Neil Young - Tonight's The Night (1975)
Par BrieucIl y a certains artistes, que j'aime encore plus chaque jour passant. On peut compter les Pink Floyd, King Crimson, Yes mais surtout Neil Young. Il a une de ces capacités, à faire des choses différentes, changer d'humeur, de style, de voix (même si elle reste exceptionnelle à l'oreille). Ce qui donne un registre audible par tout le monde, et personne pourrait rejeter un bon vieux 33 T du old-school Neil.
"Tonight's the Night" est le sixième album solo du grand Neil, il a été enregistré à Reprise Records (sa bonne vieille maison de disques) en 1975. Après enchaîné les succès de "After the Gold Rush" ou encore "Harvest" puis après le live "Time Fades Away" issu de la tournée du même nom, la sortie de l'album "On the Beach" est remplacée par "Tonight's the night"
Mais Tonight's the night est de loin, l'album le plus noir, le plus sombre et le plus triste de Neil Young. C'est justement ce qui donne son charme. En 1974, Neil Young est choqué par la mort du guitariste de son groupe (Crazy Horse) Danny Whitten, décédé d'une overdose.
Pour la petite histoire, Neil Young savait que Danny ne serait pas bon pour la prochaine tournée qu'il organisait. Il lui a donc donné un billet de 50 dollars, pour qu'il puisse rentrer chez lui par avion. Danny achète avec cet argent, de la drogue qui le conduira à la morgue.
Comme si ça ne suffisait pas, le roadie de Neil, Bruce Berry décède d'une overdose d'héroïne dans la même période.
Perdant deux membres de son équipe, Neil Percival Young décide d'enregistrer un album à leur mémoire, pour leur rendre hommage. Il décide de nommer son album "Tonight's the Night".
En référence au morceau en deux parties "Tonight's the Night" qui se situent au début et à la fin de l'album tels "My My Hey Hey" et "Hey Hey My My" dans l'album "Rust Never Sleeps".Elle est exceptionnellement en hommage à Bruce Berry. On le remarque par ses paroles "Bruce Berry was a Working Man, He use to load Econoline Van. A Sparkle was in his eyes, But his Life was in his hands" ("Bruce Berry était un travailleur était un travailleur, il chargeait son fourgon Econoline, une étincelle était dans ses yeux, mais sa vie était dans ses mains")
Ce morceau est joué au piano par Neil Young (car non seulement d'être un brillant harmoniciste, chanteur et guitariste, c'est un brillant pianiste) accompagné par une collaboration des Crazy Horse (avec à la basse Billy Talbot et aussi Ralph Molina à la batterie).
Ces deux parties quelques peu progressives, sont réunies en une chanson, avec cette expression qui demeura dans la légende de Neil Young
J'accroche encore plus avec les morceaux suivants : "Speakin Out" où Neil Young continue à maîtriser le piano, puis on enchaîne avec "World on a String" plus dans le style Crazy Horse dans la continuité des guitares.
Mais après la magnifique "Borrowed Tune" où Neil joue en solo, du piano tout en chantant puis en jouant de l'harmonica : "Come On Baby Let's go Downtown" morceau spécialement dédié à Danny Whitten. Elle est extraite d'un live au Filmore East, où jouaient les Crazy Horse (Ralph Molina, Bill Talbot...) et Danny Whitten y chante. J'aime beaucoup ce morceau pour son esprit Grateful Dead. Car, cette prestation et cette musique me font extremement penser à celles qu'offraient les Grateful Dead lors de leur passage au Filmore West, jouant "St Stephen". La structure musicale et les choeurs sont presques les mêmes. Et la voix de Danny Whitten, passant après celle de Neil est carrêment géniale. Il tire sur ses cordes vocales et chante grave.
A partir de ce morceau, l'album prend une nouvelle dimension, et la face 2 contient plusieurs morceaux qui ont chacun un esprit ou un registre différent. Juste après ce morceau, on a "Mellow My Mind", magnifique morceau où Neil peine à souffler dans son harmonica et à chanter. Il se trompe, il va trop dans les aïgus et il est fatigué comme je ne sais quoi. Je pense plus particulièrement, au passage de 1 minute et 12, 13 secondes, où Neil se casse royalement la gueule, en essayant de chanter le refrain au plus haut. Ca fait rire, mais au fond c'est horrible. "Mellow My Mind", qui est dans un registre plus Harvestien (ex :Heart Of Gold), est le morceau qui représente le plus la peine et la tristesse qu'a ressenti Neil, lors de l'enregistrement de son album.
Le morceau suivant est "Roll Another Number (For the Road)", plus dans un registre Country style "Are You Ready For the Country?". Le genre de morceaux, dont je ne suis pas particulièrement fan, mais c'est toujours un plaisir d'en entendre un du genre.
Puis on enchaîne avec ma préférée de l'album : "Albuquerque", au nom quelque peu horrible, mais au contenu magnifique, sorte de mélange entre les solos de Dead Man avec Lapstyles et une touche d'Harvest.
Je ne vais pas m'étendre sur des années lumières, mais les morceaux qui suivent sont tous différents. On a la ballade intimiste ("New Mama"), le Rock Crazy Horsien ("Lookout Joe"), et une veine classique ("Tired Eyes") puis on termine comme je l'ai décrit au début de l'article, avec la deuxième partie de Tonight's the Night.
Cet album de 12 pistes pistes est exceptionnel. Car il montre une face cachée de Neil Young : Triste, Obnubilé, abattu, fatigué, à la limite de la non-chalance (c'est d'ailleurs pourquoi la maison de disque a d'abord refusé que l'album paraisse, pour ne pas déçevoir les fans). Avec le peu d'énergie qui lui reste, Neil Young tente d'atténuer le choc qu'il a eu en apprenant la mort de ses deux coéquipiers. Et essaye de combler le vide, et leur rendre hommage par la musique. Chaque fois que Neil prononce une parole, souffle dans son harmonica, on l'impression qu'il va s'effondrer, s'écraser, s'étaler par terre... Mais c'est justement ce qui fait le charme sombre de cet album, qui n'est pas une tache dans la carrière de Neil, comme diraient certains. Les quelques ballades qui ornent l'album essayent de cacher un peu la tristesse de l'artiste canadien portant le deuil de ses camarades. Mais rien y fait, l'album est sordide mais magnifique.
Un des albums les plus sombres de l'histoire du rock
"Tonight's the Night" est le sixième album solo du grand Neil, il a été enregistré à Reprise Records (sa bonne vieille maison de disques) en 1975. Après enchaîné les succès de "After the Gold Rush" ou encore "Harvest" puis après le live "Time Fades Away" issu de la tournée du même nom, la sortie de l'album "On the Beach" est remplacée par "Tonight's the night"
Mais Tonight's the night est de loin, l'album le plus noir, le plus sombre et le plus triste de Neil Young. C'est justement ce qui donne son charme. En 1974, Neil Young est choqué par la mort du guitariste de son groupe (Crazy Horse) Danny Whitten, décédé d'une overdose.
Pour la petite histoire, Neil Young savait que Danny ne serait pas bon pour la prochaine tournée qu'il organisait. Il lui a donc donné un billet de 50 dollars, pour qu'il puisse rentrer chez lui par avion. Danny achète avec cet argent, de la drogue qui le conduira à la morgue.
Comme si ça ne suffisait pas, le roadie de Neil, Bruce Berry décède d'une overdose d'héroïne dans la même période.
Perdant deux membres de son équipe, Neil Percival Young décide d'enregistrer un album à leur mémoire, pour leur rendre hommage. Il décide de nommer son album "Tonight's the Night".
En référence au morceau en deux parties "Tonight's the Night" qui se situent au début et à la fin de l'album tels "My My Hey Hey" et "Hey Hey My My" dans l'album "Rust Never Sleeps".Elle est exceptionnellement en hommage à Bruce Berry. On le remarque par ses paroles "Bruce Berry was a Working Man, He use to load Econoline Van. A Sparkle was in his eyes, But his Life was in his hands" ("Bruce Berry était un travailleur était un travailleur, il chargeait son fourgon Econoline, une étincelle était dans ses yeux, mais sa vie était dans ses mains")
Ce morceau est joué au piano par Neil Young (car non seulement d'être un brillant harmoniciste, chanteur et guitariste, c'est un brillant pianiste) accompagné par une collaboration des Crazy Horse (avec à la basse Billy Talbot et aussi Ralph Molina à la batterie).
Ces deux parties quelques peu progressives, sont réunies en une chanson, avec cette expression qui demeura dans la légende de Neil Young
J'accroche encore plus avec les morceaux suivants : "Speakin Out" où Neil Young continue à maîtriser le piano, puis on enchaîne avec "World on a String" plus dans le style Crazy Horse dans la continuité des guitares.
Mais après la magnifique "Borrowed Tune" où Neil joue en solo, du piano tout en chantant puis en jouant de l'harmonica : "Come On Baby Let's go Downtown" morceau spécialement dédié à Danny Whitten. Elle est extraite d'un live au Filmore East, où jouaient les Crazy Horse (Ralph Molina, Bill Talbot...) et Danny Whitten y chante. J'aime beaucoup ce morceau pour son esprit Grateful Dead. Car, cette prestation et cette musique me font extremement penser à celles qu'offraient les Grateful Dead lors de leur passage au Filmore West, jouant "St Stephen". La structure musicale et les choeurs sont presques les mêmes. Et la voix de Danny Whitten, passant après celle de Neil est carrêment géniale. Il tire sur ses cordes vocales et chante grave.
A partir de ce morceau, l'album prend une nouvelle dimension, et la face 2 contient plusieurs morceaux qui ont chacun un esprit ou un registre différent. Juste après ce morceau, on a "Mellow My Mind", magnifique morceau où Neil peine à souffler dans son harmonica et à chanter. Il se trompe, il va trop dans les aïgus et il est fatigué comme je ne sais quoi. Je pense plus particulièrement, au passage de 1 minute et 12, 13 secondes, où Neil se casse royalement la gueule, en essayant de chanter le refrain au plus haut. Ca fait rire, mais au fond c'est horrible. "Mellow My Mind", qui est dans un registre plus Harvestien (ex :Heart Of Gold), est le morceau qui représente le plus la peine et la tristesse qu'a ressenti Neil, lors de l'enregistrement de son album.
Le morceau suivant est "Roll Another Number (For the Road)", plus dans un registre Country style "Are You Ready For the Country?". Le genre de morceaux, dont je ne suis pas particulièrement fan, mais c'est toujours un plaisir d'en entendre un du genre.
Puis on enchaîne avec ma préférée de l'album : "Albuquerque", au nom quelque peu horrible, mais au contenu magnifique, sorte de mélange entre les solos de Dead Man avec Lapstyles et une touche d'Harvest.
Je ne vais pas m'étendre sur des années lumières, mais les morceaux qui suivent sont tous différents. On a la ballade intimiste ("New Mama"), le Rock Crazy Horsien ("Lookout Joe"), et une veine classique ("Tired Eyes") puis on termine comme je l'ai décrit au début de l'article, avec la deuxième partie de Tonight's the Night.
Cet album de 12 pistes pistes est exceptionnel. Car il montre une face cachée de Neil Young : Triste, Obnubilé, abattu, fatigué, à la limite de la non-chalance (c'est d'ailleurs pourquoi la maison de disque a d'abord refusé que l'album paraisse, pour ne pas déçevoir les fans). Avec le peu d'énergie qui lui reste, Neil Young tente d'atténuer le choc qu'il a eu en apprenant la mort de ses deux coéquipiers. Et essaye de combler le vide, et leur rendre hommage par la musique. Chaque fois que Neil prononce une parole, souffle dans son harmonica, on l'impression qu'il va s'effondrer, s'écraser, s'étaler par terre... Mais c'est justement ce qui fait le charme sombre de cet album, qui n'est pas une tache dans la carrière de Neil, comme diraient certains. Les quelques ballades qui ornent l'album essayent de cacher un peu la tristesse de l'artiste canadien portant le deuil de ses camarades. Mais rien y fait, l'album est sordide mais magnifique.
Un des albums les plus sombres de l'histoire du rock
Neil Young - Tonight's the Night (Part One) [4:43]
Neil Young & Crazy Horse - Come On Baby Let's Go Downtown (Live) [3:36]
Neil Young - Mellow My Mind [3:08]
Neil Young - Albuquerque [4:02]