10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Dimanche 22 janvier 2012 à 10:11

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Aborted – Global Flatline (2012)

Par César
Voilà un nom très charmant qu'est Aborted (« Avorté » en français...). Aborted est donc un groupe de brutal death metal plus que légendaire. Le groupe a connu de nombreux changements de line up, on avait donc tendance a dire qu'il s'agissait du projet du chanteur Sven de Caluwé, seul membre original du groupe. Après les 4 premiers albums exemplaires de 1999 à 2005, Aborted nous avait plus ou moins déçu avec 2 albums bien moins brutal moins riches et bâclés destiné à un public plus large. On avait donc un doute au sujet de l'avenir d'Aborted, sauf que voilà, le combo sort en 2010 l'EP Coronary Reconstruction, un EP qui reprenait les codes des premiers albums et nous laissait espérer un retour en force d'Aborted dans le monde du brutal death.

C'est donc peu de temps après la fin de leur tournée Européenne avec Decapitated et Fleshgod Apocalypse (à laquelle Brieuc et moi avons assisté lors du concert à Nantes voir chronique) que Aborted nous annonce la sortie imminente de leur nouvelle galette que l'on attendait depuis trop longtemps! C'est donc avec appétit que j'ai dégusté ce nouvel opus... Je vais gâcher le suspens de suite, il s'agit de loin du meilleur album d'Aborted, le plus brutal, le plus riche, le mieux construit, bref un vrai bijoux contenant en bonus des nouvelles versions des titres
Nailed Through Her Cunt et Eructations of Carnal Artistry qui apparaissaient sur l'album Engineering the Dead, dont ils fêtaient les 10 ans il y a quelque semaines!

Album introduit par la glauque
Omega Mortis, bien apocalyptique qui en dit long sur le thème et l'ambiance du CD. Superbe introduction au single éponyme Global Flatline, premier titre excellent qui nous fait découvrir une formation toute nouvelle et toute belle qui nous offre ici un morceau puissant composé de blastbeat et... de blastbeat! Bien sûr on retrouve les solos mélodiques vers le milieux de la chanson, il serait bête de rendre cet album inaudible! On est donc heureux de retrouver le « multi-chant » de Sven (alias svencho) alternant entre growl et autre cris bizarres! Un titre surpuissant qui rappelle les belles années du groupe.

The Origin of Disease
dont le clip a été réalisé il y a peut mettant en scène un prêtre et une jeune fille possédée, histoire de faire original. Le nouveau batteur Ken Bedene fait un bouleau de maître et ses parties toujours aussi inhumaines nous font jouir derrière notre casque. Le son des guitares est juste génial, crunchy et fluide à la fois un ensemble super. Le titre se termine sur des bruits de mouches assez dégueulasse, bref jusqu'ici rien a dire.

Coronary Reconstruction
tiré évidemment de l'EP du même nom, on connait donc bien le titre ici interprèté par les nouveaux membres, très semblable à l'original on est tout de même content de redécouvrir ce titre. Notons qu'il contient plus de groove que le reste de l'album et montre tout de même l'évolution entre cet EP et le nouvel album! Fecal Forgery introduite par des extraits de je ne sais pas quel film, une fois de plus montre bien le retour au sources avec cette brutalité constante survolée pas les solis du nouveau gratteux. Titre très court comme le reste des nouveaux morceaux d'ailleurs.

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Of Scabs And Boils
vient juste après, avec une introduction assez old school et un riff principal assez « mélodique » qui fait du bien au crâne. Des parties assez « lentes » pour du Aborted sur certains passages, on a donc un titre assez groovy et classe qu'on apprécie vraiment et qui fera du bien aux fans des albums récents du groupe. Wow on est déjà à la moitié tant les titres sont court, remarque l'album pourrait devenir insupportable si chaque titre faisait 2 minutes de plus. La très rapide et plus « grindcore » Vermicular, Obscene, Obese vient se caser juste après et nous rappelle le tout premier album du groupe, titre court paroles bien gore refrain qui sonne comme les premiers Carcass, bref du grand art génial !

C'est au tour de la très spéciale
Expurgation Euphoria introduite par cet air malsain suivit ensuite par un riff lent et tout aussi dérangeant, le titre est donc très « paisible » et passera donc pour le titre « calme »de l'album, ce qui ne fait pas de lui un mauvais morceau au contraire son riff groovy au milieu du titre est vraiment superbe et montre « l'ouverture » d'Aborted a d'autres pratiques que le blastbeat. C'est From a Tepid Whiff une fois de plus tirée de l'EP Coronary Reconstruction qui vient s'enchainer. On a à nouveau un copie assez conforme à l'original mais avec un meilleur son et sans son introduction et conclusion plus que immonde (la version originale du titre se terminait sur les bruitages de la chiasse énorme d'un pauvre homme...). Comme l'a dit Sven dans une interview « Les paroles parlent toujours de poney, de licornes... La croisière s'amuse etc! ».

Place à
The Kallinger Theory, titre tout aussi rapide mais qui a quelque chose de spécial... Peu de blast beat pour une structure plus old school à la Carcass. Ce petit côté old school donne tous son charme à l'album qui malgré ses 10 titres de blastbeat est toujours aussi agréable! Ce titre est donc un peu plus longs que les autres, on profite donc dette petite pause à base de death metal basique avant de s'attaquer à Our Father, Who Art Feces, avec son refrain assez mélodique et ses couplets dévastateur, du pur et nouveau Aborted! La superposition de chants différents est tout simplement une réussite contrairement aux quelques essais de groupe comme Benighted où c'était moins glorieux...

Grime
, aussi tirée de l'EP Coronary Reconstruction (Et ba dis donc!) vient se placée en avant dernier titre de l'album, encore une version assez semblable à l'original mais en mode « remaster », cela marque donc vraiment LE retour d'Aborted en mélangeant cet EP qui avait redonner l'espoir et cet album génial! La longue Endstille (mot d'origine Allemande) vient clôturer ce magnifique opus. On a donc des riffs bien lent et crasseux avec des harmoniques malsaines en fond et un batteur en mode impro sur tout le titre, le chant viendra se placer qu'à partir de la moitié du titre histoire de finir en beauté. Le groupe nous offre donc une lente et sublime agonie.

Quel retour incroyable! Cet album est donc tout simplement le meilleur de leur discographie avec se mélange magique de nouveauté et de old school! Sans oublier les deux titres en bonus qui sont donc rejoués par la nouvelle formation avec un son bien meilleur et quelques nouveaux éléments... J'ai donc hâte de les voir au Hellfest 2012 (si possible) après ce show plus qu'époustouflant au Ferrailleur le 14 Décembre dernier.

Prochainement les chroniques de Resolution de Lamb of God et Helveitios de Eluveitie!
 

L'album en streaming ici :
http://www.nocleansinging.com/2012/01/20/aborteds-global-flatline-the-full-album-stream/

Samedi 7 janvier 2012 à 12:17

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Alcest – Les Voyages De L'Âme (2012)

Par César
Commençons par un peu d'histoire, le groupe fut fondé en 2000 par Aegnor, guitariste de Peste Noir (autre groupe de black metal médiéval etc), Argoth ex Peste Noir et le multi intrumentiste Neige qui fit d'Alcest sont projet solo peu de temps après. On se souvient d'un Ecailles De Lune (avant dernier album d'Alcest) extrêmement bien réussi où Neige nous emmène dans son univers assez spécial composé principalement de ses rêve et de ce monde féerique. Bref un opus très intéressant qui nous montrait un Neige très inspiré, le niveau était très haut c'était donc un challenge d'essayer de surmonter cela avec un nouvel album. Pourtant Les Voyages de L'Âme est tout simplement magique où l'on découvre Neige en tant que génie et un des meilleurs compositeur du moment (tout style confondu!). 50 minutes d'extase, de rêve, à chaque titre son histoire et ses caractéristiques, du pur plaisir.

On avait déjà eu le droit au single Autre Temps qui nous donnait un petit aperçu de la claque (ou caresse) que l'on allait se prendre en écoutant le CD. D'ailleurs, avant de se lancer dans toute explications et description notons que le disque ne peut être apprécié a 100% que s'il est écouté au casque seul et de préférence dans le noir avant de s'endormir! Donc des paroles très courtes mais très poétiques, sombres et surréalistes superbement chantées ou chuchotées, parfois criées comme sur le t
itre Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles, où l'on retrouve un chant très expressif où toutes sortes de sentiments y sont retrouvés que se soit la joie ou la haine etc.

On a donc bien toujours à faire à se mélange somptueux de shoegaze, post-rock avec ces touches de black metal avec parfois un léger blastbeat brumeux tout comme les piste de chaque instrument. On retrouve dans quasiment chaque titre ces nappes nébuleuses et floues des sons des multiples guitares utilisées par le chef d'orchestre, Neige. On pense notamment à la chanson Beings of Light, ou chaque instrument est tellement léger que le titre passe comme un courant d'air. D'ailleurs joliment introduit par des chants féminins de toutes beauté qui seront les seules traces vocales sur ce titre instrumental. Vraiment génial, rien a redire sur tous ces titres qui vous font planér pendant une petite heure...
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Nous Sommes L'Emeraude
en est l'exemple parfais un titre bien posé avec un chant berçant. Vraiment bluffant comment Neige manie les instruments, sa technique de composition doit vraiment être intéressante! Neige avouait dans une interview qu'il adorait avoir des contact avec la nature, il nous parle notamment de lieux dans le sud de la France où il y trouve sont inspiration, on retrouve donc dans cet album tout ceci, ce monde que même Neige lui même a du mal a décrire donc je 
ne vais pas m'aventurer dans une vague tentative d'explication.

La courte mais magnifique Havens, introduction au final titanesque qu'est Summer's Glory nous plonge plus dans ce que Neige essai d'instaurer dans cet album une ambiance un peu plus... chaude comme le montre le titre du dernier morceaux, les couleurs de l'artwork sont d'ailleurs plus zélatrices que les précédents. On est donc happé par cette cataracte que seul le compositeur lui même contrôle. On a donc à faire à un chef d'oeuvre comparable a aucun autre album ou groupe, Alcest crée son style, son son, son monde, son univers et pour apprécié cet album, il faudra faire preuve d'une sensibilité musicale plus que fondée sur de simples bases.

Il est plutôt dur de parler de cet album d'où un article assez court, mais amateur de cacophonie s'abstenir! Pour les autres allez voir par vous même, car il est à découvrir sur :

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