"J'ai toujours cru que le rôle d'un musicien consistait à fournir une source alternative d'informations, à créer un point de ralliement spirituel et social, un endroit pour vivre une expérience commune." - Bruce Springsteen / "Nous jouons très fort pour que le public puisse ressentir aussi physiquement la musique, qu'ils l'emportent avec eux dans leurs coeurs." - Jimi Hendrix / "La Musique est l'architecture du silence" - Robert Fripp
Hate, groupe de death/black métal industriel formé en 1990 par le monstrueux Adam « The First Sinner » Buszko au maquillage dégoulinant, dont l'album Morphosis, signé une fois de plus chez listenable record, est l'avant dernier opus de la formation (Erebos venant tout juste de sortir). Ce groupe, que le chanteur a pour habitude de qualifier de « mission de sa vie », traite la plupart du temps les expériences personnelles de la vie de ses membres, surtout sur ce petit dernier Erebos.
Ne nous dispersons pas, nous avons à faire ici à un colossal album bizarrement très court (8 chansons) mais titanesque comme nous le montre le titre Threnody introduit par un Metamorphis saugrenu de 30 secondes... Suivit de Immuni Coeli(Everlasting World) au penchant black métal nous faisant penser notamment au nouveau Dimmu Borgir, même si ces deux groupes sont très différents niveau carrière. Retour au death rapide, fluide aux percussions et mélodique à la guitare, malheureusement, ces deux différents instruments sont volontairement en décalé, résultat: chanson dur à écoutée.
Hate apprécie apparemment le fait d'alterner entre black et death métal, car retour à un black mélodique sur une Réssurection Machine, qui, rythmiquement est extraordinaire (vers les 2 minutes). On continu en se rapprochant de leur amis Behemoth, venu aussi de Pologne, sur des titres comme The Evangelestic Pain ou Omega (très bien introduite par ce mélange d'arpège et d'accord en clean).
Sauf que voilà, nous avons à peine commencer à rentrer dans le jeu spécial de Hate, qu'on en est déjà à la dernière chanson! Erased, très mélodique, plutôt calme pour une fin d'album démesuré. En gros, un album à dégusté lentement pour ne pas avoir de surprise, très riche, mais trop court et qui malheureusement n'égalera pas Erebos, qui, à première écoute me semble déjà bien mieux fait (il sera peut être chroniqué dans les prochains mois). Mais pas d'inquiétude, Hate est sur la voie du succès, dans le sillon de Behemoth. En tout cas, la Pologne: fournisseur officiel de métal extrême!
Restons en 2008. Tout comme Kyuss (rien à voir, mais qui cependant planche sur un nouvel album avec la nouvelle formation !), autant commencer par le dernier album de Gojira, même si il ne sera bientôt plus très récent vu qu’il date de 2008. Mais The Way of All Flesh est bel et bien le chef-d’œuvre du groupe, la confirmation de leur death metal progressif technique particulier et de leur style unique qui ne se retrouve nulle part ailleurs. Qui est justement mon groupe métal de prédilection. Alors, autant en parler maintenant.
L'animosité se présente sur ce premier titre Oroborus (amalgame de fluidité et de brutalité). Une ouverture comme celle-ci ne se retrouve selon moi qu’en 2001, avec Clone ouvrant Terra Incognita qui possède une structure semblable. Le chant riche et désespéré est emporté par notamment les formidables parties Tapping de Joe Duplantier et la batterie de son Dieu frère Mario. Toute la splendeur de la musique du groupe se retrouve dans ces 5 minutes qui introduit l’heure Gojiresque que l’on vit. Le morceau se termine sur un petit moment clavier assez beau, s’en suit Toxic Garbage Island ayant pour thème la pollution (d’où le Plastic Bag in the Sea ! gueulé par Joseph en fin de morceau pour bien nous rappeler l’engagement du groupe quant au sauvetage de notre belle planète Terre) avec des passages très différents où l’on distingue la pure mélodie, le répétitif et le bordélique tenu par les contretemps à la Meshuggah s’alternant tour à tour et laissant les paroles s’incruster dans ce magnifique morceau où se retrouve par petites touches la ligne de clavier qu’on avait entendue sur Oroborus.
A Sight to Behold reste pour sûr le morceau que j’ai le plus écouté sur cet album, pourtant non apprécié par tout le monde. Ses mesures au Micro-Korg (remplacées par la basse de Jean-Michel Labadie en concert) et sa voix modifiée au Vocoder pour souffler des paroles incroyablement bien écrites. Mais je me tue à répéter que les paroles de Gojira sont incroyables, donc je vais arrêter de prendre le critère lyrique de leur musique. Mais ce morceau est purement génial.
Sur la violente Adoration For None arrive une voix qui nous est familière sans pour autant être celle de notre Joe adoré mais celle abominable du chanteur du Lamb of God: Randy Blythe, dont l’invitation n’est que additive au génial Thrash de ce morceau (ce caractère est visible grâce au jeu de guitare semblable a celui du duo Mark Morton – Willie Adler : guitaristes de Lamb Of God).
The Silver Chord renoue avec la tradition commune aux opus précèdents des 4 français, c'est-à-dire de se calmer un peu, de se poser pour rendre un instrumental répétitif ambiance toujours émouvant et jamais ennuyant (cf : Unicorn sur From Mars to Sirius, 04, 1990 quatrillions de tonnes ou le Ghost Track de Terra Incognita).
Yama’s Messengers, porte son message au Dieu Hindou sur la double pédale et la mélancolie d’une répétition très inquiétante. Mélancolique, comme deux autres très bons morceaux de l’album, à savoir Vacuity (qui devient maintenant le morceau le plus facile d’accès de Gojira) avec son rythme très saccadé, inspire presque au suicide jusqu’au refrain Borrow this body for a lifetime !. Tout comme All the Tears, qui donne presque des frissons par son agressivité tant par la batterie à la double/cymbales à foison et Blasbeat. Deux beaux morceaux, qui méritent bien leurs clips officiels, qui ne le sont pas moins.
The Art Dying est juste divine, 10 minutes époustouflantes - introduites par des petites percussions tribales rappelant le début du morceau éponyme de The Link (on remarque un énorme progrès depuis cet album, parfois apathique) – soutenues par un niveau de progression dans la musique à couper le souffle. Et pour ce qui est de Esoteric Surgery et de son You have the power to heal Yourself ! placé sur une mélodie répétitive particulièrement accrocheuse puis passant à un rythme au groove que j’adore carrément.
Sans trop m’étendre, l’album termine sur le morceau titre The Way of all Flesh(après être passé sur Wolf Down the Earth) qui démarre en trombe avec la basse de Jean Michel et la batterie véloce de Mario pour nous laisser baver sur un morceau très cinglant terminant au bout de 6 bonnes minutes, afin de laisser l’album s’éclipser sur une note larsenifiée puis après 10 minutes de long silence sur des improvisations ambient à la guitare faisant office de Ghost Track.
C’est sur ce climat que se termine ce recueil de 12 morceaux parfaits dans tous les recoins de Gojira, clôturant ainsi leur 4e album au service de leur Death Metal Ecolo unique et magnifique. Un album fascinant – tout comme l’artwork réalisé par les frères Duplantier - que je ne me lasse d’écouter, tant par sa richesse dans les paroles traitant de la vie et de la mort qui ne méritent juste que d’être publiées dans un livret de poèmes, et de leur musique technique qualifiant le niveau musical exceptionnel de 4 musiciens extraordinaires.
Par César
Après en avoir parlé avec notre cher Brieuc, il est vrai qu'il est extremement dur de piocher le meilleur album de Soulfly parmis tous ceux qu'ils ont fait (Omen étant hors competition pour la simple et bonne raison qu'il est composé de deux reprises dont une de Sepultura... De plus leur formation lors de cet enregistrement est semblable a celle de Cavalera Conspiracy mis a part le batteur...). Peu importe! Cette fois j'ai choisi Conquer et ses 3 chansons bonus. On retrouve un album extremement violent qui nous rappel « Dark Ages » pour sa structure et ses implantations mélodique comme sur Babylon par exemple.
Max Cavalera choisi de commencer par un Blood Fire War Hate, qui, comme son nom l'indique est un titre ravageur parfait pour démarrer un tel album. Enchainement avec « Unleash » où l'on retrouve le « riff » cliché du thrash métal sur la corde de mi grave (ou do...). Heureusement le généreux Cavalera nous fait don d'un moment de repos en fin de chanson avec de multiples instruments donnant un côté « psychedelic »! On retrouve ce genre de chose sous différentes formes dans Paranoia, Sailing On, Fall Of The Sycophants tous aussi destructeurs les uns que les autres!
N'oublions pas Warmageddon avec l'antique intro à la batterie en crescendo puis rejoint par les guitares donnant vie a un morceau bien lent et groovant, on noteras que le chant ne viendra ce joindre aux musiciens qu'a partir de 2 minutes où le rythme va augmenter, par la suite Marc Rizzo (guitariste) glisse des passages à échos très bien logés pour laisser place à un refrain simplement démentiel. Vient un peu après un « Doom » qui commence par une fin... Mais suivit d'un « riff » (mot très souvent utilisé par Marc Rizzo lors de ses masterclass) rapide mais tout aussi groovant que le Warmageddon précédent, avec un refrain a tendance punk où Max hurle des « Sream mothafucker! », phénoménaux! Chanson suivit d'un petit morceau de reaggae a la Brésilienne.
Bref, on parvient a se réfugié sous un Soulfly IV (très étrange d'ailleurs) pour échapper à la devastation totale causé par des morceaux comme Rough ou Touching The Void. C'est pourquoi je déconseille les titres bonus aux personnes déjà agonisantes car un « My Path » corrosif et le « Sailing On » déprédateur donnent le coup de grace. C'est alors que l'on vient à la rencontre de peut-être la seule déception de cet album: The Beautiful People de Marilyn Manson (et oui je sais). Version pourtant largement mieux que l'original!
En résumé un album bien structuré et bien apocalyptique, d'ailleur renforcer par un artwork chaotique (édition spéciale).
Opeth - Lamentations / The Roundhouse Tapes / In Live Concert At The Royal Albert Hall
Par César (nouveau membre) 1 - Lamentaions :
Pour un premier DVD, Opeth y va fort, la formation suédoise de death-progressif fait monter sur scène un line-up canonique évidemment mené par le grand Mikael Akerfeldt. Au menu, un set a la limite de l'excellence divisé en deux parties. Pour commencer, les moustachus se lancent dans l'album « damnation » composé uniquement de balades. Chansons jouées dans l'ordre, une bonne ambiance, mais les têtes métalleuses du premier rend se font lourdes, l'envie de headbanger se fait ressentir. Les scandinaves termine cette première partie de set sur la magnifique « windowpane ». C'est dans ces moments que l'on découvre l'immense plaisir que Mikael éprouve lorsqu'il joue ses compositions, qui, nous devons bien l'avouer, son jouées avec le plus grand soin et un son seulement parfait.
Après une pause non diffusée sur le DVD, Mikael se pointe sur scène avec ses « horns up » bien visibles, le publique l'acclame. Cettedeuxième partie va se jouer cette fois-ci sur deux chansons de « blackwater park » et trois de « deliverance » à commencer par « master apprentices », chanson représentative du côté bourrins de Opeth. Les cheveux volent dans la fosse. Mikael effectue une métamorphose en passant du poète séducteur au hargneux vociférant les paroles d'une setlist bien chargée. C'est par la longue « A Fair Judgement » que nos cinq suédois termine leur set. Surement le meilleur DVD de la formation grâce à un programme superbement choisi.
2 - The Round House Tapes :
Trois ans après ce « Lamentations » présenté ci dessus, Opeth sort un deuxième DVD malheureusement assez décevant, c'est pourquoi je ne vais pas m'attarder dessus. Mais notons que la salle étant plus petite, le groupe est trop serré, le jeu de scène (même s'il n'a jamais été faramineux) n'est pas présent, c'est une première déception. Peut-être aussi parce que le line-up est différent, une nouveau batteur se montre en fond de scène : Martin Axenrot. Célèbre batteur de Bloodbath (Mikael étant lui même chanteur) et récemment batteur de Witchery : all-star du death metal suédois.
Enfin, la setlist: la grosse déception de ce DVD. Un set trop court, et composé en partie des chansons de l'album « Ghost Reveries », certainement le CD le moins bien réalisé de leur discographie, qui, à l'époque, contenait tout de même 6 albums. En conclusion, un DVD absolument pas à la hauteur de la formation. Ferons-t-ils mieux la prochaine fois ?
3 - In Live Concert At The Royal Albert Hall :
Oui! Voilà un DVD que je classerais premier dans les sorties 2010. Les 20 ans du plus grand groupe de death-progressif sa se fête! En effet pour sa vingtième année le tout nouvel orchestre d'Opeth nous offre ici le meilleur DVD live de l'année avec sa structure en deux parties comme on l'aime.
Pour commencer, présentons la salle. Le Royal Albert Hall, salle Londonienne où seul les grands groupes ont osés s'y aventurer (comme The Who par exemple)! Pour cet anniversaire, Opeth vise haut, un set excellent, un public formidable, une salle presque complète et un ingé-son admirable, que demander de plus pour passer une bonne soirée devant sa télévision ? Avant de parler de la première partie, précisons l'arrivée encore toute fraîche du guitariste Fredrik Akesson (Arch Enemy).
Enfin, la première partie où étonnement le grand bavard qu'est Mikael Akerfeldt ne dira mot (d'ailleurs reproché par certains fan qui lanceront des « say something!! ») et se contentera de jouer dans toutre son intégralité, « Blackwater park ». Ce concert est filmé sous des angles simplement superbes et l'éclairage ne fait que renforcer l'ambiance qu'Opeth installe avec des titres comme « The Leper Afinity » où le grand écran diffuse une mer noire et agitée... D'excellents morceaux comme »Bleak » ou « The Drapery Falls » font remuer fosse et gradins. Cet incroyable set touche a sa fin, le groupe disparaît sous d'innombrables applaudissements. La suite? Des interviews des membres du groupe plus qu'intéressantes!
Voilà que à peine avoir passer le menu du second DVD (qui d'ailleurs est très spécial), le groupe se repointe et croyez moi, cette deuxième partie nous montre bien l'expérience de 20 de shows et d'enregistrements. Au programme, un retraçage complet de la carrière du groupe en effectuant un morceau de chaque album. Mikael se fait un plaisir de raconter l'histoire du groupe en prenant le temps de glisser quelques fines boutades qui amuses bien la gallerie! Ce set se termine sur le titre « The Lotus Eater » extrait du dernier opus du groupe : « Watershed ». Après de nombreuses salutations, la bande se retire pour de bon, mais ce n'est pas fini, pour achever le pauvre fan déjà en larme devant son écran, un documentaire sur la tournée et le concert est diffusé...
Pour conclure, un groupe en pleine forme sans aucun doute malgré leur grande carrière et on se fera un plaisir de les voir au Hellfest 2011 en juin prochain, accompagné des petits chéris a Mikael : Pain Of Salvation! Sur ce, bon concert!
Salut à tous et à toutes.
Je marque quelques mots pour vous annoncer que désormais Crimson Sunrise ne sera plus le centre de non pas 1 non pas 2 mais 3 patapons qui chroniqueront !
Le nouvel arrivant est César, sous le pseudo de ceasarsmtl
Petite notation personelle, César est en fait l'un des 2 guitaristes de notre groupe Echoes dans lequel nous officions Guillaume et moi respectivement à la basse et à la batterie. Il est clair que son univers est plutôt axé sur toutes les branches métal mais ça ne fera pas de mal au blog, parce que même si je suis à fond dans ce style j'en chronique toujours jamais assez. Sur ce : bonne lecture.
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