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Lundi 12 juillet 2010 à 22:04

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/matchingmole.jpgMatching Mole - Matching Mole (1972)
Par Brieuc
  Agacé des expérimentations vécues au sein du Soft Machine, le chanteur/batteur Robert Wyatt s’écarte de ses compères pour s’attaquer à une carrière solo à partir de 1971. Il sortait un premier album solo avant-guardiste intitulé The End of an Earn (1970) pourtant très expérimental lui aussi, voire déroutant. La nouvelle idée est donc de s’orienter vers une pop rafraichissante changeant des longs instrumentaux aventureux de Soft Machine depuis Third.

Le nouveau projet qu’il aborde avec David Sinclair - claviériste virtuose ex et futur du groupe Caravan – est un groupe clin d’œil mi-malicieux et mi-ironique à son ancien groupe : Matching Mole (Soft Machine > Machine molle > Matching Mole ; vous pigez le truc ?). Avec le duo, s’accompagne de l’ex-guitariste de Delivery Phil Miller ainsi que le bassiste Bill Mc Cormick, ancien membre de Quiet Sun.

Malgré de bonnes attentions, le premier album de 1972 va finir par prendre à contre-pied ces louables intentions pop-music en accouchant d’une musique en partie instrumentale où des improvisations prennent une grande place au gré d’un Jazz-Rock très excentrique alternant passages brillants très progs sur des passages hermétiques.

« O Caroline » donne le ton de l’album, sublime chanson d’amour traversée d’une mélodie à la magie enfantine et où David Sinclair (à qui on doit l’écriture du morceau) transporte une ligne de piano antipathique sur des textes de Robert Wyatt, écrits pour son ex-petite amie.
On découvre vite que l’ensemble est étrangement à peine moins expérimental que le premier album solo de Wyatt. Seuls deux morceaux tiennent leurs promesses, à savoir le premier que je viens de vous décrire et « Signed Curtain », réellement pop et diaphanes, mais celui-ci s’appuie sur un texte totalement absurde (« Ceci est le premier couplet… Ceci est le refrain ou peut-être est-ce un pont… on s’en fout, cela ne fait pas mal »)

Robert Wyatt force carrément sa voix en incantant des phonétiques sur le morceau « Instant Pussy » provoquant un choc quant à la première piste. Et la face 1 prend sa fin sur les 9 minutes en parti improvisées de « Part of the Dance ».

La 2e face progresse avec l’omniprésence de la guitare électrique de Phil Miller qui prend le desssus dès « Instant Kitten » pour enchaîner sur une référence directe au morceau composé par Hugh Hopper (bassiste et saxophoniste des Soft Machine) sur le volume 2 : « Dedicated to Hugh, but you weren’t Listening » renforcant encore plus le caractère progressif de la chose. Pour en arriver jusqu’à le lourd Rock Expérimental « Beer As In Braindeer »…
L’album se termine sur un « Immediate Curtain » immédiatement dominée par le mellotron presque solo, Robert Wyatt se contente d’en faire un magnifique déluge 6 minutes durant illuminées par quelques touches d’orgues.

Avant même la sortie de l’album, David Sinclair (qui intellectualise vachement la musique) se fait la malle à cause du résultat, n’étant pas à l’atteinte de ses ambitions. Il est immédiatement remplacé par Dave Mc Rae (qui jouait déjà du piano électrique sur des morceaux comme Instant Pussy, Part of the Dance ou Beer As in Braindeer).

Après ça, ils abandonnent l’idée amorcée de faire de la pop, pour enregistrer Matching’s Mole Little Red Record (produit par Robert Fripp, gratteux constant de King Crimson) qui ne révèle encore moins de pop que le précédent, voire même pas du tout. Et c’est là que se termine la brêve carrière des taupes correspondantes, laissant Robert Wyatt (qui, lassé de sa responsabilité de leader, n’écrivait d’ailleurs sur le deuxième album, que de rares pauvres textes) sur sa partie solo, intégrant Françis Monkman (ex-Curved Air), Billy Mc Cormick (du coup, ex-Matching Mole…) et le saxophoniste Gary Windo. Lors d’une fête excessivement arrosée, le 1er jour de Juin 1973, Wyatt tombe du 3e étage de l’immeuble où se déroulait l’évènement. Le clouant donc dans un fauteuil roulant, dans lequel il enregistrera - la même année - son chef-d’œuvre absolu : Rock Bottom – mais ça c’est une autre histoire.

Du moins, cet album est excessivement attachant et très émouvant par moments, le genre de rock progressif qui procure beaucoup d’émotions




Matching Mole - O Caroline [5:05]

Matching Mole - Signed Curtain [3:06]

Matching Mole - Part of the Dance [9:16]



Par http://www.girondane.fr le Vendredi 21 août 2015 à 10:29
Il ne faut pas oublier que c’est le film/l’album/la musique qui m’a révélé à quel point Neil Young était grand, quand je m’étais pris une claque phénoménale propulsant Dead Man dans mes films cultes.
Par http://www.onedayoneword.fr le Vendredi 18 décembre 2015 à 8:48
S'en est suivie une tournée mondiale que j'ai manqué avec beaucoup de tristesse.
Par http://www.dvtechniques.fr le Vendredi 18 mars 2016 à 2:39
Puis arrive Patti pour chanter un morceau, salue ses fans et les prend en photo.
Par http://www.photographe-sport.fr le Samedi 4 juin 2016 à 3:55
Ca donne la bande originale de Dead Man, renforçant son caractère mystérieux.
Par http://www.lesudenville.fr le Mardi 12 juillet 2016 à 11:00
Après ça, ils abandonnent l’idée amorcée de faire de la pop, pour enregistrer Matching’s Mole Little Red Record (produit par Robert Fripp, gratteux constant de King Crimson) qui ne révèle encore moins de pop que le précédent
Par nike roshe run pas cher le Mercredi 14 septembre 2016 à 4:33
, BONNE ANNEE !!
Par Ugg Pas Cher le Mercredi 21 septembre 2016 à 9:16
C’était donc assez impressionnant sur les bords.
 

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