10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Vendredi 4 juin 2010 à 22:53

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Pixies.jpgPixies
Le 2 Juin 2010
Au Zénith Métropole de Nantes
Durée :
2h 30
1ere partie :
Bombay Bicycle Club
Membres :
Black Françis, Joey Santiago, Kim Deal & David Lovering.

C’était sensé être leur unique date en France (hormis deux soirées à Toulouse), et il se trouve que ça s’est passé chez Bibi ! Et oui, ce mercredi soir, j’ai eu la chance d’aller voir avec mon grand frère et un grand ami a nous deux - dont je vous ai déjà parlé si vous lisez bien les articles - à savoir Louis, les Pixies dans leur formation originale.

A l’époque où mon père s’était permis de m’offrir deux places, je faisais partie de la tribu des Where is my Mind (étant donné que je suis fan de Fight Club, on ne peut pas faire l’impasse sur ce classique). Mais peu à peu, j’ai découvert la carrière du groupe de Franck/Françis/Frankie/Black. Et je suis devenu particulièrement fan des Pixies, me rendant compte que tout ne reposait pas sur leur chanson la plus connue (comme certains le diraient, d’ailleurs si quelqu’un résume le concert auquel j’ai assisté, en chantant ironiquement les paroles du morceau, on règle ça derrière une poubelle), et qu’a côté de tous les supers morceaux des Pixies (et également albums), Where is my Mind puait un peu, même si c’est une jolie chanson.

[Ma Vie, Mon œuvre] Après être arrivé aux alentours de 18 h (pas vraiment de monde, une cinquantaine de personnes), et me pose avec mes deux compagnons devant la scène du zénith de Nantes. Une bonne occasion pour discuter, admirer la belle salle presque vide et boire un coup. Seulement voilà il est 20 h, et la première partie fait face au concert : Bombay Bicycle Club.

http://www.cavacool.com/files/bombaybicycleclub.jpg
Bombay Bicycle Club, un groupe plutôt prometteur.
(pour le myspace cliquer sur la photo)
 
Même si les membres du groupe ne se sont pas pété les burnes pour ce qui est du jeu de scène, ils ont quand même fait preuve d’une superbe interpétation de leurs pièces, alliant Rock Progressif à Post Rock. Une sorte de mélange fascinant entre Interpol et God Is an Astronaut. Le public ne bougeait pas, mais étant dans la fosse, j’ai pu voir des mouvements de têtes, traduisant le bon accueil du public envers les jeunes du groupe. Donc ok pour la 1ere partie, qui aura duré 45 minutes.

Il est 21h 15/20, après une demi-heure de test son (d’ailleurs un mec habillé en plombier, qui jouait de la guitare tel un artiste incompris, mais qui faisait en fait les balances, nous a fait tapé une bonne barre !), les Pixies arrivent.
Et ils sont beaux les Pixies, malgré les kilos en trop de Black Françis, de sa tendance à garder les yeux fermés pour se concentrer sur sa voix (qui n’a pas perdu son charme) et son jeu de guitare. Et les trois autres musiciens ! Kim Deal avec sa basse et sa superbe voix officiant dans quelques morceaux, Joey Santiago et son jeu fluide de guitare ainsi que David Lovering  qui n’en fait pas des tonnes à la batterie (car la musique des Pixies n’est pas très connu pour sa batterie, plutôt simplette) enfin ce qu’il doit jouer, il le joue très bien au moins.

Il est sûr que les Pixies ne sont pas des bêtes de scène, ils se trémoussent parfois mais ils font surtout preuve d’une grande expérience musicale. L’ambiance a été mise aussi en partie par le public. Et je suis bien placé pour le savoir, mes chers, dans tous les sens du terme ! j’étais à 20 mètres de Black Françis au début du concert, et a la fin je me suis retrouvé dix mètres plus loin faute de pogos et d’allumés. Enfin ça c’est pas un problême ! J’adore faire des pogos, même si j’aurais pu perdre un bras. Le concert pouvait être violent, surtout si on part de la 3e chanson, mais bon je vais au Hellfest de 2010 donc on va pas chipoter.
Le public n’était constitué que de personnes de 30 et 40 ans, ou des femmes de entre 20 et 30, ex-fans/groupies du chanteur. Certaines se sont d’ailleurs permises de l’insulter en anglais, sous prétexte qu’il bougeait pas assez et que c’était un gros tas. Enfin personne n’est parfait, et elles devaient être à leur 6e bédo et leur 15e bière, donc on les pardonne.
C’était donc bon enfant, j’ai rencontré des mecs torses nus plutôts chaleureux et un type qui écoutait les Pixies depuis 17 ans et qui n’avait jamais vu un de leur concert.

Sur le répertoire, les Pixies ont joué une vingtaine de morceaux relativement courts, qui constituent une durée de 1h 45 de concert. J’ai pas tout retenu hein ! Mais ils ont joué du Doolitle : Debaser, Monkey Gone to Heaven, Tame et
Wave of Mutilation (où j’ai pris cher), Here comes your man (pour terminer le concert) et surtout Hey, qui est de loin mon morceau préfèré des Pixies. Mais je vais pas m’étendre sur le sujet, car je compte faire un chronique de l’album justement. Sur Surfer Rosa, ils ont joué Bone Machine et l’inévitable Where is my Mind. Ainsi que que quelques morceaux de Trompe tout le Monde et Bossanova. On peut noter quelques superbes interprétations du Western Cecilia Ann et de leur reprise favorite de Neil Young.

Enfin voilà pour la playlist, dont je ne dirais pas plus sous peine de donner des indications floues. Mais juste pour dire, qu’elle fut très bien choisie, même si je regrettais un peu l’absence de Lala Love you.

Ce qui fait plaisir, c'est de voir Kim Deal sourire à Black Françis en sachant qu'il y a même pas 6 mois, ils se disaient du mal mutuellement dans leur dos dans les interviews de magazine. Mais là ils se sont reformés comme ils l'ont fait en 2004 trois ans durant, et ce fut très beau à voir.

Voili voilou pour les Pixies. Vraiment très belle soirée, avec des gens qui ne se prennent pas la tête. Vraiment excellent, très bonne ambiance, très bonne musique. Les Pixies sont incroyables et m'ont offert un concert unique que je n'oublierais surement pas même si le comportement sur scène des Lutins est un peu à revoir...

Setlist des Pixies :

1. Cecilia Ann
2. Rock Music
3. Bone Machine
4. Monkey gone to Heaven
5. Gouge Away
6. Hey
7. Velouria
8. Dig of Fire
9. Allison
10. Debaser
11. Planet of Sound
12. Winterlong (Neil Young Cover)
13. Alec Eiffel
14. Caribou
15. River Euphrates
16. Cactus
17. Is she Weird
18. Break my Body
19. The Sad Punk
20. Head On (The Jesus and Mary Chain Cover)
21. Wave of Mutilation
22. Tame
23. Isla de Encanta
24. Broken Face
25. Nimrod's Son
26. Gigantic
   Rappels
27. Where is My Mind
28. Here Comes your Man



Lundi 24 mai 2010 à 19:11

http://c2.ac-images.myspacecdn.com/images02/47/l_3b8eb20e23f54f5cbfb03022ec1a672d.jpgSpirit of Moondog (Rétrospective Moondog)
Le Samedi 22 Juin 2010
Au Château des Ducs de Bretagne
Durée : 2 heures
-->Ouverture par les élèves du Conservatoire de Nantes accompagnés par Stefan Lakatos.
Evènement organisé par l'association Mukhayyar dans le cadre "Musique au Château"

Stefan Lakatos - Trimba et Percussions
Dietmar Schmahl - Saxophone Ténor
Güner Menger - Saxophone Alto, Didgeridoo & Shruti-Box
Jünder Bebenroth - Saxophone Soprano & Clarinette
Norbert Geis - Saxophone Alto & Flûte
Andreas Lensing
- Saxophone Baryton & Clarinette Basse
Thomas König - Saxophone Basse

Par Brieuc & Guillaume
Je vais être très bref. Pour terminer mon cycle de trois articles sur l'artiste Louis Thomas Hardin allias Moondog, voici une rapide chronique du concert joué par le groupe Spirit of Moondog au sein du château des Ducs de Bretagne.

Evidemment, nous devons remercier Amaury et ses deux copains (Antoine est très chouette d'ailleurs). Ils ont pris la peine, dans le cadre de leurs études en communication, de faire venir le disciple de Moondog : Stefan Lakatos. Lakatos possède la Trimba unique de Moondog (sur la photo, à côté du bonhomme en rouge) mais a surtout bénificié de ses conseils et de son éducation, faisant de lui, l'héritier du barbu à cornes. Mais quand un Cornut à Barbes le fait venir, c'est là que ça devient interessant. Lui et ses 6 musiciens (tous aussi bons, en particulier Güner, qui a su assurer comme un Dieu au didgeridoo) ont réussi va faire revivre l'esprit de Moodog au sein de notre beau château. En plus de ça, c'est ouvert par quelques musiciens du conservatoire, qui ont plutôt bien jouer (en sachant que la musique de Moondog est très difficile à jouer) avec Stefan. Trois morceaux certes (dont le premier qui flottait un peu), mais Bird's Lament fut extremement bien jouée.

C'est ensuite qu'arrivent les membres du groupe de Stefan Lakatos. Emsemble, ils joueront une quinzaine de titres de Moondog, parmis eux, l'excellente Dog Trot qui a ouvert et fermé le concert du groupe - c'est là où le didgeridoo fut utilisé - mais aussi Rabbit Hop et Bumbo (enfin bon je tenterais de piquer la set-list à Amaury). Mais en 1er rappel, ils ont surtout offert une adaptation de Lament 1 Bird's Lament avec énormèment de sincèrité et beaucoup de beauté. C'était vraiment magnifique, vraiment. Juste avant ça, ils ont joué un morceau plutôt sympa sur la ville de Paris. En plus de ça, Stefan nous a fait part d'un joli solo de 10 minute sur sa Trimba et nous a expliqué dans un anglais très bien dicté des points sur la vie de Moondog, ainsi que des anecdotes (comme par exemple, l'explication du mot Loneliness par Moondog).

  Etant venu plutôt à l'avance avec Guillaume, pour saluer tout le monde et aider a installer les bidules et autres trucs j'ai eu la chance de rencontrer Stefan Lakatos un type bien chouette et sympathique, lui serrer la main, être pris en photo avec lui grâce à Amaury qui lui a d'ailleurs déclaré que j'étais le plus jeune fan de Moondog.


Enfin pour l'instant voilà la set-list qui devait être jouée :
Dog Trot
Down is Up
Tout Suite
Tell me, tell me
Trimba solo
Elf Dance
Canon
Thor and the Midgard Serpent
Rabbit Hop
intermission
Bumbo
Troikan (Wind River Pow-wow)
Armies Contending
An Owl
Single Foot
See the Tree
Birds Lament
Paris
Encore:
Golden Fleece
Man is the Joy of Man
If the audience are hardcore:
Rainbow Bridge



(Au cas où vous le sauriez pas, Robinet c'est le profil de Guillaume et Cuberisheep c'est le mien)

Vendredi 12 février 2010 à 23:11

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Eiffel.jpg-Eiffel-
Le Vendredi 29 Janvier 2010
L'Olympic (Nantes)
Membres : Romain Humeau (Chant, Guitare et autres bidules), Estelle Humeau (Basse, Claviers), Nicolas Bonnière (Guitare), Nicolas Courret (Batterie, Percussions)
Durée : 3h
1ere Partie : Misty Socks



Par Brieuc
Alala, les concerts où on se nique allégremment le dos, après 2h 30 de concert pur rock et où on vous écrase quand vous faites moins d'un mètre 60. J'ai pu en faire l'expérience, pour commencer cette année 2010 (car ma résolution pour cette nouvelle décénnie est d'aller voir une tonne de concerts) avec le groupe Bordelais "Eiffel" relève du rock français. En effet, Eiffel est un des groupes à faire vivre le rock Frenchie, en reprenant un aspect Noir Désirien en particulier avec Romain Humeau, qui à tout pour ressembler à l'aspect d'artiste et no
n criminel de Bertrand Cantat (Poète, Guitariste, Excellent Chanteur et compositeur, modeste, boucle d'oreille, cheveux ébourrifés et un charisme légendaire). Pour moi aller voir Eiffel en concert, dans la meilleure salle de Nantes (Non c'est pas le Zénith mes chers amis, même si il y a plus de places) me donnait l'impression d'assister à un Live de Noir Désir, gamin comme je suis.
Je ne vais pas vous cacher que je n'ai pas été déçu, au contraire, ça à envoyé du poney à mort!
On commence avec une petite 1ere Partie, non déplaisante évidemment. Il s'agit d'un little groupe français, faisant penser à du Pony Pony Run Run (non je vous le dis tout de suite, je peux pas blairer les pony pony run run) chantant à tue tête en anglais. Il est composé de trois personnes, et s'appelle "Misty Socks". Le groupe ira plutôt loin à mon avis. La bassiste, le Chanteur/Guitariste et le batteur étaient plutôts bons, mais faisaient de jolis bides, comme à la demande de la bassiste que tout le monde se mette à danser. Intolérant, Impatient et connard comme je suis, j'attendais Eiffel et je ne voulais pas de Misty Socks, ce qui m'a pas permit d'apprécier cette 1ere Partie, qui s'avère t
out demême oncuteuse.                                                                                                                                               
Mais après une heure de 1ere Partie + une demi-heure d'installation de matos, Eiffel arrive et je me met en prosternation devant Romain Humeau et sa troupe, commençant le live avec "Minouche". Premier morceau de l'album "A Tout Moment" sorti en 2009, très bon album, qui a débouché sur cette tournée.
Les deuxième et troisème morceaux sont moins attachants.
Mais il se relance directement avec "Ma Part D'ombre" extrait de l'album "Tandori", qui est de loin mon morceau préféré d'Eiffel. J'étais étonné qu'il le joue si tôt, mais cette puissance dans la voix de Romain est tellement forte qu'on vit pas qu'un peu le concert.
Ensuite pas mal de titres, de "A Tout Moment" à compter "A Tout Moment La Rue" single actuel d'Eiffel, qui se caractèrise par ses sifflements en choeurs. Vraiment génial. Mais aussi "Je m'Obstine" avec piano, et surtout beaucoup de paroles très recherchées ; "Nous Sommes du Hasard", "Le Coeur Australie" et beaucoup d'autres du même album que je ne pourrais pas vous citer, car je n'ai pas énormèment écouté cet album avant d'aller au concert. Je suis plutôt venu pour l'ambiance et l'esprit Noir De'z
Mais c'est vers la fin, que tout a pris son envol. Après avor terminé le concert, deux rappels sont effectués.
Tout d'abord, Romain Humeau annonce qu'il vont faire une reprise "Il s'agit de "Run Power" des Stooges" et moi qui suis un grand fan du groupe d'Iggy Pop, fut comblé... Et ça envoyait.

Et ensuite après deux morceaux qui bougeaient bien, Romain Humeau annonce qu'ils vont jouer un morceau adapté d'un poème de Boris Vian : "Je Voudrais Pas Crever".
Et c'est là que le live a pris toute sa dimension, magnifique, émouvant, intimiste... Romain Humeau nous transporte tout doucement dans la mélancolie du morceau, parlant par les paroles du grand Vian, d'un homme ne voulant pas mourir.
Puis à la fin, dans un élan de souffrance, Romain sort une sorte d'appareil-jouet pour enfant, imitant les bruits des animaux de la ferme (Cheveaux, Moutons, Vaches...) et avec ça, Romain nous fait un rythme, comme pour symboliser un retour en enfance. Puis la lumière s'affaiblit, et le live se termine.

Inutile d'utiliser encore plein de Superlatifs, pour vous expliquer à quel point ce live était énorme. Nicolas Baunnière à la guitare était génial et fou, son collègue batteur, un véritable Bûcheron mais par contre la muse de Romain Humeau, Estelle, n'était pas trop à la hauteur et un peu trop introvertie par rapport à son mari.
20/20 donc pour Eiffel, qui mérite de passer à l'étape supérieure, c'est à dire dans le panthéon du rock français avec Mano Negra, les béruriers Noirs ou encore Noir Désir... J'ai jamais dit que Eiffel était à la hauteur de ces groupes là, mais un live pareil fait tout de même réfléchir.
Si il passe dans votre patelin, n'hésitez pas à aller les voir, mais faites gaffe au places, elle sont à 20 € mais elle partent vite.
Je n'ai plus qu'a lever le bras et acclamer le rock français, en omettant tous ces groupes inutiles comme les BB Brunes, les Plasticines ou encore Naast.

Eiffel - A tout Moment la Rue (Ce soir ou Jamais)





Vendredi 27 novembre 2009 à 22:51

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/LiveDead.jpg The Grateful Dead - Live/Dead (1969)
Par Brieuc
  Les Grateful Dead ont eu une énorme carrière plutôt variée sur le répertoire musical joué. C'est évidemment le Prog/Psyché qui impose dans leur oeuvre musicale, mais pas que. Car si l'on écoute certains albums, on tombera sur des morceaux commes "Wake Up, Little Suzy" qui sont plus dans la lignée du quatuor Crosby, Stills, Nash & Young ou Simon & Garfunkel que les Doors ou Iron Butterfly.
 
Voici leur premier Live, surnommé "Live/Dead", un double LP. Ce live réunit les meilleurs morceaux des premiers albums des Dead, joués dans deux lives qu'ils ont enregistrés dans le début de leur carrière, à savoir un concert au fameux Filmore Weast et un au Avalon Ballroom. Deux concerts enregistrés à San Francisco.
  Quand je dis que ce double album vaut son pesant de cacahuètes, je ne rigole pas. Dark Star est le premier morceau, qui occupe toute la première face, 23 min et 20 secondes de pur progressif, morceau qui engendra toute une génération de Hippies défoncés au LSD. Ce morceau est vraiment chouette, dans le sens où si on apprécie le Prog on passe un merveilleux moment qui occupera une partie de ta journée. Morceau qui durait originalement 3 minutes. Mais plus prog, tu meurs...
 
Mais, pour moi "Dark Star" n'est vraiment rien par rapport aux trois morceaux qui suivront sur la face 2 et 3. St. Stephen est plus qu'excellente, elle est géniale et parfaite. Il n'y a vraiment pas de mots pour la décrire, elle commence tout doucement puis se lance dans un grand délire puis arrive à la partie lyrique, où Jerry Garcia et Bob Weir, les guitaristes, chantent à deux. Puis après un énorme Chorus qui paraît extremement familière, il y a une pause de 30 secondes, où Jerry chante seul puis ça repart et nos oreilles en prennent plein la figure.

The Eleven
, elle, est tout simplement monstrueuse et énorme. 9 minutes de Pur Bohneur, 6 minutes de partie instrumentale puis le chant occupe tout le reste du morceau. La face 2 est la plus interressante, et c'est surtout celle que j'ai la plus écoutée. Le diamant de ma platine a dû la connaître par coeur si bien qu'elle n'avait plus besoin d'être posée sur les sillions du disque.
  Turn On Your Love Light occupe la 1ere face du deuxième disque, et poursuit ce live légendaire avec talent et brio. Les Dead l'ont reprise d'un certain bluesman, Bobby Bland, morceau qu'il avait interprété en 1961 par l'écriture de Deadric Malone. Dans cet énorme morceau de 15 minutes, je ressens un esprit des Doors, celui de la voix de Jim Morrisson, qui est très semblable par moments à celle de Jerry Garcia. Le rythme est endiablé par les solos de batteries de (si je ne dis pas de conneries) Bill Kreutzman et les claviers de Tom Constanten. La Face 4 est celle que j'ai le moins explorée, même si j'ai beaucoup écouté l'excellent et long blues Death Don't Have No Mercy. Qui est avec "Dark Star", le morceau le plus acclamé de l'album avec son génial solo, et sa montée prog. FeedBack est un véritable trip psychédélique à la limite de l'écoutable (enfin moi j'adore), un mélange entre "Horses Latitudes" et les morceaux dont l'écriture de Robert Fripp ne se produisit que grâce au LSD. Enfin, on finit avec And We Bid You Goodnight où les menbres y groupe souhaitent bonne nuit pendant 30 secondes (ça sert abssssolument à rien, oui)
 
"Live/Dead" est donc un des meilleurs lives que j'ai jamais écouté. Les Morceaux sont tous étirés sur une dizaine, quinzaine voire vingtaine de minutes alors que leurs versions studios sont relativement courtes. Ce live sous acide est légendaire et je ne peux que vous conseiller de l'écouter avec attention.

3 morceaux qui s'enchaînent, à partir de la 2nde piste.
     
 
The Grateful Dead - St-Stephen (Live) [6:32]

The Grateful Dead - The Eleven (live) [9:19]

The Grateful Dead - Turn On Your Love Light (live) [15:05]



Samedi 21 novembre 2009 à 19:32

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/yesevent320x2402371.jpg-YES-
Le Jeudi 12 Novembre 2009
Cité Des Congrès (Nantes)

Membres : Chris Squire (basse), Steve Howe (Guitare), Alan White (Batterie), Benoît David (Chant et Guitare) et Oliver Wakeman (claviers)
Durée : 2h 20
Pas de 1ere partie








Par Brieuc
Septembre, on aperçoit dans ma rue une belle affiche nous informant que Yes se produira à la cité des Congrès en novembre. Salle extra, groupe légendaire, un des styles de prédilection (pas moins que le groupe) : on achète nos places malheureusement assises puisque pas de fosse pour le show. Pas d'Anderson pour cette tournée, car trop fragile au niveau du coeur à cause de sa récente crise cardiaque. Il sera remplacé par un quadragénaire québécois portant sensiblement la même voix légendaire. Hommage ou copie ? Un peu des deux je pense, mais ce remplacement entrainera une réaction chez les puristes Progeux (ou pas) qui déclarent que Yes n'est plus ce qu'il était, et que  sans Anderson ça vaut rien, que les membres sont en déambulateurs ... Mensonges et fariboles, Yes a toujours la pêche, même après 40 ans de travail plus ou moins satisfaisant, mais toujours planant au service du Rock Progressif. Le concert commence avec brio "Siberian Kathru", extraite de l'album "Close To The Edge", qui nous emballera directement. Il y a vraiment une bonne ambiance sur scène, même si les membres de Yes ne sont pas des bêtes, ils sont complices. Surtout par les présentations mutuelles des membres et surtout les mouvements synchronisés entre Chris Squire, qui certes à pris du bide mais est toujours  aussi bon sur scène, tant sur le jeu ou l'attitude, Steve et du jeune Benoît au moment où il s'emparera de sa guitare acoustique.

  Deux solos ont trônés sur cet excellent live, a savoir un énorme solo de batterie de 3 min et quelques par Alan White, mais aussi une partie acoustique de Steve Howe seul sur scène, nous reprenant son Mood for a Day de Fragile avec quelques bonus d'improvisations. On sentait que les membres s'amusaient comme des petits fous sur scène et c'est vraiment agréable a voir.  A part ça, on fait une rétrospective de leurs meilleurs albums exceptés Relayer faute de durée j'imagine. Avec la présence de Yours Is No Disgrace, I've Seen All Good People (inclus : You Move & All Good People) et surtout l'excellente Starship Trooper qui terminera le concert épiquement directement sorties du Yes Album. Le moment plutôt comique du concert est surtout pour And You And I  introduite par David Cette chanson est dédiée à toutes nos promises, où qu'elles soient elles, et qu'elles soient elles avec son bel accent québéquois assez cocasse. Ils étaient évidemment obligés de jouer le tube Owner Of A Lonely Heart tube de Yes, sorti du très mauvais album "90 125". Et même si la chanson est vachement commerciale, c'est toujours un plaisir de l'entendre, surtout quand elle est bien jouée. Evidemment, ils ne pouvaient pas quitter le concert sans avoir joué une issue de leur meilleur album "Fragile". Ils ont donc joué South Side Of The Sky ainsi que Roundabout vers la fin. Mais surtout et en particulier Heart Of The Sunrise mon morceau préféré de Yes, tellement magnifique, surtout au moment lyrique où Benoît David nous lance avec sa voix aigue "SHARP - DISTANCE, How Can the Wind with so many around me, lost in the cityyyyy" un moment juste émouvant.

Un concert Progressif aussi planant doit se vivre une fois dans une vie, avec un groupe de qualité encore plus. Même si ils ont déjà bien vécus, je dirais simplement : Longue vie à Yes. C'était à Brieuc, à vous Guillaume.



Par Guillaume
So, la playlist ayant été plus ou moins énoncé par mon compère, je ne ferais que dire les impressions que j'ai eu sur les membres et les chansons, et surtout Chris Squire, puisqu'étant moi même bassiste je ne peux qu'admirer ce Dieu de la basse et sa bonne vieille Rick, qu'il a d'ailleurs troqué tout le long du concert par une Lakland, une Electra Westone et une autre que je déclarerai en me trompant qu'il s'agit d'une Alembic.

Le léger bémol du concert serait peut être la chanson "Tempus Fugit", extrait de Drama le bien nommé, et son choeur de "Yes, Yes" pas très inspiré mais qui a pour avantage sa faible durée. On voit assez bien que tous les membres s'éclatent, surtout Squire, même si Steve Howe s'amuse de temps en temps avec sa guitare Line 6 posé sur un trépied et sa merveilleuse pédale de Lap Steel (merci Amaury), sans oublier son solo acoustique où le maitre se dévoile un peu plus, reçu par un tonnerre d'applaudissement. Tient d'ailleurs, parlons en du public, constitué des trois quart par des parents trimbalant leurs gosses (ou pas) et d'anciens de cette époque perdue qu'était celle Yes, du LSD et du prog, le reste composé de gens comme nous (comprendre explorateurs de vieux trucs) et de jeunes chevelus totalement possédés par la musique Progressive, ce qui donnait un accueil inégal et pas toujours aussi réceptif qu'on l'aurait voulu, surtout quand les deux gradins de la salle sont à moitié vides...

L'absence d'un bon vieux "The Fish" (et de "Close to the Edge", mais ca c'ét
ait pas très étonnant) m'a un peu manqué, mais Squire a su se rattraper autrement, d'autant que ses back voices étaient étonnement justes et complémentaires de ce bon Benoit David et ses chemises à paillettes, qui, baignées de lumières roses, nous ont rappelées que Yes était détesté a cause de ce genre de mise en scène foireuse et kitch qui leur colle à la peau, mais bon, personne n'est parfait...
Bref, un concert au top pour ce groupe qui a bien vécu et qui a poussé le prog très loin, ce qui est bien ce qu'on lui reproche, à tort ou à raison d'ailleurs.

Setlist de Yes

1. Siberian Kathru
2. I've Seen All Good People
3. Tempus Fugit
4. Onward
5. Astral Traveller
6. Yours is no Disgrace
7. And You And I
8. Mood For a Day (Steve Howe Solo)
9. Owner of a Lonely Heart
10. South Side of the Sky
11. Machine Messiah
12. Heart of the Sunrise
13. Roundabout
Rappel :
14. Starship Trooper

Voici une vidéo que j'ai réussi à prendre grâce à un appareil photo a la qualité médiocre, voire même insupportable. Etant donné que je ne sais pas cadrer sans avoir mal aux bras, vous aurez peut-être du mal à apprécier l'intégralité du solo du batteur de Yes, Alan White.





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