas à la note près, mais avec en décor des images en animation, un homme enfermé dans une chambre d'Asile, de l'argent, des caisses, des dollars (référence à Money) puis après une minute de bruitages synthésant toutes les thèmes abordés par l'album, le concert démarre sur la magnifique "Breathe In The Air". C'est trop beau pour être vrai, c'est trop vrai pour ne pas être beau. Les voix ont du être modifiées ou quelque chose! C'est à la note près! "Breathe In the Air, Don't Be Affraid To Care", d'entrée de jeu, les Australiens nous propulsent dans le Floyd grâce à leur musique et à leur concept vidéo. Ensuite ils enchaînent sur la "On the Run" projetant un diagramme, puis passant à "Time". Le chef d'oeuvre des Pink Floyd, leur apothéose. Tous ces bruits d'horloge, et cette montée psychédélique jusqu'a la partie vocale. Je ne pouvais pas y croire, et après la reprise de "Breathe", ils passent à "The Great Gig In the Sky". Comme je vous l'expliquai au début de l'article, une des choristes s'est avancée, et nous a fait part de sa voix phénoménale, allant a la note près, a la montée aïgue près de la voix enregistrée sur l'album.
L'apport du saxophone durant cette partie fut vraiment intéressante, car le saxophoniste alto avait un talent inouï

La face est terminée, le kangooroo se relève et sort "Wish You Were Here". C'est là où le public était le plus enthousiaste, de loin. En commençant par la fabuleuse chanson prog avec les 5 premières parties de "Shine On You Crazy Diamond". C'est bien là qu'on pouvait planer, avec cette montée Progressive qu'on espère éternelle, jusqu'au "Shine On You Crazy Diamond" chanté en choeur et de tout coeur par les Australiens.
Mais c'est après ces 13 minutes de Rock Progressif intensif, que se joua le morceau où le concept vidéo y était le plus original. Je pense à "Welcome To The Machine" morceau avec lequel j'ai pu me réconcilier, car je ne l'appréciais pas tellement avant ce concert. Les images étaient inquiètantes, montraient le système d'une machine, qui est plus précisèment un robot. Toujours en animation évidemment

La face se termine, le Kangoroo se dirige vers son meuble à vynils, et prend pour terminer la première partie du concert, "Animals"
Même si il est l'album le moins acclamé durant le concert, ce fut tout de même magnifique. Avec d'abord "Pigs on the Wing (Part One)" une courte chanson oscillant progressive et Folk à la sauce Pink Floyd. Puis enchaînant sur l'exceptionnelle "Dogs", morceau de 17 minutes. Sa justesse se caractèrisant par ses échos dans les voix modifiées au Talk Talk

Et c'est après ces deux magnifiques morceaux, qu'il est marqué "INTERMISSION". Le moment d'aller boire une bière et de faire une pause d'une demi-heure pour se remettre de cette première partie plus que magnifique. Si le concert s'arrêtait là, je serais déjà satisfait, mais ce n'est pas fini!

C
'est dans la deuxième partie que tout sera sureprenant. Notre fameux protagoniste ne se lève pas pour poser le dimant de sa platine sur l'album "The Wall" comme je l'avais imaginé. Mais non, il met des écouteurs et démarre une cassette.
Etonnant! L'Australian démarre cette deuxième partie par "Astronomy Domine" extraite de leur premier album "The Piper At The Gates Of Dawn" non enregistré avec David Gilmour mais Syd Barett.

C'était le premier morceau publié des Pink Floyd et bizarrement, l'Australian enchaîne sur la sensationnelle "High Hopes", le dernier morceau publié par les Pink Floyd. Dans l'album "The Division Bell", qui est mauvais par moments, mais des morceaux comme celui-ci ne s'oublient pas. Cette magnifique intro avec cloches et ces trois accords de piano. Et cette voix de David Gilmour chantant "Beyond the Horizons of the Place we Lives and we Were Young...". Et le concept vidéo était le même que celui que David Gilmour projetait dans son live Pulse. Emouvant, qui met mal à l'aise. J'avais la soudaine envie de chialer, mais je ne l'ai pas fait (je suis un homme, moi!)

Toujours dans "The Division Bell", "Take It Back" fut jouée. Un peu intrue dans ce live, mais bon que voulez vous...

Puis étonnemment, ils reviennent au début de la carrière du Floyd et nous offrent "Set the Controls For the Heart of the Sun" paru sur deux cultes de la période Progressive/Psychédélique de la fin des années 60, début des années 70 des Pink Floyd a savoir "Umagumma"  (dans une version plus longue de 9 minutes) et "A Saurceful Of Secrets". La projection vidéo, psychédélique évidemment, animant notre Kangoroo dans un paysage Egyptien avec Pyramides et tout le tralala.

Encore dans la période terminale des Pink Floyd, "Learning To Fly" parue dans l'album "A Momentary Lapse Of Reason" illustrant le nouveau Pink Floyd, celui reformé par David Gilmour. L'album est dans son emsemble mauvais, mais certains morceaux comme "Dogs of War" ou celles ci sont assez belles, surtout en live.

Puis ils reprennent des morceaux des albums qu'ils ont joués au début du concert : "Us And Them" de l'album "The Dark Side of the Moon", qui est un morceau que j'apprécie pas énormèment. Mais il est plaisant, et sa vidéo montrant des gens marcher dans la rue était agréable. Un bon petit moment qui m'a encore réconcilié avec un morceau des Floyd.
Et ensuite, LE morceau, celui qu'ils ne pouvaient pas éviter "Wish You Were Here" où toutes les femmes belges de la salle se sont mises à chanter les paroles. Le début fut quelque peu changer, car le changement des stations de radio fut plus long et plus hilarant. Vraiment magnifique, exceptionnel. Notre Kangoroo se retrouvait cette fois ci dans un désert, rencontrant l'homme au disque, qu'on peut trouver sur l'image à l'intérieur de l'album. Puis on pouvait voir des images de Syd Barrett et des membres des Pink Floyd réunis emsemble. Après tout, le morceau est un hommage à Syd Barrett
C'est là où j'ai compris que le concert soutenait le fait que Barrett a beaucoup apporté aux Pink Floyd, et que Roger Waters a eu tort de le foutre dehors.

RRRAAAAHHHH, qu'est ce que ça fout là! "The Final Cut" de Roger Waters, un morceau de l'album au titre éponyme, qui rendait hommage à son père. Autrement dit, l'album qui a séparé les Pink Floyd où Roger Waters a montré encore une fois son égoïsme en s'attribuant le succès à lui tout seul. Je ne suis pas contre le fait qu'ils la jouent, mais le morceau est une large copie de "The Wall".

Et là, et là
"One Of These Days" fait face, directement extraite de l'album "Meddle". Qui est mon album préféré des Pink Floyd, et cette chanson en est une de mes préférées. Pendant que la basse transportait le morceau, des yeux rouges apparaîssaient a côté de la scène. Et dès que le "One Of These Days, I'm Going Cut you into little pieces" modifié au vocorder. C'EST LA, qu'appaaît un géant Phacochère gonflable qui fait trois fois la taille de la scène, et qui bouge et va et vient dans le public. Ses yeux rouges illuminent la salle. Et il se trouve que c'est le même que la tournée Pulse de David Gilmour. Tout simplement incroyable.

Evidemment, le récent classique pas très visité c'est "The Wall". Alors pour terminer le concert, l'Australian Pink Floyd Show enchaînera les 4 meilleurs morceaux de "The Wall". A commencer par "The Happiest Day Of Our Lives" 
qui démarra, par une lumière venant du plafond et éclairant le public comme un hélicoptère, car rappelez vous, le morceau démarre par des bruits d'hélicoptère
C'est surêment à ce moment là que tout s'est joué, le concept vidéo transformait en animation le film "The Wall" (c'est à dire les enfants avançant dans un système escalator les menant à de la chair à paté). Puis passant à "Another Brick In The Wall Part II" où le Public chanta en refrain "We Don't Need No Education".

Le magnifique est arrivé, la sensationnelle "Comfortably Numb" où le chanteur est arrivé en médecin avec un stétoscope. Et le guitariste nous fait part de ses deux solos, dont celui finissant le morceau, qui est indécrivable tellement sa puissance (que ce soit dans les aïgus ou les graves) nous fait pleurer et nous fait penser au film encore plus émouvant que le morceau.
Et pour terminer ce concert impeccable, les Aussies nous jouent "Run Like Hell" où ils se sopnt arrêtés en plein morceau pour énerver le public, pendant 30 secondes. Et c'est là que le chanteur arrive habillé en nazi et nous répète le discours faciste de "The Wall". Un peu ambigü lorsqu'il demande s'ils y a des Juifs, des nègres ou des Gays dans la salle. Mais bon, ça restait dans l'esprit

Sur cette note, le concert se termine par "That's End Folk" sur l'écran comme dans les cartoons australiens. Le public est époustouflé et redemande l'australian qui se fit rappeler a maintes reprises. "Thank You and See You Soon!"

"See You Soon" qu'ils disent... Et bien ça m'étonnerait pas que j'aille les revoir. Si leur prochain concert à Nantes n'était pas la veille de mon Brevet Blanc, je serais bien allé les revoir un mois après.

J'ai passé les trois meilleures heures musicales de ma vie. Ces Australiens ont réussis à faire ressentir la puissance de la musique des Pink Floyd dans toute la salle. Ce live était une sorte de subitil mélange entre le Live at Pompéï, Delicate Sound of Thunder et Pulse. Surtout avec ces lasers verts qui transpersaient la salle en nous aveuglant. Et puis ce Jeu de lumière, ce concept vidéo, cette mise en scène, ces musiciens et chanteurs/chanteuses tous aussi bons les uns que les autres, cette playlist alliant Psychédélique et Progressif, partant du tout début et arrivant à la réelle fin de mon groupe préféré tout en reprenant les classiques, variée et accesible à tous les inconditionnels.

Le Public était varié aussi, soit des simples fans chantant sur "Wish You Were Here" ou sur "Another Brick In the Wall", des gros fans connaissant tous les moceaux par coeurs. Ou ceux à fond sur Roger Waters, comme le gros australien devant moi, chantant que sur ceux écrits par Waters, et portant un T-Shirt "Roger Waters Tour 2008"

Manque peut-être un "Echoes", un ptit commercial "Money" et puis surtout des morceaux de l'album d'"Atom Heart Mother" et de "Obscured by Clouds. Mais qui sait, ils doivent préparer un nouveau live concentré dans la fin des années 1960/début des années 1970 avec Atom Heart Mother/Umagumma/Meddle/Obscured by Clouds, du moins je l'espere.

L'anthologie des Pink Floyd par Excellence. Inoubliable...


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Voici une vidéo expliquant parfaitement bien ce que je vous ai raconté, quand ils ont joués "Time" avec le concept vidéo, les lasers verts... ect même si leur prestation dans cette vidéo est moins bonne que ce que j'ai vu de mes yeux.
Allez voir le concert, vous ne le regretterez pas.




























Voici quelques liens avec des morceaux différents qu'ont joués l'Australian au Forest National, donc ceux auquels j'ai assisté

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Comfortably Numb
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The Happiest Day Of Our Lives/Another Brick in the Wall

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The Great Gig In the Sky
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Wish You Were Here
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Breathe In the Air


Bonne découvertes!


Vendredi 25 septembre 2009 à 20:33

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Pink Floyd - Obscured by Clouds (1972)
Par Brieuc
Je deviens lourd, je sais... Mais bon les Pink Floyd ont enregistré vraiment beaucoup d'excellents albums. J'ai eu l'idée de le chroniquer en regardant un live "Pulse" où les Floyd reformés, jouent "Comfortably Numb", une petite vingtaine d'années après "The Wall". David Gilmour nous livre en plein morceau, un magnifique solo de 4, 5 minutes qui nous donne des frissons.

  J'ai donc pensé à chroniquer cet album des Pink Floyd, que j'aime particulièrement. Il reprend le même concept que "More", leur 3eme album. C'est à dire, qu'ils ont enregistrés un album pour la musique du film "La Vallée" (1972) de Barbet Schroeder ("More" étant de Barbet Schroeder également, on peut dire qu'ils ont repris le même concept.  "Obscured by Clouds" est donc le 7eme album du groupe progressif, les Pink Floyd, il fut enregistré lors d'une pause durant l'enregistrement de "Dark Side Of The Moon".

  Il commence extremement bien avec le morceau au titre éponyme de l'album, un excellent bohneur au synthé que nous réalisera Richard Wright, accompagné par son pote David Gilmour  quelques riffs à la guitare. Il se suit avec "When You're In" qui est une chanson vraiment acrocheuse mais qui se répéte un peu au bout d'un moment et elle disparait en fondu, mais ça on s'en fout... La troisième piste "Burning Bridges" à un peu cassé mon bonheur honnetement. Elle est très bonne mais elle arrive dans un registre extremement Psychédélique, ce qui n'est pas le ton de l'album, ce qui le ralentit un peu, mais attention je ne dis pas qu'elle pas qu'elle est mauvaise au contraire, je l'aime beaucoup, mais elle n'a pas sa place dans cet album.Mais l'album reprends très vite son fil avec "The Gold It's In The...", tout simplement "Rock'n'Roll" où la guitare est au sommum de son excellence.

  Puis elle penche vers un registre plus doux avec "Wot's . . . Uh The Deal". Je vais pas faire l'album piste par piste non plus,mais après "MudMen" j'en viens à ma préférée de "Obscured By Clouds", qui est l'extraordinaire "Childhood's End" que je considère comme un des meilleures morceaux progressifs des Pink Floyd. Il est tout simplement extraordinaire et je le réecoute sans cesse en ce moment, avec sa lente montée progressive sembleable à "Shine On You Crazy Diamond". "Stay", "Free Four" et "Aboslutely Curtains" terminent ce génial album, avec brio et excellence.

  Les membres ont toujours du punch, et joue avec toujours autant de maîtrise sur leurs instruments. Et même si Roger Waters est un dictateur, il manie toujours aussi bien sa basse.  Comme je vous l'ai dis, l'album a été enregistré durant une pause dans l'écriture et l'enregistrement de "The Dark Side Of The Moon". Mais je peux vous dire que "Obscured by Clouds"  l'égale quelque peu, même si Dark Side est sublime. D'ailleurs ce sera le prochain ahah!



 
Playlist "Obscured by Clouds"

Pink Floyd - Obscured by Clouds [3:05]

Pink Floyd - When You're In [2:31]

Pink Floyd - Childhood's End [4:34]

 

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