Rétrospective 2010 #3
Eluveitie - Everything Remains As It Never Was (2010)
Par César
C'est en 2002 que Chrigel Glanzmann (chant, tin, uilleann pipes, mandore et tin whistle) va former Eluveitie, groupe Suisse de pagan métal, composé d'inombrable musiciens. En 2003 sort le single « Ven » composé de trois chansons. C'est trois ans après que sort le premier album: Spirit. C'est alors qu'Eluveitie débute une carrière mouvementée mais inégalée dans le domaine. Et sachez que faire du pagan métal à 8 en Europe n'est pas le meilleur moyens de se faire connaître. Et pourtant le groupe s'en sort très bien reviens en 2010 pour nous offrir ce quatrième album, somptueusement composé. Le fait de les avoir vu deux fois en concert (à Nantes l'olympic avec Brieuc, patapon et d'autres amis biensur et au hellfest 2010 sur la mainstage 2) m'a permis de faire un article sur cet album difficile à commenter.
Une fois de plus les prières et les esprits païens font tout le charme de la formation qui amène ici un album de 13 chansons très différent du précédent (plutôt raté d'ailleur): Evocation I : The Arcane Dominion. C'est par Otherworld débute cet opus, petit speech d'une jeune fille anglophone accompagnée à la flute et aux percussions pour laisser place à la chanson qui va donner son nom a l'album. Début intéressant à la batterie, qui, après une petite intro, va faire un blast bit habituel.
Par la suite, le batteur est accompagné par les deux êtres représentant le sexe féminin dans la formation: Meri Tadic (violon) et Anna Murphy (vielle à roue). Murphy se verra d'ailleurs chanter le pre-refrain et faire les choeurs durant la chanson. Bref tout cela suivit d'un petit solo de flûte (Päde Kistler). Bon début d'album pour les Suisses qui enchaîne avec la seule chanson de l'album ( et même de leur carrière presque) dont ils ont tournés le clip: Thousandfold. Très belle chanson, dont le couplet est superbement joué par le duo batteur et vielle à roues. Refrain qui mérite d'être chanté par le public en concert! Place à Nil, introduit par les 3 instruments à vent du groupe. On sent que la voix de Glanzmann faiblit en crachant plus d'air que de son. Les mélodies de la chanson nous rappelle de nombreux titres de l'album Slania (2008).
Ensuite The Essence Of Ashes où cette fois-ci les guitares, jouées par Ivo Henzi et Siméon Koch, effectueront le pont mélodique joué d'habitude par les deux jeunes femmes (qui rappelons le, ont formé le groupe Godnr. Universe). Le chanteur commencera par chuchotter pour ensuite brailler ses paroles divines. Vers la fin, les choeurs se joignent au chanteur pour finir cette chanson plutôt flegmatique.Vient ensuite Isara, jouée au « ullieann pipes » par Glanzmann, rejoint ensuite par tous les instruments non électriques pour un moment de sérenité avant la violente Kingdom Come Undone où, en concert, les circle pit pettent (voir video de la chronique du concert par Brieuc). Chansons qui, je pense, deviendra un classique d'Eluveitie. Voici vraiment un super titre indispensable à connaître si l'on découvre ce groupe.
Arrivé au milieu de l'album voici ma chanson fétiche Quoth The Raven. Grâce en partie à Anna Murphy qui a vraiment une voix superbe, et très approprié à cette chanson, surtout sur le refrain et notamment à la fin de la chanson où l'on trouve un passage qui m'a toujours fait frissonner; le récit de Murphy où elle fait preuve d'une meilleure voix que son chanteur, et où elle crie splendidement « Heres MY.......... CRIIIIIIIEEEEESSSS!!!!! », hum. Vraiment magique! Élement très fort de cette chanson et des autre en général, cette touche féminine (non pas comme Walls of Jericho...) nous fait vraiment apprécier les album d'Eluveitie.
Hé oui! Pas de répit, voici (do)Minion, pére des wall of death en concert. Titre où la batterie change enfin de thème en jouant sur des tomes plus grave pendant le couplet. Refrain religieux où le choeurs se lamentent « In the name of (do)Minion... », une très bonne rengaine. Enfin un passage de quiétude avec Selton, pas de chant, les instruments se relayes pour nous faire une petite démonstration de leur savoir faire. Retour au bon gros pagan mélodique avec un Sempiternal Embers classique bien Eluveitien qui nous fait tout de suite penser au premier album de la formation (Spirit) avec un pont bien sympathique à la deuxième minute environ suivit d'un solo de flûte (oui encore...). Notons que la mélodie principale ressemble énormément a Nil.
Retour de Anna Murphy sur le début de Lugdunon, ensuite chantée par Glanzmann, accompagné des vents, une fois de plus, une chanson très belle qui vient quasiment clore cet album avec de super passages et enfin un solo de guitare! Qui d'ailleurs vaut le coup! Eluveitie choisi de finir l'album sur The Liminage Passage. Titre glauque joué au mandore (sorte de cornemuse et de flûte) ensuite accompagné par de légères percussions et en fin d'album sur la même prière de la jeune anglaise qui avait ouvert cet album. Un mot (deux en réalité) nous viennent à la bouche: la suite! Eluveitie termine ces albums comme on termine un épisode de série. On est déçu que déjà, cette magnifique oeuvre, soit achevée, on attend donc avec impatience l'entrée en studio de notre formation Suisse. On espère aussi les revoir en concert dans la région!
Eluveitie - Everything Remains as it never was [4:25]
Eluveitie - Quoth the Raven [4:42]
Eluveitie - (Do)Minion [5:27]