http://10000visions.cowblog.fr/images/PinkFloyd/aussiepinkfloyd.jpgThe Australian Pink Floyd Show
Le 22 Février 2010
Au Forest National (Bruxelles)
Durée : 3 heures
Membres : 10 australiens (1 chanteur, deux guitaristes, un bassiste, un batteur/percussionniste, trois cantatrices, un clavieriste & un saxophoniste).

  Je regrettais déjà de l'avoir manqué, "The Australian Pink Floyd Show". Au moment où il était passé à la cité des Congrès de Nantes (pour leur tournée "The Wall", c'est à dire jouer l'album de 1979 dans son intégralité puis 5 tubes "Wish You Were Here", "Money"...), mais à l'époque je n'étais pas aussi fervent des Pink Floyd, et ce n'était pas mon groupe préféré. Et puis je vois dans une alerte qu'il passent au Forest National de Bruxelles durant les vacances de Février (que je passe généralement dans une maison familiale proche de la frontière belge). Directement et sans hésiter, je prends deux places (je vais le voir avec mon père qui a vécu son enfance, adolecsence et vit sa postérité autour des Pink Floyd).
J'ai ma place, je vais y aller, je suis heureux... Puis ils prévoient de repasser à Nantes, et là je me sens un peu con. Enfin bon, ça m'étonnerait que je n'aille pas les voir deux fois.

Pourquoi? Parce que c'est incroyable, magnifique, il n'y a pas de mots pour le décrire. Ces "Faux" Pink Floyd jouent à la note près chaque morceau, et le show est tellement proche du live "Pulse" qu'offrait David Gilmour à la sortie de "The Division Bell". Ce concert est 10 fois mieux que tout ce que j'ai pu voir depuis ma naissance en matière de Shows.

10 australiens, deux guitaristes, dont un leader et chanteur à mis temps, un chanteur, un bassiste, un batteur, un saxophoniste, un Clavieriste au chapeau et cheveux longs noirs et barbe (faisant légèrement penser à Nick Mason, le batteur des Floyd) et trois magnifiques chanteuses dont une exceptionnelle faisant ses preuves lors de sa partie lyrique sur la magnifique "The Great Gig In The Sky". En plus de ça, un incroyable jeu de lumière accompagné d'un magnifique concept vidéo, reposé sur un écran en forme de disque, de la taille de la scène.
On peut ainsi profiter non seulement de la musique, mais aussi de la mise en scène et en particulier de la résolution de l'écran vidéo, projetant des images, animation et films en rapport avec l'ambiance du morceau.

Le concert commence par une animation avec un kangooroo, qui dort et qui se réveille, il se dirige vers son meuble de vynils, dans sa chambre (ornée de posters "Atom Heart Mother" "A Momentary Lapse of reason") puis prend doucement le 33T de "The Dark Side of the Moon". Tout le public, constitué d'étrangers comme des Néerlandais, britanniques ou Australiens crient "YEEEEAAAHHH"
Et l'action se répétera 3 fois pour les albums "Animals" puis "Wish You Were Here".

Le concert démarre donc par Dark Side, la première face du disque est jouée (en sachant que c'est dans cette face qu'est concentrée le meilleur du concert). A commencer par "Speak To Me" projetée pas à la note près, mais avec en décor des images en animation, un homme enfermé dans une chambre d'Asile, de l'argent, des caisses, des dollars (référence à Money) puis après une minute de bruitages synthésant toutes les thèmes abordés par l'album, le concert démarre sur la magnifique "Breathe In The Air". C'est trop beau pour être vrai, c'est trop vrai pour ne pas être beau. Les voix ont du être modifiées ou quelque chose! C'est à la note près! "Breathe In the Air, Don't Be Affraid To Care", d'entrée de jeu, les Australiens nous propulsent dans le Floyd grâce à leur musique et à leur concept vidéo. Ensuite ils enchaînent sur la "On the Run" projetant un diagramme, puis passant à "Time". Le chef d'oeuvre des Pink Floyd, leur apothéose. Tous ces bruits d'horloge, et cette montée psychédélique jusqu'a la partie vocale. Je ne pouvais pas y croire, et après la reprise de "Breathe", ils passent à "The Great Gig In the Sky". Comme je vous l'expliquai au début de l'article, une des choristes s'est avancée, et nous a fait part de sa voix phénoménale, allant a la note près, a la montée aïgue près de la voix enregistrée sur l'album.
L'apport du saxophone durant cette partie fut vraiment intéressante, car le saxophoniste alto avait un talent inouï

La face est terminée, le kangooroo se relève et sort "Wish You Were Here". C'est là où le public était le plus enthousiaste, de loin. En commençant par la fabuleuse chanson prog avec les 5 premières parties de "Shine On You Crazy Diamond". C'est bien là qu'on pouvait planer, avec cette montée Progressive qu'on espère éternelle, jusqu'au "Shine On You Crazy Diamond" chanté en choeur et de tout coeur par les Australiens.
Mais c'est après ces 13 minutes de Rock Progressif intensif, que se joua le morceau où le concept vidéo y était le plus original. Je pense à "Welcome To The Machine" morceau avec lequel j'ai pu me réconcilier, car je ne l'appréciais pas tellement avant ce concert. Les images étaient inquiètantes, montraient le système d'une machine, qui est plus précisèment un robot. Toujours en animation évidemment

La face se termine, le Kangoroo se dirige vers son meuble à vynils, et prend pour terminer la première partie du concert, "Animals"
Même si il est l'album le moins acclamé durant le concert, ce fut tout de même magnifique. Avec d'abord "Pigs on the Wing (Part One)" une courte chanson oscillant progressive et Folk à la sauce Pink Floyd. Puis enchaînant sur l'exceptionnelle "Dogs", morceau de 17 minutes. Sa justesse se caractèrisant par ses échos dans les voix modifiées au Talk Talk

Et c'est après ces deux magnifiques morceaux, qu'il est marqué "INTERMISSION". Le moment d'aller boire une bière et de faire une pause d'une demi-heure pour se remettre de cette première partie plus que magnifique. Si le concert s'arrêtait là, je serais déjà satisfait, mais ce n'est pas fini!

C
'est dans la deuxième partie que tout sera sureprenant. Notre fameux protagoniste ne se lève pas pour poser le dimant de sa platine sur l'album "The Wall" comme je l'avais imaginé. Mais non, il met des écouteurs et démarre une cassette.
Etonnant! L'Australian démarre cette deuxième partie par "Astronomy Domine" extraite de leur premier album "The Piper At The Gates Of Dawn" non enregistré avec David Gilmour mais Syd Barett.

C'était le premier morceau publié des Pink Floyd et bizarrement, l'Australian enchaîne sur la sensationnelle "High Hopes", le dernier morceau publié par les Pink Floyd. Dans l'album "The Division Bell", qui est mauvais par moments, mais des morceaux comme celui-ci ne s'oublient pas. Cette magnifique intro avec cloches et ces trois accords de piano. Et cette voix de David Gilmour chantant "Beyond the Horizons of the Place we Lives and we Were Young...". Et le concept vidéo était le même que celui que David Gilmour projetait dans son live Pulse. Emouvant, qui met mal à l'aise. J'avais la soudaine envie de chialer, mais je ne l'ai pas fait (je suis un homme, moi!)

Toujours dans "The Division Bell", "Take It Back" fut jouée. Un peu intrue dans ce live, mais bon que voulez vous...

Puis étonnemment, ils reviennent au début de la carrière du Floyd et nous offrent "Set the Controls For the Heart of the Sun" paru sur deux cultes de la période Progressive/Psychédélique de la fin des années 60, début des années 70 des Pink Floyd a savoir "Umagumma"  (dans une version plus longue de 9 minutes) et "A Saurceful Of Secrets". La projection vidéo, psychédélique évidemment, animant notre Kangoroo dans un paysage Egyptien avec Pyramides et tout le tralala.

Encore dans la période terminale des Pink Floyd, "Learning To Fly" parue dans l'album "A Momentary Lapse Of Reason" illustrant le nouveau Pink Floyd, celui reformé par David Gilmour. L'album est dans son emsemble mauvais, mais certains morceaux comme "Dogs of War" ou celles ci sont assez belles, surtout en live.

Puis ils reprennent des morceaux des albums qu'ils ont joués au début du concert : "Us And Them" de l'album "The Dark Side of the Moon", qui est un morceau que j'apprécie pas énormèment. Mais il est plaisant, et sa vidéo montrant des gens marcher dans la rue était agréable. Un bon petit moment qui m'a encore réconcilié avec un morceau des Floyd.
Et ensuite, LE morceau, celui qu'ils ne pouvaient pas éviter "Wish You Were Here" où toutes les femmes belges de la salle se sont mises à chanter les paroles. Le début fut quelque peu changer, car le changement des stations de radio fut plus long et plus hilarant. Vraiment magnifique, exceptionnel. Notre Kangoroo se retrouvait cette fois ci dans un désert, rencontrant l'homme au disque, qu'on peut trouver sur l'image à l'intérieur de l'album. Puis on pouvait voir des images de Syd Barrett et des membres des Pink Floyd réunis emsemble. Après tout, le morceau est un hommage à Syd Barrett
C'est là où j'ai compris que le concert soutenait le fait que Barrett a beaucoup apporté aux Pink Floyd, et que Roger Waters a eu tort de le foutre dehors.

RRRAAAAHHHH, qu'est ce que ça fout là! "The Final Cut" de Roger Waters, un morceau de l'album au titre éponyme, qui rendait hommage à son père. Autrement dit, l'album qui a séparé les Pink Floyd où Roger Waters a montré encore une fois son égoïsme en s'attribuant le succès à lui tout seul. Je ne suis pas contre le fait qu'ils la jouent, mais le morceau est une large copie de "The Wall".

Et là, et là
"One Of These Days" fait face, directement extraite de l'album "Meddle". Qui est mon album préféré des Pink Floyd, et cette chanson en est une de mes préférées. Pendant que la basse transportait le morceau, des yeux rouges apparaîssaient a côté de la scène. Et dès que le "One Of These Days, I'm Going Cut you into little pieces" modifié au vocorder. C'EST LA, qu'appaaît un géant Phacochère gonflable qui fait trois fois la taille de la scène, et qui bouge et va et vient dans le public. Ses yeux rouges illuminent la salle. Et il se trouve que c'est le même que la tournée Pulse de David Gilmour. Tout simplement incroyable.

Evidemment, le récent classique pas très visité c'est "The Wall". Alors pour terminer le concert, l'Australian Pink Floyd Show enchaînera les 4 meilleurs morceaux de "The Wall". A commencer par "The Happiest Day Of Our Lives" 
qui démarra, par une lumière venant du plafond et éclairant le public comme un hélicoptère, car rappelez vous, le morceau démarre par des bruits d'hélicoptère
C'est surêment à ce moment là que tout s'est joué, le concept vidéo transformait en animation le film "The Wall" (c'est à dire les enfants avançant dans un système escalator les menant à de la chair à paté). Puis passant à "Another Brick In The Wall Part II" où le Public chanta en refrain "We Don't Need No Education".

Le magnifique est arrivé, la sensationnelle "Comfortably Numb" où le chanteur est arrivé en médecin avec un stétoscope. Et le guitariste nous fait part de ses deux solos, dont celui finissant le morceau, qui est indécrivable tellement sa puissance (que ce soit dans les aïgus ou les graves) nous fait pleurer et nous fait penser au film encore plus émouvant que le morceau.
Et pour terminer ce concert impeccable, les Aussies nous jouent "Run Like Hell" où ils se sopnt arrêtés en plein morceau pour énerver le public, pendant 30 secondes. Et c'est là que le chanteur arrive habillé en nazi et nous répète le discours faciste de "The Wall". Un peu ambigü lorsqu'il demande s'ils y a des Juifs, des nègres ou des Gays dans la salle. Mais bon, ça restait dans l'esprit

Sur cette note, le concert se termine par "That's End Folk" sur l'écran comme dans les cartoons australiens. Le public est époustouflé et redemande l'australian qui se fit rappeler a maintes reprises. "Thank You and See You Soon!"

"See You Soon" qu'ils disent... Et bien ça m'étonnerait pas que j'aille les revoir. Si leur prochain concert à Nantes n'était pas la veille de mon Brevet Blanc, je serais bien allé les revoir un mois après.

J'ai passé les trois meilleures heures musicales de ma vie. Ces Australiens ont réussis à faire ressentir la puissance de la musique des Pink Floyd dans toute la salle. Ce live était une sorte de subitil mélange entre le Live at Pompéï, Delicate Sound of Thunder et Pulse. Surtout avec ces lasers verts qui transpersaient la salle en nous aveuglant. Et puis ce Jeu de lumière, ce concept vidéo, cette mise en scène, ces musiciens et chanteurs/chanteuses tous aussi bons les uns que les autres, cette playlist alliant Psychédélique et Progressif, partant du tout début et arrivant à la réelle fin de mon groupe préféré tout en reprenant les classiques, variée et accesible à tous les inconditionnels.

Le Public était varié aussi, soit des simples fans chantant sur "Wish You Were Here" ou sur "Another Brick In the Wall", des gros fans connaissant tous les moceaux par coeurs. Ou ceux à fond sur Roger Waters, comme le gros australien devant moi, chantant que sur ceux écrits par Waters, et portant un T-Shirt "Roger Waters Tour 2008"

Manque peut-être un "Echoes", un ptit commercial "Money" et puis surtout des morceaux de l'album d'"Atom Heart Mother" et de "Obscured by Clouds. Mais qui sait, ils doivent préparer un nouveau live concentré dans la fin des années 1960/début des années 1970 avec Atom Heart Mother/Umagumma/Meddle/Obscured by Clouds, du moins je l'espere.

L'anthologie des Pink Floyd par Excellence. Inoubliable...


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Voici une vidéo expliquant parfaitement bien ce que je vous ai raconté, quand ils ont joués "Time" avec le concept vidéo, les lasers verts... ect même si leur prestation dans cette vidéo est moins bonne que ce que j'ai vu de mes yeux.
Allez voir le concert, vous ne le regretterez pas.




























Voici quelques liens avec des morceaux différents qu'ont joués l'Australian au Forest National, donc ceux auquels j'ai assisté

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Comfortably Numb
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The Happiest Day Of Our Lives/Another Brick in the Wall

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The Great Gig In the Sky
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Wish You Were Here
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Breathe In the Air


Bonne découvertes!