10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Mercredi 29 juin 2011 à 18:30

http://www.tijuana.fr/wp-content/uploads/2011/01/hellfest-2011.pngOn remet ça cette année en mode 3x plus d'anthologie, arrivée le jeudi soir sur un camping déjà bien fait. Le temps de poser un beau petit campement avec d'autres gens très biens, on est parti pour 3 jours de légende.

10h 30 > 11h KLONE [Metal Progressif] (Mainstage 02)
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/Klone.jpgOn manque le stoner d'Hangman's Chair à cause d'une attente assez longue pour rentrer sur le site, avec du regret pour ma part. A la place nous commençons cette édition 2011 avec Klone dont la description dans le programme donnait envie. Découverte donc, avec ces poitevins pratiquant un métal progressif à la manière de Tool en moins élaboré. Né en 1999, avec Duplicate (2003), l'EP High Blood Pressure (2005) en autoproduction puis ils rejoignent le label Season of Mist (qui produit entre autres Morbid Angel ou Kylesa) pour sortir All Seeing Eye en 2008 puis actuellement leur dernier album Black Days (2010). Y a pas à dire, leur technique dépote grave et leur set carré plaît au peu de foule qui assiste à l'ouverture du festival (ouais parce que nous on avait planté nos tentes la veille …) qui fait le tour de leur dernier album puis conclu par une reprise de Björk très réussie (Army of me). La voix de Yann Ligner partageait les avis, votre fidèle serviteur a trouvé qu'elle était adapté et donnait du charme à la musique. 5 musiciens l'accompagnant avec du talent (deux guitaristes Guillaume Bernard et Mika Moreau, Florent Marcadet à la batterie, Jean Etienne Maillard à la basse et Matthieu Mezger aux arrangements claviers etc..). Une agréable surprise adepte à un dur réveil pour trois jours de folie. L'année dernière c'était Gorod qui se donnait ce risque, excusez du peu. Comme quoi le festival sait dénicher les meilleurs pépites de la scène métal française. (Brieuc)

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1. Spiral Down
2. Empire of Shame
3. The Spell Is Cast
4. Immaculate Desire
5. Give Up The Rest
6. Army of Me (Björk Cover)


11h 30 > 12h MY SLEEPING KARMA [Psychédélique] (Terrorizer Tent)
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/MySleepingKarma.jpgAprès avoir ré-entendu Svart Crown, si il y avait un groupe du matin que je n'osais manquer ce serait celui ci. Du Rock Psychédélique teuton pas très métal mais instrumental planant. Et j'ai découvert au fil de l'année qu'à ce niveau le pays se porte plutôt bien... L'Allemagne n'est donc pas représentée uniquement par le thrash metal qui honorera la journée du samedi mais aussi par le quartet de ce groupe stoner psyché entre la puissance du style et les influences de la culture hindouistes comme les divinités Shiva ou Vishnu (d'où les pochettes plutôt rapprochantes). Au final ça donne un voyage à l'ascendance post-rock d'une demie-heure vraiment fascinant. A peine on se dirige vers la Terrorizer ces enfoirés ont déjà commencé à jouer les premières notes d'Ahimsa (une de mes préférées du groupe, tiré de l'album Satya (2008) qui rend hommage au Tibet Libre et aux religions boudhistes). D'abord un side-project/jam des membres du groupe The Great Escape, les allemands ont sorti leur premier album éponyme en 2006 et Tri (2010) est le dernier studio des allemands qui est très bon. Le public a l'air conquis. C'est la première et dernière fois de la journée que je foule le sol de la terrorizer avec grand regret, car avec Clutch, Monster Magnet, Karma To Burn, Corrosion of Comformity ou encore The Young Gods la prog de cette journée sous la tente était parfaite (et y avait Masters of Reality avant, mais annulé..). Mais il faut faire des choix, et My Sleeping Karma me/nous laissera un excellent souvenir pour ce vendredi en ce lieu. (B)

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1. Ahimsa
2. 23 Enigma
3. Glow 11
4. Tamas
5. Hymn 72


 

13h 45 > 14h 30 DODHEIMSGARD [Black Metal Indus] (Rock Hard Tent)
Découverte récente. Après avoir entendu du camping deux groupes ignobles de Deathcore (Suicide Silence encore plus que Architects, qui lui tenait la route) on change de scène et totalement de style pour assister aux talents avant-guardistes de DHG, groupe de Black Métal Norvégien expérimental (hum) au lieu d'observer l'hard-rock à la zeppelin des Irlandais de The Answer. Mmh plutôt différent. Nous n'avons pas vraiment été convaincu par rapport à ce qu'on avait pu entendre en studio. Et le son était pire que nase ce qui insistait plus sur l'industriel que sur les variations expérimentales. Mais y a beaucoup de talents dans ce qu'ils font, et j'aurais dû mieux m'intéresser à ce qu'ils font chez eux et leur son reste puissant et doté d'un univers varié et visionnaire. (B)
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1. A Slakte Gud
2. Supervillain Serum
3. Sonar Bliss
4. 21st Century Dwell
5. Fluency
6. Ion Storm
7. Vendetta Assassin
8. Traces of Reality
9. To Swarm Deserted Away (Ves Blues Ende
)




14h 35 > 15h 20 DAGOBA [Power Thrash Metal/Indus]
On se précipite avant la fin des blackeus pour revenir devant la Mainstage 02 pour se prendre une claque à Dagoba. Un groupe pareil (même si nous les avions jamais vu auparavant) ne se regarde pas au premier rang avec de bonnes places, je ne pense pas. Mais plutôt dans la fosse. On a été servis durant ce concert niveau circle-pits et un wall of death au goût de déjà vu en 2009, sur It’s All About Time ... Shawter accompagné de Izakar à la guitare, Werther à la basse et de notre Costanza adoré à son accent marseillais bien reconnaissable. Après un Black Smokers décidemment beaucoup plus convaincant en live, le chanteur communique J’en reconnais qui étaient déjà là en 2009.. Je vais vous demander de tous sauter du 1er rang jusqu’au dernier ! Un résultat plutôt satisfaisant lorsqu’on revoit le concert grâce à Arte Live Web. Le public était déjà conquis d’avance, normal C’est la 4e fois que Dagoba vient au Hellfest et c’est toujours un plaisir pour nous sans parler de ce très bon dernier album Poseidon (2010) dont César vous avait parlé. Parce que c’est un fer de lance du métal français, qu’ils ont un set toujours entraînant et juste, qu’ils sont plutôt modestes, qu’ils mettent une ambiance constamment superbe et parce qu’ils n’occupent pas une très grande place sur les affiches : Dagoba reste un groupe qui fait toujours plaisir à voir en live par les festivaliers même s’ils tournent tout le temps. Au plaisir de les revoir. (B)

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1. The Nightfall and All Mistakes
2. The Man You're Not
3. Black Smokers (752° Fahreinheit)
4. Fall of Men
5. It's All About Time
6. Degree Zero
7. Waves of Doom
8. The Things Within
9. The White Guy (And the Black Ceremony)
 
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Parmis les groupes figurant à la signing session, y en avait des très bons. Nous adulerons la venue de Meshuggah avec qui nous nous sommes pris en photos et avons reçus des dédicaces. C'était un bonheur de les rencontrer pour la première fois! On entend le death brésilien de Krisiun et on manque le groupe de Myles Kennedys (chanteur de Slash) Alter Bridge qui résonne dans la Rock Hard Tent que nous avons dû manquer parce qu'il faut bien un compromis pour rencontrer ces types là. Le plus comique était à venir, Maximum the Hormone qui fournissait une sorte de RHCP à la sauce deathcore avec une énergie incroyable, une ambiance manga et des communication japonaises incompréhensibles (ils pouvaient bien nous traiter d'enculés, le public les acclamera). Alors on aime pas du tout, mais c'était sûrement moins pire que ce qu'on avait imaginé quand dans un premier temps on voit le nom, on voit leurs tronches et qu'on écoute la musique.. mais faut avouer qu'ils mettaient l'ambiance. Le groupe de Ian Atsbury (décidemment, les artistes hard rock sont réunis autour de Slash puisque celui qui chante Ghost, c'est lui) The Cult fera office de pause, on nous avait dit que c'était mou de la quéquette mais finalement ça donnait quelque chose de plutôt cool mais bon on va pas tout faire. Vient les gros moments...


18h 10 > 19h THE EXPLOITED [Punk] (Mainstage 02)
Après une bonne pause nourrie par une rencontre avec les types de Meshuggah, certains courront voir The Exploited et d’autres le nieront. Votre serviteur sera bien sûr de la partie, au 1er rang après une moitié de show passée à se faire péter (et à péter) des punks en chaleur qui arborent tant bien que mal la crête légendaire de Wattie Buchan, qui après 30 ans de carrière au sein de son groupe a toujours su affronter la polémique, la provocation et ses changements de line-up. A ses côtés, son petit frêre qui a une place définitive et appréciée dans le groupe (Wullie Buchan), un bassiste dreadeux qui a putain de la classe (Irish Rob) et un guitariste moustachu qui n’en a pas moins (Matt McGuire). Il s’agit bel et bien de foutre la merde sur la terre clissonaise, et même si ce n’est pas une émeute dans le village qui suivra le concert intouchable des Ecossais, ce sera au moins une beau massacre dans le public, avec des types pas supers nets (un gars à côté de moi ramassait les portefeuilles qui tombaient par terre, vérifiait la carte d’identité pour voir si l’individu n’était pas près de lui, et le gardait ; le public a songé à une tentative d’invasion de la scène). Mais le tout dans un bon climat servis par des classiques du genre (Punk’s Not Dead, Sex and Violence sur la fin ou encore I Believe in Anarchy et Cop Cars : désolé du faible débit de cultes !), de leurs petites perles lorgnant vers le Thrash Metal (Beat the Bastards tant attendue, et Holidays in the Sun, Never Sell Out de Fuck the System en 2003).. Et de titres faisant le tour de leur discographie assez dense comme Porno Slut sur The Massacre (1990), UK.82 de leur second album Troops of Tomorrow (1982) sans oublier une bonne ouverture avec l’éponyme Let’s Start a War (Said Maggie One Day) pour détruire leur adorée Margeret Thatcher. Un concert aussi culte que son interpréte, sûrement la meilleure prestation du genre de cette année. Punk's not dead! ça tu l'as dit. (B)

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1. Let's Start a War (Said Maggie One Day)
2. Fightback
3. UK 82
4. Chaos Is my Life
5. Dead Cities
6. Alternative
7. Noise Annoys
8. Troops of Tomorrow
9. Never Sell Out
10. I Believe in Anarchy
11. Holiday in the Sun
12. Cop Cars
13. Beat the Bastards
14. Porno Slut
15. Fuck the USA
16. Punk's Not Dead
17. Sex and Violence
18. Was it Me / Army Life


19h05 > 20h05 DOWN [Heavy Metal/Stoner] (Mainstage 01)

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/Down-copie-1.jpgDown c’est pas n’importe quoi. Kirk Windstein de Crowbar et Pepper Keenan de Corrosion of Comformity (celui-ci présent dans la Terrorizer Tent et que j’ai dû manqué avec regret), Jimmy Bower (Crowbar et Eyehategod : même chose que son collègue Pepper), Ross Karpelman aux claviers mais surtout deux ex-pantera : Rex Robert Brown à la basse et le légendaire toxifrontman/chanteur Phil Anselmo. Bah merde, si c’est pas un putain de super-groupe ! Au programme, une heure intense de lourd Stoner/Sludge mené par 4 purs musiciens et une voix qui nous rappelle le vieux groupe de Heavy-Metal - malheureusement décédé - des années 90 ... Pas de covers, dommage. Mais 3 albums à leur actif, de quoi peaufiner un bon vieux set qui enverra du bon son dans les oreilles de la foule nombreuse pour Down. Le premier album NOLA datant déjà de 1995 sera mis à l’honneur avec 8 morceaux interprétés. On a aussi quelques morceaux de leur second Down II: A Bustle in Your Hedgerow (2002) avec Lysegik Funeral Procession qui ouvrira le concert, les excellentes New Orleans is a Dying Whore et Ghosts Along the Mississipi. On aura le droit qu’à The Path pour représenter leur dernier album en date Down III: Over the Under (2007). J’attends Down IV qui devait voir le jour depuis 2009.. C’est lent, passionnant et lourd comme pas possible, à force de riffs et de lignes groovantes (et on sait d’où il vient le groove) on est forcément conquis par tant de talent et de classe stonerisante. Un hommage à Dimmebag pour terminer ? une cover de Sepultura ou de Crowbar ? Une démonstration d’overdose par Anselmo ? Non, avant de conclure un set irréprochable, les membres du groupe déconnent et se mettent à foutre du plastique autour des pectos du batteur pour retenir sa graisse. Un moment un peu incompréhensible enchaîné sur Bury Me in Smoke sur lequel les membres des groupes respectifs (Corrosion of Comformity et Eyehategod de Pepper et de Jimmy s’amènent sur scène et s’amusent comme des petits fous pour conclure un excellent show digne de la formation.


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1. Lysegik Funeral Procession
2. The Path
3. Lifer
4. Losing All
5. New Orleans is a Dying Whore
6. Pillars of Eternity
7. Ghosts Along the Mississipi
8. Temptation's Wings
9. Hail the Leaf
10. Eyes of the South
11. Stone the Crow
12. Bury Me in Smoke



20h10 > 21h MESHUGGAH [Thrash/Death Math-Metal/progressif/technique] (Mainstage 02)
Pour ce qui est du concert à la valeur sûre qui allait forcèment tout péter, Meshuggah a tenu ses promesses. Nous voilà au 1er rang à attendre les 5 Suédois après les avoir rencontré au Stand de dédicaces. Pas de drapeaux (dommage) ni de décor de scène (normal..), ils se ramènent pèpère sur scène, Jens Kidman avec son bermuda, ses baskets et sa magnifique chevelure (euh). Tomas Haake donne le signal derrière ses fûts à la disposition bourrine et baoum on nous envoie un Rational Gaze dans la gueule. Ça fait mal lorsqu'on a jamais vu un tel groupe sur scène. Scéniquement parlant ils sont perfettos, toujours aussi classes techniquement qu'esthétiquement avec leurs rythmiques insoutenables et leur discrétion suédoise. Certains reprocheront ce concert d'être pas assez technique.. Je ne sais pas ce qu'ils leur faut. C'est sûr lorsqu'on connaît trop Meshuggah, leurs mesures n'ont plus de secret mais on se me met à la place de ceux qui découvrent (même si ils doivent être minoritaires) et la claque puissance 10 qu'ils se sont prises lorsqu'ils ont vu débouler la seconde piste du classique Nothing (2002). Après c'est clair que ça reste un show à l'effigie de ce dernier, une setlist prévisible et pas de nouveaux titres issus de leur nouvelle production en cours, mais beaucoup mieux que celle de leur passage en 2008. Ils nous ont font baver avec 4 titres enchaînés de leur excellent dernier album obZen (2008) avec Pravus, Combustion puis Lethargica. Imaginez ce flôt de tueries, puis on arrive à Bleed! Et là on se sent pousser des ailes, arrivés aux quelques notes stratosphériques de guitares qui prônent dans le ciel et cette retombée on ne comprend plus rien. Retour à Nothing, avec les excellentes Perpetual Black Second suivie de Straws Pulled at Random. Et enfin, histoire de nous achever, on nous balançe l'ouverture de Destroy Erase Improve (1995) qui a déjà notre âge mais reste toujours aussi inconçevable : Future Breed Machine. Pour renforcer l'anthologie, un bourré à côté de nous criait d'une voix ridicule et pétée au chanteur (qui s'appelle Anders..) lorsqu'il buvait un coup « héhééé paye ton coup Freddo! Paye ta bière!! » qui fera l'office d'une légende au camping. Bref, Fredrik Thordental s'empare de son fameux Breath Controller pour introduire le morceau, tout simplement grandiose et parfait pour conclure un concert pareil et cette setlist parfaite. Rien à redire, du grand Meshuggah.
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1. Rational Gaze
2. Pravus
3. Combustion
4. Lethargica
5. Bleed
6. Perpetual Black Second
7. Straws Pulled at Random
8. Future Breed Machine





21h05 > 22h05 IGGY & THE STOOGES [Punk-Rock/Blues] (Mainstage 01)
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/vlcsnap2011062718h33m41s170.pngTout le monde ne sera pas d'avis à courir voir un iguane qui se dandine le boule sur du Hard/Garage/blues culte après être devenu fou par une heure de Math/prog/experimental Metal. Je serais de la partie.. sans aucun regrets!! La transition fut sans problèmes, après avoir cotoyé des chevelus (et des chauves) peinant à opiner la tête sur les rythmiques des suédois, je me retrouve avec d'autres courageux autour d'une nuée de non-addict aux métal, arborant des bracelets du Vendredi. Etonnant? Absolument pas, Iggy est la curiosité de cette journée mais une superbe surprise! Déjà cette ambiance : des jeunes, des enfants, des vieux, des fans, des vétérans (Putain c'est la 8e fois que je les vois et c'est toujours aussi bon! Dixit un barbu) tous unis devant la légende. Ou plus simplement un climat agréable et amical dans une heure intense de pogos interminables mais attachant. Tout le monde était sympa, appréciait la musique pourtant boycottée par certains, mais avec cette ambiance pareille ce concert pourtant douteuse selon d'autres dans la programmation deviendra sûrement à mes yeux un des meilleurs moments de ce festival (et on en a vu passer des bons moments..). Au niveau de la musique, ça balance du bon : Iggy est au top de sa forme, bouge tout le temps et se dandine au vieux son culte de son groupe. Des purs classiques du genre joués à la perfection par les Stooges (feu Ron Asheton … remplacé par James Williamson) : Scott à la batterie bien évidemment, Mike Watt à la basse et Steve Mckay au saxo (l'instrument étant rare dans la prog). Le set nous ramène peu à peu jusqu'en 1969 où l'on termine avec la démentielle I Wanna Be Your Dog et No Fun extraits de l'éponyme (imaginez un peu la notoriété!) en passant par pleins de tubes et d'excellents morceaux comme Search and Destroy, Fun House, Raw Power ou Penetration qui peuplent celui-ci et mirent à feu et à sang les premiers rangs déchaînés. A la fin c'est le bordel sur scène, Iggy fait venir tous ceux qui assistaient au concert sur les côtés au centre de la scène, et se met quasi à poil comme d'habitude. Les petits obsédés (et même grands) demanderont à ce qu'il montre son zboub mais comme le dit la règle du showbiz que je viens d'inventer : Iggy montre son attirail en salle et son boule en festoch'. On a eu le droit à une paire de fesses, et c'est pas les autres musiciens - un peu moisis au niveau de l'énergie même si ils jouent toujours aussi bien – qui nous offriraient cette opportunité. Ambiance parfaite (bien vraisemblablement une des meilleures que j'ai pu vivre durant le festival bien que la meilleure sera Cavalera parmis toutes ces excellentes ambiances, et certains ne seront pas d'accord mais comme le dit Playboy du 94600, c'est mon avis), culte jusqu'au bout des ongles : une excellente surprise, et je pèse mes mots.

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1. Raw Power
2. Search and Destroy
3. Gimme Danger
4. Shake Appeal
5. 1970
6. Fun House
7. Open Up and Bleed
8. L.A Blues
9. Beyond the Law
10. Penetration
11. I Got a Right
12. I Wanna Be Your Dog
13. No Fun


22h10 > 23h10 MORBID ANGEL [Death Metal] (Mainstage 02)
La nuit tombe, l'ange morbide démarre son set. Nous ne nous attarderons pas trop sur le concert (apparemment plutôt bon pour les fans) de Morbid Angel puisque nous étions (en tout cas pour ma part) au 2e rang. Les parrains du death-metal tournent moultement en ce moment pour défendre leur 8e et nouvel sympathique album pourtant assez critiqué Illud Divinum Insanus (2011) à cause de ses touches industrielles pas trop bien reçues. Mais leur dernier studio datant de 2003, l'oeuvre mérite largement qu'on y jette une paire d'oreilles. Ils joueront donc extrait de celui-ci, Existo Vulgoré, I am Morbid ou encore le single Nevermore qui sont plutôt passées crèmes à nos yeux dans le set et qui n'avait pas l'air de détruire le death floridien de ces 4 talentueux. On a pas trop d'éléments de comparaison pour estimer si le show était à la hauteur du groupe, en tout cas ça balançait du bon son et des bonnes rythmiques. Sans oublier que Morbid reste une influence incontestée des Bayonnais de Gojira : et ça, ça vaut tout.http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/MorbidAngelLogo.jpg


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1. Immortal Rites
2. Maze of Torment
3. Angel of Disease
4. Existo Vulgoré
5. Nevermore
6. I Am Morbid
7. Chapel of Ghouls
8. Where the Slime Live
9. God of Emptiness
10. World of Shit (The Promised Land)




23h15 > 00h45 ROB ZOMBIE [Indus] (Mainstage 01)
http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070524.jpg Pendant que le death classique de Morbid résonne sur la deuxième scène, les décors de Rob Zombie s'installent doucement. Un air de déjà vu depuis Alice Cooper l'année dernière... En tout cas (même si il n'y avait pas d'écran diffusant des séries B), rien que le décor est alléchant. Pieds de micros plantés dans des squelettes, installation géométrique du matériel sans oublier ces portraits de Frankenstein, King Kong et Wolfman disposés sur le plateau. Parce que oui il ne faut pas oublier que Rob est maintenant une vedette du 7e art après avoir réalisé ses très réussis Halloween et avant ça La Maison des 1000 Morts ou Devil's Rejects : deux bons films qui malheureusement ne comportent pas assez d'humour noir pour excuser l'ultra-violence du contenu comme le dit Télérama. Nous attendons avec hâte sa nouvelle production Lords of Salem BREF une chose est sûre, Zombie est un artiste touche à tout (il vient même de réaliser une pub de lessive..), qui maîtrise parfaitement bien le malaise dans le domaine du cinéma et l'indus dans le domaine de la musique. Les deux trouvant pour point-commun une fascination et une passion pour la série B gore et les films d'horreur/épouvantes. Depuis 1998 avec le superbe Hellbilly Deluxe qui a mis fin à son ex-groupe White Zombie, Rob nous sert sur un plateau d'argent un metal encore plus industriel que son ancien groupe, et même si la formule se répète pas mal au bout d'un quatrième album Hellbilly Deluxe 2 (2010), c'est toujours aussi bon.
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Tout ça pour dire que lorsque le génial artiste se ramène sur scène avec son groupe, c'est la folie dans le public (constitué majoritairement de cons malheureusement...). Une introduction reprenant plusieurs thèmes instrumentaux qui peuplent ses albums (comme Call of the Zombie, Sinners Inc.), puis des tubes (What Lurks of Channel X ?, Superbeast), des tubes (Living Dead Girl, Sick Bubble Gum) encore des tubes (Pussy Liquor, Demonoid Phenomenon) … Que des titres qui groovent, qui dancent et qui balançent, chaque fois qu'il en balançait un on ne répondait plus de nous. A même le considérer comme un semi Dieu lorsqu'il commence à parler et nous dire qu'il n'est venu qu'une seule fois en France, avec White Zombie, et que c'était un Pays sympa : More Human than Human repris. Avec tout ça, on a eu le droit aussi à des femmes nues sur Living Dead Girl (virées deux fois par la sécurité.. j'ai pas compris pourquoi), des ballons (youpiii, j'ai réussi à en choper un), un extraordinaire solo de John 5 qui gère comme pas possible à la guitare et aussi à un solo sympa de Ginger Fish rythmé par le sample « They all gonna laugh of you » tiré de Carrie de Brian De Palma, qui appuie la passion de Zombie. Ça ne valait pas je pense le solo que comptait nous faire Joey Jordisson (non je ne suis pas féru de Slipknot mais faut avouer qu'il est ultra-fort) mais ce dernier préfèrant se concentrer sur la tournée de son groupe.. tant pis Ginger Fish est franchement pas mal du tout. Du grand spectacle, donc. Arrivé à la moitié de son temps de jeu, Rob annonce deux reprises de White Zombie (Super-Charger Heaven et Thunder Kiss '65) de manière un peu rapide et pressée. Je vois John 5 faire des signes de contestation à la régie, je crains le pire. Ils s'en vont et reviennent vite fait vêtus de leurs tuniques rouges pour jouer uniquement Dragula et même si c'est le titre parfait de Rob Zombie, ils ont quand même gratté 20 minutes de jeu.. qu'ils auraient pu dépenser à jouer Jesus Frankenstein, Feel so Numb ou je ne sais quel autre morceau dont la présence nous semblait nécessaire. Et ils aurait pu faire un effort pour un premier concert en France! Ben non on reste con, et ce point en a déçu plus d'un, traitant le concert de mou. Aussi Rob avait vachement de mal à communiquer avec le public. Avant Pussy Liquor, il explique qu'il veut que les filles doivent venir mater le show de la sécurité. Deux tentent d'arriver en slam mais se font renbarrer direct ensuite Rob se fout limite de la gueule du public en voulant un intepréte parce que personne ne le comprenait.. Boarf non c'était tout de même une sacrée claque immanquable quand même, surtout au 2e rang. Une classe inouïe, que des excellents titres et un groupe constitué d'artistes et musiciens extraordinaires.
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Introduction (Electric Head Pt 1 (The Agony), Call of the Zombie, Sinners Inc, Sawdust in the Blood)
1. What Lurks on Channel X?
2. Superbeast
3. Scum of the Heart
4. Living Dead Girl
5. More Human Than Human (White Zombie)
6. Sick Bubble-gum
7. Pussy Liquor
8. Demonoid Phenomenon
9. Mars Needs Women
10. Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy)
11. Super-Charger Heaven (White Zombie)
12. Thunder Kiss '65 (White Zombie)
Encore:
13. Dragula


00h40 > 1h50 IN FLAMES [Death Mélodique] (Mainstage 02)
Fin de soirée plutôt riche : le Black Metal de Mayhem et de leur show Liberation by Evil (non je n'aime pas du tout, mais je suis passé voir pour saluer la légende. Attila était capricieux visiblement.. mais le set composé de classiques) ou le génial Monster Magnet que je passerais voir et dont j'entendrais la fin en rentrant au campingCertains iront se coucher, d'autres finiront enflammeront leur soirée avec encore des Suédois, cette-fois ci pratiquant l'un des meilleurs death mélodiques que nous connaissont. In Flames est reparti en tournée avec un très bon 10e album Sounds of a Playground Fading sorti cette année, dont l'artwork orne le drapeau de scène. En 2008 le passage était vachement remarqué apparemment, et là ils reviennent faire sauter la foule au rythme de leur musique d'une énergie et d'un entraînant sans précédent. Notre charismatique Anders Friden (arborant un t-shirt de Gojira!) fera parfaitement bien son boulot avec des pauses communicatives plutôt comiques au son de sa voix. Je ne suis pas un fin connaisseur du groupe, mais le set était plus qu'efficace : les 5 flammes ont totalement délaissé ses années 90 pour s'attaquer et mettre en avant des albums plus récents, en particulier A Sens of Purpose (2008) sur Disconnected ou Alias, bref ils ont vite fait explorés tous leurs studios du nouveau millénaire (comme quoi le groupe se bonifirrait avec le temps?) a et le meilleur sera leur remarquable final avec My Sweet Shadow précédé de leur titre le plus adulé Take This Life. On met les grands moyens pour une clotûre de premier jour puisqu'un magnifique feu d'artifice terminera cet excellent moment sportif sans oublier la licence de pyromanie (c'était pas Rammstein mais quand même) qu'ils ont pas mal exploités. Sublime.

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1. Cloud Connected
2. Trigger
3. Alias
4. Pinball Map

5. Delight and Angers
6. Deliver Us
7. Only for the Weak

8. Disconnectedhttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/2011/P1070562.jpg
9. The Mirror's Truth
10. Where the Dead Ships Dwell
11. Leeches
12. Come Clarity
13. The Quiet Place
14. Take This Life
15. My Sweet Shadow





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A suivre dans quelques jours.. le samedi et le dimanche.

Photos : Mathieu Ezan de Métalorgie; Anthony Dubois et bibi lorsqu'il y a rien marqué dessus.

Mercredi 8 juin 2011 à 19:47

http://www.tout-paris.org/wp-content/uploads/2010/09/roger-waters.jpgRoger Waters - The Wall Live Tour 2010/2011
Le Lundi 30 Mai 2011 au Palais Omnisports de Paris/Bercy

Personnel :
Robbie Wyckoff - Vocals
Graham Broad - drums
Snowy White - guitar
Dave Kilminster - guitar
G.E Smith - Guitar
Jon Carin - Keyboards
Harry Waters - Keyboards
Mark Venice - vocals
Kipp Venice - vocals
Michael Lennon - vocals

1 an et demi attente freiné par des embouteillages, travaux et autres merdes à accomplir avant d'arriver dans Bercy. Devant la salle c'est un véritable bordel, 3 personnes au m² vendent ou cherchent des places pour les 4 soirées des interprétations de The Wall par le Dieu du Floyd. Au moins 500 personnes faisaient déjà apparemment la queue à 15h pour se mettre au 1er rang. J'aurais pu en faire partie si je pouvais partir de Nantes la veille, mais non il a fallu que je parte dans l'après-midi pour rentrer dans le pas si gigantesque mais agréable palais omnisport. En fosse, je me dégote de très bonnes places (si si) dans les 10 premiers rangs et plutôt bien centrées afin d'apprécier le show dans toute sa splendeur. Tous les fans du groupe sont là, inter-générationnels et très mixtes (beaucoup d'étrangers y sont venus!) et on attend dans une communion générale que Roger Waters pose ses pieds sur la scène. Pour ma part je n'ai jamais été aussi excité par l'attente d'un concert, ce moment allait être, j'en étais sûr, un des plus beaux de ma courte existence. J'observe déjà les premières briques posées, les marionnettes suspendues dans un sac ou encore le mur des amplis avec les projos impressionnants.
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Une demie-heure de retard dû aux gradins qui mettaient du temps à se remplir, mais dès l'annonce vocale et l'extinction des lumières c'est la folie. Sur la petite mélodie qui introduit la première piste de The Wall, arrivent les musiciens de Roger In The Flesh ? Démarre, je ne réponds plus de moi lorsque Roger se ramène coolos et chante les premières paroles de l'oeuvre. Déjà là tout est mis en oeuvre, des feux d'artifices à la fin viennent enflammer la scène et un avion sorti de nulle part s'écrase dans le mur lorsque les bombardiers rugissent. On se calme et on allume les briquets sur The Thin Ice sur laquelle se pose la douce voix un peu foireuse de Robby Wickof sensé imiter les parties lyriques de Gilmour. Ce morceau est un hymne à la paix lorsque l'on voit défiler à titre posthume grâce au sublime concept vidéo sur lequel je reviendrais, des fiches d'identités de soldats morts à la guerre que Waters avait demandé qu'on poste sur son site officiel (à commencer par le papa de celui-ci, Eric). Bonsoir Paris!! Viennent la première partie d'Another Brick in the Wall où l'on observe des enfants en train dans différents milieux et que la troupe nous fait progresser dans la perte de l'identité de Pink. Les classiques projecteurs viennent éclairer d'un vif blanc l'assistance You! Yes, You! Happiest Day of Our Lives ouvre la 2e partie d'Another Brick in the Wall. Bien évidemment, là c'est le tube : tout le monde chante et acclame le morceau. Pour le chœur, Roger a eu la bonne idée de faire venir un groupe plutôt axé sur le melting pot d'enfants pour chanter tous ensemble (J'ai vu les répétions pré-tournée et croyez moi le Roger il hésitait pas à gueuler un coup pour les synchroniser). La marionette du professeur vient terroriser le public avec ses yeux lumineux, mais Roger ordonne aux enfants de l'insulter et de lui cracher dessus sur la droite de la scène. On a le droit à un petit solo de guitare classique, Harry Waters a démarré un truc au clavier mais tout de suite recouvert par la guitare (pas compris..) et tout se termine de manière assez grandiose. Notre bassiste adoré s'approche de la fosse avec sa guitare acoustique et commence à dialoguer avec nous avec beaucoup d'aisance et de sympathie, s'excusant de ne pas entendre ce qu'on dit à cause de ses retours.
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Il attend que tout le monde se calme un peu avant d'annoncer sa magnifique Mother où tout le monde reprend son souffle. La marionnette de la mère est animée à son tour sur la gauche de la scène, et la vidéo qui commence à prendre forme sur le mur (qui se construit brique par brique de manière très rapide) nous diffuse des messages contre le gouvernement (en français parfois en plus, genre « Jamais de la vie! » sur Mother Should I trust the Goverment?  tout en laissant une caméra de surveillance sur l'écran rotatif nous observer. La petite voix de l'enfant au début de Goodbye Blue Sky est citée par tout le public, les frissons montent encore plus. Des avions pour la vidéo, oui. Mais des avions qui bombardent des symboles et logos : la croix de jésus, la lune de la mecque, l'étoile de David, un Dollar ou encore les marques de Logo et Shell (symbolisant j'imagine la pollution par le pétrole et l'automobile) sur des villes. Parce que oui non seulement d'être renouvelés, les vidéos retracent l'actualité et ne se contentent pas seulement de suivre le message du jeune Roger des 70's sans pour autant le renier.
 
Cependant lorsqu'on arrive sur ce qui est pour moi, la partie la plus passionnante du show : les éminentissimes Empty Spaces suivie de What Shall We Do Now? On reprend les vieilles images du film réalisé par Alan Parker en 1982. Et franchement on s'en plaint pas, le symbole sexuel entre les deux fleurs qui se cherchent, l'arrivée du capitalisme (immeubles qui se construisent), de sa société de consommation et la répression dictatrice qui détruit les générations. Ces images devenues cultes sont toujours irrésistibles... La cloche sonne en tempo comme à Berlin en 90, c'est le chef-d'oeuvre de Gilmour Young Lust qui envoie tout simplement du paté dans l'assistance. Des jolies femmes nues et autres vices qui perturberaient les plus jeunes occupent la droite et gauche du mur. Un enchaînement époustouflant dont je ne suis pas déçu, comme je l'attendais. Sur One Of My Turns et sa suivante le mur est quasi-terminé, on nous offre en prime des visions couleurs magnifiques, marionnette de l'icône féminine et un Roger qui nous imite les parties batteries après la longue introduction vraiment émouvantes. Cela dit ça fait vraiment plaisir de voir Roger aussi heureux sur un morceau pareil, parce que mine de rien quand on fait le rapprochement avec le film, cette chanson fout bien le cafard. Don't Leave Me Now l'enfonçant encore plus dans son isolement...
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La 3e partie d'Another Brick in the Wall se transforme en medley de presque tous les morceaux qu'on a entendu depuis le début du spectacle avec de belles images aux tons rouges sur le mur. Il reste une brique à placer dans le mur, Roger s'y approche et souffle les dures paroles de Goodbye Cruel World, avant de se faire emmurer. INTERMISSION
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Après avoir repris son souffle en regardant les projections de fiches d'identités des soldats morts à la guerre , le show repart de son rythme soutenu . Même lorsqu'on observe un mur. Hey You se jouera traditionnellement sans que personne ne voit les musiciens et sans animations particulières sur le mur si ce n'est qu'un motif le rendant plus réaliste. Et le charme a opéré puisque la beauté de ce morceau, sûrement la plus grosse ballade acclamée par le public, suffisait à elle-même pour tenir en haleine ces derniers. Quelques failles se perceront pour Is There Anybody out there afin que l'on puisse observer les guitaristes. Une partie du mur s'ouvre de manière assez impressionnante avec des meubles collés dessus, et Roger s'installant dans un fauteuil devant une télé.. pour bien sûr chanter Nobody Home sur la mélodie de Ezrin : un bel effet qui a laissé bonheur aux types de dernière catégorie gradins à gauche. Tout le monde était encore plus à fond sur Vera, personnellement j'aime cette chanson mais j'ai jamais trop compris ceux qui l'adulaient au point d'être le chef-d'oeuvre de l'album, du moins ça a bien appuyé le côté triste de la guerre. Des filles retrouvent leurs papas partis sur le front, et cela à toutes les guerres illustrées sur la vidéo. Des frissons me remplissent lorsque le joyeux bordel orchestral de Bring the Boys back Home dont la vidéo critique à son tour la pauvreté (hum..), la misère et l'impact chez la jeunesse causé par la guerre. Non pas que ce morceau me transcende à ce point, mais cette fin … Time to go, are you feeling okay? Wrong do it again, Time to gooo, wrong do it again, time to gooo, time to gooo … jusqu'au Is There Anybody Out There qui glace le sang. Comfortably Numb pète, le public est aux anges. Parce qu'un morceau n'a jamais été aussi beau, surtout en live avec un Roger en pleine forme. Je dois avouer que comme tout le monde j'ai retenu ma respiration lorsque le projecteur a éclairé le haut du mur lors du refrain, mais non pas de Gilmour et je m'y attendais bien après le passage à Londres. Ce qui sort des bafles me fait vite oublier la déception surtout lors du solo où le mur éclate visuellement en un amas de couleurs et d'esthétique magnifiques pour enchaîner sur The Show Must Go On pendant laquelle Waters sera un peu à interpréter son truc tout seul car le reste de la régie installe le matériel pour ce qui va suivre.

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Non aussi kitsch que la prestation à Berlin en 90 (un peu ridicule), le très beau style du Surrogate Band se pose avec des tons rouge/blanc/noir chauds et réussis sur le mur. Tout le monde se ramène vêtus comme tout bon membre du parti, Waters de son cuir et ses lunettes noires s'énerve sur In the Flesh et interrogera bien sûr la foule pour retrouver les juifs, les gays et les fumeurs de pylax dans la salle grâce aux projecteurs de Bercy chéri. Tout pète jusqu'au tir à la mitraillette du bassiste sur le public. On s'éclate sur Run Like Hell sur laquelle apparaît le super gros cochon tagué trop bien qui plane au dessus de nous pendant que la troupe nous livre un des morceaux les plus performants en live. Sans parler de l'engagement politique vidéo de la fin du morceau, où l'on voit des figures comme Ben laden, Mao ou plein d'autres arborer des écouteurs I Believe puis un flash-back stylisé sur le scandale des américains qui ont bombardé des innocents irakiens en les soupçonnant de porter des armes qui étaient en fait des appareils photos. On se calme sur Waiting for the Worms qui commence à prendre un ton assez grave. Classique, Waters avec son mégaphone, les marteaux qui défilent etc.. mais surtout les vers de terre traversant un couloir de colonnes en pierre, ainsi créant un grand travail de perspective. Stop ! Après cet apocalypse nous sommes plongés dans le jugement dernier de The Trial. On reprendra les sublimes mais glauquissimes images de Gerald Scarfe, tout en travaillant sur une 3e dimension avec le mur qui pivote sur le crazy et donnant la nouvelle figure du schizophrène des temps modernes et insistant un peu plus sur le domaine de l'éducation (les élèves en chair à paté notamment). Un moment très fort terminé par le tear down the wall et le mur s'écroule avec des nuées d'acclamations. Une poussée d'air arrive vers nous lorsque les briques tombent. La troupe de musiciens revient, nous joue et nous rejoue Outside the Wall de manière très soudée et émouvante avant que Roger annonce tous ses compagnons et nous remercie infiniment.
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Il est bien dans sa peau, agréable, communicatif et d'une aisance qu'il n'avait pas dans son âme schizo des années 70/80. La vieillesse le réussit grandement, qu'on ne l'accuse pas de play-back en le sous-estimant que ça soit lui ou ses musiciens (Snowy White qui était tout de même un ancien Pink Floyd sur Animals entre autres ou le fils aux dreadlocks du bassiste, Harry aux claviers) : l'interprétation de chef-d'œuvre était parfaite. La reconstitution d'un spectacle de légende qui a pris naissance en 80 et qui maintenant par son actualisation et ses nouveaux moyens, prouve qu'il est éternel et qu'il sait vivre avec son temps. Vraiment rien à reprocher à ce show qui était peut-être cher, mais la valeur de celui-ci est inestimable. Que ce soit sur la mise en scène, le montage du mur, le concept vidéo, les immenses marionnettes, le jeu de lumière incroyable le côté scénographe de Roger Waters mis en oeuvre : pas pour rien qu'il était en école d'archi le zozo. J'enviais déjà ceux qui verront les sold-out du 31 Mai, du 30 Juin et du 1er Juillet. Sans exagération, tout simplement inoubliable et paye ton concert de légende qui sera sûrement un des meilleurs que j'aurais vécu. Un rêve éveillé.
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1. In the Flesh ? 2. The Thin Ice 3. Another Brick in the Wall I 3. The Happiest Day of Our lives 4. Another Brick in the Wall II 5. Mother 6. Goodbye Blue Sky 7. Empty Spaces 8. What shall we do now? 9. Young Lust 10. One of my turns 11. Don't leave me now 12. Another Brick in the Wall III 13. Goodbye Cruel World - INTERMISSION - 14. Hey You 15. Is there anybody out there? 16. Nobody Home 17. Vera 18. Bring the Boys back home 19. Comfortably Numb 20. The Show must go on 21. In the Flesh 22. Run Like Hell 23. Waiting for the Worms 24. The Trial 25. Outside the Wall

Je mettrais mes vidéos plus tard.
Des Images du lendemain : Run Like Hell et La Chute
Toutes les photos m'appartiennent



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