10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 4 décembre 2010 à 22:29

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/KyussAndTheCircusLeavesTownfront.jpgKyuss - ...And the Circus Leaves Town (1995)
Par Brieuc

Compliqué de décerner le meilleur album de la discographie de Kyuss, ils s’égalent tous par un ou plusieurs morceaux dans leurs opus respectifs qui méritent à eux seuls d’être vénérés. Autant démarrer par quelques chose, autant commencer par la fin. 

…And the Circus Leaves Town met un terme à la carrière du groupe de Stoner Californien, avec un nouveau line-up qui sera le dernier du groupe officiel : Après le départ du bassiste original Nick Olivieri laissant Scott Reeder assumer son rôle sur Welcome to Sky Valley, c’est au tour du batteur Brant Björk de se faire la malle, parti rejoindre Fu Manchu en se faisant remplacer par Alfredo Hernàndez. 

Il ne reste donc que la moitié du Line-up original, soit la voix fascinante et agressive de John Garcia et le roux gratteux Josh Homme. L’esprit de Kyuss n’est pas pour autant réduit à moitié, Hurricane ouvre son dernier album par un rythme effrené soutenu par la batterie introduisant la basse et la guitare jouant à l’unisson et laissant la voix de Garcia mener le morceau comme il le souhaite. Le single One Inch Man ne nous laisse pas sur notre faim, avec un groove parfait laissant enfin Homme se lâcher sur des fuckings solos qu’il sait si bien développer. 

Et que dire de l’enchaînement des deux morceaux les plus posés de l’album, Phototropic laissant une boucle de guitare suivie par la batterie et la basse sur laquelle Homme (compositeur à part entière du morceau fait ce qu’il veut pour installer une ambiance particulièrement planante, avant que Garcia reprenne le chant de sa voix la plus rauque. Pour sa part, la ligne de guitare d’El Rodeo est devenu la raison d’être de Kyuss, son hymne mexicanos. Les instruments restent à contre-temps pendant 2 minutes avant d’éclater en un pur Kyuss Gardenia où le lyrisme nous sort du « Jooooohny !!! » et du « Rodeooooo !!! ». 

Même si Tangy Ziggle - avec un court monologue  faisant écho par la suite à l’album Song for the Deaf  (2002) - et Jumbo Blimp Jumbo (instrumental spécial enregistré rien que pour sa guitare totalement dérisoire) sont parfaitement Kyussien, Size Queen quand il n’est pas à son refrain, annonce la couleur du groupe futur de Josh Homme, QOTSA. Et bizarrement elles sont toutes deux des compositions de Josh Homme. Pour sa part, la suivante Catamaran est l’unique morceau non composé par Kyuss, mais emprunté aux Yawning Man, potes d’Hernàndez.  

La répétitive Gloria Lewis nous montre un Garcia avec une voix mélodique caressant les tympans (ce qui n’est pas sa principale caractéristique) avant de brutalement sombrer dans son rauque habituel tandis que Thee Ol' Boozeroony est enregistré telle quelle, avec un instrumental démesuré et sans censure du quatuor composé par Reeder en personne. L’album termine sur le dernier morceau officiel du groupe, les 11 minutes spatiales composées par Homme de Spaceship Landing (qui ne dure pas une demie-heure, rassurez-vous) mais en fait contenant un morceau caché à la 32e minute, de Reeder, dédié aux deux membres survivants de Nirvana portant le nom de Day One. 

Finalement le silence entre ce dernier morceau, et ce caché est bien représentatif de ce qui se passera par la suite. Le disque sortira en Juillet 1995 avant que le groupe se sépare en Octobre 1995.

A partir du Split-album Queen of the Stone Age/Kyuss de 1997, chacun des membres de la formation originale trouvera son chemin : Josh Homme fera QOSTA, Eagles of Death Metal et arrive maintenant à l’apothéose de sa carrière en formant Them Crooked Vultures. Tandis Nick Olivieri construira son propre groupe Mondo Generator, en passant par des participations avec les deux premiers groupes de son pote Homme (même si son long bouc fut rejeté par ce dernier, suite à la révélation terrible : Nick battait sa femme). Brant Björk fera une carrière solo et John Garcia préfèrera rendre hommage au groupe de sa vie, avec son groupe récent Garcia Plays Kyuss reprenant exclusivement du Kyuss. 

Et c’est en cette soirée du 20 Juin 2010 à Clisson, petite bourgade près de Nantes lors du festival de l’enfer, que Nick et Brant reprendront respectivement la basse et la batterie de Kyuss pendant un concert de Garcia dans la Terrorizer Tent, sur un Gardenia fraîchement interprété. Seul Homme n’est pas de la partie, mais grâce à cette réunion surprise, les trois membres originaux se remettent ensemble pour former Kyuss Lives tournant actuellement en concert, qui fera revivre l’esprit de Kyuss mais sans 5e album studio pour autant. Non non, la carrière studio de Kyuss se termine sur ce 4e album excellent qui clôturera l’histoire de ces 4 jeunes californiens, qui ont inventé le Stoner Rock.

Kyuss - Hurricane [2:41]

Kyuss - Phototropic [5:13]

Kyuss - El Rodeo [5:35]






Jeudi 11 novembre 2010 à 13:35

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/EluveitieKorpiklaaniAffiche.jpgEluveitie + Korpiklaani
Mercredi 27 Octobre 2010
L'Olympic (Nantes, France)
Durée : 4 heures


Membres Eluveitie : Chrigel Glanzmann (Chant, Tins...), Kay Brem (basse, choeurs),
Siméon Koch et Ivo Henzi (guitares, chœurs), Päde Kistler (flûtes, tins, Cornemuse), Anna Murphy (Vielle à Roue, Chant), Merlin Sutter (batterie), Meri Tadic (Violon Irlandais, Chant)



Korpiklaani
:
Jonne Järvelä (Chant, Guitare), Jaakko Hittavainen Lemmetty (Flûtes, Violon, Jouhikko), Matti Matson Johansson (batterie), Juho JuhoKusti Kauppinen (Accordéon), Kalle Cane Savijärvi (Guitare), Jarkko Aaltonen (Basse).



http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Korpiklaani.jpgKorpiklaani était un groupe encore inconnu à mes oreilles lorsque j’ai acheté mes places mi-septembre. Au départ, c’était surtout Eluveitie que je voulais voir, pour les avoir manqué une fois à Nantes et une fois à Clisson au HF. Au final je me suis rendu compte que ce groupe de Folk-Metal Finlandais est presque mieux le que groupe de  Folk-Metal Suisse.

 Donc nous rentrons dans la salle, des relents de leurs tubes dans la tête, la scène est ornée  de bois de cerfs, d’ossements de taureaux et autres. La soirée s’avérait forcément gigantesque de toutes façons. Malgré les 30/40 minutes de retard habituelles de l’Olympic (dernière saison d’ailleurs, bouh ouh ouh : après ils déménagent) soutenues par du Folk (et non métal) celtique. Korpiklaani avance sur la scène, le public est fou, manquait plus que Jonne Järvelä dise Vodka pour que la salle pète. Et évidemment, le groupe démarre le concert avec le tube de leur dernier album Karkelo (2009), Vodka ! Les pogos pètent de partout, étant au troisième rang avec mon compère, on a déjà commencé à prendre cher. Justement ce concert de Korpi sera extrêmement marqué par les pogos, plus ou moins présents selon la tonalité des chansons. En plus de faire une set-list idéale, les 6 Finlandais mettent l’ambiance dans la salle comme n’importe qui et leur musique – au-delà d’être la plus festive qui soit – riche musicalement avec des musiciens très bons et insolites, notamment le violonniste Jaako Lemmety, classe, modeste et posé mais aussi l’accordéoniste Juho Kauppinen situé à l’extrême opposé de ma place. Plusieurs moments Rock ‘n’Roll sympathiques dans cette soirée comme dirait ce cher phillipe, comme un moment où Jonne porta comme une princesse une groupie montée sur scène et qu’il relançera dans le public en emmèlant son cable de micro dans ses jambes ; Un jeune avec T-Shirt du Wacken qui monte sur scène, ce même membre l’emmène devant le micro pour qu’il chantonne avec lui les « Laïlaïlaïlaï.. » du morceau Juodaan Viinaa. Et ENCORE le chanteur, fumant une cigarette, a nargué le type qui était devant lui à faire semblant de la lui donner. Et enfin, nous avons pu admirer la pureté de bassiste imposant Jarko Aalltonen et la chevelure du guitariste Kalle Savijärvi.

Leur show et l’ambiance étaient époustouflants - Jonne parle Finlandais et récite des prières de sa culture que personne ne comprend – en passant par des titres excellents comme leur Hunting Song, l’énormissime Huppiaan Aarre (avec son rythme saccadé et ses touches bien Hard qui ont fait remuer la fosse). Pour enfin clotûrer leur show avec moults remerciements, sur Beer Beer le classique de l’album Voice of Wilderness (2005) et qui comme la tradition live le veut, ils aspergent le public de leur bière fraîchement servie par les techniciens sur scène après les balances. Rien que ce show valait 3 les 18 € et quelques centimes du ticket. Et ça vient de commencer.

Korpiklaani - Vodka



Set-list de Korpiklaani
1. Vodka
2. Journey Man
3. Korpiklaani
4. Cottages and Saunas
5. Kipumylly
6. Huppiaan Aare
7. Pellonpekko
8. Viima
9. Juodaan Viina (Hector Cover)
10. Paljon on Koskessa Kiviä
11. Tuli Kokko
12. Crows Bring the Spring
13. Hunting Song
14. Pine Woods
15. Wooden Pints
16. Happy Little Boozer
17. Beer Beer



http://2.bp.blogspot.com/_C3pa7NpV40M/TI1IUWgVcWI/AAAAAAAACAI/JVLHWaJB6Is/s1600/Eluveitie%2B4.jpgLa soirée est loin d’être finie en effet, les suisses d’Eluveitie se ramènent sur scène, et nous explique clairement qu’il n’y aura pas de troisième partie, à savoir le side-Project mené par les deux icônes féminines du groupe, Godnr Universe. (Sans regrets, c’était facultatif). Après une intro fraîchement cueillie, ils nous livrent un titre de leur dernier album – tout simplement gigantesque – Nil. Puis ils passeront à un registre plus anciens, avec leurs excellents Grey Sublime Archon, Slania’s Song, Bloodstained Ground et l’inévitable Inis Mona (dont le thème est reprit d'un morceau traditonnel qui a été lui même repris par le groupe de Rap breton Manau dans le morceau La Tribu de Dana, et c'est ce pourquoi il est très familier) de l’album Slania. Ainsi que des morceaux de leur premier album Spirit sur Tëgernako et Andro pour clôturer le concert en passant par Your Gaulish War. On retrouve du bon vieux Métal Celtique au death mélodique, légèrement différent de Korpiklaani qui trouvait son côté festif, mais presque aussi bien.
 
Mais ils étaient là avant tout, pour promouvoir leur Everything Remains as it Never Was, qui cachait le mou de leur album acoustique précédent Evocation I - The Arcane of Dominion (juste représenté par un Omnos). La foule était encore plus folle sur la deuxième partie de cette mémorable soirée, et mon dos s’en souviendra à force de slams et d’une montée sur scène plutôt mémorable. Les 8 musiciens sont en forme, en particulier le chanteur Chrigel Glanzmann avec ses tins et son ton assez communiquant avec des annonces du genre The Womans from Nantes are the most beautiful womans in the World ce qu’il a apparemment répété quelques jours après pour les Parisiennes au Trabendo. Et aussi les deux femmes du groupe en forme, avec Anna Murphy, sa fameuse vielle à roue et sa voix agréable.
Après un Thousanfold irréprochable puis un Isara précédant Quote the Raven ultra-efficaces, il est temps de passer aux choses sérieuses.
 Comme la tradition Eluveitienne le préconise, deux gros évènements dans leurs concerts devaient ressurgir. Sur Kingdom Come Undone, un circle-pit s’est réalisé avec succès, même si la sueur du sol a fait tombé plus d’un, dont bibi qui a failli se faire piétiner. Mais le meilleur fut sur (Do)Minion – et c’est sûrement pour ça qu’on a gueulé le nom de la chanson du début jusqu’à la fin du show – avec un Wall of Death/Braveheart mémorable qui a séparé la foule de manière impressionante dans une salle si étroite que l’Olympic puis l’a fait rentrée en collision, [et nous devant..].
Après moults remerciements, le groupe s’en va sous un torrent d’applaudissements et de cris avec la fin de l’album répétant en boucle Everything Remains as it Never Was, As It Never Was, As it Never Was…
Incroyable, aussi sportif qu’une journée au HF, énorme.. il n’y a pas de mots assez forts pour décrire une soirée aussi bonne en compagnie de gens géniaux. HEU-REUX on vous dit !


[Pour les retardataires ;)] Eluveitie - Inis Mona


Set-list d'Eluveitie
1. Intro (OtherWorld)
2. Nil
3. Gray Sublime Archon
4. Bloodstained Ground
5. Your Gaulish War
6. Thousanfold
7. Inis Mona
8. Slania's Song
9. Omnos
10. Isara
11. Quote the Raven
12. Kingdom Come Undone
13. (Do)minion
14. Andro
15. Tegernako
16. Outro
 
Pour terminer avec cette soirée, voici deux vidéos sur le concert d'Eluveitie d'une personne placée sur le balcon assis donc pas en train de se faire piétiner. La première est le Circle Pit sur Kingdom et la deuxième le Wall of Death/Braveheart où on nous voit clairement, sur (Do)Minion. Déconseillé pour les âmes sensibles.





Lundi 1er novembre 2010 à 23:27

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/NeilYoungLeNoise.jpg
Neil Young - Le Noise (2010)
Par Brieuc
Après Avoir attendu 2 années pour un nouvel opus de Neil, poser son dernier disque sur la platine fut pour moi un excès de bonheur considérable.
 
Seulement, je ne m’attendais pas à entendre un homme seul avec sa guitare électrique totalement distordue et sa voix légendaire orchestrées par un ingénieur du son qui connaît son métier (le canadien Daniel Lannois, d’où le titre du disque). Le Noise est disons-le clairement, un pur chef-d’œuvre musical, écrit par un Dieu du milieu.
 
Dès le début, on est secoué par la brillante ouverture Walk with Me, qui donne directement avec le premier accord, le ton d’un album que l’on aime ou non. Celui qui écoute la première piste, et qui ne l’apprécie pas, peut mettre son exemplaire en vente sur ebay. Certaines critiques l’ont encensé (Le Point, Télérama..) et certaines l’ont descendu (comme la minable critique de Rock&Folk écrite par Nicolas Ungemuth, fidèle à lui-même.). Young n’a pas cherché à ressortir du fond de ses tiroirs, des mièvres compositions, mais tente encore une fois de se renouveler en (re)-grattant ses 6 cordes distordues qui l’ont adoubé Parrain du Grunge. Celles qu’il avait utilisées pour enregistrer Hey Hey My My ou la bande originale de Dead Man. Selon certains mauvais esprits, cela ferait 15 ans qu’il joue la même chose et se repose sur sa couronne de Lauriers. Ce qui est faux bien évidemment, Are You Passionnate, Living with War ou encore son précédent Forks In Road sont intéressants et toujours sympathiques à écouter.
 
Peut-être suggéré par Daniel, Young met énormément de Reverb dans sa voix, voire même un peu trop. Il ne perd pas pour autant son caractère hippie et pacifiste. Avec ses 64 ans (bientôt 65, le 12 novembre), il continue à militer pour la paix avec deux magnifiques ballades acoustiques les 6 émouvantes minutes Love And War et les 7 sublimes minutes de Peaceful Vally Boulevard.
 
Pour arriver à la première de ces délices unplugged, on passe par les deux morceaux suivants Walk with Me. Sign Of Love et Someone Gonna rescue You gardent le même esprit électrique pour faire durer l’ambiance disto un peu plus longtemps. Angry World est aussi là pour rappeler que Young a été la plupart du temps assez simple dans ses paroles (It’s an Angry World, for the businessman and the Fisherman) sur fond de deux samples de sa voix en écho répétant en boucle Edge Me d’un côté et de l’autre Love si je ne me trompe pas.
 
La Cerise sur le McDo de cet album est - considérée par la plupart des fans - Hitchiker, un morceau très rythmé qu’il avait déjà proposé en live lors de ses dates solos aux Etats-Unis. Enfin pour terminer son œuvre, il interprète un excellent morceau, qui n’aurait pas pu mieux clore son enregistrement : j’ai nommé Rumblin’ qui équilibre parfaitement la pure voix de Neil et sa guitare et les effets qui vont avec.
 
Le Truc de cet album est sûrement le fait qu’il soit très personnel. Presque émouvant, entraînant et jamais ennuyeux (beaucoup me contrediront évidemment). Ce disque fait office d’un film disponible, sur l’enregistrement de celui-ci mais aussi d’une tournée mondiale prévue pour 2011 dont les dates américaines sont décidées au moment où je vous écris ces lignes. Reste à voir ce que donnera le live : des musiciens ou Neil tout seul. Quoiqu’il en soit, même si il risque malheureusement d’être son testament mais je reste très optimiste là-dessus, son dernier disque est une très bonne surprise et je serais de la partie pour l’avenir.
 
Rock’n’Roll can Never Die ça tu l’as dit, Increvable Neil Young.

Neil Young - Walk with Me [4:26]

Neil Young - Peaceful Vally Boulevard [7:10]

Neil Young - Rumblin' [3:39]
 

Samedi 2 octobre 2010 à 11:38

http://sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs262.snc4/39442_1600492901355_1507021090_31506380_3710186_n.jpgAu delà de la sortie du dernier Neil Young, un autre évènement musical s'inscrivait dans la journée du 30 septembre 2011 : L'annonce des premiers groupes participant au Hellfest édition 2011.

Alors oui, dès la fin du 2010, on a déjà su que Corooner jouera en se reformant spécialement pour l'occasion. Enfin là quelques groupes ont été annoncés dès midi. Les fans de Kiss attendaient évidemment la tête d'affiche, mais ce n'est pas maintenant qu'ils l'auront. Même si c'était les maquillés de Kiss qui jouaient sur la Mainstage 01 le dimanche soir, les deux groupes qui concurrencaient cette tête d'affiche étaient 10 x plus intéressant dans les tentes (Garcia Plays Kyuss réunissant 3/4 de Kyuss dans la Terrorizer et  Bloodbath avec le chanteur du groupe Opeth). Donc la tête d'affiche est sympa à savoir mais on en fera pas grand-choses.

Certains sont déçus, mais cet avant-goût est pas mal du tout.

En gros, de ce que je connais, il y a trois beaux groupes de Black-Métal (genre que je déteste  par la même occasion) : Tryptikon, Belgephor et Mayhem ainsi que le Black/indus très réussi de Dodheimsgard. Le troisième de ces groupes était déjà passé une année. Apparemment c'est un spectacle exclusif Liberation by Evil. Une chose est sûre est que l'histoire controversée de Mayhem m'a toujours fait beaucoup rire, donc je pense qu'on va bien rigoler. En mode énorme on peut décerner l'énorme hardcore reggae groovy des Bad Brains, le punk sauvage excellent des Exploited sur lesquels on va prendre cher, l'incroyable péplum grec death Septic Flesh, le NWOBHM Angel Witch, le vieil indé des Young Gods
éinsi qu'un légendaire groupe de Trash Métal : Sodom ou encore le Stoner psychédélique de vieux de la vieille (The Melvins, Karma to Burn, Church of Misery) ou de nouveaux venus (My Sleeping Karma) : que-du-bon. Euh Therion caca!

On attend le reste, mais ce petit aperçu est déjà très appétissant ! (et les autres groupes à découvrir)

http://www.hellfest.fr/images/bands.gif

Vendredi 24 septembre 2010 à 23:46

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/LINNCOUNTY.jpg
Linn County - Proud Flesh Scootsheer (1967)
Par Brieuc
On va pas se mentir, une découverte aussi mystérieuse et excellente, ça ne pouvait pas venir de moi et j'ai même plus besoin de citer le nom de celui qui m'a forgé ma culture musicale (d'ailleurs il nous a quitté de Cowblog pour s'installer sur Wordpress : http://16hz.wordpress.com/). Ce genre de disque est presque introuvable dans son genre, et le maître en question (allez savoir pourquoi...) l'a vendu à notre disquaire commun, ce qui m'a permis de le récupérer et de le (re)-découvrir car il me l'avait déjà fait entendre lors d'un passage dans son humble demeure.

Du Progressif/Jazzy/Psychédélique/Soul/Blues Américain? des années 1960 qui plus est?  Vous en connaissez beaucoup vous? Bon en matière de Prog à ce moment, y avait les Pink Floyd avec The Piper at the Gates of Dawn la même année et les Grateful Dead qui démarrent en 1965. C'est mignon tout ça! Mais que faisons nous de tous ces groupes oubliés des années 60, que l'on trouve par pur hasard, qui n'ont même pas été édités en CD!
 
Composé de Stephen Miller à l'orgue et au chant, Fred Walk à la guitare et sitare électrique, Snake Mc Andrew à la Batterie, Dino Long à la basse et Larry Easter aux Saxophones et Flûtes, Linn County est donc un groupe de Rock Progressif et Psychédélique par la même occasion et qui puise dans le Blues et le Jazz. Assez classique, mais très très bon! Enregistré à San Fransisco, Proud Flesh Scootsheer se révèle être le premier album du quintet originaire du comté de Linn (d'où le nom), qui sera suivit d'un autre album Fever Shot (1969)

La reprise ambitieuse de James Brown Think ouvre cet album avec beaucoup de sincérité, tout réside dans le morceau, une sorte de synthèse de l'album.
On est emporté dans une écoute hypnotique, une batterie appocalyptique, un orgue avec son Son Hammond bien familier et la guitare qui balance des solos à tout bout de champs. Mais ce n'est pas grand-chose comparé à ce qui va suivre, les trois morceaux qui termineront la face seront beaucoup plus aboutis que celui-ci, avec l'arrivée de Larry qui nous emmène presque dans une dimension orientale grâce à sa flûte et son saxophone, très présents sur le reste de la face 1.

Surtout sur Moon Food, où il se lâche sur sa flûte tel que le fera Ian Mc Donald deux ans plus tards dans le révolutionnaire In the Court of the Crimson King et ne fera qu'un avec la sitare de Fred dans certains passages. Cave Song, qui termine la première face, est un véritable morceau sous acides dominé par le saxophone et guitare électrique qui feront respectivement un solo - particulièrement époustouflant pour ce qui est du saxophone - entre les couplets chantés par le charismatique chanteur méconnu du groupe, Stephen Miller qui nous transporte parallèlement avec son orgue. Enfin il y a Lower Elemons, un vrai repos au milieu de cette barbarie progressive, où les 5 musiciens soutiennent la voix de Stephen à merveille et laisse encore une fois libre-cours au talent de Larry pour un solo de flûte.

La consécration reste sur la deuxième face, un morceau de plus de 14 minutes Protect & Serve/Bad Things morceau ouvert par la batterie puis la basse afin de leur donner un peu d'importance. Du courage, c'est ce qu'ils ont dû avoir pour enregistrer un pareil morceau en 1967. En alternant passages classiques (par rapport à ce qu'on à pu écouter avant) et Free-Jazzs, le groupe reste sur un esprit très Funk/Soul grâce à la puissance des cuivres et bois. Puis quelques notes de grattes au milieu de rien, jusqu'à se lancer dans un vrai Blues où la voix se ressent presque féminine durant, stagnant jusqu'à la fin du morceau. Un morceau véritablement monotone mais pas plus désagréable pour autant, laissant donc place à d'orgue, de saxophone, de guitare si ce n'est pas déjà fait depuis le début de l'album. Un bel acte de bravoure!

Impossible de mal terminer un album aussi bon, pour conclure, on retrouve le même esprit que la reprise de Mr. Brown avec Fast Days très électrique où tous les instruments s'en donnent à coeur joie pour constituer un brillant final, terminant à la manière du thème des Blues Brothers et laissant le saxophone et la batterie dans leurs délires sur les derniers sillons du disque.

Linn County - Lower Elemons [4:08]

Linn County - Moon Food [6:32]

Linn County - Protect & Serve/Bad Things [14:14]

     
 

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