10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 31 mars 2012 à 13:16

http://www.radiometal.com/wp-content/uploads/2012/02/Obscura_Euro_2012-400x564.jpg

Par César (et Brieuc)

Et oui comme le disait Brieuc dans le report du concert de Monkey 3, revenons à cette soirée « pachydermique » réunissant un cru de rare qualité en terme de metal technique/progressif ! En effet on retrouve Exivious, jeune groupe (formé en 2009) composé de deux ex membres de Cynic (groupe de death technique progressif originaire de Floride à ses débuts), rien que ça ! Vient ensuite le groupe de brutal death metal old school Spawn of possession, composé de membres du groupe Necrophagist (un des plus grand groupe de brutal death technique) et du guitariste Christian Muenzner (gratteux du groupe Obscura)! On en arrive a Gorod, groupe français qui monte de manière éminente. On en avait déjà parlé une ou deux fois avec la chronique de leur dernier EP et de leur live l'année dernière au même endroit en compagnie de Benighted ! Et enfin Obscura groupe allemands de death technique progressif dont la chronique du dernier album est disponible sur notre blog ! Donc que dire, à part que ca va chier des bulles ...

Exivious se présente sur scène pour nous présentez leur death metal fusion complètement perché, la technique y est, la bonne humeur aussi! Un bassiste jouant sur une superbe fretless 5 cordes, accompagné de deux gratteux très bons dont un en possession d'un objet assez spécial permettant de jouer de la guitare sans touchez les cordes et en lui donnant un son absolument incroyable! En tout cas un show vachement intéressant court certes (à base de cinq titres de leur sublime éponyme) mais très captivant et planant ! On aura d'ailleurs le plaisir de discuter avec eux en terrasse autour d'une bière et de découvrir a quel point sympathique ils sont !


Setlist:http://www.spirit-of-metal.com/les%20goupes/E/Exivious/pics/505433_logo.jpg
1. Ripple of A Tear
2. Waves Of Thought
3.
Asurim
4. Time And Its Change
5. An Elusive Need

Au tour de Spawn of Possession avec plusieurs surprises au compteur. Premièrement, un chanteur au jeu de scène plus que réduit. Il ne bouge quasiment pas (il ressemble étrangement a celui de Amon Amarth en plus gros si vous voulez avoir une idée), ensuite aucun titre du dernier album ne sera joué alors qu'il est pour moi le meilleur de leur discographie. On a donc un concert un peu trop brutal et rentre dedans par rapport au groupes de qualité présents avec eux, on est donc déçu par ce début de prestation que l'on s'en va quitter la salle au bout de 3 titres, dommage je m'attendais vraiment a un concert incroyable et pourtant un son brouillons vient empecher la perception des lignes de basses incroyables que le bassistes devait livrer bref ne nous éternisons pas la dessus car voici le groupe que j'attendais le plus, Gorod.


http://mouthforwar.net/wp-content/uploads/pr-spawn-of-possession-logo.jpg Setlist :
1. Swarm of The Formless
2. Hidden In Flesh
3. Spawn of Possession
4. Dead & Grotesque-Lash by Lash
5. Chruch of Deviance

Les Français arrivent sur scène sur l'intro du premier morceau du dernier album (A perfect absolution chez listenable record, c'est un chef d'oeuvre !!), intro plus qu'enormissime. On retrouve le groupe toujours avec cette même pêches incroyable sur scène, un Barby (bassiste) toujours souriant et tirant la langue, un Julien (Chant) avec ses mêmes gestuelles complètements tordues et amusantes et les deux guitaristes avec leur talent inégalé. Ils enchaines avec le titre A Common Hope tiré de l'album Process of New decline et les pogos sont lancés, il y a pas mal de monde bref ambiance parfaite pour du Gorod! Une fois de plus le groupe nous offre un Here die your gods exceptionnel avec ce fameux pont bien brutal qui fait toujours son effet en live ! Sa enchaine avec deux titres du derniers album The Axe of God et Carved in the Wind qui sont super bien accueillit par le public ! Jusqu'ici le groupe dépasse largement le show que l'ont espérait, bien plus convaincant que l'année dernière. Vient ensuite un titre très rarement joué en live State of Secret tiré de l'album Leading Vision, titre qui groove bien, puis accompagné par ce duos de guitare effectuant un tapping hyper entrainant, ce qui fait toute la diffèrence avec la brutalité du show de Spawn of Possession. Vient déjà les deux derniers titres du concert qui sont évidemment Programmers of Decline et Disavow your god tous deux titré de l'album Process of a New Decline. Une fin de concert apocalyptique et bien violente le groupe se retire laissant derrière lui des flaques de sangs et quelques dents cassées, Gorod vient tout simplement de nous prouver une fois de plus qu'il a un avenir plus que prometteur.

http://heavysound.fr/images/GOROD_logo.png Setlist :http://10000visions.cowblog.fr/images/images.jpg
1. Birds Of Sulphur

2. A Common Hope
3. Here Die Your Gods
4. The Axe Of God
5. Carved In The Wind
6. State Of Secret
7. Programmers Of Decline
8. Disavow Your God

Place à la tête d'affiche Obscura qui installe tout de suite son ambiance aux couleurs froides. Une scène tout simplement magnifiques avec cette bannière de fond superbe et ces éclairages bien classieux. Un effet de tornade est produit lorsque le premier titre est joué. C'est évidemment Septuagint tiré du dernier album « Omnivium », et on découvre le line up habituel avec l'excellent Hannes Grossman à la batterie, Christian Muenzner a la gratte accompagné du guitariste et excellent chanteur Stephen Krummerer sans oublié le charismatique bassiste Linus Klausenitzer pour nous offrir un show éblouissant avec ce mélange de brutalité et d'arpèges expressifs. On a le droit bien sûr a Vortex Omnivium titre bien violent et rapide. On enchaine ensuite avec trois titres tirés du grand album Cosmogenesis : Incarnated, Orbital Elements et Universe Momentum et donc cette impression constante de violence tout en étant complètement perché et hypnotisé par ce groupe très très pro malgré quelques petites erreurs dans certains morceaux! Avec cette setlist le groupe retrace donc toutes les grandes lignes de leur discographie sans compter le premier album qui n'a pas eu un franc succès. Et quelle voix surpuissante il a ce Krummerer c'est vraiment impressionnant, elle fait vibrer tes tympans tout comme la basse de Klausenitzer fait tomber ton froc ! La superbe Ocean Gateways tiré du dernier album arrive avec son riff bien lourd et massif pour nous écraser avant un solo de batterie impressionnant gâché par trois pauvres bouffons qui vont s'amuser a danser devant Hannes Grossman, cachant donc ainsi tout le spectacle à la foule... Pour calmer le jeux le groupe nous joue un Noospherse complètement fou avant de balancer le tube The Anticosmic Overload où ligne de headbnager et pogo sont au rendez vous! Quelle claque! Etonnement car il ne s'agit pas de la dernière chansons du concert, non le groupe va finir sur la longue et jouissive Centric Flow dernière chanson de l'album Cosmogenesis. C'est donc la fin de cette soirée à base de claques que l'on ne risque pas d'oublier !

http://necroslaughter.de/wp-content/uploads/2010/11/Obscura-Logo1.jpg Setlist :
1. Septuagint
2. Vortex Omnivium
3. Incanated
4. Orbital Elements
5. Universe Momentum
6. Ocean Gateways
7. Drum Solo
8. Noosphere
9. The Anticosmic Overload
10. Centric Flow


Samedi 31 mars 2012 à 11:18

http://10000visions.cowblog.fr/images/4139401015050006407702456904702391538771431656123o.jpg
Par Brieuc

Retour dans un ferrailleur où l'on se reflète dans le sol avec la sueur de la claque gigantesque prise la veille. (report à venir !) On change un peu de registre en passant du techno-death au bon vieux Stoner/Sludge qui fait du bien par où ça passe. Tâche laissée à deux groupes de chez nous, et pas n'importe qui visiblement ! Que ce soit Machete ou Drawers, disons le clairement, les deux balançaient vraiment du paté avec en prime un très bon niveau musical et une bonne présence scénique. Leur difficulté à communiquer rappelait que ce ne sont pas encore des gros groupes mais la passion est vraiment là au service d'un son bulldozer qui mettra tout le monde d'accord. Les
Machete, qui nous viennent de Montaigu Vendée (personne n'est parfait), ont livré un set qui montait franchement en puissance grâce au tempo qui montait sans cesse tout comme ses décibels avec une double voix rappelant les débuts de Kylesa, malheureusement pas assez exploitée ! Sinon très bonne prestation, des influences de très bon goût et un album s/t hyper intéressant. A suivre de près comme on dit souvent... Tout comme les toulousaings de Drawers, avec un son un peu sludgy façon Mastodon avec un chanteur à part entière le faisant pencher vers un Down. Quasi-interminables, les morceaux dtirés de leur premier skeud All is One (2011) a fait l'effet d'un rouleau compresseur, très lourd mais avec des passages classieux. En plus de ça, ils viennent de splitter avec Hangman's Chair, ont déjà ouvert pour Red Fang ou Kylesa et sont dotés d'un artwork très sympa. Assez prometteur!


Il est temps d'allumer le rétro-projecteur pour faire lumière à Monkey3. La machine psychédélique est en marche, entre Karma To Burn et Pink Floyd, les suisses démarrent leur Stoner Prog/Psyché (que je me passe en boucle depuis deux bonnes années) noyés dans des géniaux jeux de lumières touchant au stroboscopes et au motifs traditionnels ainsi que de fumées en provenance d'origines diverses. Parce qu'un truc qui frappe dès que les quatre gars arrivent, c'est de voir à quel point ils sont défoncés ! Picasso à la basse est blanc comme un linge les yeux montés au ciel, Boris sur sa gratte avec un grand sourire et des orbites qui ont décollé et enfin Walter lui même hypnotisé par les tonalités qu'il produit sur sa batterie pour nous refaire Mason sur le
Live At Pompéi. Je pensais Mister M. plutôt clean pour se concentrer sur ses modulateurs et claviers, mais finalement il était le seul à s'allumer un grand zdar pendant la prestation... et à récidiver quelques morceaux plus tard. Enfin bref il était quand même incroyable de voir à quel point le groupe était concentré et passionné par la musique qu'il produisait. Et mon dieu qu'ils ont raison de méditer à ce point leurs jams démentiels... La musique de Monkey3 ne se décrit pas par des mots, elle se vit ! Car non seulement d'être tantôt planante puis puissante, voire les deux en même temps, le groupe est la preuve même qu'on peut expérimenter sans être chiant une seconde. Le groupe enchaîne morceau sur morceau, entrecoupés par les effets vrombissants et larsenifiants que nous produit le claviériste, avec une sincérité pas possible comme peut nous le prouver les One Zero Zero One et Motorcycle Broer et leurs parties où l'orgue s'associe à merveille aux autres instruments en nous prenant aux tripes.

http://10000visions.cowblog.fr/images/good1.jpg http://10000visions.cowblog.fr/images/Monkey5.jpg

Accompagné par ce fabuleux concept vidéo vintage qui éclairait la grosse caisse et le fond de scène. Il mêle des visions hypnotiques circulaires parfois empruntant au style de Gerald Scarfe sur The Wall, des plans accéléré de leur Lausanne natale embarqués en voiture, la pochette (made in Malleus) de leur dernier album et logiquement des séquences naturelles à base de macaques. La plus grosse surprise sera de voir la scène du passage vers l'infini dans 2001:L'Odyssée de L'espace de Kubrick, un des meilleurs crus psychédéliques. Le set d'une heure et demie en comptant un joli rappel demandé par un petit public qui en veut toujours plus, et qui l'emmènera loin. Bien qu'il emprunte aussi à 39 Laps (Driver, Xub) et à leur premier (Electric Mistress, 35007), le set n'en restera pas moins axé en particulier sur leur super Beyond the Black Sky qui tient une belle couche dans le top disques 2011. En jouant des morceaux comme Camhell, Trough the Desert (et ses samples de growl venus des abymes) et clôturé par Black Maiden. Performance entièrement instrumentale, sans communications (pas de micro !) et ininterrompue par des reprises qui nous auraient bien fait plaisir (comme celle d'Ennio Morricone pour Once Upon a Time in the West, passons). Mais de quoi se plaindre franchement ? Après de grands remerciements Les Suisses nous ont fait passer une soirée immensément psychédélique dont on ne redescend pas. Aucun mot pour décrire un tel voyage que j'espère refaire plusieurs fois en Eté, comme prévu !

Un gros merci dans toutes les langues de la terre du milieu à Blue Wave Prod qui nous prépare de nombreuses soirées comme celle-ci. Je vous invite à consulter leurs dates ainsi que le boulot de Hades Design, quand le batteur d'Abysse fait des flyers aussi cools que sa personne. (comme celui que vous pouvez admirer ci dessus !)



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