Pink Floyd - Meddle (1971)
Par Brieuc
Meddle est considéré selon moi, comme le chef-d’œuvre des Pink Floyd. Après un album ambitieux sorti en 1970 (Atom Heart Mother), le groupe délaisse l’orchestre de Ron Geesin pour s’attaquer à un album très personnel du groupe, commencé chez EMI en Janvier 1971, pour sortir le 5 novembre dans la même année avec cette pochette de Storm Thorgerson représentant en gatefold une oreille de vache aux tons bleus, marrons et verts formée sous une rivière coulant doucement, demandée par le groupe via un arrêt à Hong-Kong en s’inspirant de photos de jardins asiatiques de la pur tradition zen. A l’intérieur figure un magnifique portrait Noir et Blanc du groupe
Je ne pourrais pas parler de cet album, sans citer Echoes, ce morceau de 23 minutes qui m’a presque fait découvrir le groupe, qui est désormais ma piste préférée de ce dernier mais aussi qui a donné le nom du groupe dans lequel j’officie avec Guillaume. Le point de départ du morceau était un son, une note jouée au clavier et sortant modulée par une vieille enceinte acoustique à effet Leslie (utilisé pour les orgues Hammond, et qui, doté d’une partie rotative, donnait un son particulier). Le son qui accouchait de l’orgue était unique, et les différentes interprétations qui en suivirent contenaient un son un tantinet quelque peu différent. La note de Rick Wright, évoquait un sonar de sous-marin pour le groupe. Selon ce dernier, la musique a toujours été l’espace entre les notes, chose qu’il démontre dans cette intro, et qu’il reprendra pour l’album suivant lorsqu’il participera en majeure partie à Us and Them sur Dark Side. Le son de guitare de David au milieu du morceau, lui, était le fruit des leçons de Ron Geesin qui n’utilise ses instruments jamais conformément aux instructions. Il avait inversé par inadvertance le branchement de sa pédale Wah-Wah. Ce qui est assez magnifique dans ce morceau, c’est que David Gilmour chante avec en back-voice, l’inattendue voix de Rick, magnifique à mon goût.
Après l’extraordinaire solo de David, s’en suit entre le passage dès le passage de la 6e à la 7e partie, une partie complètement différente où la basse de Waters et l’orgue de Wright ressort encore sur un thème répétitif à l’énergie lancinante, jusqu’à qu’elle termine en fondu du son et laissant court à d’interminables expérimentations spaciales aux dissonances sombres et inquiétantes pendant 4 longues minutes. Jusqu’à que revienne l’apaisante note de Rick et les cordes montent en puissance pour finir avec le thème du début presque encore plus élaboré avec ses moments forts et reposants. In fact, le morceau est une sorte de voyage, le plus intéressant de tous les voyages que les Pink Floyd ont crée. Je n’ai pas assez de mots dans mon vocabulaire pour décrire à quel point j’adore ce morceau, plus que tout. Il est le symbole du Rock Progressif car les transitions réalisées sur les différentes parties et elles-mêmes sont les plus recherchées qui soit.
Après de longues improvisations, d’expérimentations et moults tâtements, le groupe finalise Echoes dans une énorme version. Mais avec les restrictions de la maison de disque, le morceau ne fera que 23 minutes et 31 secondes plus précisément, et occupera la seconde face.
Après l’extraordinaire solo de David, s’en suit entre le passage dès le passage de la 6e à la 7e partie, une partie complètement différente où la basse de Waters et l’orgue de Wright ressort encore sur un thème répétitif à l’énergie lancinante, jusqu’à qu’elle termine en fondu du son et laissant court à d’interminables expérimentations spaciales aux dissonances sombres et inquiétantes pendant 4 longues minutes. Jusqu’à que revienne l’apaisante note de Rick et les cordes montent en puissance pour finir avec le thème du début presque encore plus élaboré avec ses moments forts et reposants. In fact, le morceau est une sorte de voyage, le plus intéressant de tous les voyages que les Pink Floyd ont crée. Je n’ai pas assez de mots dans mon vocabulaire pour décrire à quel point j’adore ce morceau, plus que tout. Il est le symbole du Rock Progressif car les transitions réalisées sur les différentes parties et elles-mêmes sont les plus recherchées qui soit.
Après de longues improvisations, d’expérimentations et moults tâtements, le groupe finalise Echoes dans une énorme version. Mais avec les restrictions de la maison de disque, le morceau ne fera que 23 minutes et 31 secondes plus précisément, et occupera la seconde face.
Ce n’était pourtant pas tellement le but du groupe, car après ce premier morceau composé pour démarrer l’album, ils ont dû ensuite combler le vide de la 1ere face. Et pourquoi ne pas mettre le morceau qui intéresserait le plus les radios pour ouvrir l’album ? (comme ils avaient fait pour leur album précédent sur la chanson titre de 24 minutes…). Ils ont réussi le défi.
Le premier morceau de cet album est donc One of These Days, meilleure performance live depuis le départ de Syd Barett, construit autour d’un son de basse que Roger avait crée en branchant son instrument sur une chambre d’écho Binson (qui avait caractérisé la période Barrett). En utilisant lui aussi un tambour roatatif en acier entouré de têtes de lectures et avec différentes têtes, on obtenait une gamme d’effets répétitifs selons les signaux envoyés. La basse était jouée à l’unisson avec David Gilmour. Cette dernière ayant besoin de nouvelles cordes, un technicien fut envoyé pour en acheter des nouvelles mais il s’absenta trois heures (d’après Nick Mason, il était accusé d’avoir rendu visite à sa petite amie qui tenait une boutique de vêtements et s’est trahi en revenant avec un pantalon neuf). A cause de cette attente, le morceau fut enregistré avec les vieilles cordes pour rendre une expérience réussie. La basse a été enregistrée à double vitesse avec une voix de fausset puis la bande a été repassée à vitesse lente. Le morceau contient aussi l’une des rares performances vocales de Nick, déclamant d’une voix modifiée One of these Days I’m Gonna cut You into little pieces !
Le reste des chansons de l’album se rapportent la plupart du temps à la vie du groupe. Comme Fearless, où Roger accompagne à son tour David à la guitare électrique. Le morceau appartenait à l’univers des supporters de Liverpool, le titre est l’équivalent du mot Génial utilisé dans le monde du Football. D’ailleurs le morceau termine avec l’hymne de l’équipe de football You’ll never walk alone again. Celle qui suit la 1ere piste, A Pillow of Wind(un oreiller de vent) est le nom d’une des combinaisons d’un jeu chinois appelé le Mah-Jong auquel jouaient régulièrement Roger, Nick et leurs femmes respectives Judy et Lundy lors de leur colocation à San Tropez.
David s’occupait d’un chien appelé Seamus, qui appartenait à Steve Mariott (du groupe Small Faces), et cet animal à quatres pattes avait l’agréable éducation d’aboyer lorsqu’il entendait de la musique. Ainsi naquit le morceau Seamus, une sorte de blues à guitares construit autour des hurlments du chien. Pour le réinterpréter dans les vestiges de Pompéï, ils ont dû prendre avec eux un autre clébard appelé Mademoiselle Nobs. Enfin il y a cette ballade sympathique non très Floydienne écrite par Roger : San Tropez, clin d’œil aux vacances qu’ont passées le groupe dans le Sud de la France le dernier Eté et à la maison qu’ils ont loué sur la côte d’Azur.
Meddle est la premier album enregistré en studio en tant que groupe si l’on prend les précédents albums, leurs solos et leurs écarts. Mais aussi le plus planant du groupe, le plus abouti et les membres du Floyd sont encore très fiers non seulement d’avoir lié les attentes du public à leurs ambitions musicales mais aussi d’avoir signé cette magistrale œuvre, qui résistera sûrement à l’épreuve du temps, aujourd'hui en étant déjà l'exemple.
FACE A
1. One of These Days (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 5:57
2. A Pillow of Winds (David Gilmour, Roger Waters) – 5:13
3. Fearless (David Gilmour, Roger Waters) – 6:08
4. San Tropez (Roger Waters) – 3:43
5.Seamus (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 2:15
FACE B
6. Echoes (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 23:28
1971, 33t anglais : Harvest SHVL 795
1971, 33t français : Harvest SHVL 795
1971, 33t américain : Harvest SMAS 832
1983, CD américain : Capitol CDP 7 46034 2
1984, 33t américain (MFSL UltraDisk) : MFSL 1-190
1989, CD américain (MFSL UltraDisk) : MFSL UDCD 518
1992, CD américain (remasterisé) : Capitol CDP 0777 7 46034 2 3
1993, CD américain (MFSL Ultradisk II) : MFSL UDCD 518
One Of These Days
Fearless
Echoes
FACE A
1. One of These Days (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 5:57
2. A Pillow of Winds (David Gilmour, Roger Waters) – 5:13
3. Fearless (David Gilmour, Roger Waters) – 6:08
4. San Tropez (Roger Waters) – 3:43
5.Seamus (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 2:15
FACE B
6. Echoes (David Gilmour, Nick Mason, Roger Waters, Richard Wright) – 23:28
1971, 33t anglais : Harvest SHVL 795
1971, 33t français : Harvest SHVL 795
1971, 33t américain : Harvest SMAS 832
1983, CD américain : Capitol CDP 7 46034 2
1984, 33t américain (MFSL UltraDisk) : MFSL 1-190
1989, CD américain (MFSL UltraDisk) : MFSL UDCD 518
1992, CD américain (remasterisé) : Capitol CDP 0777 7 46034 2 3
1993, CD américain (MFSL Ultradisk II) : MFSL UDCD 518
One Of These Days
Fearless
Echoes
ah ce groupe c'est pur régal musical et je posséde quelques vieux vinyles
y a un dvd/cd de David Gilmour "live in Gdansk" qui est une pure merveille , peut être l'as tu vu