Linn County - Proud Flesh Scootsheer (1967)
Par Brieuc
On va pas se mentir, une découverte aussi mystérieuse et excellente, ça ne pouvait pas venir de moi et j'ai même plus besoin de citer le nom de celui qui m'a forgé ma culture musicale (d'ailleurs il nous a quitté de Cowblog pour s'installer sur Wordpress : http://16hz.wordpress.com/). Ce genre de disque est presque introuvable dans son genre, et le maître en question (allez savoir pourquoi...) l'a vendu à notre disquaire commun, ce qui m'a permis de le récupérer et de le (re)-découvrir car il me l'avait déjà fait entendre lors d'un passage dans son humble demeure.
Du Progressif/Jazzy/Psychédélique/Soul/Blues Américain? des années 1960 qui plus est? Vous en connaissez beaucoup vous? Bon en matière de Prog à ce moment, y avait les Pink Floyd avec The Piper at the Gates of Dawn la même année et les Grateful Dead qui démarrent en 1965. C'est mignon tout ça! Mais que faisons nous de tous ces groupes oubliés des années 60, que l'on trouve par pur hasard, qui n'ont même pas été édités en CD!
Composé de Stephen Miller à l'orgue et au chant, Fred Walk à la guitare et sitare électrique, Snake Mc Andrew à la Batterie, Dino Long à la basse et Larry Easter aux Saxophones et Flûtes, Linn County est donc un groupe de Rock Progressif et Psychédélique par la même occasion et qui puise dans le Blues et le Jazz. Assez classique, mais très très bon! Enregistré à San Fransisco, Proud Flesh Scootsheer se révèle être le premier album du quintet originaire du comté de Linn (d'où le nom), qui sera suivit d'un autre album Fever Shot (1969)
La reprise ambitieuse de James Brown Think ouvre cet album avec beaucoup de sincérité, tout réside dans le morceau, une sorte de synthèse de l'album. On est emporté dans une écoute hypnotique, une batterie appocalyptique, un orgue avec son Son Hammond bien familier et la guitare qui balance des solos à tout bout de champs. Mais ce n'est pas grand-chose comparé à ce qui va suivre, les trois morceaux qui termineront la face seront beaucoup plus aboutis que celui-ci, avec l'arrivée de Larry qui nous emmène presque dans une dimension orientale grâce à sa flûte et son saxophone, très présents sur le reste de la face 1.
Surtout sur Moon Food, où il se lâche sur sa flûte tel que le fera Ian Mc Donald deux ans plus tards dans le révolutionnaire In the Court of the Crimson King et ne fera qu'un avec la sitare de Fred dans certains passages. Cave Song, qui termine la première face, est un véritable morceau sous acides dominé par le saxophone et guitare électrique qui feront respectivement un solo - particulièrement époustouflant pour ce qui est du saxophone - entre les couplets chantés par le charismatique chanteur méconnu du groupe, Stephen Miller qui nous transporte parallèlement avec son orgue. Enfin il y a Lower Elemons, un vrai repos au milieu de cette barbarie progressive, où les 5 musiciens soutiennent la voix de Stephen à merveille et laisse encore une fois libre-cours au talent de Larry pour un solo de flûte.
La consécration reste sur la deuxième face, un morceau de plus de 14 minutes Protect & Serve/Bad Things morceau ouvert par la batterie puis la basse afin de leur donner un peu d'importance. Du courage, c'est ce qu'ils ont dû avoir pour enregistrer un pareil morceau en 1967. En alternant passages classiques (par rapport à ce qu'on à pu écouter avant) et Free-Jazzs, le groupe reste sur un esprit très Funk/Soul grâce à la puissance des cuivres et bois. Puis quelques notes de grattes au milieu de rien, jusqu'à se lancer dans un vrai Blues où la voix se ressent presque féminine durant, stagnant jusqu'à la fin du morceau. Un morceau véritablement monotone mais pas plus désagréable pour autant, laissant donc place à d'orgue, de saxophone, de guitare si ce n'est pas déjà fait depuis le début de l'album. Un bel acte de bravoure!
Impossible de mal terminer un album aussi bon, pour conclure, on retrouve le même esprit que la reprise de Mr. Brown avec Fast Days très électrique où tous les instruments s'en donnent à coeur joie pour constituer un brillant final, terminant à la manière du thème des Blues Brothers et laissant le saxophone et la batterie dans leurs délires sur les derniers sillons du disque.
On va pas se mentir, une découverte aussi mystérieuse et excellente, ça ne pouvait pas venir de moi et j'ai même plus besoin de citer le nom de celui qui m'a forgé ma culture musicale (d'ailleurs il nous a quitté de Cowblog pour s'installer sur Wordpress : http://16hz.wordpress.com/). Ce genre de disque est presque introuvable dans son genre, et le maître en question (allez savoir pourquoi...) l'a vendu à notre disquaire commun, ce qui m'a permis de le récupérer et de le (re)-découvrir car il me l'avait déjà fait entendre lors d'un passage dans son humble demeure.
Du Progressif/Jazzy/Psychédélique/Soul/Blues Américain? des années 1960 qui plus est? Vous en connaissez beaucoup vous? Bon en matière de Prog à ce moment, y avait les Pink Floyd avec The Piper at the Gates of Dawn la même année et les Grateful Dead qui démarrent en 1965. C'est mignon tout ça! Mais que faisons nous de tous ces groupes oubliés des années 60, que l'on trouve par pur hasard, qui n'ont même pas été édités en CD!
Composé de Stephen Miller à l'orgue et au chant, Fred Walk à la guitare et sitare électrique, Snake Mc Andrew à la Batterie, Dino Long à la basse et Larry Easter aux Saxophones et Flûtes, Linn County est donc un groupe de Rock Progressif et Psychédélique par la même occasion et qui puise dans le Blues et le Jazz. Assez classique, mais très très bon! Enregistré à San Fransisco, Proud Flesh Scootsheer se révèle être le premier album du quintet originaire du comté de Linn (d'où le nom), qui sera suivit d'un autre album Fever Shot (1969)
La reprise ambitieuse de James Brown Think ouvre cet album avec beaucoup de sincérité, tout réside dans le morceau, une sorte de synthèse de l'album. On est emporté dans une écoute hypnotique, une batterie appocalyptique, un orgue avec son Son Hammond bien familier et la guitare qui balance des solos à tout bout de champs. Mais ce n'est pas grand-chose comparé à ce qui va suivre, les trois morceaux qui termineront la face seront beaucoup plus aboutis que celui-ci, avec l'arrivée de Larry qui nous emmène presque dans une dimension orientale grâce à sa flûte et son saxophone, très présents sur le reste de la face 1.
Surtout sur Moon Food, où il se lâche sur sa flûte tel que le fera Ian Mc Donald deux ans plus tards dans le révolutionnaire In the Court of the Crimson King et ne fera qu'un avec la sitare de Fred dans certains passages. Cave Song, qui termine la première face, est un véritable morceau sous acides dominé par le saxophone et guitare électrique qui feront respectivement un solo - particulièrement époustouflant pour ce qui est du saxophone - entre les couplets chantés par le charismatique chanteur méconnu du groupe, Stephen Miller qui nous transporte parallèlement avec son orgue. Enfin il y a Lower Elemons, un vrai repos au milieu de cette barbarie progressive, où les 5 musiciens soutiennent la voix de Stephen à merveille et laisse encore une fois libre-cours au talent de Larry pour un solo de flûte.
La consécration reste sur la deuxième face, un morceau de plus de 14 minutes Protect & Serve/Bad Things morceau ouvert par la batterie puis la basse afin de leur donner un peu d'importance. Du courage, c'est ce qu'ils ont dû avoir pour enregistrer un pareil morceau en 1967. En alternant passages classiques (par rapport à ce qu'on à pu écouter avant) et Free-Jazzs, le groupe reste sur un esprit très Funk/Soul grâce à la puissance des cuivres et bois. Puis quelques notes de grattes au milieu de rien, jusqu'à se lancer dans un vrai Blues où la voix se ressent presque féminine durant, stagnant jusqu'à la fin du morceau. Un morceau véritablement monotone mais pas plus désagréable pour autant, laissant donc place à d'orgue, de saxophone, de guitare si ce n'est pas déjà fait depuis le début de l'album. Un bel acte de bravoure!
Impossible de mal terminer un album aussi bon, pour conclure, on retrouve le même esprit que la reprise de Mr. Brown avec Fast Days très électrique où tous les instruments s'en donnent à coeur joie pour constituer un brillant final, terminant à la manière du thème des Blues Brothers et laissant le saxophone et la batterie dans leurs délires sur les derniers sillons du disque.
Linn County - Lower Elemons [4:08]
Linn County - Moon Food [6:32]
Linn County - Protect & Serve/Bad Things [14:14]