10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Dimanche 8 avril 2012 à 21:50

http://10000visions.cowblog.fr/images/Affiche.jpgPar Brieuc

Éclectique à souhait, la musique progressive et instrumentale du jeune groupe Abysse nous venant de Cholet est saisissante. En ouverture de la Valley du Hellfest lors de la troisième journée (avec Sunn O))) quelques noms plus haut, c'est dire) le groupe monte carrément en notoriété même si le public n'est pas encore tassé devant la scène. Le Bassiste Jérémy (à qui on doit toutes les bonnes dates hypes au ferrailleur !) et son accolyte Sébastien derrière les fûts (qui s'occupe des visuels de ces concerts) sont les organisateurs de cette Release-Party visant à promouvoir leur nouvel album En(d)Grave qui va bientôt sortir après 3 EP. L'Ayant découvert dans son intégralité pour la première fois, autant dire que je suis carrément conquis par ce skeud, entre Entombed et Russian Circles, comme le définit lui-même le groupe. Des Riffs implacables, un groove omni-présent et une prestation scénique qui nous fait très vite oublier l'absence du chant et redonne au Metal son sens même. Pas besoin d'étiquette ni de noms de genres à rallonge (même si je m'y soumets lorsque j'écris …), en gros Abysse fait du bon son qui fait zizir aux oreilles en recyclant toute leurs excellentes influences diverses et variées pour mettre sur table quelque chose de super sans trop donner l'impression de déjà-vu. On y trouve forcément son compte lorsqu'on aime le Metal de qualité. Je salue le geste et le niveau des musiciens, que je reverrais avec plaisir !

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La soirée ne s'arrête pas là, car son argument de qualité restait quand même le guest Hypno5e que je n'écoute depuis pas si longtemps que ça. Au moment même où j'écris ces lignes je suis encore subjugué par la subtilité de leur musique et de leur concept. Avant que le show commence, on interviewe Gredin et Emmanuel Jessua respectivement bassiste et chanteur/guitariste du groupe. Des gars tellement sympas, déconneurs et ouverts d'esprits que je vous laisse apprécier l'entretien qu'on a eu avec eux, en collaboration avec l'émission YCKM sur Prun' (Radio Nantaise)



« Pas technique et pas intellectuel » leur « Metal Cinématographique » reste pourtant un des trucs les plus génies qui soient composés en France, les gars nous venant du Sud où un label Metal de qualité exquise y réside (Psykup, Manimal et puis Gojira si on lorgne un peu vers l'Ouest, soyons fou). Hormis le bassiste qui écoute du Anal Cunt, le groupe n'écoute pas de Metal mais trouve son compte dans le Cinéma, (avec pour référence Malick, l'expressionnisme Allemand ou encore la Nouvelle Vague) la littérature et le voyage intérieur et extérieur. Chaque morceau est un scénario, avec un climax, du suspense, une scène d'exposition et tous les attributs possibles qui font qu'on suit l'histoire d'un personnage. Autant dire que les riffs sont époustouflants, pas loin du meilleur de Gojira, et pourtant l'argument n'est pas posé là dessus. La projection Vidéo malheureusement absente, ce sont les dizaines de samples qui saupoudront leur incroyable show. A commencer par leur reprise du thème cultissime de Bernard Hermann sur Psychose d'Hitchcock qui nous botte le cul. Ensuite on aura le droit à des extraits de leur nouvel album Acid Mist Tommorow dont ils sont très fiers comparé à leur pourtant excellent Des Deux L'une est l'autre (2007) qui verra notamment la présence des deux parties inestimables de Maintained Revelance of Destruction. Une bonne heure de spectacle, sincèrement émouvant, quasi-magique et qui prouve que Hypno5e est un habitué des tournées étrangères (Australie, Japon etc..) pas assez reconnu en France. Le groupe était ultra-présent (Manu descendra de la scène pour se plonger dans les pogos lors des derniers riffs du concert), musique incroyable (et je pèse mes mots) et concepts qui emmènent loin au point d'en modifier la vision qu'on peut avoir de la musique et du cinéma. Que demander de mieux ? Un prodige qui constituera une troisième soirée de folie au ferrailleur en l'espace d'une simple semaine.

Samedi 31 mars 2012 à 13:16

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Par César (et Brieuc)

Et oui comme le disait Brieuc dans le report du concert de Monkey 3, revenons à cette soirée « pachydermique » réunissant un cru de rare qualité en terme de metal technique/progressif ! En effet on retrouve Exivious, jeune groupe (formé en 2009) composé de deux ex membres de Cynic (groupe de death technique progressif originaire de Floride à ses débuts), rien que ça ! Vient ensuite le groupe de brutal death metal old school Spawn of possession, composé de membres du groupe Necrophagist (un des plus grand groupe de brutal death technique) et du guitariste Christian Muenzner (gratteux du groupe Obscura)! On en arrive a Gorod, groupe français qui monte de manière éminente. On en avait déjà parlé une ou deux fois avec la chronique de leur dernier EP et de leur live l'année dernière au même endroit en compagnie de Benighted ! Et enfin Obscura groupe allemands de death technique progressif dont la chronique du dernier album est disponible sur notre blog ! Donc que dire, à part que ca va chier des bulles ...

Exivious se présente sur scène pour nous présentez leur death metal fusion complètement perché, la technique y est, la bonne humeur aussi! Un bassiste jouant sur une superbe fretless 5 cordes, accompagné de deux gratteux très bons dont un en possession d'un objet assez spécial permettant de jouer de la guitare sans touchez les cordes et en lui donnant un son absolument incroyable! En tout cas un show vachement intéressant court certes (à base de cinq titres de leur sublime éponyme) mais très captivant et planant ! On aura d'ailleurs le plaisir de discuter avec eux en terrasse autour d'une bière et de découvrir a quel point sympathique ils sont !


Setlist:http://www.spirit-of-metal.com/les%20goupes/E/Exivious/pics/505433_logo.jpg
1. Ripple of A Tear
2. Waves Of Thought
3.
Asurim
4. Time And Its Change
5. An Elusive Need

Au tour de Spawn of Possession avec plusieurs surprises au compteur. Premièrement, un chanteur au jeu de scène plus que réduit. Il ne bouge quasiment pas (il ressemble étrangement a celui de Amon Amarth en plus gros si vous voulez avoir une idée), ensuite aucun titre du dernier album ne sera joué alors qu'il est pour moi le meilleur de leur discographie. On a donc un concert un peu trop brutal et rentre dedans par rapport au groupes de qualité présents avec eux, on est donc déçu par ce début de prestation que l'on s'en va quitter la salle au bout de 3 titres, dommage je m'attendais vraiment a un concert incroyable et pourtant un son brouillons vient empecher la perception des lignes de basses incroyables que le bassistes devait livrer bref ne nous éternisons pas la dessus car voici le groupe que j'attendais le plus, Gorod.


http://mouthforwar.net/wp-content/uploads/pr-spawn-of-possession-logo.jpg Setlist :
1. Swarm of The Formless
2. Hidden In Flesh
3. Spawn of Possession
4. Dead & Grotesque-Lash by Lash
5. Chruch of Deviance

Les Français arrivent sur scène sur l'intro du premier morceau du dernier album (A perfect absolution chez listenable record, c'est un chef d'oeuvre !!), intro plus qu'enormissime. On retrouve le groupe toujours avec cette même pêches incroyable sur scène, un Barby (bassiste) toujours souriant et tirant la langue, un Julien (Chant) avec ses mêmes gestuelles complètements tordues et amusantes et les deux guitaristes avec leur talent inégalé. Ils enchaines avec le titre A Common Hope tiré de l'album Process of New decline et les pogos sont lancés, il y a pas mal de monde bref ambiance parfaite pour du Gorod! Une fois de plus le groupe nous offre un Here die your gods exceptionnel avec ce fameux pont bien brutal qui fait toujours son effet en live ! Sa enchaine avec deux titres du derniers album The Axe of God et Carved in the Wind qui sont super bien accueillit par le public ! Jusqu'ici le groupe dépasse largement le show que l'ont espérait, bien plus convaincant que l'année dernière. Vient ensuite un titre très rarement joué en live State of Secret tiré de l'album Leading Vision, titre qui groove bien, puis accompagné par ce duos de guitare effectuant un tapping hyper entrainant, ce qui fait toute la diffèrence avec la brutalité du show de Spawn of Possession. Vient déjà les deux derniers titres du concert qui sont évidemment Programmers of Decline et Disavow your god tous deux titré de l'album Process of a New Decline. Une fin de concert apocalyptique et bien violente le groupe se retire laissant derrière lui des flaques de sangs et quelques dents cassées, Gorod vient tout simplement de nous prouver une fois de plus qu'il a un avenir plus que prometteur.

http://heavysound.fr/images/GOROD_logo.png Setlist :http://10000visions.cowblog.fr/images/images.jpg
1. Birds Of Sulphur

2. A Common Hope
3. Here Die Your Gods
4. The Axe Of God
5. Carved In The Wind
6. State Of Secret
7. Programmers Of Decline
8. Disavow Your God

Place à la tête d'affiche Obscura qui installe tout de suite son ambiance aux couleurs froides. Une scène tout simplement magnifiques avec cette bannière de fond superbe et ces éclairages bien classieux. Un effet de tornade est produit lorsque le premier titre est joué. C'est évidemment Septuagint tiré du dernier album « Omnivium », et on découvre le line up habituel avec l'excellent Hannes Grossman à la batterie, Christian Muenzner a la gratte accompagné du guitariste et excellent chanteur Stephen Krummerer sans oublié le charismatique bassiste Linus Klausenitzer pour nous offrir un show éblouissant avec ce mélange de brutalité et d'arpèges expressifs. On a le droit bien sûr a Vortex Omnivium titre bien violent et rapide. On enchaine ensuite avec trois titres tirés du grand album Cosmogenesis : Incarnated, Orbital Elements et Universe Momentum et donc cette impression constante de violence tout en étant complètement perché et hypnotisé par ce groupe très très pro malgré quelques petites erreurs dans certains morceaux! Avec cette setlist le groupe retrace donc toutes les grandes lignes de leur discographie sans compter le premier album qui n'a pas eu un franc succès. Et quelle voix surpuissante il a ce Krummerer c'est vraiment impressionnant, elle fait vibrer tes tympans tout comme la basse de Klausenitzer fait tomber ton froc ! La superbe Ocean Gateways tiré du dernier album arrive avec son riff bien lourd et massif pour nous écraser avant un solo de batterie impressionnant gâché par trois pauvres bouffons qui vont s'amuser a danser devant Hannes Grossman, cachant donc ainsi tout le spectacle à la foule... Pour calmer le jeux le groupe nous joue un Noospherse complètement fou avant de balancer le tube The Anticosmic Overload où ligne de headbnager et pogo sont au rendez vous! Quelle claque! Etonnement car il ne s'agit pas de la dernière chansons du concert, non le groupe va finir sur la longue et jouissive Centric Flow dernière chanson de l'album Cosmogenesis. C'est donc la fin de cette soirée à base de claques que l'on ne risque pas d'oublier !

http://necroslaughter.de/wp-content/uploads/2010/11/Obscura-Logo1.jpg Setlist :
1. Septuagint
2. Vortex Omnivium
3. Incanated
4. Orbital Elements
5. Universe Momentum
6. Ocean Gateways
7. Drum Solo
8. Noosphere
9. The Anticosmic Overload
10. Centric Flow


Samedi 31 mars 2012 à 11:18

http://10000visions.cowblog.fr/images/4139401015050006407702456904702391538771431656123o.jpg
Par Brieuc

Retour dans un ferrailleur où l'on se reflète dans le sol avec la sueur de la claque gigantesque prise la veille. (report à venir !) On change un peu de registre en passant du techno-death au bon vieux Stoner/Sludge qui fait du bien par où ça passe. Tâche laissée à deux groupes de chez nous, et pas n'importe qui visiblement ! Que ce soit Machete ou Drawers, disons le clairement, les deux balançaient vraiment du paté avec en prime un très bon niveau musical et une bonne présence scénique. Leur difficulté à communiquer rappelait que ce ne sont pas encore des gros groupes mais la passion est vraiment là au service d'un son bulldozer qui mettra tout le monde d'accord. Les
Machete, qui nous viennent de Montaigu Vendée (personne n'est parfait), ont livré un set qui montait franchement en puissance grâce au tempo qui montait sans cesse tout comme ses décibels avec une double voix rappelant les débuts de Kylesa, malheureusement pas assez exploitée ! Sinon très bonne prestation, des influences de très bon goût et un album s/t hyper intéressant. A suivre de près comme on dit souvent... Tout comme les toulousaings de Drawers, avec un son un peu sludgy façon Mastodon avec un chanteur à part entière le faisant pencher vers un Down. Quasi-interminables, les morceaux dtirés de leur premier skeud All is One (2011) a fait l'effet d'un rouleau compresseur, très lourd mais avec des passages classieux. En plus de ça, ils viennent de splitter avec Hangman's Chair, ont déjà ouvert pour Red Fang ou Kylesa et sont dotés d'un artwork très sympa. Assez prometteur!


Il est temps d'allumer le rétro-projecteur pour faire lumière à Monkey3. La machine psychédélique est en marche, entre Karma To Burn et Pink Floyd, les suisses démarrent leur Stoner Prog/Psyché (que je me passe en boucle depuis deux bonnes années) noyés dans des géniaux jeux de lumières touchant au stroboscopes et au motifs traditionnels ainsi que de fumées en provenance d'origines diverses. Parce qu'un truc qui frappe dès que les quatre gars arrivent, c'est de voir à quel point ils sont défoncés ! Picasso à la basse est blanc comme un linge les yeux montés au ciel, Boris sur sa gratte avec un grand sourire et des orbites qui ont décollé et enfin Walter lui même hypnotisé par les tonalités qu'il produit sur sa batterie pour nous refaire Mason sur le
Live At Pompéi. Je pensais Mister M. plutôt clean pour se concentrer sur ses modulateurs et claviers, mais finalement il était le seul à s'allumer un grand zdar pendant la prestation... et à récidiver quelques morceaux plus tard. Enfin bref il était quand même incroyable de voir à quel point le groupe était concentré et passionné par la musique qu'il produisait. Et mon dieu qu'ils ont raison de méditer à ce point leurs jams démentiels... La musique de Monkey3 ne se décrit pas par des mots, elle se vit ! Car non seulement d'être tantôt planante puis puissante, voire les deux en même temps, le groupe est la preuve même qu'on peut expérimenter sans être chiant une seconde. Le groupe enchaîne morceau sur morceau, entrecoupés par les effets vrombissants et larsenifiants que nous produit le claviériste, avec une sincérité pas possible comme peut nous le prouver les One Zero Zero One et Motorcycle Broer et leurs parties où l'orgue s'associe à merveille aux autres instruments en nous prenant aux tripes.

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Accompagné par ce fabuleux concept vidéo vintage qui éclairait la grosse caisse et le fond de scène. Il mêle des visions hypnotiques circulaires parfois empruntant au style de Gerald Scarfe sur The Wall, des plans accéléré de leur Lausanne natale embarqués en voiture, la pochette (made in Malleus) de leur dernier album et logiquement des séquences naturelles à base de macaques. La plus grosse surprise sera de voir la scène du passage vers l'infini dans 2001:L'Odyssée de L'espace de Kubrick, un des meilleurs crus psychédéliques. Le set d'une heure et demie en comptant un joli rappel demandé par un petit public qui en veut toujours plus, et qui l'emmènera loin. Bien qu'il emprunte aussi à 39 Laps (Driver, Xub) et à leur premier (Electric Mistress, 35007), le set n'en restera pas moins axé en particulier sur leur super Beyond the Black Sky qui tient une belle couche dans le top disques 2011. En jouant des morceaux comme Camhell, Trough the Desert (et ses samples de growl venus des abymes) et clôturé par Black Maiden. Performance entièrement instrumentale, sans communications (pas de micro !) et ininterrompue par des reprises qui nous auraient bien fait plaisir (comme celle d'Ennio Morricone pour Once Upon a Time in the West, passons). Mais de quoi se plaindre franchement ? Après de grands remerciements Les Suisses nous ont fait passer une soirée immensément psychédélique dont on ne redescend pas. Aucun mot pour décrire un tel voyage que j'espère refaire plusieurs fois en Eté, comme prévu !

Un gros merci dans toutes les langues de la terre du milieu à Blue Wave Prod qui nous prépare de nombreuses soirées comme celle-ci. Je vous invite à consulter leurs dates ainsi que le boulot de Hades Design, quand le batteur d'Abysse fait des flyers aussi cools que sa personne. (comme celui que vous pouvez admirer ci dessus !)



Samedi 17 décembre 2011 à 8:00


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 Par César (Et Brieuc!)http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image3-copie-1.png
C'est en plein milieu de semaine que Brieuc, de bons amis et moi nous donnons rendez vous au ferailleur pour assister à une soirée qui 
s'annonce être tout simplement extraordinaire. Une soirée réunifiant tout les titans du death metal technique et brutal. Les hostilités commencent avec un groupe de death technique canadien, Archspire qui possède à son actif seulement un EP All Shall Align. Les membres se ramènent donc sur scène avec des bien jolies moustaches (pari avec les membres du groupe italien de Fleshgod Apocalypse?) et nous servent donc un set très riche en technique et en humour. Le public encore un peu dispersé se montre enthousiaste. Sans connaître la setlist en entier je me souviens très clairement avoir entendu la superbe Rapid Elemental Dissolve où le bassiste se fait très plaisir en tapping etc... On aura le droit notamment aux titres Deathless Rising et le tout bêtement nommé Archspire. Le groupe quitte la scène après une très courte prestation applaudie qui fera office d'apéro.

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image4.pngPlace à un nouveau groupe canadien, Cyanide Serenity tout jeune aussi avec de même un seul EP au compteur nommé Consume Me. La formation nous montre un deathcore technique très agréable et bien bourrin malgré certains riffs bateau qui feront pourtant leur effet. J'avais vu des videos du groupe avec deux chanteurs pratiquant un chant plus ou moins niais, ici bonne surprise on retrouve un seul chanteur qui se contentera de gueuler pendant tout le set (y compris le refrain de la chanson Consume Me ..). Niveau setlist on aura le droit a un End of Day, Believe in the sun ou encore « Consume Me » très impressionnants, quelques tentatives de pogos sur certains titres mais encore très peu de gens participent car nombreux sont ceux qui (comme nous) attendent avec impatience les italiens de Fleshgod Apocalypse..

Malheureusement on rate les premières minutes du premiers titre http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image6-copie-1.pngfaute de temps passé devant la salle à niquer des bières en papotant avec un type assez psyché mais fascinant. On arrive donc en plein milieu de The Hypocrisy tirée du dernier album Agony, et les pogos sont déjà lancé et on retrouve un groupe en pleine forme et impressionnant avec leur maquillage et leur tenue spéciale. Enchainement avec l'intro malsaine et génialissime de The Violation (tirée de même du dernier album). Et c'est parti, le concert est juste génial le bassiste nous fait ses chants que certains trouve ridicule qui pourtant donne un certain charme a leur compos, un chant très aigu qui sort de la bouche d'un bucheron de 2m10 de haut... rien a dire. Vient ensuite In Honour Of Reason première chanson du premier album Oracles (2009) avec un début splendide et très techniques avant de partir sur un brutal death qui en fera souffrir plus d'un! Le groupe joue ensuite un nouveau titre de leur dernier album, The Egoism (2011)  dont l'intro « groove » assez malgré la présence de cette symphonie (présente sur tout le dernier album du groupe). Conclusion sur la très connue Thru Our Scars tirées de l'EP Mafia (2010). Un concert tout simplement magique et bien trop court , on en redemande!  Mais faire passer 5 bons groupes en une soirée avec la petite demi heure de retard habituelle n'est pas si simple. En tout cas on s'est pris une bonne claque hâte de revoir tout ce petit monde pour un set peut être plus long on espère.

1. The Hypocrisy
2. The Violation
3. In Honour Of Reason
4. The Egoism
5. Thru Our Scars

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Place à la première « tête d'affiche » de la soirée, le groupe Belge de brutal death Aborted. Malgré le succès du groupe on ne connait pas plus que sa je connait a peu près bien leur discographie mais je n'ai jamais eu d'écho de leur prestation en live, c'est un peu la surprise. En l'occurrence une excellente surprise nous attend, le groupe arrive sur scène avec leur bannière fièrement pendante au fond de la scène, la formation commence avec Dead Wreckoning les pogos/moshpit explosent et les slams ne cesse pas d'arriver au bord de la scène. Une superbe ambiance avec ce titre tirée de l'album The Archaic Abattoir, le concert commence vraiment bien on est donc près a profiter entièrement de leur prestation. Enchainement avec le titre éponyme de leur dernier EP Coronary Reconstruction où les circle pits s'enchainent. On est d'ailleurs content de voir que le chanteur communique en français avec le public. Le chanteur annonce donc "une chanson pour toutes les filles de la salle" voila donc la charmante et géniale Meticulous Invagination. Logiquement le leader nous fera part d'un "donc maintenant il faudra une chanson pour les mecs !" donc From a Tepid Whiff prend place, circle pits et wall of death sont au rendez vous, j'assiste personnellement a un des concerts les plus violents après Dagoba ou encore Cavalera Conspiracy. Une prestation superbe ou le groupe va nous présenter leur nouveau single tirée du prochain album qui sort en Janvier Global Flatline, une fois de plus on a ici un super titre (qui me fera perdre ma godasse dans un circle pit pour l'anecdote) conçu pour vous détruire oreille et cervicales. Et ça, ça fait plaisir au chanteur qui annonce  "Hé... Hier soir on était à Toulouse et croyez moi comparer a vous ce soir c'était des tapettes !!" (terme que je n'aime pas utiliser mais bon), il sait donc comment parlez au public pour lui donner une envie encore plus violente de tout détruire. Enchainement avec il me semble « Nailed Through Her Cunt » tirée de l'album « Engineering the Dead » (dont le groupe fête justement les 10 ans lors de cette tournée). Le groupe revient avec un titre de l'EP Goremageddon, Sanguine Verses (… Of Extirpation). Threading on Vermillion Deception tirée de l'album The Archaic Abattoir vient en quasi conclusion histoire de bien finir le public. Une fois de plus de Goremageddon , The Saw and The Carnage Done  vient clôturer ce set assez court mais bien dosé et juste incroyablement génial. On est donc hyper content d'avoir vu Aborted en live, on se fera donc un plaisir fou a les revoir au Hellfest 2012 si possible. Mais n'oublions pas ce qui nous attend 30 minutes plus tard...

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1. Dead Wreckoning
2. Coronary Reconstruction
3. Meticulous Invagination
4. From a Tepid Whiff
5. Global Flatline
6. Threading on Verillion Deception
7. Sanguine Verses (...Of Extirpation)
8. Nailed Through Her Cunt
9. The Saw and The Carnage Done


http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image7.pngC'est donc l'heure de Decapitated qui fait ouvrir les rideaux avec personne sur scène, juste cette toile arborant leur logo, et ce son d'intro, une sorte de metal industriel lent bien puissant qui met l'ambiance le groupe se ramène donc ensuite acclamé par un public maintenant bien nombreux. Début avec The Knife tirée du dernier album Carnival is Forever qu'ils se doivent de défendre en tournée, logiquement très technique et puissant. Les pogos sont au rendez vous, pourtant bien moins violent que sur Aborted (logique). Un se trouve en face a face avec un line up tout nouveau, avec bien sur Vogg, Krimh à la batterie qui est arrivé en 2009 remplacant le regretté Vitek tout comme le chanteur Rafal qui est un excellent remplaçant du chanteur s'étant arrêté apres l'accident ayant tué Vitek (le frère de Vogg). Allez hop petit classique Day 69 tirée de l'avant dernier album Organic Hallucinosis (2006). Légèrement plus old school que les titres du dernier album logiquement. On alterne donc entre pogos et une écoute attentive à la technique des musiciens. Viennent ensuite deux titres du dernier album « Pest » et « United » tout deux excellents. Un concert génial mais pas de surprise contrairement au deux groupes précédents. Retour a l'album de 2006 avec Post(?) Oranic, titre énorme qui fait partit de mes préféré chez Decapitated, on est donc ravit de voir que le groupe le joue sur scène ce soir. Mais comme l'annonce clairement le chanteur, il est temps de bouffer du bon gros old school avec le classic album Nihility (2002) et le titre Mother War, superbe performance par le nouveau line up, le nouveau chanteur a peut être même une voix plus puissante...

En tout cas c'est jouissif à entendre et on est bien content de voir que malgré la présentation de leur nouvel album, la formation laisse la place a pas mal de classiques old school  que le chanteur se fera demander au public. On enchaine avec a nouveau deux titres du nouvel album, les deux  cultes 404 et  Homo Sum  (avec sa superbe intro sur la cymbale!) et on hésite pas a se casser la nuque  sur 404, titre parfait pour ce genre de pratique malgré son rythme particulier. Le batteur de son côté fait une performance incroyable malgré sa discrétion semblable à celle du batteur d'Aborted. Vogg a donc très bien choisit ses musiciens pour l'accompagner lors de se challenge qu'était de reformer Decapitated, et nous sommes les premiers a constaté avec joie que sa fonctionne extrêmement bien! C'est déjà l'avant dernière chanson du set avec une chanson tirée du premier album de la formation Winds of Creation, on en profite donc pleinement malgré la fatigue qui commence a se faire sentir dans les jambes! Et pour finir le chanteur annonce donc Shperes of Madness, un beau circle pit vient se former sur cette intro démentielle et connue de tous, on fait nos dernières montées sur scènes, slams (on checke
Rafał Piotrowski en plein slam!), pogos puis on récupère médiators (logiquement gravés du R.I.P Brother rendant hommage au regretté Vitek), bout de baguettes etc.. que du bonheur, Quel show ! On en voudrait bien d'autre mais il est déjà tard et Decapitated a fait ce qu'il avait a faire, autrement dit reproduire l'effet d'un fist-ouï ! On a donc assisté a une soirée on ne peut plus énorme, génial, énergique et bonne ambiance communicative. Un des plus cools qu'on ait pu faire avec Brieuc en cette riche année de 2011, et toute l'armada qui va avec. Cinq groupes incontestablement très bons, et Une fin d'année tout simplement magique !

1. Intro / The Knifehttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/6518596271d39f2ce700z.jpg
2. Day 69
3. Pest
4. United
5. Post(?) Organic
6. Mother War
7. Homo Sum
8. 404
9. Winds of Creation
10. Spheres of Madness

 
Merci à Mathieu Ezan pour ses photos :)

Samedi 19 novembre 2011 à 14:49

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Par Brieuc (et César, Guillaume)
La soirée débute en beauté avec Thousand Codes, petit quatuor local d'un an qui se spécialise dans le Stoner. Pour la petite anecdote, cela faisait près d'un mois que je découvrais leur EP A Womb For Horus datant de Mai 2011, et qui comporte 4 titres vraiment sympas à écouter. Et quand on est arrivé dans le ferrailleur, un surveillant de notre ancien collège nous voit se pointer et nous a appris qu'en fait, deux surveillants qu'on a bien connu et avec qui on discutait Zic dans nos années collègienes (Brice au chant et Benoît à la basse) officient dans un groupe que j'adore. Bonne surprise donc, de les revoir aux côtés d'une légende du stoner... d'autant plus que ça défonce sévère, ils enchaînent les titres que je connaissais déjà, Miss Piggy qui ouvre le truc, Horus (deux riffs respectifs géniaux), You know you're wrong (malgré sa ligne un peu ennuyante et un morceau), Phoenix Breath et sa partie donnant la caractéristique « Post-Rock » au style (puisqu'ils se proclament groupe de Proto-Stoner).. Brice a une voix tout en puissance qui n'a pas encore trouvé son timbre exact (il lui arrive de mélanger voix rocailleuse, growl léger ou clair) et se la joue Phil Anselmo (d'autant plus qu'il aborait un t-shirt de Down pour le détail), sans oublier ses potes Tis et VinZ qui exécutent bien leurs parties. Un ou deux pains, quelques réfléxions un peu limite mais sinon y a pas à discuter, leur prestation était vraiment très bonne et cela fait plaisir de voir des français tailler dans ce style alors qu'on sait la scène Stoner/Doom française longtemps absente. Et le meilleur dans tout ça, c'est de pouvoir entendre le son qu'on aime joué par des types qui nous surveillaient durant les heures de permanences.. Très cool, à surveiller et à revoir très vite !

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Dure tâche donnée à Kubota, autre groupe Nantais, pour succèder à la première partie ! Nous avons eu du mal à accrocher, le style est perdu sur un début Drone un peu foiré, des essais Punk américain mais des bons riffs stoner qu'on voit par-ci par-là. Les trois types se donnent quand même, un peu timides mais concepteurs de bons passages il faut le dire ! Au final cette prestation a des hauts et des bas, et on en est franchement pas très convaincus...
 
Le retard synonyme du ferrailleur fait démarrer the legend à plus de 23h, postés au 1er rang, on est prêt à prendre notre grosse claque. Derrière le rideau, on aperçoit Rich Mullins (Basse), William Mecum (Guitare) et Rob Oswald (Batterie) qui installent leur matos, et enfin le set commence. A leur pied est calé un long papier avec tout plein de nombres, car pour ceux qui ne savent pas : Karma to Burn est un trio qui se spécialise dans l'instrumental en sonnant comme mille, et lorsqu'ils mettent juste des chiffres il n'y a pas de chant. Pour ne pas trahir la tradition, on enchaîne les dizaines de riffs robotiques, planants, roboratifs, hypnotiques aux sonorités légèrement sudistes et avec un groove légendaire qui est la marque de fabrique de ces pionniers du Stoner (parce que là ce n'est même plus du Stoner/Doom, Stoner/Sludge non du stoner tout court). Ces américains ont la classe internationale, on dirait des fantômes péchés dans un désert près de la highway 66 et qu'on fait jouer sur scène. Entre le génial Rich Mullins (frontman de Year Long Disaster) à 20 cm de moi, qui fait sonner sa basse dans une position bien à lui vêtu de sa casquette de motard, son marcel noir et sa boucle de ceinture en serpent et puis William Mecum caché dans sa barbe et ses riffs de tarés. Le batteur quant à lui (qui ressemble au vieux qui erre dans son trou et qui veut pas qu'on touche à ses plantes dans La Vie de Brian des Monthy Python) est en caleçon, tape comme une brute sur trois crash, fait sonner sa charley comme une double pédale avec sa grosse caisse et avec la seule puissance de sa main droite, fait des nuances monstrueuses sur sa ride. Le style de Karma To Burn est donc indescritible, ils sont uniques ! Il s'amusent un peu avec le public, Rich tente de faire deviner à un moment à un type dans le public le numéro de la chanson en lui disant de descendre ou de monter, et puis ils sourient et répondent aux interpellations du public malgré leur absence de communication et de paroles.

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Pas ennuyant un instant, on est bouche bée devant la technique (parce que disons le clairement, Karma To Burn est sûrement le groupe le plus talentueux niveau qualité instrumentale). On remarquera dans la setlist bien dense compliquée à cerner, un excellent 8 tiré du rare éponyme de 1997 ainsi que 1, 15 (sans John Garcia en guest malheureusement), 5, 1 ou encore 13 qu'ils piochent dans Wild, Wonderful Purgatory (1999) ou le meilleur album de leur carrière Almost Heathen (2001) qui a splitté le groupe pendant sept ans avant qu'on les revoit avec deux albums sur lesquels ils font varier les plaisirs durant le concert, Appalachian Incantation (2010) et V (2011) sorti très récemment. A noter ce rappel fabuleux qu'ils font avec grande sobriété et classe, comme un groupe amateur qui veut juste donner du bon son au public. Ils nous font patienter en jouant le début de Cocaïne de J.J Cale puis nous servent sur un plateau d'argent les classiques 34 (qu'on attendait tant) et 20 en final, saupoudrées de 36 (où Rob fait sonner sa cloche) et de 30. Karma To Burn quitte la scène, Rich nous sert la main et nous on en veut encore ! C'est tout bonnement incompréhensible que les labels les ait emmerdés avec cette histoire d'absence de chant. Bref on s'est crus perdus dans un désert, 1h 30 durant dans une salle intimiste avec vraiment pas des masses de mondes, comme ils savent chauffer. Juste monstreux, on veut les revoir, et un nouvel album aussi !

(faite de mémoire, dans le désordre et incomplète)http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/3773772615169238955341808738386265106777301571737260n.jpg
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34
36
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photo : metal addiction

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