10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Dimanche 17 avril 2011 à 13:21

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/1301917717mzd.jpg

Septic Flesh – The Great Mass (2011)

Par César

Voilà un album plus qu'attendu par les fans de Septic Flesh, groupe de péplum métal grec né à Athènes en 1990 mélangeant le death metal avec du gothic et des voix féminines soprano. Quelle classe, les chansons traites la plupart du temps la mythologie grec ou parle de philosophie, bref du grand art! Le groupe formé par les deux frères Antoniou a à son actuel sorti 8 albums studios, 3 EP, 2 démos et une compilation, et oui ils ne sont plus si jeunes. 2 ans après l'excellent Communion encore inégalé dans leur discographie, nous étions pressé de voir ce que rendrait l'opus prochain. Et bien voilà, quelques jours avant sa sortie je parviens a me le procurer et à l'écouter la minute d'après... en un mot TITANESQUE.

On commence par le single The Vampire From Nazareth, très joliment introduit par une voix de femme puis rejointe par les violons puis les percussions, l'apocalypse peut donc commencer. Début brutalement superbe on remarque que Spiros « Seth » Antoniou (chant et bass) n'a pas perdu sa voix, je dirai même au contraire. On retrouve les structures de chansons très spéciales et inattendues. Un refrain excellent ou l'orchestre jouant avec eux a un rôle plus qu'important, on le verra d'ailleurs par la suite, mais il est omniprésent durant l'album. 2:50, passage exceptionnel avec des choeurs et un rythme assez lent qui calme le jeux. Voilà un morceau d'une beauté incroyable que le line up (non modifié) a dû prendre plaisir à composer.

Voici ensuite A Great Mass Of Death, qui elle commence directement par une intro semblable à celle de la chanson Communion. Un rythme à nouveau très spécial, joliment accompagné par l'orchestre et à la double pédale de Mr. Fotis « Bernardo » Giannakopoulos... Une magnifique vois féminine se fait entre vers les deux minutes pour apaiser les bêtes que sont Septic Flesh. Puis voilà un passage inoubliable qu'est à la 2:20 avec des choeurs effectuant un chant étrange, ressemblant à une prière grec assez spéciale. Que de variations dans ce titre notamment pour la dernière minute histoire de finir joliment. Une fois de plus un superbe morceaux qui donnera son nom à l'album, très bon choix de la part du groupe, voyons ce que nous réserve la troisième chanson...

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/main2-copie-1.jpg

Ma préféré! Pyramid God, l'élégance réincarnée en chanson sur un album d'un groupe de death metal, assez excitant. La partie effectuée par les violons sur l'intro et sur les refrains ressemble vaguement à la BO de Requiem For A Dream (film que je n'ai pas vu, si se n'est le trailer). Un couplet très calme et très beau où le chanteur ne nous épargnera pourtant pas son chant brutal. Un refrain magnifique avec un chant respectant un rythme en décalé avec la musique donnant un effet génial. Un refrain exceptionnel ne produisant rien d'autre que la simple et pur éjaculation par les oreilles... Gros changement vers les 3 minutes pour passer à des « riffs » plus stressant et inquiétant que beaux et joyeux. Une batterie effectuant un rythme assez cool pour passer a la double pédale puis a nouveau un refrain pour achever vos pauvre oreilles.

Vient ensuite Five-Pointed Star, introduite par un passage ressemblant légèrement a du massive attack primitif, accompagné avec une guitare très légère puis une voix de femme qui lance le morceaux qui, contrairement au précédent est assez rapide, mais laissant passer une nouvelle mélodie plus glauque que joyeuse. Petit pont à la deuxième minute en reprenant l'intro de la chanson cette fois ci accompagnée par des choeurs et les cuivres, puis un violon nous effectue un petit « solo » d'une seconde avant de repartir sur un couplet classique. On a ici une chanson dans un esprit très Communion et donc avec une impression légère de déjà vu, mais peu importe Septic Flesh est le genre de groupe que l'on écoute sans vraiment se lasser, et c'est une chance pour eux.

Enchainement avec la sublime Oceans Of Grey, magnifiquement introduite puis suivit par un riff dévastateur et vraiment apocalyptique. Après une accélération le rythme redescend vers les une minute quelques voix par ci par là se font entendre, les violons effectuent un travail remarquable faisant tout le charme des chansons de l'album. On remarque que le batteur est assez bon et parvient à nous sortir des choses assez chouette. Retour au riff d'intro vers les 2:50, vraiment génial... Puis on repart sur un couplet ou je ne sais quoi étant donné qu'une fois de plus la chanson est très spécialement composé. Apparition de « flutes » ou du moins d'instruments a vent vers les 3:40. Et quelle fin! Sublime avec un chant de soprano exceptionnel, on a encore une superbe chanson qui déjà rendu à la moitié de l'album nous laisse sur le cul. Impressionnant...

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/frenchtour-copie-1.jpg

The Undead Keep Dreaming suit. Une intro à la guitare sympathique avec un couplet étrange et magnifique à la fois provocant une sorte de malaise et vous donne une envie de dormir mais en laissant la musique, une sensation que l'on ressent peu souvent avec des groupes de métal, c'est très agréable. Je suis accroc du « Dreaming » que balance le guitariste avec un écho, qui d'ailleurs va chanter vers les 2:30 en répétant la même chose. Une chanson dans la lignée de Sangreal sur l'album précédent. Même si ils ont tendances a répéter le même riff pendant toute la chanson elle reste excellente tout comme les précédentes. Une fin très brusque à laquelle on ne s'attend réveil légèrement et nous permet de remarquer QU'IL NE RESTE PLUS QUE 4 CHANSONS. Et oui un album de seulement 1O titres mais chacun durant 4 minutes en moyenne.

On arrive sur Rising, un titre sonnant plus comme l'album «  Sumerian Daemons » avec son air fantastique et joyeux avec une fois de plus le guitariste qui vient prêter sa voix pour le refrain, qui est tout aussi beau que celui de « Pyramid God » (bon en moins bien quand même mais bon), un effet assez chouette vers 1:20 donnant un côté oriental. Ce titre est l'un des plus court mais des plus beaux et non inquiétant etc... Une fois de plus la fin est très brutale, et nous laisse perplexe... On notera en tout cas que tous les membres du groupes se font bien entendre tout comme l'orchestre mis a part le deuxième Antoniou, Christos, autre guitariste aux longs, fins, noirs et nombreux dreadlocks qui cache sa tête, d'ailleurs nous n'entendons pas énormément les guitare sur cette album si se n'est pour effectuer des riff sur la corde de ré grave.

Arrive la chanson qui par son nom représente bien l'album, le groupe, les concerts et leur carrière, voici Apocalypse, malgré son nom on a un refrain très mélodique et « calme » mis a part le batteur qui s'acharne sur ses tomes et sa double pédale depuis le début du CD. C'est ce titre qui nous fait le plus réalisé qu'en concert le groupe doit s'emmerder et ne pas toucher souvent a son instrument (sauf le batteur héhé). Bref a la 3:20 un passage assez stylé qui rappelle du bon gros death bien lourd qu'on aime. Une fin une fois de plusen queue de poisson, ce que je n'aime pas vraiment... Ce sera peut être le seul défaut de l'album dans mon bilan à la fin de l'article.... Surtout quand on est rendu a quasiment l'avant dernière chansons c''est dommage qu'elle ne dure que 3 minutes...

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/3337500.jpg

C'est une sorte de piano qui introduit Mad Architect, rejoint ensuite par tout sorte d'instruments de l'orchestre, on en oublie presque que l'on écoute Septic Flesh. Vers les 0:50 des passages enorme sont présents puis jusqu'à la fin du titre, avec des rythmes saccadés etc justifiant bien le titre donné à la chanson, on a une architecture assez spéciale qui représenterais bien l'album aussi, peut être que chaque chanson représente une caractéristique de l'album. Une jolie démonstration de la part de l'orchestre vers les 2 minutes jusqu'à 2:40 avec xylophones etc... c'est aussi drôle qu'impressionnant, hâte de voir ce que cela rend en concert... Si ils l'a joue bien évidemment. Le refrain est génial aussi et très beau avec une montée assez impressionnantes avec les xylophones pour en arriver à la fin de la chanson et donc la quasi fin de l'album.

Therianthropy
, vient clôturer cet album, un riff remarquablement beaux pour introduire la chanson pour passer ensuite a quelque chose de plus Septic et violent. Le rythme de la batterie est très bien choisi pour aller avec ce qu'effectue enfin les guitares que nous entendons bien. Ils alterne entre passage très beaux faisant penser à une BO d'un film de guerre ou de jeux comme age of mythologie, parfait c'est le thèmes de l'album. Une fois de plus le chant du guitariste est très présent dans cette chanson. On profite vraiment de cet dernière minute quasiment chanter dans son intégralité par Sotiris Vayenas (guitariste...) parfois accompagné par le véritable chanteur du groupe. Malheureusement une fin assez regrettable vient s'interposer.

Cela ne m'empêche pas d'être extrêmement content d'avoir cet album plus qu'excellent dans la lignée de Communion. Une bonne leçon de death titanesque et apocalyptique. Septic Flesh installe leur ambiance avec une facilité déconcertante. Un très bon cru une fois de plus. On les reverra donc sur la scène du Ferrailleur le 22 mai à Nantes donc. A propos du ferrailleur Brieuc et moi publieront bientôt le compte rendu du concert de Gorod du 13 avril qui était inoubliable.


 


                                     


Mercredi 30 mars 2011 à 17:52

http://www.hellfest.fr/promo/news/flyer_hellfest_2011.jpg

Au point où on en est autant faire un rapide bilan des news du Festival et de ses modifications plus ou moins nases au niveau de la programmation.


  • A Commencer par (ouhlala oui c'est très vilain parce que ça remonte à mi-février cette histoire) par l'annonce de l'annulation de Trust et du groupe de Grindcore Lock Up. Pour atténuer les déceptions (ou pas) on se retrouve avec Down et leur lourd Stoner/Sludge supermétal et In Flames en précurseurs du death mélodique respectivement placés sur les mainstages 01 et 02 du vendredi. Le dimanche on verra le bassiste des Guns avec son groupe solo Duff McKagan's Loaded et Static-X plutôt sympathiques sur la scène principale mais surtout le death suédois de Dark Tranquility qui fera trembler la Rock Hard Tent en espérant qu'on puisse y assister..


  • Une bonne semaine après on apprend l'ajout du légendaire groupe Thin Lizzy dont il ne reste plus qu'un membre original tétraplégique et une nuée de tubes Boys are back in town ou Whiskey in the Jar que le public se fera un plaisir de chanter avec ces has-been du hard rock à la place de Antisocial ou Répression prévus originellement.

  • C'est là que ça se corse. Tout comme le black des Satanic Warmaster (dont l'annulation a provoqué des larmes de sang sur notre visage.. LOL), c'est au tour de Anal Cunt de se faire déprogrammer. Hellfest is gay ? c'est la question débile que se posent beaucoup de fans de ces groupes. Mais le noisecore sauvage, agressif et vulgaire de Anal Cunt a provoqué des grosses réactions pour ne citer que la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes qui n'ont guère aimé leur classique Hitler was a sensitive man. Les membres du groupe ne se sont jamais prononcés sur le sérieux de ces paroles néo-nazies mais le staff ne préfère pas plaisanter avec ça... Mais la polémique restera de marbre. C'est donc une formation pas moins dégueulasse The Last Days of Humanity qui viennent maintenant foutre leur Grind sur la terre de Clisson. Sans regrets donc.. contrairement à l'annulation d'Ancestors... RAAAH Merde ! comme je vous en ai déjà parlé, c'était une belle révélation de l'année cette perle progressive mais bon ils suppriment leur tournée européenne en espérant revenir dans le continent avant la fin de l'année, on y peut rien. Le pire c'est qu'ils sont remplacés par The Ocean d'un deathcore que je déteste comme pas permis. Fais chier !

  • Dernières modifications à ce jour, les géniaux Unleashed (Fais chier ! 2.0) remplacés par le Black Pagan de Primordial et le groupe (formé par Scott Ian et Rob Caggiano d'Anthrax, Keith Buckley de Every Time I Die, Joe Trohman et Andy Hurley de.. Fall Out Boy) The Damned Things viendra faire sa première date en France à la place de Masters of Reality dans la Terrorizer le Vendredi. Et ce qui est vraiment trop cool, c'est que ces péteux de Black Rain dont leur glam provoque en nous une étrange régurgitation sera remplacée par les géniaux Headcharger le samedi matin !


A moins qu'il reste d'autres bonnes surprises, y a plus qu'à espérer plus aucune annulation. Les derniers mois nous
ont largement laissés le temps de digérer la programmation et d'écouter les bons groupes, et maintenant qu'on possède nos pass 3 Jours, cette édition sera bel et bien une pétée comme on les aime ! On en reparlera le jour de l'apparition du Running Order.


 

Vendredi 18 mars 2011 à 11:47

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/BlackKeyschili-copie-1.jpgThe Black Keys + 1ère partie (Birds are Alive)
A l'Olympic (Nantes)
Mercredi 16 Mars 2011


Alleï c'est parti, complet depuis 2 mois alors que ça doit bien faire 3 ou 4 mois que je l'attends, je rentre dans l'Olympic une dernière fois pour assister aux Black Keys qui promet d'être un fucking de moment rock'n roll ma foi, et avec mon pote Louis qui plus est. Des draps couvrant la batterie avancée ou l'orgue Farfisa, c'est alors qu'un type rentre sur scène. Une vieille guitare entre les mains Faut en prendre soin, un peu comme les grands-mères, un pied droit sur une grosse caisse et le gauche sur une charleston accentuée par un tambourin, un harmonica sur certains morceaux et une voix bien foutue. Avec ça Birds are Alive, un One-man-show local va nous faire part d'un très bon Blues un brin engagé et surtout osé de se produire seul devant un public assoiffé de clés noires. Mais il relève particulièrement bien le défi, avec une petite présence de scène sympa avec des commentaires plus ou moins comiques et des cheveux bouclés éclipsant son visage excusez moi j'ai un chou-fleur sur la tête, je me suis pas fait beau pour vous. Vous pouvez m'en vouloir ou encore alors que le show d'une bonne demi-heure se termine J'ai aucune notion du temps mais je pense avoir assez de temps pour vous en jouer une dernière, et puis vous pourrez voir un groupe après je sais pas si vous êtes venus pour ça. Plutôt convaincant ma foi, attention au renouvellement car demander d'autres musiciens ne serait pas de refus c'est vrai mais son charme est dans son solitaire. Avec un album déjà sorti Plucked and Fucked up en 2010 je pense que ce Nantais a quand même du cran et qu'il mérite un minimum de succès, chose conquise dans la salle de l'Olympic. son myspace

               http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/l5345f368e2d04270aa88cf51073eb581-copie-1.jpg   http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000046.jpg
C'est alors qu'arrivent seuls sur scène après une bonne attente Dan Auerbach et Patrick Carney respectivement à la guitare et à la batterie pour ceux qui ne savent pas encore. Le concert démarre sur Thickfreakness de l'album du même nom paru en 2003. Parce que oui les Black Keys sont hyper actifs. Six bons albums en 10 ans d'existence ça se respecte, surtout quand on est que deux. En plus de ça ils sont ouverts, produisent en touchant aussi au Hip-Hop (Mos Def, RZA) mais c'est sur leurs instruments qu'ils déchirent tout. C'est parti pour un show bien intense quoiqu'un peu court, le premier set à deux sera éclairci par des extraits de leurs précédents albums, allant de The Big Come Up (2002) avec Busted à Attack and Release (2008) sur I Got Mine ou Strange Times, en passant par le fameux Rubber Factory (2004) avec lequel ils ont illuminé le set de leur reprise des Kinks Act Nice and Gentle ou sur Girl is on my Mind et Stack Shot Billy. Dan de son manteau de cuir classe, son look moins hippie, plus bluesy et sa classe incroyable nous fait part de sa magnifique prestation survoltée et d'une bonne communication jamais égoïste ou excessive. Son partenaire tape comme un gros taré sur sa batterie en tirant des gueules essoufflées pas possibles, et portant une chemise dont la sueur progressant sur le coton sera le marqueur de temps d'un set très court mais porté par une énergie intense et impressionnante.

              http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000049.jpg  http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000050.jpg
 
 
Entrent le bassiste et l'organiste accompagnant les Keys sur leur 2e set dédié à leur sublime dernier album Brothers dont je vous toucherais quelques mots après cet article afin de clore la rétrospective 2010 et de ne pas m'attarder sur la construction des morceaux. Que des tubes à savoir Tighten Up principalement qui est élu morceau de l'année par Rock&Folk et dont les sifflements régnaient dans le public dès le début du set, ou encore Next Girl, Chope and Change ou Howlin' For You, le génial Ten Cent Pistol très doux et appuyé sur le départ à la batterie solo le clotûrant et Everlasting Light ouvrant celui-ci comme l'album lui-même. Plus posé et plus ballade, ce 2e set par ses mélodies accrocheuses et son originalité portée par les musiciens. La formation revient à 2 et, et le drapeau de scène représentant le Pneu de Brothers qui juste ici occupait la scène tombe et nous laisse THE BLACK KEYS en ampoules, un très bel effet de surprise qui sera bien exploité pour rythmer les derniers morceaux qu'ils nous réservent. I'll be Your Man du premier album démarre le 3e set avant de continuer sur quelques tubes. Puis le rappel vient et les deux accompagnateurs reviennent pour interpréter Sinister Kid du dernier album, puis laissent les Keys seuls pour la dernière fois, interprétant leur grand morceau Your Touch extrait de leur chef-d'oeuvre Magic Potion (2006) dont j'aurais tellement aimé entendre Just Got To Be. Ce dernier morceau conclura un set très varié et un concert purement excellent dont les acouphènes ne seront pas regrettés qui seront mes derniers causés par les décibels de l'Olympic. Son et prestation garage bluesy parfaits. Les Black Keys sont trop énormes et trop classes pour qu'ils ne soient que deux.

        http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000051.jpg http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000054-copie-1.jpg http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000055.jpg

Setlist des Black Keyshttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/DSC0000053.jpg
1. Thickfreakness
2. Girl Is On My Mind
3. The Breaks
4. Stack Shot Billy
5. Busted
6. Act Nice and Gentle
(The Kinks cover)
7. Everlasting Light
8. Next Girl
9. Chop and Change
10. Howlin' For You
11. Tighten Up
12. She's Long Gone
13. 10 Cent Pistol
Encore :
14. I'll Be Your Man
15. Strange Times
16. I Got Mine
17. Sinister Kid 
18. Your Touch
The Black Keys - Your Touch
                                                                                       

Vendredi 11 mars 2011 à 15:31

http://en.metalship.org/archives/albums/album14809.jpg

Obscura – Omnivium (2011)

Par César
Après l'Australie de Separatist, on va ici en Allemagne (et pas comme en France comme j'avais dit mais ca va venir...) avec le groupe de death progressif et technique Obscura, formé en 2002 par Steffen Kummerer (chanteur, guitariste) à Munich. Rappelons que Kummerer a aussi eu d'autre projet comme avec Necrophagist en 2004 et d'autres evidemment. Après avoir sorti une demo, le groupe sort l'album Retribution qui a été remastérise peu après la sortie de l'avant dernier album Cosmogenesis. Déjà Cosmogenesis était excellent et installait une ambiance bien à eux avec une superbe maitrise musicale chez chaque membre, et voilà que Omnivium (pas encore sorti, il sortira le 29 Mars, mais je l'ai quand même héhé) arrive et pousse la limite encore plus loin. Autant prévenir qu'on a ici un opus très chargé, extrêmement bien composé et rare sont les groupes égalant leur talent! Et enfin un artwork dans la ligné des précédant, vraiment magnifique et très représentatif de cet album.

Enfin, l'album débute sur
Septuagint, judicieusement introduite avec une guitare sèche effectuant un arpège ouvert (on va en retrouver beaucoup dans cet album), donnant un côté Metallica en mieux. Ensuite joint par les guitares électriques et un riff super vient coupé cet interlude très agréable et on est lancé dans Omnivium. On a ici du pur Obscura avec ensuite des riff un peu plus brutal mais très sympathique. Le chanteur change de voix toute les 30 seconde de plus que les riffs aussi ce qui donne a cette chanson un charme génial. On parvient a entendre la basse vers les 3 minutes, et le chanteur se joint à elle avec un chant « clean » pour laisser place aux guitares qui effectuent un petit solo sublime. Jusqu'ici on reste très tranquille et apaisé trop occupé à ce concentré sur chaque piste de chaque instrument! En tout cas ce titre est disponible sur leur myspace depuis assez longtemps. La chanson est très variée et très intéressante c'est assez exceptionnel. En tout cas la basse de Jeroen Paul Thesseling se fait entendre.

Ensuite :
Vortex, aussi dispo sur leur myspace depuis un bout de temps. Titre qui débute rapidement et violemment, un titre ici très death du moins sur le début. La formation effectue des passages vraiment superbes comme plusieurs pendant la deuxième minute avec des solos de guitare magnifique et des rifs lent puis rapide. Petit changement vers les 2 minutes trente encore et toujours super. Ici le titre ressemble pas mal à une chanson de cosmogenesis, non seulement pour sa longueur mais aussi les techniques utilisés et le chant qui ici ne varie pas. La présence de voix en fond donne vriament un côté étrange à la chanson qui est tout aussi agréable que la précédente, on déguste vraiment cet album avec plein de plaisir.

Cette fois-ci
Ocean Gateways est plus lente mais exceptionnelle aussi avec un chant plus « brutal » qu'avant. Les guitare mélange riff en palm muting et donc arpège ouverts,on a donc des riffs très spéciaux. On perçoit un petit côté malsain dans ce titre, peut être grâce à son rythme assez lent et ses mélodies mystérieuses. Accélération vers les trois minutes avec une batterie cette fois un peu plus vivante. Le tout suivit de morceaux de solos de guitare très léger, pour enfin laisser le solo principale prendre place. Au 4 minutes Kummerer ré introduit le riff de départ pour relancer la chanson avant de cette fois ralentir la cadence une minute avant la fin où le chanteur effectue de petits grognements dans le micro avant de former quelques mots difficiles a percevoir. La chanson se termine sur ces grognements.On enchaine avec Euclidean Elements qui comme son nom l'indique est très mathématique. Avec un riff de lancement très Cosomogenesisien et avec une suite toujours très death metal mélodique, mais un death mélodique spécial pas le death mélodique de Children of Bodom (loins de là!!), ni celui d'Opeth mais bien un death rarement entendu si ce n'est sur l'album précédant, Obscura crée vraiment ici quelque chose de novateur, ils resterons dans l'histoire du death metal avec leur style à eux. Enfin, un solo à la whawha cette fois aux trois quarts de la chanson suivit d'un solo classique. Les deux dernières chansons sont moins « élaborés » ou « approfondies » que les précédentes mais voyons les chansons suivante peut être que notre avis va changer d'un seul coup.

Prismal Dawn
suit, elle aussi introduite par une guitare sèche et rejointe par une guitare electro qui effectue un solo toujours aussi magnifique. Le chant se joint à eux avec une voix clean et bourrée d'écho. Les 2 guitares et la basse sont vraiment impressionnantes avec leur jeu en décalé etc... Ce titre est un peu plus « inquiétant » que les autres notamment grâce au fait que les voix se font peu entendre et sont pleines d'écho. De plus l'alternance entre arpège ouvert et riff rapide fait vraiment de ce titre et même de cet album un cd 100% Obscura, on ne pourrait le confondre avec quelquonque autre groupe. De multiples solos viennent décorer cette chanson et l'embellient toute les minutes, c'est vraiment beau. Un passage exceptionnel à la 5eme minute nous achève vraiment avant la fin de ce titre faite de larsen.

http://www.roadrunnerrecords.com/blabbermouth.net/reviewpics/obscuraband.jpg
Vient ensuite
Celestial Spheres, plus joyeuse et entrainante que la précédente. Le jeu entre Christian Muenzner et Steffen Kummerer (guitaristes) est vraiment génial et impressionnant sachant qu'ils jouent chacun une partie différente, on a des mélodies extraordinaires. C'est très expérimental, technique etc Un très beau solo se fait entendre vers les 3 minutes 30 pour repartir sur un tempo plus rapide et des riffs plus brutaux après. La batterie jouée par Hannes Grossman n'est trop rapide lors des moments de solo et mélodique ce qui n'alourdis absolument pas leurs titre, on écoute cet album en étant très posé, sa change du death metal classique, ici on apprécie vraiment. On remarque sur la fin que pas deux mais bien plus de guitares sont présentes ce qui j'espère n'aura pas d'influence sur leurs performances sur scène.

Velocity
se présente et nous offre une intro assez spectaculaire, avec des morceaux de guitare très spéciaux qui laisse place à un riff très rapide en superposition avec des passages d'arpèges. Un super passage a la 1ere minute est présent, le chant lui continu à varier entre clean, écho, brutal etc. Les changements de tempo sont très présents dans ce titre. Un morceau qui rappelle un peu Vortex. Attention un passage un peu à la Opeth Vers les 3 minutes 2O est présent, c'est vraiment magnifique ce que les allemands nous offre depuis le début du CD, le guitariste effectue un solo extrêmement rapide que même des guitaristes comme John Petrucci aurait du mal à faire! Fin en queue de poisson mais le morceau reste beau dans son intégralité.

Nous sommes à l'avant dernière chanson qui est
A Transcendental Serenade avec un début génial accompagné d'un piano puis rejoint comme d'habitude par les grattes électriques. Super changement vers la la première minute suivit d'un « solo » de basse (fretless si on en crois mes informations!). Le groupe nous sort un riff plus « thrash » vers les deux minutes 20, pareil vers les trois minutes c'est géant! Puis retour sur le passage du début avant de partir dans un délire vers les 3 minutes 40 assez cool principalement basé sur les guitares évidemment. On a un morceau uniquement instrumental précision le ce qui le rend encore mieux, on perçoit mieux la précision du jeu du batteur par exemple juste avant la cinquième minute. Bizarrement un chant de fond arrive dans la dernière minute juste après la démonstration des musiciens. Très belle fin sur le chant accompagné à la guitare.

Voilà, on y est déjà, le dernière chanson de l'album
Aevum, très lente au début avec un chant encore pas vu depuis le début de l'album mais très bon aussi. Et c'est parti, dès la première minute la formation se lance dans un trip très rapide avec ensuite un riff et un chant plus thrash que death mais peu importe. Peut être un peu moins mélodique que les autres au début. La chanson reste assez rapide et violent pendant plus de la moitié, où d'ailleurs les voix des autres membres viennent se joindre au chanteur avant de laisser le solo tout prendre. Changement de riff vers la 5eme minute (un peu avant a vrai dire) uniquement instrumental avant de repartir sur une partie excellente vers 5:30 suivit d'enfin un ralentissement du tempo pour laisser place à la mélodie peu présente depuis le début du titre.

Et voilà que se termine le troisième volet d'Obscura, je ne vous cache pas que j'ai passé beaucoup de temps a l'écrire mais il le mérite entièrement on a ici un chef d'oeuvre qui restera dans les anales, c'est surement le meilleur album dans le genre, les allemands d'Obscura sont vraiment doué on a hâte de les voir en concert dans le coins (même si Brieuc les a déjà vu au hellfest, quelle chance!).

Voici les artworks des albums précédents pour les comparer avec le nouveau : 


         Retribution (2006 et remaster en 2010)                           Cosmogenesis (2009)

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/thumb/f/f8/Retribution_Obscura_Reissue.jpg/220px-Retribution_Obscura_Reissue.jpghttp://2.bp.blogspot.com/_L_6BY6fZVqk/SmtSd-0JY1I/AAAAAAAAAYU/jPb1J9LyO6Y/S220/Cosmogenesis-Cover.jpg

         Obscura - Euclidean Elements

        Obscura - Prismal Dawn

Obscura - Aevum

 

Jeudi 10 mars 2011 à 20:00

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/GentleGiantOctopusf.jpg
Gentle Giant - Octopus (1972)
Par Brieuc
Moins accessible que Free Hand (1975) ou Three Friends la même année mais plus supportable que The Power and the Glory (), Octopus reste incontestablement le chef-d'oeuvre du groupe de Rock Progressif Gentle Giant, qui marque une bonne fois pour toutes le savant fourni par celui-ci tant sur l'art électrique et l'écriture. Ce qui est perceptible dès les premiers abords, reste cette sublime pochette gatefold européenne dessinée par Roger Dean qui avait déjà forgée sa réputation en dessinant les couvertures de Yes. Comme vous l'aurez vu, elle représente une pieuvre, qui donne le nom au disque Octopus. Mais pas exactement car Octopus ne signifie pas juste pieuvre en anglais, il peut se décomposer Oct = huit / opus = oeuvres.
 

Huit oeuvres qui ferment la parenthèse conceptuelle de leur précédent album, d'une durée moyenne de 4 minutes et totalement indépendantes. Elles dissimulent un certain projet de concept sensées illustrer respectivement l'humeur de chacun des membres du groupe, les 6 musiciens et deux roadies. 

L'ouverture du disque par son The Advent of Panurge fait sonner une touche médiévale portée par une basse de Ray Shulman très groovy comme je les aime, et laisse le piano de Kerry Minear laissant apparaître subtilement de l'orgue et du Moog. Le parolier Phil Shulman revient en tout cas sur l'oeuvre de leur vénéré François Rabelais, deux ans après Pantagruel's navity (tant que ça parle de géant..). Raconteur Troubadour (comme son nom l'indique) ne fait que renforcer que l'aspect médiéval de leur progressif avec du tambourin et le violon de Ray d'une manière assez répétitive causée par le chant puis laisse les instruments en Free session avant de reprendre son cours. 

A Cry for Everyone (inspiré d'Albert Camus) crée une énorme rupture dans la musique, avec un Hard assez décalé typique des frères Shulman où la guitare foisonne comme elle ne l'a pas fait depuis le début du disque, et bien évidemment les musiciens tonitruants se font plaisir. Que serait ce classique sans citer les canons époustouflants composant les enchevêtrements vocaux de Knots, et de son solo de vibraphone de Kerry Minnear surréaliste laissant apparaître des petites ébauches de saxophone par Phil Shulman ou les percussions de Gary Green. Dog's Life est interprété comme une petite histoire soutenue par la guitare acoustique et les violons, tandis que Think of me with Kindness prouve que le gentil géant peut aussi être simplement beau, avec sa ligne de piano, sa trompette et son orgue créant une mélodie romantique étonnante. Enfin nous avons ce final River, aux rapides consonances aquatiques qui se retrouvent dans la pochette, et terminant ce voyage musical par le plus long morceau avec beaucoup de fascinants effets, avec quelques solos de John Weathers remplacant plutôt bien son prédécesseur Malcom Mortimore. 

 Le rire répété au moins une quinzaine de fois avant d'être mis dans la boîte, de l'ingénieur du son Martin Rushant introduisant The Boy in the Band est une simple preuve du grand travail fourni par les britanniques très exigeants mais qui savent se faire plaisir et cacher une certaine intelligence et subtilité nées d'une brillance malicieuse qui caractérise l'âme des progueux d'une manière générale. Ce qu'on pourrait comparer comme le dit très bien Frédéric Delage dans ses chroniques, « la substantifique moelle » de Rabelais. Car Octopus est bel est bien une référence du genre, et il gagne toujours à être écouté.

Gentle Giant - The Advent of Panurge [4:40]

Gentle Giant - A Cry for Everyone [4:02]


<< Chroniques précédentes | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | Chroniques suivantes >>

Créer un podcast