10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Lundi 31 janvier 2011 à 17:00

Rétrospective 2010 #6
http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/BloodoftheEarth.jpgHawkwind - Blood Of The Earth (2010)
Par Brieuc
Honnêtement, qui se souvient encore de Hawkwind ? Pas beaucoup de gens malheureusement, le premier groupe de Lemmy de Motörhead reste pourtant selon moi l'un des plus grands groupes que la planète progressive n'ait jamais connu. Ou plutôt, le groupe de Dave Brock (seul membre permanent et fondateur au fil des années). Plus de 40 ans de carrière, malgré les hauts, les bas, les changements de nom - le groupe s'est fait appeler Psychedelic Warlords en 1995 mais surtout Hawklord pour une année afin enregistrer sans procès le formidable 25 Years On (1978) qui glissait un poster représentant la formation tumultueuse après 10 années actives bordéliques malgré les studios généralissimes comme l'éponyme de 1970, In Search of Space (1971) Warrior on the Edge of Time (1975) et un de mes disques préférés, un chef d'oeuvre incontournable : Hall of the Mountain Grill (1974) [Lire la chronique] je ferme cette parenthèse aussi bordélique que l'historique du Line-up du groupe – ...
 
mais Hawkwind c'est aussi une vingtaine de Studios plus ou moins bons, car le groupe a aussi su déçevoir (en 40 années de carrière c'est normal vous me direz). Et aussi cette puissance qu'il dégage en live, danseuses orientales en avant-scène et projections filmiques afin de renforcer l'aspect scénique de montrer leur talent. (Ritual Space (1973) restera le live parmis une dizaine qui reste indémodable, un double sensationnel). Et justement je m'étais dit de ne pas trop me pencher sur la carrière actuelle du groupe, me disant que le changement de formation depuis 1974 a dû le faire flancher dans un style technologique méprisable … Là je vois en cette journée splendide du 20 novembre 2010 lors des secondes annonces du Hellfest, que la bande à Dave Brock passera à mon festival de prédilection lors de la dernière journée ! Que de bonheur évidemment, même si on va pas tarder à arrêter de vous faire des salades sur le HF à chaque chronique de disque.
 
Blood of the Earth est donc pour le moment leur dernier disque, tout juste attirant par sa formidable édition vinyl aux 2 disques bleux, la pochette envoûtante et rassurante pour ne pas dire un peu kitsch et un bon gatefold. Nawel m'a permis de le possèder, posé maintenant sur la platine et tournant en boucle. Trois morceaux par face, c'est parti :
 
La 1ère face est talentueusement introduite par Seahawks. Après quelques voix radiophoniques « I Would become the Master of Universe » répété à maintes reprises, s'installe la batterie de Richard Chadwick sur la basse de Mr Dibs qui laisseront un rythme monotone pour donner libre cours dans un premier temps à des effets bizarroïdes rappelant toujours ce pourquoi le charme de la musique du groupe le qualifie de Rock Cosmique, le synthé d'un son agressif tel un orchestre de violons stridents nous claque et la guitare de Brock improvise son psychédélisme jusqu'à attendre une ligne d'accords portés par sa voix très discrète.
 
Dès l'achèvement de ce morceau inquiétant, on pénètre dans les 3 minutes planantes du Blood of the Earth, dont les voix sont assurées par Matthew Wright (un présentateur TV anglais). S'en suit Wraith qui provoque une rupture dans notre écoute, et redonne le son d'Hawkwind, ce son unique. Cette voix très écho, cette batterie ultra énervée, la guitare saturée et les solos de synthétiseur plus ou moins impressionnants guidés par les effets cosmiques. Le morceau paraît très long par ses 6 minutes écrites par le claviériste Tim Blake et Niall Hone (guitares, basses, clavier).
 
La 2e face reste celle qui a le plus tourné. A commencer par cet émouvant voyage dont les effets sont portés au summum de leur beauté grâce à son instrument rappelant vaguement le mellotron et le guitariste jouant quelques notes si bien choisies dont sort une beauté renforcées par différents synthétiseurs et modulateurs de son. J'ai nommé Green Machine (qui n'a pas plus de rapport avec le morceau de Kyuss que Wind of Change en 1974 à celui de Scorpions..), composé par Niall Hone en personne, à qui je dois tout mon respect. Le meilleur morceau de ce studio reste Inner Visions écrit par Blake, qui dégage un son très oriental avec des mélodies très familières et l'intégralité des musiciens amplifient une fascination de l'auditeur face à leurs instruments respectifs. Un passionant et envoûtant morceau...
 
On reste bien loin de la subtilité de la voix du précédent morceau montant tout en crescendo pour chanter son refrain éponyme, malgré son pompier ressortant qui rappelle aussi qu'Hawkwind et son leader compositeur du morceau Brock, a su aussi être un peu lourd, car le morceau a été enregistré pour son album solo Earthed of the Ground (1984). Sweet Obsession est tout de même riche musicalement même si un peu poussif. En revanche (et je suis peut-être le seul), les paroles ressortant de la voix habituelle, me rappelle sur un moment régulier le ton de David Gilmour et Roger Waters sur Brain Damage : I received your letter though the information's clear, I want to keep the feeling going, not let it disappear qui peut (mais vraiment presque pas) coincider avec And if the dam breaks open many years too soon and if there is no room upon the hill, and if your head explodes with dark forbodings too : I'll see you on the dark side of the moon mais vraiment vite fait.
 
Comfy Chair est rassurante, très douce avec une voix grave s'imposant posément sur une atmosphère inter-galactique soutenue par un violon omniprésent et un Orgue Hammond venant s'ajouter vers le final de cet excellent morceau. Prometheus ne l'est pas moins, car développe de son côté une ambiance indienne très exotique par la sitar l'introduisant. Un de leurs morceaux les plus efficaces en live, qui provoque la plupart du temps la venue de deux danseuses du ventre pendant que les guitares nous fait vibrer avec une voix très mélodieuse. La 3e face pourrait bien être la meilleure rien que pour ces deux morceaux sensationnels.
 
Moins original que ces merveilles, Dave Brock a choisi de remettre le classique You'd Better Believe It qu'on avait déjà entendu sur le chef-d'oeuvre Hall of the Mountain Grill très véloce pendant 3 minutes où tous les musiciens se déchaînent sur leurs instruments puis rentre dans une partie instrumentale de deux minutes et demie où les différents claviers, les machines inconnues outro-space et la guitare spatiale font une alliance d'une efficacité incroyable puis monte en crescendo jusqu'au refrain très sympathique You'd Better Believe It, It's so Easy to Say ! Et la fringante mélodie guitariste terminant le morceau.
 
Sentinel est de son côté très mélancolique voire émouvante sur le solo de guitare, lourde qui donne un sentiment d'achèvement à ce périple progressif qui se complète par deux très bons morceaux bonus présents sur certaines éditions : l'excellent instrumental Starshine et la relativement courte Sunship. L'édition limitée CD offre également un disque live, avec des interprétations de Space, Angels of Death, Levitation... ainsi que d'une formidable reprise du Dieu Syd Barrett, Long Gone.
 
Blood of the Earth fait renaître l'esprit cosmique des anglais d'Hawkwind qui avaient tenté de se pencher trop vers l'expérimentation sur leurs deux opus précèdents Take me To Your Leader (2005) / Take Me To the Future (2006). Cette fois-ci ils savent expérimenter tout en sauvegardant la fascination et l'attention de l'auditeur quant au psychédélisme des progressions effectuées par tous ces effets spatiaux-temporels portés par des instruments outro-space que personne ne saurait décerner et cette guitare sensationnelle de Dave qui sait toujours nous émerveiller. Ou comment réussir à tenir tête à son groupe, en continuant à faire vivre l'esprit d'une musique maintenant quadragénaire à la fois sauvage, riche et planante.
 
Hawkwind - Green Machine [4:05]
Hawkwind - Inner Visions [4:30]
Hawkwind - Prometheus [5:46]

 

Dimanche 30 janvier 2011 à 10:32

Rétrospective 2010 #5
http://i.imagehost.org/0439/Living_Sacrifice_The_Infinite_Order.jpgLiving Sacrifice - The Infinite Order (2010)

Par César
Living Sacrifice est un groupe chrétien né aux Etats-Unis en 1989, réputé pour varier les genres dans leur carrière et dans leurs albums. A leur début, les Living Sacrifice se sont orientés vers un metalcore pour ensuite dérivé sur groove à la Sepultura avec tous ce qui est percussions tribales etc... C'est a peu près 8 ans apres leur dernier album Conceived In Fire que L.S nous sort un The Infinite Order a tendances death et thrash qui une fois de plus laisse ressortir toutes les influences du groupe dont j'ai pris le temps de citer un peu partout dans l'article!

On retrouve le chanteur Bruce Fitzhugh avec une voix bien plus stable qu'à l'époque. Début d'album sur un titre très death metal, Overkill Exposure, notamment avec un riff d'intro typique du genre. Petite dérivation vers un thrash brutal sur le refrain. La batterie (jouée par Lance Garvin) est extrêmement efficace sur le couplet, ce qui change du blast bit et de la double pédale présents sur quasi toutes les chansons de death metal. Nous voici sur Rules Of Engagement cette fois-ci plutot thrash, ressemblant énormément à du Lamb Of God. L'inspiration du groupe sur ce morceau est surement un peu trop visible, notamment sur le refrain. Mais un très bon morceau tout de même avec le changement à la deuxième minute pour laisser place à un léger solo. Retour sur un refrain pour clôturer cette chanson.

Nous nous dirigeons ensuite vers un death/black metal sur Nietzs Che's Madness. La batterie effectue un rythme saccadé à la double pédale sur le couplet, ce qui donne un léger côté technique à ce titre, retour des percussions tribales (donc un petit retour ou premiers albums de la formation) à la fin de la première minute. Evidemment le tout suivit d'un solo que je qualifierais de branlette étant donné que le guitariste effectue une descente de manche et une remontée assez rapide. Voici ensuite Unfit To Live, intro mélodique et lente vraiment très sympathique pour introduire un riff assez simple accompagné à la double pédale. Jusqu'ici 4 titres vraiment extra-ordinaires!

Sa continue sérieusement avec They Were One avec à nouveau un mélange thrash/death vraiment génial. Des riffs vraiment semblables à ceux de Lamb Of God toujours mais violence puissance 10. Un refrain qu'ils on essayés mélodique, sans dire que se soit raté, mais vraiment à la limite de la « douche ». Vient The Training, avec une intro cette fois à la Slayer assez intéressante niveau percussions. On reste ensuite dans les influences mais une chanson assez lente avec cette fois-ci la présence de choeurs. Vers la fin, le groupe s'offre un peit plan à la Soulfly avec une petite pose mélodique et lente mais bien-sur sans reaggae brésiliens à la Max Cavalera ( Soulfly, Cavalera Conspiracy et ex-Sepultura).

Organized Lie suit, une intro de 30 secondes précède la partie thrash cette fois-ci prise chez Machine Head, décidément on pourrait penser que ce n'est plus de la composition! On pourrait penser que chaque chanson est dédiée à un de leur artiste favoris. Des passages très agréables vers la moitié du morceau évidemment suivit du solo piqué à Phil Demmel (Machine Head). Mais contrairement à Machine Head, ce morceau ne dure que 3 minute, et oui une marge de progrès pour Living Sacrifice si ils veulent rejoindre la court des grands. Intro mélodique thrashisé, voici The Reckoning, enfin une chanson qui nous laisse douteux sur le groupe choisit pour être copié sur ce titre! On retrouve peut être un peut de Threat Signal ou de Circle of Contempt (groupes de death tech) avec toujours une touche de Lamb Of God, en tout cas Living Sacrifice sais prendre les bons ingrédient pour cuisiner un album et le rendre aussi délectable que celui-ci.

On reste dans le mélodique sur l'intro et le refrain avec Loves Forgives très semblable au titre précédent. Malheureusement celui la est assez barbant, ce qui est dommage lorsqu'on se trouve à deux titres de la fin. C'est pourtant bien les chansons calmes qu'ils choisissent de finir l'album car on a ici la lente God Is My Home. Variation au milieu de la chanson où le chant cesse (enfin!). C'est sur la splendide Apotasy que conclu la formation américaine. Le morceau le plus long de l'album qui devient intéressant à la minute trente avec un titre purement thrash encore à la Machine Head. Retour au calme à la 4eme minute avec un pont assez sympathique, C'est sur ces trois accords de gratte qui avaient ouvert le titre que se termine ce titre et donc l'album. Voilà l'album tant attendu des fans (bien qu'ils ne soit pas si nombreux), qui refais a peu près le tour de toutes les structures thrash/death classique du moment. Reste à voir maintenant combien de temps espacerons cet opus du prochain!


Living Sacrifice - Rules of Engagment [
3:27]


Living Sacrifice - The Trainning [3:19]

Living Sacrifice - They Were One [3:23]



Vendredi 28 janvier 2011 à 20:18

Malgré toutes les fuites de Presse (enfin France 3 qui annonce la veille que Iron Maiden vient au Hellfest me fait quand même rire doucement), et la quasi-totalité des têtes d'affiches mystères du Hellfest devant être annoncées hier soir à 17h, la programmation est bel et bien extraordinaire.

A ne manquer sous aucun prétexte, sinon tu meurs.
A voir en particulier !
ça va dépoter mon gars !
Légendes incontournables à voir
Pour se marrer un bon coup
Le reste est à découvrir.

Vendredi 17 juin  :
- Mainstage 1 : Iggy Pop & The Stooges, Rob Zombie, The Cult, Disturbed, Alter Bridge, Architects, Valient Thorr
- Mainstage 2 : Morbid Angel, Meshuggah, The Exploited, Maximum The Hormone, Dagoba, The Dwarves, Suicide Silence, Klone
- Rock Hard Tent : Mayhem, Gorguts, Belphegor, Vader, Unleashed, Krisium, Dodheimsgard, Malevolent Creation, Svart Crown
- Terrorizer Tent : Monster Magnet, The Melvins, Clutch, Corrosion Of Conformity, The Young Gods, Karma To Burn, Eyehategod, Master Of Reality, Church Of Misery, Kruger, In Solitude, My Sleeping Karma, Hangman's Chair

Samedi 18 juin
- Mainstage 1 : Scorpions, Trust, Apocalyptica, Black Label Society, UFO, Hammerfall, Black Rain, Crucified Barbara
- Mainstage 2 : Coroner, Kreator, Sodom, Destruction, Municipal Waste, The Haunted, Mekong Delta, Whiplash, Lyzanxia
- Rock Hard Tent : Bolt thrower, Triptykon, 1349, Septic Flesh, Lock Up, Skyforger, Exhumed, Skeletonwitch, Total Fuckin Destruction
- Terrorizer Tent : Bad Brains, Converge, Terror, Comeback Kid, DRI, Times of Grace, Us Bombs, Shai Hulud, Raw Power, Your Demise, Deez Nuts, Nasty, Arma Gathas

Dimanche 19 juin :
- Mainstage 1 : Ozzy Osbourne, Judas Priest, Mr big, Cavalera Conspiracy, Doro, Angel Witch, Firewind, SUP
- Mainstage 2 : Opeth, Therion, Anathema, Pain of Salvation, Orphaned Land, Atheist, Turisas, Audrey Horne
- Rock Hard Tent : Cradle Of Filth, Korpiklaani, Morgoth, Grave, Tsjuder, Anal Cunt, Hail of Bullets, Arkona, Impureza
- Terrorizer Tent : Kyuss Lives!, Hawkwind, Goatsnake, Electric Wizard, Grand Magus, Kylesa, The Black Dahlia Murder, Buzzov En, Knut, Red Fang, The Gates of Slumber, Ancestors, Morne.

Donc vous l'aurez deviné, nos grands bonheurs restent :

http://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/opeth1.pnghttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/kyuss.pnghttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/cavaleraconspiracy1-copie-1.pnghttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/iggy1-copie-1.pnghttp://10000visions.cowblog.fr/images/Hellfest/badbrains3.png
(et oui, je trouve le son vibrant de leur vieux Punk/Reggae Hardcore démentiel)

Et surtout Meshuggah mes amis, qui s'apprêtent à rentrer en studio pour un nouvel album. Ce sera la pétée universelle, cette heure en leur compagnie...

Il reste deux groupes (un sur Mainstage 01 et l'autre sur le 2), on espère du lourd (Tool ou Gojira par exemple) héhé...

http://www.hellfest.fr/images/news/crop_annonce-finale1.jpg

Samedi 22 janvier 2011 à 22:38

Rétrospective 2010 #4
http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/BlackAngelsPhospheneDream.jpgThe Black Angels - Phosphene Dream (2010)
Par Brieuc
Black Angels restent l'un des groupes les plus encourageant dans le psychédélisme actuel. Oh oui languissons nous sur le sort de Jim Morrison et de son groupe, 13th Floors Elevator, des Jefferson Airplane, Janis Joplin et tous les autres pour ne pas citer Velvet Underground, dont ils ont copieusement saisi le nom du morceau The Black Angel's Death Song dans l'album à banane avec Nico. Ou plutôt penchons-nous sur ce nouvel aspect du rock psyché, les Black Angels sont là pour donner une nouvelle vision du genre, fraîche, agréable à écouter et jamais trop prise de tête lorsqu'on est assez tolérant et qu'on sait planer.

Phosphene Dream renoue d'avantage avec l'accessible, parce que leur deuxième opus deux ans auparavant (Directions to see a Ghost (2008) ) l'était beaucoup bien moins quand on écoutait leur premier Passover de 2006. D'ailleurs je me souviens de cette mémorable journée de l'été 2008 où j'ai découvert le sensationnel morceau Young Men Dead figurant dans la bande-annonce du chef-d'oeuvre No Country For Old Men des frères Coen, qui m'a révélé l'excellence du groupe. C'était la minute Brieuc on s'en fout de ta vie. Sauf toi là-bas au fond, c'est sympa de ta part.

Cet esprit, cette ambiance, on la retrouve dès le début sur les Bad Vibrations - guidance in avoidance -, la guitare atmosphérique provoquant les mauvaises vibrations du titre, nous fait pénètrer directement dans l'univers angélique du groupe directement distingué par la voix sensationnelle de Alex Maas qui nous permettrait de reconnaître rien que par son timbre le groupe. Et n'oublions pas que les groupes de psychédélique les plus renommés sont ceux dont la voix est particulière et facilement reconnaissable. Vers la 3e minute et 20e seconde, le morceau subit un violent changement de rythme par un cri d'Alex puis clame Inside, Outside en fond de manière incompréhensible.

De quoi bien démarrer son voyage, terminus de la face A : River BloodTranfusion, Confusion - après une entrée un peu laborieuse laisse les effets crées par les différents claviers sur les paroles bien élaborées. De quoi reprendre son souffle après un trip passé par les destinations accédées par le Yellow Elevator #2mankind's rebirth – ouvert par la mené tambour battant par la basse de Kyle Hunt et la batterie de l'icône féminine du groupe (Stéphanie Bailey) répétitifs toujours nuancées par la voix, les quelques accords d'orgue et les notes douloureuses de la guitare de Christian Bland... encore un changement de rythme mais cette fois-ci très agréable avec une transition vers un moment très posé vers 2 min 44 qu'on retrouvait par petites touches durant le morceau... puis pour être invité à un Sunday Afternoon très rythmé qui rappelle un tantinet les Kinks (même si je ne suis pas fan) par les paroles festives. Enfin il y a cette 2e piste courte, particulière, joyeuse et étonnante : Haunting at 1300 Mc Kinleyan uncomprehensible occurrence -.

5 morceaux passés, 5 à venir. On re-plane immédiatement dès les premiers sillons de la face B sur Entrance SongReveals a new perspective – qui laisse la guitare introduire cette chanson que j'adore en majeure partie grâce à sa structure. Le titre éponyme – describes kaleidoscopic visions - quant à lui est défoncé plus que jamais. Telephonedeals with numbers – est sous acide sur les paroles, mais le ton est bien sympathique. True Believers - explains the new direction - de son côté est transporté par quelques aspects orientaux (avec un harmonium par exemple je crois) et ce brillant moment de Trans qui démarre vers la 3e minute avec Sitar, harpe électrique... et enfin il y a ce final The Snipera warning to prepare pt 2 – qui se doit de terminer par un garage blues rock excellent un trip fascinant parfois lancinant mais la plupart du temps passionnant et agréable à écouter maintes et maintes fois...

Aussi je ne pourrais pas parler de cet album qui s'avère être ma plus grosse claque musicale 2010, sans faire l'éloge de cette magnifique édition galette noire (par rapport à une édition CD gaufrée) procurée par ceux à qui je dois déjà de m'avoir mis au monde au gatefold sublime très coloré et riche en caractères, avec les dessins de Wes Wilson dans un gros livret recueillant les paroles, et qui produisent des effets d'optiques étonnantes ! Cette pochette et cet artwork sublime que l'on doit toujours à Christian Bland (guitariste) qui ne font que renforcer l'aspect psyché du truc, qui met à jour ce genre extraordinaire et qui mérite d'être encore d'actualité. En plus de ça, Adam Detri se charge de réaliser des petits films projetés sur scène lors de leurs concerts. Les Black Angels restent pour moi l'un des meilleurs groupes du moment parce qu'ils sont forts sur le plan musical (c'est impressionnant de voir qu'un membre du groupe peut toucher à une basse, une guitare, un harmonium, des orgues Vox, Air et Mark VII ou à une harpe électrique automatique avec autant de finesse et de simplicité. et D'ailleurs je vais voir les Texans le 12 Février à l'Olympic, histoire de compléter mon voyage psyché que je vous invite fortement à vivre.

The Black Angels - Bad Vibrations [4:27]

The Black Angels - Entrance Song [3:39]

The Black Angels - True Believers [4:33]


(le clip est juste amusant, mais on voit tous les membres du groupe à un comptoir donc...)

Mercredi 12 janvier 2011 à 14:58


Rétrospective 2010 #3
http://1.bp.blogspot.com/_BB0OUw5ekS8/S4AjN3JvgPI/AAAAAAAAAFk/f0FvcR0O7NA/s400/Eluveitie-Everything+Remains+As+It+Never+Was+%5BCover%5D.jpg

                           Eluveitie - Everything Remains As It Never Was (2010)

Par César
C'est en 2002 que Chrigel Glanzmann (chant, tin, uilleann pipes, mandore et tin whistle) va former Eluveitie, groupe Suisse de pagan métal, composé d'inombrable musiciens. En 2003 sort le single « Ven » composé de trois chansons. C'est trois ans après que sort le premier album: Spirit. C'est alors qu'Eluveitie débute une carrière mouvementée mais inégalée dans le domaine. Et sachez que faire du pagan métal à 8 en Europe n'est pas le meilleur moyens de se faire connaître. Et pourtant le groupe s'en sort très bien reviens en 2010 pour nous offrir ce quatrième album, somptueusement composé. Le fait de les avoir vu deux fois en concert (à Nantes l'olympic avec Brieuc, patapon et d'autres amis biensur et au hellfest 2010 sur la mainstage 2) m'a permis de faire un article sur cet album difficile à commenter.

Une fois de plus les prières et les esprits païens font tout le charme de la formation qui amène ici un album de 13 chansons très différent du précédent (plutôt raté d'ailleur): Evocation I : The Arcane Dominion. C'est par Otherworld débute cet opus, petit speech d'une jeune fille anglophone accompagnée à la flute et aux percussions pour laisser place à la chanson qui va donner son nom a l'album. Début intéressant à la batterie, qui, après une petite intro, va faire un blast bit habituel.

Par la suite, le batteur est accompagné par les deux êtres représentant le sexe féminin dans la formation: Meri Tadic (violon) et Anna Murphy (vielle à roue). Murphy se verra d'ailleurs chanter le pre-refrain et faire les choeurs durant la chanson. Bref tout cela suivit d'un petit solo de flûte (Päde Kistler). Bon début d'album pour les Suisses qui enchaîne avec la seule chanson de l'album ( et même de leur carrière presque) dont ils ont tournés le clip: Thousandfold. Très belle chanson, dont le couplet est superbement joué par le duo batteur et vielle à roues. Refrain qui mérite d'être chanté par le public en concert! Place à Nil, introduit par les 3 instruments à vent du groupe. On sent que la voix de Glanzmann faiblit en crachant plus d'air que de son. Les mélodies de la chanson nous rappelle de nombreux titres de l'album Slania (2008).

Ensuite The Essence Of Ashes où cette fois-ci les guitares, jouées par Ivo Henzi et Siméon Koch, effectueront le pont mélodique joué d'habitude par les deux jeunes femmes (qui rappelons le, ont formé le groupe Godnr. Universe). Le chanteur commencera par chuchotter pour ensuite brailler ses paroles divines. Vers la fin, les choeurs se joignent au chanteur pour finir cette chanson plutôt flegmatique.Vient ensuite Isara, jouée au « ullieann pipes » par Glanzmann, rejoint ensuite par tous les instruments non électriques pour un moment de sérenité avant la violente Kingdom Come Undone où, en concert, les circle pit pettent (voir video de la chronique du concert par Brieuc). Chansons qui, je pense, deviendra un classique d'Eluveitie. Voici vraiment un super titre indispensable à connaître si l'on découvre ce groupe.

Arrivé au milieu de l'album voici ma chanson fétiche
Quoth The Raven. Grâce en partie à Anna Murphy qui a vraiment une voix superbe, et très approprié à cette chanson, surtout sur le refrain et notamment à la fin de la chanson où l'on trouve un passage qui m'a toujours fait frissonner; le récit de Murphy où elle fait preuve d'une meilleure voix que son chanteur, et où elle crie splendidement «  Heres MY.......... CRIIIIIIIEEEEESSSS!!!!! », hum. Vraiment magique! Élement très fort de cette chanson et des autre en général, cette touche féminine (non pas comme Walls of Jericho...) nous fait vraiment apprécier les album d'Eluveitie.

Hé oui! Pas de répit, voici (do)Minion, pére des wall of death en concert. Titre où la batterie change enfin de thème en jouant sur des tomes plus grave pendant le couplet. Refrain religieux où le choeurs se lamentent « In the name of (do)Minion... », une très bonne rengaine. Enfin un passage de quiétude avec Selton, pas de chant, les instruments se relayes pour nous faire une petite démonstration de leur savoir faire. Retour au bon gros pagan mélodique avec un Sempiternal Embers classique bien Eluveitien qui nous fait tout de suite penser au premier album de la formation (Spirit) avec un pont bien sympathique à la deuxième minute environ suivit d'un solo de flûte (oui encore...). Notons que la mélodie principale ressemble énormément a Nil.

Retour de Anna Murphy sur le début de Lugdunon, ensuite chantée par Glanzmann, accompagné des vents, une fois de plus, une chanson très belle qui vient quasiment clore cet album avec de super passages et enfin un solo de guitare! Qui d'ailleurs vaut le coup! Eluveitie choisi de finir l'album sur The Liminage Passage. Titre glauque joué au mandore (sorte de cornemuse et de flûte) ensuite accompagné par de légères percussions et en fin d'album sur la même prière de la jeune anglaise qui avait ouvert cet album. Un mot (deux en réalité) nous viennent à la bouche: la suite! Eluveitie termine ces albums comme on termine un épisode de série. On est déçu que déjà, cette magnifique oeuvre, soit achevée, on attend donc avec impatience l'entrée en studio de notre formation Suisse. On espère aussi les revoir en concert dans la région!

Eluveitie - Everything Remains as it never was [4:25]

Eluveitie - Quoth the Raven [4:42]

Eluveitie - (Do)Minion [5:27]


 

<< Chroniques précédentes | 1 | 2 | Chroniques suivantes >>

Créer un podcast