10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 31 mars 2012 à 13:16

http://www.radiometal.com/wp-content/uploads/2012/02/Obscura_Euro_2012-400x564.jpg

Par César (et Brieuc)

Et oui comme le disait Brieuc dans le report du concert de Monkey 3, revenons à cette soirée « pachydermique » réunissant un cru de rare qualité en terme de metal technique/progressif ! En effet on retrouve Exivious, jeune groupe (formé en 2009) composé de deux ex membres de Cynic (groupe de death technique progressif originaire de Floride à ses débuts), rien que ça ! Vient ensuite le groupe de brutal death metal old school Spawn of possession, composé de membres du groupe Necrophagist (un des plus grand groupe de brutal death technique) et du guitariste Christian Muenzner (gratteux du groupe Obscura)! On en arrive a Gorod, groupe français qui monte de manière éminente. On en avait déjà parlé une ou deux fois avec la chronique de leur dernier EP et de leur live l'année dernière au même endroit en compagnie de Benighted ! Et enfin Obscura groupe allemands de death technique progressif dont la chronique du dernier album est disponible sur notre blog ! Donc que dire, à part que ca va chier des bulles ...

Exivious se présente sur scène pour nous présentez leur death metal fusion complètement perché, la technique y est, la bonne humeur aussi! Un bassiste jouant sur une superbe fretless 5 cordes, accompagné de deux gratteux très bons dont un en possession d'un objet assez spécial permettant de jouer de la guitare sans touchez les cordes et en lui donnant un son absolument incroyable! En tout cas un show vachement intéressant court certes (à base de cinq titres de leur sublime éponyme) mais très captivant et planant ! On aura d'ailleurs le plaisir de discuter avec eux en terrasse autour d'une bière et de découvrir a quel point sympathique ils sont !


Setlist:http://www.spirit-of-metal.com/les%20goupes/E/Exivious/pics/505433_logo.jpg
1. Ripple of A Tear
2. Waves Of Thought
3.
Asurim
4. Time And Its Change
5. An Elusive Need

Au tour de Spawn of Possession avec plusieurs surprises au compteur. Premièrement, un chanteur au jeu de scène plus que réduit. Il ne bouge quasiment pas (il ressemble étrangement a celui de Amon Amarth en plus gros si vous voulez avoir une idée), ensuite aucun titre du dernier album ne sera joué alors qu'il est pour moi le meilleur de leur discographie. On a donc un concert un peu trop brutal et rentre dedans par rapport au groupes de qualité présents avec eux, on est donc déçu par ce début de prestation que l'on s'en va quitter la salle au bout de 3 titres, dommage je m'attendais vraiment a un concert incroyable et pourtant un son brouillons vient empecher la perception des lignes de basses incroyables que le bassistes devait livrer bref ne nous éternisons pas la dessus car voici le groupe que j'attendais le plus, Gorod.


http://mouthforwar.net/wp-content/uploads/pr-spawn-of-possession-logo.jpg Setlist :
1. Swarm of The Formless
2. Hidden In Flesh
3. Spawn of Possession
4. Dead & Grotesque-Lash by Lash
5. Chruch of Deviance

Les Français arrivent sur scène sur l'intro du premier morceau du dernier album (A perfect absolution chez listenable record, c'est un chef d'oeuvre !!), intro plus qu'enormissime. On retrouve le groupe toujours avec cette même pêches incroyable sur scène, un Barby (bassiste) toujours souriant et tirant la langue, un Julien (Chant) avec ses mêmes gestuelles complètements tordues et amusantes et les deux guitaristes avec leur talent inégalé. Ils enchaines avec le titre A Common Hope tiré de l'album Process of New decline et les pogos sont lancés, il y a pas mal de monde bref ambiance parfaite pour du Gorod! Une fois de plus le groupe nous offre un Here die your gods exceptionnel avec ce fameux pont bien brutal qui fait toujours son effet en live ! Sa enchaine avec deux titres du derniers album The Axe of God et Carved in the Wind qui sont super bien accueillit par le public ! Jusqu'ici le groupe dépasse largement le show que l'ont espérait, bien plus convaincant que l'année dernière. Vient ensuite un titre très rarement joué en live State of Secret tiré de l'album Leading Vision, titre qui groove bien, puis accompagné par ce duos de guitare effectuant un tapping hyper entrainant, ce qui fait toute la diffèrence avec la brutalité du show de Spawn of Possession. Vient déjà les deux derniers titres du concert qui sont évidemment Programmers of Decline et Disavow your god tous deux titré de l'album Process of a New Decline. Une fin de concert apocalyptique et bien violente le groupe se retire laissant derrière lui des flaques de sangs et quelques dents cassées, Gorod vient tout simplement de nous prouver une fois de plus qu'il a un avenir plus que prometteur.

http://heavysound.fr/images/GOROD_logo.png Setlist :http://10000visions.cowblog.fr/images/images.jpg
1. Birds Of Sulphur

2. A Common Hope
3. Here Die Your Gods
4. The Axe Of God
5. Carved In The Wind
6. State Of Secret
7. Programmers Of Decline
8. Disavow Your God

Place à la tête d'affiche Obscura qui installe tout de suite son ambiance aux couleurs froides. Une scène tout simplement magnifiques avec cette bannière de fond superbe et ces éclairages bien classieux. Un effet de tornade est produit lorsque le premier titre est joué. C'est évidemment Septuagint tiré du dernier album « Omnivium », et on découvre le line up habituel avec l'excellent Hannes Grossman à la batterie, Christian Muenzner a la gratte accompagné du guitariste et excellent chanteur Stephen Krummerer sans oublié le charismatique bassiste Linus Klausenitzer pour nous offrir un show éblouissant avec ce mélange de brutalité et d'arpèges expressifs. On a le droit bien sûr a Vortex Omnivium titre bien violent et rapide. On enchaine ensuite avec trois titres tirés du grand album Cosmogenesis : Incarnated, Orbital Elements et Universe Momentum et donc cette impression constante de violence tout en étant complètement perché et hypnotisé par ce groupe très très pro malgré quelques petites erreurs dans certains morceaux! Avec cette setlist le groupe retrace donc toutes les grandes lignes de leur discographie sans compter le premier album qui n'a pas eu un franc succès. Et quelle voix surpuissante il a ce Krummerer c'est vraiment impressionnant, elle fait vibrer tes tympans tout comme la basse de Klausenitzer fait tomber ton froc ! La superbe Ocean Gateways tiré du dernier album arrive avec son riff bien lourd et massif pour nous écraser avant un solo de batterie impressionnant gâché par trois pauvres bouffons qui vont s'amuser a danser devant Hannes Grossman, cachant donc ainsi tout le spectacle à la foule... Pour calmer le jeux le groupe nous joue un Noospherse complètement fou avant de balancer le tube The Anticosmic Overload où ligne de headbnager et pogo sont au rendez vous! Quelle claque! Etonnement car il ne s'agit pas de la dernière chansons du concert, non le groupe va finir sur la longue et jouissive Centric Flow dernière chanson de l'album Cosmogenesis. C'est donc la fin de cette soirée à base de claques que l'on ne risque pas d'oublier !

http://necroslaughter.de/wp-content/uploads/2010/11/Obscura-Logo1.jpg Setlist :
1. Septuagint
2. Vortex Omnivium
3. Incanated
4. Orbital Elements
5. Universe Momentum
6. Ocean Gateways
7. Drum Solo
8. Noosphere
9. The Anticosmic Overload
10. Centric Flow


Dimanche 4 septembre 2011 à 15:00

http://metalitalia.com/wp-content/uploads/2011/06/opeth-heritage-copertina-2011.jpg

ATTENTION : CHEF D'OEUVRE !
WARNING : MASTERPIECES !
OBRA-PRIMA DE ATENÇAO !
注意傑作 !


Opeth - Heritage (2011)

Par César
Ca faisait bien longtemps qu'on attendais cet album de la part de la formation suédoise de death metal progressif a tendance folk, qui fêtait ses 20 ans il y a un peu moins d'un an ! Les premières annoncent furent plus ou moins effrayantes, notamment le fait que cet album ne contienne aucun passage death metal, et ni de growl (logiquement). On ne savais donc pas a quoi s'attendre... Une sorte de ghost de devin townsend? Une second Damnation? Aucune idée jusqu'à la publication du single The devil's orchard, où l'on découvrait un hard rock progressif assez technique bien inspiré par les groupes des 70's. Bref une bonne surprise.

On a donc la chance de découvrir cet opus avant sa sortie, et on retrouve le line up classique d'opeth en pleine forme. J'ai dis classique? Non, c'est après l'enregistrement de cet album que Per Wilberg quitte le groupe (pour ne pas dire qu'il s'en est fait virer). Il se fait donc remplacer temporairement par Joakim Svalberg (et peut être officiellement en fonction du bon déroulement de la tournée Européenne), ancien clavériste de Yngwie Malmsteen (fait qui excitera plus d'une fois le leader du groupe, le charismatique et taquin Mikael Akerfeldt). Il enregistrera d'ailleurs que l'introduction de ce CD qu'est Heritage titre éponyme.

Heritage introduit donc cette galette, titre joué par Svalberg donc accompagné à la contre basse par le légendaire bassiste Martin Mendez. Belle introduction instrumentale très lente, assez agréable qui va donc laisser place, à la violente The Devil's Orchard, que l'on connait donc bien sachant qu'elle est disponible depuis plus d'un mois (accompagnée d'un live de 5 titres joués en 2010), on voit donc dès l'introduction le côté technique de la chose. La voix d'Akerfeldt, est tout simplement magnifique contrairement a son growl sur les derniers live disponible du groupe. Première partie instrumentale vers les deux minutes trente, structure que l'on verra répétée souvent lors de l'album. Petites démonstrations par Wilberg a certains moment servant de pont, notamment pour passer a des passages bien plus jazzy vers la fin du morceau. Akesson (guitare) nous offre ensuite un magnifique solo en tant que fin de la chanson. Magistral!

Suit I Feel The Dark, titre exceptionnel (comme tous ceux de l'album …), joliment introduit à la guitare et au chant, évidemment rejoint par le reste plus tard. La chanson dure bizarrement exactement le même temps que la précédente... Chanson très posée, hyper agréable, on retrouve donc un petit instrumental très similaire a celui du titre précédent. Gros break au tiers de la chanson, où la formation se barre dans un trip hard rock progressif (psychédélique?). La deuxième partie se formera donc dans les variations entre hard rock et folk posée avec des passages inoubliables. Le groupe nous offre une fin progressive, titre qui se termine donc lentement (10 secondes de blanc à al fin de chaque chansons...).

Vient la plus violente de l'album (pour les fans les plus extrêmes du groupes) Slither et son rythme endiablé vient nous rappeler les savoirs en matière de metal du groupe. Titre assez court, pourtant génialissime avec ses rythmiques de guitares, accompagnées par la double pédale d'Axenrot (et oui tout de même). Akesson se fera plaisir en plaçant quelques petits solos dans la chanson histoire de renforcer le côté technique du titre, qui d'ailleurs prend une toute autre ampleur vers la fin, où les guitare classique joueront la même chose pendant 40 secondes avant de clôturer sur ces 10 secondes de blancs. Pour le moment tous les titres s'égales a peu près, et je suis vraiment très content du résultat sur la première écoute, j'espère que les autres fans fidèle du groupe feront de même.

Nepenthe marque la moitié de l'album, avec ses alternances entre folk jazzy brumeuse et reposante et ce même hard rock technique joyeux qui est présent dans chaque titre depuis le début de l'album, on découvre aussi les quelques passages de flutes joués par un invité dont le nom m'est totalement inconnu. On sent vraiment la différence avec les autres albums et son côté unique même si la touche Opeth est bien plus que présente. Akesson placera une fois de plus quelques petits solos sympathiques. Axenrot, nous prouve enfin ses vrais talents de batteur, notamment de jazz, ce qui prouve que la fréquentation de groupe brutaux comme witchery l'année dernière ne lui a pas fait perdre tous ses savoirs.

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/Opeth2011.jpg

On est partis pour un Haxprocess, démentiel, magnifique où le duos piano chant fera effet, rejoint ensuite par la guitare etc... On profite une fois de plus du son exceptionnel des instruments. Titre superbement bien composé, une fois de plus très agréable a écouter. C'est sympa de voir que Per Wilberg prend moins de libertés que sur Ghost Reveries (notamment sur l'intro de Beneath The Mire), et reste discret tout en effectuant de magnifique ligne en fond qui feront toute l'ambiance de l'album. Petit solo en clean pour clôturer la chanson qui une fois de plus me met les larmes aux yeux, vraiment extrêmement bien surpris par ce que j'entend, Akerfeldt est un vrai dieu.

Vient ensuite un titre assez spécial qu'est Famine, introduit par des tambours et des chants donnant un côté de musique Africaine, notamment avec des bruits d'animaux sauvages et de didgeridoo. Une belle introduction au piano vient se placer après. Moment très émouvant où Akerfeldt nous montre une fois de plus ses vocalisations claires assez classes. Séquence brusquement interrompue par un riff technique une fois de plus rejoint à la batterie etc S'en suit des séquences excellentes instrumentales puis retour au piano etc. Les alternances n'en finissent pas, ce qui fait tout le charme de la chanson, qui elle dure suffisamment longtemps pour nous faire profiter pleinement des talents de compositeurs de Mikael Akerfeldt. On trouvera aussi en accompagnement des sortes de flûtes de pan, intéressant.

The Lines In My Hand suit malgré sa courte durée elle reste bien ancrée dans le déroulement de l'album et est excellente sur les instrumentales, notamment sur la ligne de basse de Mendez qui est superbe, qui montre a son tour ses talents que l'on avait pas vraiment eu l'occasion de découvrir sur un Watershed surplombé par les grattes. La fin du titre restera surement une des meilleures de l'album, avec un côté jazz en accéléré où Akerfeldt se fera plaisir niveau chant. Bref encore un titre épique et on arrive déjà à la dernière chanson de l'album contenant du chant (la dernière étant instrumentale tout comme la première).

Folklore est surement la plus belle chanson de l'album (même si rappelons le elles sont toutes aussi biens avec chacune leur style), elle est aussi une des plus longues. Un duos de guitare génial, le duos des Martins (Axenrot qui est batteur et Mendez qui est bassiste) fait son effet tandis que la chanson passe à une vitesse folle. Ce titre est assez indescriptible par sa technique et sa beauté, (il est d'ailleurs assez dur de faire un article sur cet album, j'ai longuement hésiter mais bon). Un des passages les plus épique de l'album se trouve vers les 5 min, les choeurs font apparitions sur ce passage juste magnifique qui, je l'avoue, m'a fait pleurer, survoler d'un solo assez lent et juste genial. La formation nous achève de façon aimable et nous offre une fin dantesque.

Marrow Of The Earth, instrumentale magnifique jouée à la guitare vient fermer cet épisode que l'on a bien envi de se le repasser une dizaine de fois. On a donc ici un vrai chef d'oeuvre (d'où l'interpellation avant l'article), en gros même si vous ne savez pas lire le Japonais il vous faut absolument cet album. C'est l'album de l'année et vu les annonces des prochains album il le restera, c'est donc ému que je termine cet article sur un album qui deviendra une référence. Et ils ne passent pas dans notre région ni pendant les vacances c'est donc avec mon plus gros rêve dans le cul que je vous laisse.

Opeth - The Devil's Orchard [6:40]

Opeth - Haxprocess [6:48]

Opeth - Folklore [8:19]

http://4.bp.blogspot.com/-gVCCEVtIcbE/TiQ4ru4vItI/AAAAAAAADoQ/SDTTOTwiyxo/s1600/opeth%2Bfall%2B2011%2BEU.jpg


Vendredi 26 août 2011 à 11:15

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/Transcendence.pngGorod - Transcendence [EP] (2011)
Par César
On attendait cet EP depuis un bon bout de temps, en effet, le bassiste du groupe surnommé barby pour les intimes, annonçait déjà au hellfest 2010 sa sortie, mais en raison des changements de line up etc la sortie fut de nombreuses fois repoussé, on se procure donc ce petit bijoux au stand season of mist du hellfest (on en profite pour prendre le magnifique t shirt qui va avec), nous avons d'ailleurs re rencontré leur très sympathique guitariste qui nous avait fait l'honneur de nous dédicacer nos billet lors du concert à Nantes (EPIC!!!!).

Bref l'EP commence avec une reprise/remaster du titre d'anthologie qu'est Earth Pus qui nous prouve a quel point les nouveaux membres (Sam à la batterie, Nicolas à la guitare il me semble et Julien au chant) ont mérité leur place au seins de la formation qui avec cet EP et son titre éponyme ont en face d'eux de nombreuses possibilités et un grand avenir ! Viens ensuite une version acoustique de Blackout titre figurant sur le 2ème album si je connais mes classiques. Très bonne idée, petite détente avant l'apocalypse qui se prépare. Ce titre nous permet aussi d'entendre un peu plus la basse que sur d'autre morceaux on apprécie donc cette démonstration magistrale.

Suit Textures, reprise du morceau du groupe Cynic, un très grand nom pour tout amateur de death metal technique. Version très ressemblante à l'original mais mieux que l'originale, totale maitrise de la part du groupe. On profite encore un peu des 5minutes de vie qu'il nous reste avec une reprise acoustique de Earth Pus, tout aussi démentielle en acoustique qu'en électrique. Bien après ce petit apéritif qui aurait suffit à nous démontrer les talents de Gorod, passons au plat principal qui fera office de dessert par la même occasion.
http://10000visions.cowblog.fr/images/Autre/Gorod.jpg
Transcendence termine cet Ep, que dire... Ces 15 minutes passe à une vitesse... Un titre innovant, avec plusieurs nouveautés pour gorod : un chanteur qui « chante » et qui effectue des variations non seulement dans son growl mais aussi ses voix claires, accompagné en plus de choeurs bref extra! Le batteur effectue derrière ses fûts quelque chose d'extraordinaire, alterne entre touche jazzy double pédale à fond, enfin indescriptible (surtout que je ne suis pas batteur). La machine trio guitares/basse seront la principale cause de cette éjaculation auriculaire (relatif à l'oreille pas le petit doigt...) non contrôlée en plein milieu du titre. Désolé pour ces expressions quelque peu vulgaires... Mais franchement, 7:25 c'est tout simplement génial, du génie...

Voilà, essayer ne leur a pas fait peur et Gorod sort donc vainqueur (2jours de travail pour trouver cette réplique), hâte de les revoir en concert avec cette fois ci au moins une heure et demie de set se serait plus cool que 20 minutes... Moi je dit c'est partit pour eux ils sont lancé et avec la sortie de leur album l'année prochaine on a plus qu'a leur souhaiter bonne chance pour la suite qui s'annonce être DANTESQUE !


Gorod - Transcendence [15:23]

Lundi 18 juillet 2011 à 19:04

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/TerraIncognita.jpgGojira - Terra Incognita (2001)
Par Brieuc
J'envie les gens, qui en Mars 2001, ont découvert ce groupe et ce disque qui a donné naissance à un son exceptionnel. Celui qui a posé le CD qu'il venait d'acheter à la Fnac et qui écoute sûrement pour la première fois la musique de Gojira. 4 EP depuis 1996, les bayonnais se lancent enfin dans leur premier album studio Terra Incognita (Terre inconnue en Latin) alors qu'ils avaient déjà sorti la plupart des morceaux sur leurs deux derniers EPs... Quand j'ai découvert leur premier disque et leur musique en général, j'ai observé la pochette, l'homme nu et chauve recroquevillé qui regarde « en lui-même » et je me suis aventuré dans ce territoire encore jamais exploré et que j'explore sans relâche depuis longtemps maintenant. Une esthétique sombre et insolente que l'on doit sûrement à la famille de Joe (guitare) et Mario (Batterie) Duplantier dont le formidable photographe Alain Duplantier fait partie. Quand j'ai entendu les premiers bruitages machinaux de Clone qui est la représentation même de la pochette et du concept de l'album et qu'ils paufinaient depuis 1999 puisqu'une version plus métallique était déjà présente sur l'EP Saturate. Une introspection de l'homme lui-même, de son âme et sa relation avec mère nature (Mother Nature so far away : Why?). Tout est saccadé, les rythmiques très complexes et on ressent déjà la précision et les nuances de la batterie de Mario qui est la plus perceptible de tout. Joe growle (le meilleur que je connaisse) des paroles torturées, en particulier au passage aux arpèges Clean et au chant clair puis cette reprise pour le final. Je ne pensais pas tomber autant sous le charme d'un morceau au point de devenir l'un des morceaux les plus lus dans mon juke-box.
 
Lizard Skin monte en puissance, que ce soit le son de la guitare qui monte ou la batterie dont la double-grosse caisse arrivera dans un second temps. Tout se calme ensuite dans des larsens et Mario donne des signaux minimalistes sur ses cymbales. Et à 2:30 (Après Re-double, sûrement le morceau qui en contient le plus) un morceau qui donnait un tempo très lourd se transforme en Blast-Beat et se termine en reprenant l'architecture du morceau à l'envers. Satan is a Lawyer est sûrement l'introduction la plus étonnante de l'album, un chant quasi-clair et une rythmique très légère, puis place aux lourdeurs de riffs et de double déchainée. A 2:20 donne le meilleur de ce morceau après un rapide solo de batterie et une voix d'animale à la fin rendant le morceau diaboliquement apocalyptique. Une touche de douceur et d'émotion, 04 est le très beau solo de tapping à la basse du génial Jean-Michel Labadie introduit par des sons de répondeur téléphonique (avec le producteur du groupe) qui se fondera dans l'époustouflante Blow Me Away You(Niverse) qui m'a toujours tué. Le groupe insiste sur ces petits moments de calme (ou pas) comme ils le feront à la suite de leur discographie. Comme ce court morceau 5988 Trillions De Tonnes avec des petites percussions de Mario (ré-utilitsées à la fin de la superbe Rise) qui annonce la couleur de tout le reste de la discographie que l'on connaît (The Art of Dying, Connected, The Link..). Calme n'est pas forcèment synonyme de bien, puisque 1990 Quatrillions De Tonnes en avant-dernier morceau et une collection de cris de désespoirs et de malheurs imités avec beaucoup de crédibilité (pour la plupart) par des proches du groupes (mentionnés dans le booklet) posés sur une mélodie dépressive et répétitive de 4 minutes. Un appel au désespoir, triste à en mourir mais franchement sublime.
Gojira - 04 (solo de Jean-Michel Labadie) [2:10]

 
La malsaine Deliverance est plus que puissante, dédiée aux nostalgiques de l'époque où le groupe se nommait Godzilla dont le clip série B a été réalisé en 1999 et Space Time groove sévèrement avec tous ses contre-temps et slides. Si il est un morceau subtil que je passe mon temps à écouter (même si cet un album est un tout, une oeuvre à écouter de bout en bout) c'est On the B.O.T.A où Mario produit un rythme technique tout en retenue alors que Christian Andreu et son acolyte proposent une ligne de guitare très froide et Joe scandant des paroles tel un possédé et tout termine comme un air frais sur les douces notes précises de cymbale comme notre batteur adoré sait si bien faire.
 
Après la boucherie Fire is Everything qui se réduit en cendres, Love est sûrement le morceau le plus particulier de ce disque qui a donné lieu au clip sublime réalisé donc par Alain Duplantier en stop-motion entièrement conçu de sublimes photographies en noir et blanc qui constituent l'un des plus beaux clips jamais vu pour thèmes la folie et la remise en question de l'homme. Le procédé plus que réussi permet donc de faire un clip qui s'accorde parfaitement avec la musique compliquée de Gojira et ainsi d'y insérer un tas d'images subliminales et le rendre plus mystérieux et d'un sombre infini. Foutrement prodigieux, pas pour rien que le bonhomme est très demandé pour des pubs et des clips ainsi que des portraits de stars. Enfin pour terminer, la cerise sur le gâteau. L'immense, la plus complexe, la plus fascinante : In the Forest. Déjà là les bayonnais avaient saisi leur intérêt pour mère nature et démarrent déjà un concept écolo proéminent qui n'est pas apparu pour faire joli (car les gestes sont venus par la suite). I want to live in the forest forever, Between the roots and the branches i lay, On the moss i sit : i want to rest by the river! Après ces mots placés sur une instru impeccable qui fout des frissons (avec laquelle ils allongent de longues introductions à la batterie en live) ils ont tout bonnement réussi à trouver les meilleures rythmiques de tout l'album, les plus complexes digne d'un bon Meshuggah. A ce moment le niveau musical est à son comble et l'écriture du groupe est juste par-fai-te, expérimentations et techniques impeccables au service d'un morceau profond dont on ne se lasse pas de l'écouter. Et après quelques minutes d'attente, le Ghost Track (portant le nom de Terra Inc. Joué souvent en live) pendant 3 minutes va nous bercer de sa mélodie et de son rythme effréné de batterie. Elle servira de parfaite transition à l'album suivant The Link (2003) qui sera relativement moins excellent que ce premier studio.
 
Parce qu'en une heure, Gojira a réussi à créer le death metal parfait et unique, au visuel et au concept sombre, sensible et torturé. Techniquement parlant c'est irréprochable, qui s'échappe du droit chemin du style et qui impose de manière arrogante et osée le son unique tout droit sorti de leur travail acharné. Tant sur le niveau musical que les compositions. Elles sont paradoxales : sans cesses confrontées entre les mélodies parfaites constituant le raffinement et les lourdes rythmiques donnant la brutalité, ou alors les textes exprimant une grande souffrance et la dimension glauque (nourrie par une spiritualité importante au sein du groupe) qui s'opposent à la beauté générale de l'album. Et le plus gros paradoxe, c'est que tout le monde peut aimer. On va sûrement me reprocher d'en dire trop, mais un premier essai avec aussi peu de défauts (voire pas du tout) est quand même assez fort, et on sait quelle suite aura la formation! Déjà 10 ans d'âge pour ce disque unique.

Gojira - Clone [4:59]

Gojira - Lizard Skin [4:30]

Gojira - In the Forest (+ Terra Inc.) [12:14]




Vendredi 11 mars 2011 à 15:31

http://en.metalship.org/archives/albums/album14809.jpg

Obscura – Omnivium (2011)

Par César
Après l'Australie de Separatist, on va ici en Allemagne (et pas comme en France comme j'avais dit mais ca va venir...) avec le groupe de death progressif et technique Obscura, formé en 2002 par Steffen Kummerer (chanteur, guitariste) à Munich. Rappelons que Kummerer a aussi eu d'autre projet comme avec Necrophagist en 2004 et d'autres evidemment. Après avoir sorti une demo, le groupe sort l'album Retribution qui a été remastérise peu après la sortie de l'avant dernier album Cosmogenesis. Déjà Cosmogenesis était excellent et installait une ambiance bien à eux avec une superbe maitrise musicale chez chaque membre, et voilà que Omnivium (pas encore sorti, il sortira le 29 Mars, mais je l'ai quand même héhé) arrive et pousse la limite encore plus loin. Autant prévenir qu'on a ici un opus très chargé, extrêmement bien composé et rare sont les groupes égalant leur talent! Et enfin un artwork dans la ligné des précédant, vraiment magnifique et très représentatif de cet album.

Enfin, l'album débute sur
Septuagint, judicieusement introduite avec une guitare sèche effectuant un arpège ouvert (on va en retrouver beaucoup dans cet album), donnant un côté Metallica en mieux. Ensuite joint par les guitares électriques et un riff super vient coupé cet interlude très agréable et on est lancé dans Omnivium. On a ici du pur Obscura avec ensuite des riff un peu plus brutal mais très sympathique. Le chanteur change de voix toute les 30 seconde de plus que les riffs aussi ce qui donne a cette chanson un charme génial. On parvient a entendre la basse vers les 3 minutes, et le chanteur se joint à elle avec un chant « clean » pour laisser place aux guitares qui effectuent un petit solo sublime. Jusqu'ici on reste très tranquille et apaisé trop occupé à ce concentré sur chaque piste de chaque instrument! En tout cas ce titre est disponible sur leur myspace depuis assez longtemps. La chanson est très variée et très intéressante c'est assez exceptionnel. En tout cas la basse de Jeroen Paul Thesseling se fait entendre.

Ensuite :
Vortex, aussi dispo sur leur myspace depuis un bout de temps. Titre qui débute rapidement et violemment, un titre ici très death du moins sur le début. La formation effectue des passages vraiment superbes comme plusieurs pendant la deuxième minute avec des solos de guitare magnifique et des rifs lent puis rapide. Petit changement vers les 2 minutes trente encore et toujours super. Ici le titre ressemble pas mal à une chanson de cosmogenesis, non seulement pour sa longueur mais aussi les techniques utilisés et le chant qui ici ne varie pas. La présence de voix en fond donne vriament un côté étrange à la chanson qui est tout aussi agréable que la précédente, on déguste vraiment cet album avec plein de plaisir.

Cette fois-ci
Ocean Gateways est plus lente mais exceptionnelle aussi avec un chant plus « brutal » qu'avant. Les guitare mélange riff en palm muting et donc arpège ouverts,on a donc des riffs très spéciaux. On perçoit un petit côté malsain dans ce titre, peut être grâce à son rythme assez lent et ses mélodies mystérieuses. Accélération vers les trois minutes avec une batterie cette fois un peu plus vivante. Le tout suivit de morceaux de solos de guitare très léger, pour enfin laisser le solo principale prendre place. Au 4 minutes Kummerer ré introduit le riff de départ pour relancer la chanson avant de cette fois ralentir la cadence une minute avant la fin où le chanteur effectue de petits grognements dans le micro avant de former quelques mots difficiles a percevoir. La chanson se termine sur ces grognements.On enchaine avec Euclidean Elements qui comme son nom l'indique est très mathématique. Avec un riff de lancement très Cosomogenesisien et avec une suite toujours très death metal mélodique, mais un death mélodique spécial pas le death mélodique de Children of Bodom (loins de là!!), ni celui d'Opeth mais bien un death rarement entendu si ce n'est sur l'album précédant, Obscura crée vraiment ici quelque chose de novateur, ils resterons dans l'histoire du death metal avec leur style à eux. Enfin, un solo à la whawha cette fois aux trois quarts de la chanson suivit d'un solo classique. Les deux dernières chansons sont moins « élaborés » ou « approfondies » que les précédentes mais voyons les chansons suivante peut être que notre avis va changer d'un seul coup.

Prismal Dawn
suit, elle aussi introduite par une guitare sèche et rejointe par une guitare electro qui effectue un solo toujours aussi magnifique. Le chant se joint à eux avec une voix clean et bourrée d'écho. Les 2 guitares et la basse sont vraiment impressionnantes avec leur jeu en décalé etc... Ce titre est un peu plus « inquiétant » que les autres notamment grâce au fait que les voix se font peu entendre et sont pleines d'écho. De plus l'alternance entre arpège ouvert et riff rapide fait vraiment de ce titre et même de cet album un cd 100% Obscura, on ne pourrait le confondre avec quelquonque autre groupe. De multiples solos viennent décorer cette chanson et l'embellient toute les minutes, c'est vraiment beau. Un passage exceptionnel à la 5eme minute nous achève vraiment avant la fin de ce titre faite de larsen.

http://www.roadrunnerrecords.com/blabbermouth.net/reviewpics/obscuraband.jpg
Vient ensuite
Celestial Spheres, plus joyeuse et entrainante que la précédente. Le jeu entre Christian Muenzner et Steffen Kummerer (guitaristes) est vraiment génial et impressionnant sachant qu'ils jouent chacun une partie différente, on a des mélodies extraordinaires. C'est très expérimental, technique etc Un très beau solo se fait entendre vers les 3 minutes 30 pour repartir sur un tempo plus rapide et des riffs plus brutaux après. La batterie jouée par Hannes Grossman n'est trop rapide lors des moments de solo et mélodique ce qui n'alourdis absolument pas leurs titre, on écoute cet album en étant très posé, sa change du death metal classique, ici on apprécie vraiment. On remarque sur la fin que pas deux mais bien plus de guitares sont présentes ce qui j'espère n'aura pas d'influence sur leurs performances sur scène.

Velocity
se présente et nous offre une intro assez spectaculaire, avec des morceaux de guitare très spéciaux qui laisse place à un riff très rapide en superposition avec des passages d'arpèges. Un super passage a la 1ere minute est présent, le chant lui continu à varier entre clean, écho, brutal etc. Les changements de tempo sont très présents dans ce titre. Un morceau qui rappelle un peu Vortex. Attention un passage un peu à la Opeth Vers les 3 minutes 2O est présent, c'est vraiment magnifique ce que les allemands nous offre depuis le début du CD, le guitariste effectue un solo extrêmement rapide que même des guitaristes comme John Petrucci aurait du mal à faire! Fin en queue de poisson mais le morceau reste beau dans son intégralité.

Nous sommes à l'avant dernière chanson qui est
A Transcendental Serenade avec un début génial accompagné d'un piano puis rejoint comme d'habitude par les grattes électriques. Super changement vers la la première minute suivit d'un « solo » de basse (fretless si on en crois mes informations!). Le groupe nous sort un riff plus « thrash » vers les deux minutes 20, pareil vers les trois minutes c'est géant! Puis retour sur le passage du début avant de partir dans un délire vers les 3 minutes 40 assez cool principalement basé sur les guitares évidemment. On a un morceau uniquement instrumental précision le ce qui le rend encore mieux, on perçoit mieux la précision du jeu du batteur par exemple juste avant la cinquième minute. Bizarrement un chant de fond arrive dans la dernière minute juste après la démonstration des musiciens. Très belle fin sur le chant accompagné à la guitare.

Voilà, on y est déjà, le dernière chanson de l'album
Aevum, très lente au début avec un chant encore pas vu depuis le début de l'album mais très bon aussi. Et c'est parti, dès la première minute la formation se lance dans un trip très rapide avec ensuite un riff et un chant plus thrash que death mais peu importe. Peut être un peu moins mélodique que les autres au début. La chanson reste assez rapide et violent pendant plus de la moitié, où d'ailleurs les voix des autres membres viennent se joindre au chanteur avant de laisser le solo tout prendre. Changement de riff vers la 5eme minute (un peu avant a vrai dire) uniquement instrumental avant de repartir sur une partie excellente vers 5:30 suivit d'enfin un ralentissement du tempo pour laisser place à la mélodie peu présente depuis le début du titre.

Et voilà que se termine le troisième volet d'Obscura, je ne vous cache pas que j'ai passé beaucoup de temps a l'écrire mais il le mérite entièrement on a ici un chef d'oeuvre qui restera dans les anales, c'est surement le meilleur album dans le genre, les allemands d'Obscura sont vraiment doué on a hâte de les voir en concert dans le coins (même si Brieuc les a déjà vu au hellfest, quelle chance!).

Voici les artworks des albums précédents pour les comparer avec le nouveau : 


         Retribution (2006 et remaster en 2010)                           Cosmogenesis (2009)

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/f/f8/Retribution_Obscura_Reissue.jpg/220px-Retribution_Obscura_Reissue.jpghttp://2.bp.blogspot.com/_L_6BY6fZVqk/SmtSd-0JY1I/AAAAAAAAAYU/jPb1J9LyO6Y/S220/Cosmogenesis-Cover.jpg

         Obscura - Euclidean Elements

        Obscura - Prismal Dawn

Obscura - Aevum

 

<< Chroniques précédentes | 1 | 2 | Chroniques suivantes >>

Créer un podcast