Septic Flesh – The Great Mass (2011)
Par César
Voilà un album plus qu'attendu par les fans de Septic Flesh, groupe de péplum métal grec né à Athènes en 1990 mélangeant le death metal avec du gothic et des voix féminines soprano. Quelle classe, les chansons traites la plupart du temps la mythologie grec ou parle de philosophie, bref du grand art! Le groupe formé par les deux frères Antoniou a à son actuel sorti 8 albums studios, 3 EP, 2 démos et une compilation, et oui ils ne sont plus si jeunes. 2 ans après l'excellent Communion encore inégalé dans leur discographie, nous étions pressé de voir ce que rendrait l'opus prochain. Et bien voilà, quelques jours avant sa sortie je parviens a me le procurer et à l'écouter la minute d'après... en un mot TITANESQUE.
On commence par le single The Vampire From Nazareth, très joliment introduit par une voix de femme puis rejointe par les violons puis les percussions, l'apocalypse peut donc commencer. Début brutalement superbe on remarque que Spiros « Seth » Antoniou (chant et bass) n'a pas perdu sa voix, je dirai même au contraire. On retrouve les structures de chansons très spéciales et inattendues. Un refrain excellent ou l'orchestre jouant avec eux a un rôle plus qu'important, on le verra d'ailleurs par la suite, mais il est omniprésent durant l'album. 2:50, passage exceptionnel avec des choeurs et un rythme assez lent qui calme le jeux. Voilà un morceau d'une beauté incroyable que le line up (non modifié) a dû prendre plaisir à composer.
Voici ensuite A Great Mass Of Death, qui elle commence directement par une intro semblable à celle de la chanson Communion. Un rythme à nouveau très spécial, joliment accompagné par l'orchestre et à la double pédale de Mr. Fotis « Bernardo » Giannakopoulos... Une magnifique vois féminine se fait entre vers les deux minutes pour apaiser les bêtes que sont Septic Flesh. Puis voilà un passage inoubliable qu'est à la 2:20 avec des choeurs effectuant un chant étrange, ressemblant à une prière grec assez spéciale. Que de variations dans ce titre notamment pour la dernière minute histoire de finir joliment. Une fois de plus un superbe morceaux qui donnera son nom à l'album, très bon choix de la part du groupe, voyons ce que nous réserve la troisième chanson...
Ma préféré! Pyramid God, l'élégance réincarnée en chanson sur un album d'un groupe de death metal, assez excitant. La partie effectuée par les violons sur l'intro et sur les refrains ressemble vaguement à la BO de Requiem For A Dream (film que je n'ai pas vu, si se n'est le trailer). Un couplet très calme et très beau où le chanteur ne nous épargnera pourtant pas son chant brutal. Un refrain magnifique avec un chant respectant un rythme en décalé avec la musique donnant un effet génial. Un refrain exceptionnel ne produisant rien d'autre que la simple et pur éjaculation par les oreilles... Gros changement vers les 3 minutes pour passer à des « riffs » plus stressant et inquiétant que beaux et joyeux. Une batterie effectuant un rythme assez cool pour passer a la double pédale puis a nouveau un refrain pour achever vos pauvre oreilles.
Vient ensuite Five-Pointed Star, introduite par un passage ressemblant légèrement a du massive attack primitif, accompagné avec une guitare très légère puis une voix de femme qui lance le morceaux qui, contrairement au précédent est assez rapide, mais laissant passer une nouvelle mélodie plus glauque que joyeuse. Petit pont à la deuxième minute en reprenant l'intro de la chanson cette fois ci accompagnée par des choeurs et les cuivres, puis un violon nous effectue un petit « solo » d'une seconde avant de repartir sur un couplet classique. On a ici une chanson dans un esprit très Communion et donc avec une impression légère de déjà vu, mais peu importe Septic Flesh est le genre de groupe que l'on écoute sans vraiment se lasser, et c'est une chance pour eux.
Enchainement avec la sublime Oceans Of Grey, magnifiquement introduite puis suivit par un riff dévastateur et vraiment apocalyptique. Après une accélération le rythme redescend vers les une minute quelques voix par ci par là se font entendre, les violons effectuent un travail remarquable faisant tout le charme des chansons de l'album. On remarque que le batteur est assez bon et parvient à nous sortir des choses assez chouette. Retour au riff d'intro vers les 2:50, vraiment génial... Puis on repart sur un couplet ou je ne sais quoi étant donné qu'une fois de plus la chanson est très spécialement composé. Apparition de « flutes » ou du moins d'instruments a vent vers les 3:40. Et quelle fin! Sublime avec un chant de soprano exceptionnel, on a encore une superbe chanson qui déjà rendu à la moitié de l'album nous laisse sur le cul. Impressionnant...
The Undead Keep Dreaming suit. Une intro à la guitare sympathique avec un couplet étrange et magnifique à la fois provocant une sorte de malaise et vous donne une envie de dormir mais en laissant la musique, une sensation que l'on ressent peu souvent avec des groupes de métal, c'est très agréable. Je suis accroc du « Dreaming » que balance le guitariste avec un écho, qui d'ailleurs va chanter vers les 2:30 en répétant la même chose. Une chanson dans la lignée de Sangreal sur l'album précédent. Même si ils ont tendances a répéter le même riff pendant toute la chanson elle reste excellente tout comme les précédentes. Une fin très brusque à laquelle on ne s'attend réveil légèrement et nous permet de remarquer QU'IL NE RESTE PLUS QUE 4 CHANSONS. Et oui un album de seulement 1O titres mais chacun durant 4 minutes en moyenne.
On arrive sur Rising, un titre sonnant plus comme l'album « Sumerian Daemons » avec son air fantastique et joyeux avec une fois de plus le guitariste qui vient prêter sa voix pour le refrain, qui est tout aussi beau que celui de « Pyramid God » (bon en moins bien quand même mais bon), un effet assez chouette vers 1:20 donnant un côté oriental. Ce titre est l'un des plus court mais des plus beaux et non inquiétant etc... Une fois de plus la fin est très brutale, et nous laisse perplexe... On notera en tout cas que tous les membres du groupes se font bien entendre tout comme l'orchestre mis a part le deuxième Antoniou, Christos, autre guitariste aux longs, fins, noirs et nombreux dreadlocks qui cache sa tête, d'ailleurs nous n'entendons pas énormément les guitare sur cette album si se n'est pour effectuer des riff sur la corde de ré grave.
Arrive la chanson qui par son nom représente bien l'album, le groupe, les concerts et leur carrière, voici Apocalypse, malgré son nom on a un refrain très mélodique et « calme » mis a part le batteur qui s'acharne sur ses tomes et sa double pédale depuis le début du CD. C'est ce titre qui nous fait le plus réalisé qu'en concert le groupe doit s'emmerder et ne pas toucher souvent a son instrument (sauf le batteur héhé). Bref a la 3:20 un passage assez stylé qui rappelle du bon gros death bien lourd qu'on aime. Une fin une fois de plusen queue de poisson, ce que je n'aime pas vraiment... Ce sera peut être le seul défaut de l'album dans mon bilan à la fin de l'article.... Surtout quand on est rendu a quasiment l'avant dernière chansons c''est dommage qu'elle ne dure que 3 minutes...
C'est une sorte de piano qui introduit Mad Architect, rejoint ensuite par tout sorte d'instruments de l'orchestre, on en oublie presque que l'on écoute Septic Flesh. Vers les 0:50 des passages enorme sont présents puis jusqu'à la fin du titre, avec des rythmes saccadés etc justifiant bien le titre donné à la chanson, on a une architecture assez spéciale qui représenterais bien l'album aussi, peut être que chaque chanson représente une caractéristique de l'album. Une jolie démonstration de la part de l'orchestre vers les 2 minutes jusqu'à 2:40 avec xylophones etc... c'est aussi drôle qu'impressionnant, hâte de voir ce que cela rend en concert... Si ils l'a joue bien évidemment. Le refrain est génial aussi et très beau avec une montée assez impressionnantes avec les xylophones pour en arriver à la fin de la chanson et donc la quasi fin de l'album.
Therianthropy, vient clôturer cet album, un riff remarquablement beaux pour introduire la chanson pour passer ensuite a quelque chose de plus Septic et violent. Le rythme de la batterie est très bien choisi pour aller avec ce qu'effectue enfin les guitares que nous entendons bien. Ils alterne entre passage très beaux faisant penser à une BO d'un film de guerre ou de jeux comme age of mythologie, parfait c'est le thèmes de l'album. Une fois de plus le chant du guitariste est très présent dans cette chanson. On profite vraiment de cet dernière minute quasiment chanter dans son intégralité par Sotiris Vayenas (guitariste...) parfois accompagné par le véritable chanteur du groupe. Malheureusement une fin assez regrettable vient s'interposer.
Cela ne m'empêche pas d'être extrêmement content d'avoir cet album plus qu'excellent dans la lignée de Communion. Une bonne leçon de death titanesque et apocalyptique. Septic Flesh installe leur ambiance avec une facilité déconcertante. Un très bon cru une fois de plus. On les reverra donc sur la scène du Ferrailleur le 22 mai à Nantes donc. A propos du ferrailleur Brieuc et moi publieront bientôt le compte rendu du concert de Gorod du 13 avril qui était inoubliable.