10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Mercredi 8 juin 2011 à 19:47

http://www.tout-paris.org/wp-content/uploads/2010/09/roger-waters.jpgRoger Waters - The Wall Live Tour 2010/2011
Le Lundi 30 Mai 2011 au Palais Omnisports de Paris/Bercy

Personnel :
Robbie Wyckoff - Vocals
Graham Broad - drums
Snowy White - guitar
Dave Kilminster - guitar
G.E Smith - Guitar
Jon Carin - Keyboards
Harry Waters - Keyboards
Mark Venice - vocals
Kipp Venice - vocals
Michael Lennon - vocals

1 an et demi attente freiné par des embouteillages, travaux et autres merdes à accomplir avant d'arriver dans Bercy. Devant la salle c'est un véritable bordel, 3 personnes au m² vendent ou cherchent des places pour les 4 soirées des interprétations de The Wall par le Dieu du Floyd. Au moins 500 personnes faisaient déjà apparemment la queue à 15h pour se mettre au 1er rang. J'aurais pu en faire partie si je pouvais partir de Nantes la veille, mais non il a fallu que je parte dans l'après-midi pour rentrer dans le pas si gigantesque mais agréable palais omnisport. En fosse, je me dégote de très bonnes places (si si) dans les 10 premiers rangs et plutôt bien centrées afin d'apprécier le show dans toute sa splendeur. Tous les fans du groupe sont là, inter-générationnels et très mixtes (beaucoup d'étrangers y sont venus!) et on attend dans une communion générale que Roger Waters pose ses pieds sur la scène. Pour ma part je n'ai jamais été aussi excité par l'attente d'un concert, ce moment allait être, j'en étais sûr, un des plus beaux de ma courte existence. J'observe déjà les premières briques posées, les marionnettes suspendues dans un sac ou encore le mur des amplis avec les projos impressionnants.
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Une demie-heure de retard dû aux gradins qui mettaient du temps à se remplir, mais dès l'annonce vocale et l'extinction des lumières c'est la folie. Sur la petite mélodie qui introduit la première piste de The Wall, arrivent les musiciens de Roger In The Flesh ? Démarre, je ne réponds plus de moi lorsque Roger se ramène coolos et chante les premières paroles de l'oeuvre. Déjà là tout est mis en oeuvre, des feux d'artifices à la fin viennent enflammer la scène et un avion sorti de nulle part s'écrase dans le mur lorsque les bombardiers rugissent. On se calme et on allume les briquets sur The Thin Ice sur laquelle se pose la douce voix un peu foireuse de Robby Wickof sensé imiter les parties lyriques de Gilmour. Ce morceau est un hymne à la paix lorsque l'on voit défiler à titre posthume grâce au sublime concept vidéo sur lequel je reviendrais, des fiches d'identités de soldats morts à la guerre que Waters avait demandé qu'on poste sur son site officiel (à commencer par le papa de celui-ci, Eric). Bonsoir Paris!! Viennent la première partie d'Another Brick in the Wall où l'on observe des enfants en train dans différents milieux et que la troupe nous fait progresser dans la perte de l'identité de Pink. Les classiques projecteurs viennent éclairer d'un vif blanc l'assistance You! Yes, You! Happiest Day of Our Lives ouvre la 2e partie d'Another Brick in the Wall. Bien évidemment, là c'est le tube : tout le monde chante et acclame le morceau. Pour le chœur, Roger a eu la bonne idée de faire venir un groupe plutôt axé sur le melting pot d'enfants pour chanter tous ensemble (J'ai vu les répétions pré-tournée et croyez moi le Roger il hésitait pas à gueuler un coup pour les synchroniser). La marionette du professeur vient terroriser le public avec ses yeux lumineux, mais Roger ordonne aux enfants de l'insulter et de lui cracher dessus sur la droite de la scène. On a le droit à un petit solo de guitare classique, Harry Waters a démarré un truc au clavier mais tout de suite recouvert par la guitare (pas compris..) et tout se termine de manière assez grandiose. Notre bassiste adoré s'approche de la fosse avec sa guitare acoustique et commence à dialoguer avec nous avec beaucoup d'aisance et de sympathie, s'excusant de ne pas entendre ce qu'on dit à cause de ses retours.
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Il attend que tout le monde se calme un peu avant d'annoncer sa magnifique Mother où tout le monde reprend son souffle. La marionnette de la mère est animée à son tour sur la gauche de la scène, et la vidéo qui commence à prendre forme sur le mur (qui se construit brique par brique de manière très rapide) nous diffuse des messages contre le gouvernement (en français parfois en plus, genre « Jamais de la vie! » sur Mother Should I trust the Goverment?  tout en laissant une caméra de surveillance sur l'écran rotatif nous observer. La petite voix de l'enfant au début de Goodbye Blue Sky est citée par tout le public, les frissons montent encore plus. Des avions pour la vidéo, oui. Mais des avions qui bombardent des symboles et logos : la croix de jésus, la lune de la mecque, l'étoile de David, un Dollar ou encore les marques de Logo et Shell (symbolisant j'imagine la pollution par le pétrole et l'automobile) sur des villes. Parce que oui non seulement d'être renouvelés, les vidéos retracent l'actualité et ne se contentent pas seulement de suivre le message du jeune Roger des 70's sans pour autant le renier.
 
Cependant lorsqu'on arrive sur ce qui est pour moi, la partie la plus passionnante du show : les éminentissimes Empty Spaces suivie de What Shall We Do Now? On reprend les vieilles images du film réalisé par Alan Parker en 1982. Et franchement on s'en plaint pas, le symbole sexuel entre les deux fleurs qui se cherchent, l'arrivée du capitalisme (immeubles qui se construisent), de sa société de consommation et la répression dictatrice qui détruit les générations. Ces images devenues cultes sont toujours irrésistibles... La cloche sonne en tempo comme à Berlin en 90, c'est le chef-d'oeuvre de Gilmour Young Lust qui envoie tout simplement du paté dans l'assistance. Des jolies femmes nues et autres vices qui perturberaient les plus jeunes occupent la droite et gauche du mur. Un enchaînement époustouflant dont je ne suis pas déçu, comme je l'attendais. Sur One Of My Turns et sa suivante le mur est quasi-terminé, on nous offre en prime des visions couleurs magnifiques, marionnette de l'icône féminine et un Roger qui nous imite les parties batteries après la longue introduction vraiment émouvantes. Cela dit ça fait vraiment plaisir de voir Roger aussi heureux sur un morceau pareil, parce que mine de rien quand on fait le rapprochement avec le film, cette chanson fout bien le cafard. Don't Leave Me Now l'enfonçant encore plus dans son isolement...
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La 3e partie d'Another Brick in the Wall se transforme en medley de presque tous les morceaux qu'on a entendu depuis le début du spectacle avec de belles images aux tons rouges sur le mur. Il reste une brique à placer dans le mur, Roger s'y approche et souffle les dures paroles de Goodbye Cruel World, avant de se faire emmurer. INTERMISSION
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Après avoir repris son souffle en regardant les projections de fiches d'identités des soldats morts à la guerre , le show repart de son rythme soutenu . Même lorsqu'on observe un mur. Hey You se jouera traditionnellement sans que personne ne voit les musiciens et sans animations particulières sur le mur si ce n'est qu'un motif le rendant plus réaliste. Et le charme a opéré puisque la beauté de ce morceau, sûrement la plus grosse ballade acclamée par le public, suffisait à elle-même pour tenir en haleine ces derniers. Quelques failles se perceront pour Is There Anybody out there afin que l'on puisse observer les guitaristes. Une partie du mur s'ouvre de manière assez impressionnante avec des meubles collés dessus, et Roger s'installant dans un fauteuil devant une télé.. pour bien sûr chanter Nobody Home sur la mélodie de Ezrin : un bel effet qui a laissé bonheur aux types de dernière catégorie gradins à gauche. Tout le monde était encore plus à fond sur Vera, personnellement j'aime cette chanson mais j'ai jamais trop compris ceux qui l'adulaient au point d'être le chef-d'oeuvre de l'album, du moins ça a bien appuyé le côté triste de la guerre. Des filles retrouvent leurs papas partis sur le front, et cela à toutes les guerres illustrées sur la vidéo. Des frissons me remplissent lorsque le joyeux bordel orchestral de Bring the Boys back Home dont la vidéo critique à son tour la pauvreté (hum..), la misère et l'impact chez la jeunesse causé par la guerre. Non pas que ce morceau me transcende à ce point, mais cette fin … Time to go, are you feeling okay? Wrong do it again, Time to gooo, wrong do it again, time to gooo, time to gooo … jusqu'au Is There Anybody Out There qui glace le sang. Comfortably Numb pète, le public est aux anges. Parce qu'un morceau n'a jamais été aussi beau, surtout en live avec un Roger en pleine forme. Je dois avouer que comme tout le monde j'ai retenu ma respiration lorsque le projecteur a éclairé le haut du mur lors du refrain, mais non pas de Gilmour et je m'y attendais bien après le passage à Londres. Ce qui sort des bafles me fait vite oublier la déception surtout lors du solo où le mur éclate visuellement en un amas de couleurs et d'esthétique magnifiques pour enchaîner sur The Show Must Go On pendant laquelle Waters sera un peu à interpréter son truc tout seul car le reste de la régie installe le matériel pour ce qui va suivre.

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Non aussi kitsch que la prestation à Berlin en 90 (un peu ridicule), le très beau style du Surrogate Band se pose avec des tons rouge/blanc/noir chauds et réussis sur le mur. Tout le monde se ramène vêtus comme tout bon membre du parti, Waters de son cuir et ses lunettes noires s'énerve sur In the Flesh et interrogera bien sûr la foule pour retrouver les juifs, les gays et les fumeurs de pylax dans la salle grâce aux projecteurs de Bercy chéri. Tout pète jusqu'au tir à la mitraillette du bassiste sur le public. On s'éclate sur Run Like Hell sur laquelle apparaît le super gros cochon tagué trop bien qui plane au dessus de nous pendant que la troupe nous livre un des morceaux les plus performants en live. Sans parler de l'engagement politique vidéo de la fin du morceau, où l'on voit des figures comme Ben laden, Mao ou plein d'autres arborer des écouteurs I Believe puis un flash-back stylisé sur le scandale des américains qui ont bombardé des innocents irakiens en les soupçonnant de porter des armes qui étaient en fait des appareils photos. On se calme sur Waiting for the Worms qui commence à prendre un ton assez grave. Classique, Waters avec son mégaphone, les marteaux qui défilent etc.. mais surtout les vers de terre traversant un couloir de colonnes en pierre, ainsi créant un grand travail de perspective. Stop ! Après cet apocalypse nous sommes plongés dans le jugement dernier de The Trial. On reprendra les sublimes mais glauquissimes images de Gerald Scarfe, tout en travaillant sur une 3e dimension avec le mur qui pivote sur le crazy et donnant la nouvelle figure du schizophrène des temps modernes et insistant un peu plus sur le domaine de l'éducation (les élèves en chair à paté notamment). Un moment très fort terminé par le tear down the wall et le mur s'écroule avec des nuées d'acclamations. Une poussée d'air arrive vers nous lorsque les briques tombent. La troupe de musiciens revient, nous joue et nous rejoue Outside the Wall de manière très soudée et émouvante avant que Roger annonce tous ses compagnons et nous remercie infiniment.
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Il est bien dans sa peau, agréable, communicatif et d'une aisance qu'il n'avait pas dans son âme schizo des années 70/80. La vieillesse le réussit grandement, qu'on ne l'accuse pas de play-back en le sous-estimant que ça soit lui ou ses musiciens (Snowy White qui était tout de même un ancien Pink Floyd sur Animals entre autres ou le fils aux dreadlocks du bassiste, Harry aux claviers) : l'interprétation de chef-d'œuvre était parfaite. La reconstitution d'un spectacle de légende qui a pris naissance en 80 et qui maintenant par son actualisation et ses nouveaux moyens, prouve qu'il est éternel et qu'il sait vivre avec son temps. Vraiment rien à reprocher à ce show qui était peut-être cher, mais la valeur de celui-ci est inestimable. Que ce soit sur la mise en scène, le montage du mur, le concept vidéo, les immenses marionnettes, le jeu de lumière incroyable le côté scénographe de Roger Waters mis en oeuvre : pas pour rien qu'il était en école d'archi le zozo. J'enviais déjà ceux qui verront les sold-out du 31 Mai, du 30 Juin et du 1er Juillet. Sans exagération, tout simplement inoubliable et paye ton concert de légende qui sera sûrement un des meilleurs que j'aurais vécu. Un rêve éveillé.
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1. In the Flesh ? 2. The Thin Ice 3. Another Brick in the Wall I 3. The Happiest Day of Our lives 4. Another Brick in the Wall II 5. Mother 6. Goodbye Blue Sky 7. Empty Spaces 8. What shall we do now? 9. Young Lust 10. One of my turns 11. Don't leave me now 12. Another Brick in the Wall III 13. Goodbye Cruel World - INTERMISSION - 14. Hey You 15. Is there anybody out there? 16. Nobody Home 17. Vera 18. Bring the Boys back home 19. Comfortably Numb 20. The Show must go on 21. In the Flesh 22. Run Like Hell 23. Waiting for the Worms 24. The Trial 25. Outside the Wall

Je mettrais mes vidéos plus tard.
Des Images du lendemain : Run Like Hell et La Chute
Toutes les photos m'appartiennent



Mardi 26 avril 2011 à 20:00

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(Brieuc et César) On va pas se mentir, avec César si nous avons payé 15 euros, c'était vraiment pour voir Gorod. Et oui ces bordelais pratiquent un death technique impeccable et halluciné aux accents Free Jazz parfois Funk, le tout avec un growl pouvant pousser jusqu'au couinement de porc.

Récemment le groupe a changé de Line-up en automne : Guillaume et Arnaud (respectivement chanteur et guitariste) ont quitté le groupe remplacés par Julien "Nutz" Deyres (Zubrowska) et Nicolas Alberny (Arcania). Formation donc différente de celle qui a eu le courage de passer en 1er groupe de la Mainstage 02 au hellfest 2010 le vendredi.. alors que c'était le bordel au camping et que tout le monde montait sa tente.

Pendant l'Eté ils étaient déjà sensés venir au Ferrailleur, mais le concert a été annulé. C'est d'ailleurs ce que dit Julien C'est notre premier concert à Nantes ! Faites du bruuuuit ! Après nous avoir livré un sacré Earth Pus datant quand même de leur premier album Neurotripsicks (2005) qui démarre le court set de 50 minutes reposé sur leurs épaules, et nous a foutu une sacré gifle. Rien qu'avec ce morceau on sent déjà la capacité du groupe à éxécuter avec précision leur musique pourtant très complexe sur le studio, mais aussi leur présence sur scène vraiment remarquable. Pas le temps de souffler, ils enchaînent brillamment deux morceaux de leur second album avant de marquer une pause et enchaîner par une petite touche poétique et de douceurrr, qui n'est d'autre que Gilded Cage (cliquer sur la chanson pour voir la vidéo dans le live auquel nous avons assisté.). Le concert est représenté comme un menu cullinaire Ce n'était que le Hord-d'oeuvre, maintenant passons au plat principal !

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Trêve de plaisanterie, après l'excellente progression de The Path samplée, qui est là pour rappeler que le groupe est bien en train de promouvoir son dernier disque, Julien annonce... Here Die Your Gods. De loin notre morceau préféré du groupe, nous ne répondons plus de nous et se laissons porter par la puissance de celui-ci. A la 2e minute du massacre, le groupe stoppe brutalement le morceau comme en studio par un dom de notre cher Sam. Ceux qui ne connaissent pas pourraient penser que le morceau est fini.. non on passe à la partie culte de Leading Visions (2006) dont l'interprétation nous était si attendue. Les pogos continuent à se réveiller peu à peu, discrets mais violents. Le public qui ne connaissait pas le groupe est carrément conquis, ce dernier enchaînant sur deux autre tueries. Le putain de Programmers of Decline pire que génial suivit de l'excellent Almighty's Murder clotûrant leur dernier album. Avant de passer à un dernier morceau annoncé par le groupe avec beaucoup de remerciements... Disavow your god... qui lui démarre le dernier album. Signe que rien est fini, et que même si ce concert fut une boucherie, nous reverrons bien certainement Gorod dans le coin, en leur souhaitant une belle et heureuse carrière.

Parce que oui, Gorod est vraiment un groupe qui joue pour le plaisir, en allant dépenser mon gagne-pain dans un superbe t-shirt, on a pu discuter vite fait avec le vieux de la vieille Mathieu (qui nous a déclaré qu'il pratiquait son jeu depuis sa 4e, et qu'il a 33 ans), le moustachu Barby très impressionnant sur scène sur sa Fretless et ses tappings époustouflants et enfin Sam. Histoire d'avoir des autographes, et de se rendre compte à quel point ils sont sympatoches.

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1. Earth Pus
2. Thirst For Power
3. State of Secret
4. Gilded Cage
5. The Path
6. Here Die Your Gods
7. Programmers of Decline
8. Almighty's Murderer
9. Disavow Your God



http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Kronos-copie-1.jpgKronos (Thaon-Les-Vosges/Death Metal)
Groupe de Death constitué de Grams, Richard (Guitares), Mike (Batterie), Tom (Basse) et Kristof au chant,  Kronos (comme son nom l'indique en soit..) pratique un Brutal évoquant  des sujets historiques la mythologie, les divinités qui s'y associent dans un climat d'hostilité assez impressionant avec deux démos et trois albums à leur actif sur 15 ans d'existence.
Bien évidemment, c'est la musique de Tyler Bates pour le film
300 de Zack Snyder qui ouvrira le concert avant que les gars d'Alsace nous fasse un bon concert avec pas mal d'énergie sur scène tant dans le public même si nous y participions pas tellement car nous étions au premier rang.  Ils balançent du bon, terminent leur morceau à la manière d'un Clone  démesuré de Gojira mais communiquent très peu et enchaînent vite. Faudrait aussi leur dire que quand on est français et qu'on joue dans une salle française devant un public français et ben on parle aux spectateurs en français (et pas en anglais...)

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1. Mashkhith
2. Opplomak
3. Colossal Titan Strife
4. Eternal Mindtrap
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5. Ouranian Cyclops
6. Outrance
7. Bringers of Disorder
8. Phaeton
9. Monumental Carnage
10. Submission
11. Bloodtower


http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Benightedlogo.jpgFaute de ne malheureusement pas avoir assisté à Benighted (Saint-Etienne/Brutal Death) qui est pourtant l'un des groupes les plus renommés de la scène brutale française, on vous file quand même la set-list "histoire de" !

1. Intro + Prey
2. Let The Blood Spill Between My Broken Teeth
3. Collapse
4. Lethal Merycism
5. Saw It All
6. Forsaken
7. Fritzl
8. Slut
9. Foetus
10. Asylum Cave
11. Swallow


Vendredi 18 mars 2011 à 11:47

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/BlackKeyschili-copie-1.jpgThe Black Keys + 1ère partie (Birds are Alive)
A l'Olympic (Nantes)
Mercredi 16 Mars 2011


Alleï c'est parti, complet depuis 2 mois alors que ça doit bien faire 3 ou 4 mois que je l'attends, je rentre dans l'Olympic une dernière fois pour assister aux Black Keys qui promet d'être un fucking de moment rock'n roll ma foi, et avec mon pote Louis qui plus est. Des draps couvrant la batterie avancée ou l'orgue Farfisa, c'est alors qu'un type rentre sur scène. Une vieille guitare entre les mains Faut en prendre soin, un peu comme les grands-mères, un pied droit sur une grosse caisse et le gauche sur une charleston accentuée par un tambourin, un harmonica sur certains morceaux et une voix bien foutue. Avec ça Birds are Alive, un One-man-show local va nous faire part d'un très bon Blues un brin engagé et surtout osé de se produire seul devant un public assoiffé de clés noires. Mais il relève particulièrement bien le défi, avec une petite présence de scène sympa avec des commentaires plus ou moins comiques et des cheveux bouclés éclipsant son visage excusez moi j'ai un chou-fleur sur la tête, je me suis pas fait beau pour vous. Vous pouvez m'en vouloir ou encore alors que le show d'une bonne demi-heure se termine J'ai aucune notion du temps mais je pense avoir assez de temps pour vous en jouer une dernière, et puis vous pourrez voir un groupe après je sais pas si vous êtes venus pour ça. Plutôt convaincant ma foi, attention au renouvellement car demander d'autres musiciens ne serait pas de refus c'est vrai mais son charme est dans son solitaire. Avec un album déjà sorti Plucked and Fucked up en 2010 je pense que ce Nantais a quand même du cran et qu'il mérite un minimum de succès, chose conquise dans la salle de l'Olympic. son myspace

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C'est alors qu'arrivent seuls sur scène après une bonne attente Dan Auerbach et Patrick Carney respectivement à la guitare et à la batterie pour ceux qui ne savent pas encore. Le concert démarre sur Thickfreakness de l'album du même nom paru en 2003. Parce que oui les Black Keys sont hyper actifs. Six bons albums en 10 ans d'existence ça se respecte, surtout quand on est que deux. En plus de ça ils sont ouverts, produisent en touchant aussi au Hip-Hop (Mos Def, RZA) mais c'est sur leurs instruments qu'ils déchirent tout. C'est parti pour un show bien intense quoiqu'un peu court, le premier set à deux sera éclairci par des extraits de leurs précédents albums, allant de The Big Come Up (2002) avec Busted à Attack and Release (2008) sur I Got Mine ou Strange Times, en passant par le fameux Rubber Factory (2004) avec lequel ils ont illuminé le set de leur reprise des Kinks Act Nice and Gentle ou sur Girl is on my Mind et Stack Shot Billy. Dan de son manteau de cuir classe, son look moins hippie, plus bluesy et sa classe incroyable nous fait part de sa magnifique prestation survoltée et d'une bonne communication jamais égoïste ou excessive. Son partenaire tape comme un gros taré sur sa batterie en tirant des gueules essoufflées pas possibles, et portant une chemise dont la sueur progressant sur le coton sera le marqueur de temps d'un set très court mais porté par une énergie intense et impressionnante.

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Entrent le bassiste et l'organiste accompagnant les Keys sur leur 2e set dédié à leur sublime dernier album Brothers dont je vous toucherais quelques mots après cet article afin de clore la rétrospective 2010 et de ne pas m'attarder sur la construction des morceaux. Que des tubes à savoir Tighten Up principalement qui est élu morceau de l'année par Rock&Folk et dont les sifflements régnaient dans le public dès le début du set, ou encore Next Girl, Chope and Change ou Howlin' For You, le génial Ten Cent Pistol très doux et appuyé sur le départ à la batterie solo le clotûrant et Everlasting Light ouvrant celui-ci comme l'album lui-même. Plus posé et plus ballade, ce 2e set par ses mélodies accrocheuses et son originalité portée par les musiciens. La formation revient à 2 et, et le drapeau de scène représentant le Pneu de Brothers qui juste ici occupait la scène tombe et nous laisse THE BLACK KEYS en ampoules, un très bel effet de surprise qui sera bien exploité pour rythmer les derniers morceaux qu'ils nous réservent. I'll be Your Man du premier album démarre le 3e set avant de continuer sur quelques tubes. Puis le rappel vient et les deux accompagnateurs reviennent pour interpréter Sinister Kid du dernier album, puis laissent les Keys seuls pour la dernière fois, interprétant leur grand morceau Your Touch extrait de leur chef-d'oeuvre Magic Potion (2006) dont j'aurais tellement aimé entendre Just Got To Be. Ce dernier morceau conclura un set très varié et un concert purement excellent dont les acouphènes ne seront pas regrettés qui seront mes derniers causés par les décibels de l'Olympic. Son et prestation garage bluesy parfaits. Les Black Keys sont trop énormes et trop classes pour qu'ils ne soient que deux.

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Setlist des Black Keyshttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000053.jpg
1. Thickfreakness
2. Girl Is On My Mind
3. The Breaks
4. Stack Shot Billy
5. Busted
6. Act Nice and Gentle
(The Kinks cover)
7. Everlasting Light
8. Next Girl
9. Chop and Change
10. Howlin' For You
11. Tighten Up
12. She's Long Gone
13. 10 Cent Pistol
Encore :
14. I'll Be Your Man
15. Strange Times
16. I Got Mine
17. Sinister Kid 
18. Your Touch
The Black Keys - Your Touch
                                                                                       

Vendredi 18 février 2011 à 21:45

http://www.olympic.asso.fr/IMG/jpg/Black_Angels-2.jpgThe Black Angels + 1ère Partie (Wall of Death)
A l'Olympic (Nantes)

Mardi 12 Février 2010
2h 20 + 1h

Membres Wall of Death : Gabriel Matringe (Guitare, Chant), Adam Ghoubali (Batterie, Percussions), Brice Borredon (Claviers, Basse).
Membres Black Angels : Alex Mass (Chant, Guitare...), Christian Bland (guitare, basse, percussions...), Nate Ryan (Guitare, Basse...), Kyle Hunt (Claviers, Percussions...), Stéphanie Bailey (Batterie).
 
 
Je rentre dans la salle éclairée bizarrement à la sono d'ambiance sitare, à peu près 10 minutes avant l'ouverture du concert, elle est à ¾ vide, quelques jeunes au bord de la scène et le reste entassé au fond de l'Olympic, qui affiche pourtant complet. La première partie arrive de manière ponctuelle (ce qui soit disant passant m'étonne, parce qu'Olympic ne rime absolument pas avec ponctualité...). Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils sont trois : ils sont français, de Paris qui plus est. Un guitariste saturé voire un peu trop, particulièrement classe aux allures de David Gilmour en 71 (Gabriel Matringe), un claviériste pianotant en accord son Farfisa et s'amusant avec son tambourin (Brice Borredon) et un batteur très concentré (Adam Ghoubali).
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Dans le même style que leur modèle, ils fournissent un rock psychédélique extrêmement planant qui vous envoie rêver dès les premières notes de leur set et les sons sortant de leurs instruments, surtout celui de Gabby étaient par moment sensationnels. Ils interprètent leurs quelques compositions (Tears of Rainbow, Down, Heaven by the Sun ou encore Darker than the black) d'une manière timide. Peu à peu ils conquissent le public qui se rapproche de plus en plus de la scène. "Merci aux Black Angels de nous avoir invité sur toute cette tournée" souffle Adam dans son micro. Pas étonnant qu'il les ait choisit et que les spectateurs applaudissent chaudement, ce groupe fut une révélation, une pure première partie. C'est par la suite que j'apprends leur nom : Wall of Death … pas du tout adapté à leur musique ma foi parce j'ai rarement vu un public aussi impassible, on était pas devant Eluveitie. Enfin personne n'est parfait. Je vous invite donc à visiter leur myspace, en espèrant les recroiser prochainement.

Après une courte pause de 15 minutes, les musiciens des Black Angels arrivent sur scène, j'avais prédit leur premier morceau du set celui introduisant leur dernier excellent album Phosphene Dream que j'ai chroniqué il y a très peu (tiens d'ailleurs je vous file le lien de la chronique, ça mange pas de pain), à savoir Bad Vibrations. Apparemment je n'ai pas tort, ils l'interprètent dans un premier long temps instrumental, et arrive notre Alex Mass adoré avec sa voix ultra-modifiée, que son look bucheron plaît à certains du public. Cela annonce un set sublime.. et oui en effet ce fut sublime, ils ont su faire une rétrospective de leur dernier album tout en mettant en valeur les anciens (en regrettant la présence du Rivers of Blood que le public voulait tant..) me faisant vivre le même voyage que j'avais vécu quelques mois auparavant avec leur dernier disque posé sur ma platine.
 
Je ne m'aventurerais pas sur le set, dont l'exact sera marqué ci-dessous, parce que je dois avouer que les Black Angels reste monolithiques sur scène, sans trop de communications ni de changement de compositions : cela restait assez répétitif, mais toujours aussi bon (ce n'est pas un reproche). A noter surtout la présence de Young Men Dead, mon morceau préféré qui m'a mis dans un état de transe dès les premières notes familières car juste impeccable, aussi sur Entrance Song ou encore les nombreux extraits de leur précédent album Passover, leur premier album vraiment très bon. Mon voyage fut un minimum perturbé par deux agents de sécurité venus éteindre les joints et calmer les quelques excités (2, 3 très bons ma foi, bien finis à la drogue dure ou simplement bourrés – en particulier un vraiment fini quitte à rester allongé par terre pendant 10 minutes -) enfin.. Les musiciens sont tous bons bien évidemment, même si je ne kiffe pas ma race la batteuse Stéphanie qui tire carrément la tronche en tapant pas très subtilement ses toms. En parlant de tom, j'ai apprécié le concept du bassiste qui tapait sur son tom bass sur certains morceaux pour accompagner sa collègue. Rien à redire pour les autres, même si la formation pourrait être un peu plus enthousiaste, car Alex est le seul à sourire.
 
En bref c'était posé, agréable, long et intense. 2 heures de concert terminé par un rappel introduit par un morceau solo du chanteur avant que les autres se ramènent pour en interpréter trois autres qui clôtureront un set presque impeccable. Les gens aiment la musique, sont charmés par l'ambiance des lumières vraiment impressionnantes, du son vraiment bon. Premier rang pour ma part, et je ne regrette en aucun cas cette soirée fraîche, précise et psychédélique que l'on doit aux 5 Texans. Le genre de soirée dont on sort défoncé sans même un pylon !

Set-list des Black Angelshttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000126.jpg
1. Bad Vibrations
2. The Sniper at the Gates of Heaven
3. The Sniper
4. Haunting
5. Surf City
6. The First Vietnamese War
7. Better of Alone
8. Phosphene Dream
9. Yellow Elevator #2
10. Black Grease
11. Mission Districthttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000128-copie-1.jpg
12. Science Killer
13. Prodigal
14. Entrance Song
15. Young Men Dead
16. Telephone
Rappels :
17. Too Much Hate
18. Bloodhound on my Trail
19. You on the Run
20. Manipulation
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The Black Angels - Young Men Dead








Vendredi 24 juillet 2009 à 20:52

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/YoungNeilCrazyHorseRustNeverSleeps.jpg
Neil Young & Crazy Horse - Rust Never Sleeps (1979)
Par Brieuc
Après mon escapade interminable dans "Harvest" (note à mes-lectures et photographe-perdu, j'ai oublié de citer cette magnifique chanson A man needs a main, mais je vous le répéte, toutes les chansons sont énormes!), je me suis lancé dans la carrière que Neil à eu avec le fameux trio des Crazy Horse.
  Mon père m'a offert cet album, pas forcèment celui que je désirais mais je me suis rendu compte que celui-là est meilleur que mes autres demandes. L'album est un Live des quatres monsieurs, enregistré sans le son du public, ce qui est donc considéré comme un album studio.
 
Il commence par "My, My, Hey, Hey (out of the blue)" et fini par "Hey, Hey, My, My (Into The Black)", deux chansons dont les paroles ont été reprises par le chanteur Kurt Cobain dans une lettre qu'il a écrite (note : merci à Photographe-perdu pour sa remarque qui m'a fait corrigé cette vilaine faute). Deux magnifiques chansons qui sont loin d'être oubliées dans l'histoire du Rock. Surtout My My Hey Hey, avec son solo de fin de chanson d'harmonica inoubliable et ses guitares acoustiques silmutannées. Mon morceau préféré de Neil Young.

S'en suivent d'autres magnifiques chansons comme "Trasher", "Ride My Lama" (les deuxiemes et troisiemes chansons de l'album) ou encore la magnifique  "PowderFinger".
 
J'ai été vraiment content de connaitre cet énorme album qui n'arrive peut-être pas au niveau d'Harvest mais qui est de loin, un des meilleurs album du grand Neil. Note à voir, "Year of the Horse", un film mi documentaire, mi concert qui retrace une tournée de Neil Young & Crazy Horse, réalisé par le fabuleux Jim Jarmusch (Egalement réalisteur de Dead Man), on peut entendre "Sedan Delivery" qui fait parti d'ailleurs de Rust Never Sleeps. Fabuleux album, surement le meilleur des Crazy Horse presque égal à Everybody Knows this is Nowhere




Playlist "Rust Never Sleeps"

Neil Young & Crazy Horse - My My Hey Hey (Out Of the Blue) [3:48]

Neil Young & Crazy Horse - Sedan Delivery [4:40]

Neil Young & Crazy Horse - Hey Hey My My (Into the Black) [5:14]



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