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Opeth - Heritage (2011)
Par César
Ca faisait bien longtemps qu'on attendais cet album de la part de la formation suédoise de death metal progressif a tendance folk, qui fêtait ses 20 ans il y a un peu moins d'un an ! Les premières annoncent furent plus ou moins effrayantes, notamment le fait que cet album ne contienne aucun passage death metal, et ni de growl (logiquement). On ne savais donc pas a quoi s'attendre... Une sorte de ghost de devin townsend? Une second Damnation? Aucune idée jusqu'à la publication du single The devil's orchard, où l'on découvrait un hard rock progressif assez technique bien inspiré par les groupes des 70's. Bref une bonne surprise.
On a donc la chance de découvrir cet opus avant sa sortie, et on retrouve le line up classique d'opeth en pleine forme. J'ai dis classique? Non, c'est après l'enregistrement de cet album que Per Wilberg quitte le groupe (pour ne pas dire qu'il s'en est fait virer). Il se fait donc remplacer temporairement par Joakim Svalberg (et peut être officiellement en fonction du bon déroulement de la tournée Européenne), ancien clavériste de Yngwie Malmsteen (fait qui excitera plus d'une fois le leader du groupe, le charismatique et taquin Mikael Akerfeldt). Il enregistrera d'ailleurs que l'introduction de ce CD qu'est Heritage titre éponyme.
Heritage introduit donc cette galette, titre joué par Svalberg donc accompagné à la contre basse par le légendaire bassiste Martin Mendez. Belle introduction instrumentale très lente, assez agréable qui va donc laisser place, à la violente The Devil's Orchard, que l'on connait donc bien sachant qu'elle est disponible depuis plus d'un mois (accompagnée d'un live de 5 titres joués en 2010), on voit donc dès l'introduction le côté technique de la chose. La voix d'Akerfeldt, est tout simplement magnifique contrairement a son growl sur les derniers live disponible du groupe. Première partie instrumentale vers les deux minutes trente, structure que l'on verra répétée souvent lors de l'album. Petites démonstrations par Wilberg a certains moment servant de pont, notamment pour passer a des passages bien plus jazzy vers la fin du morceau. Akesson (guitare) nous offre ensuite un magnifique solo en tant que fin de la chanson. Magistral!
Suit I Feel The Dark, titre exceptionnel (comme tous ceux de l'album …), joliment introduit à la guitare et au chant, évidemment rejoint par le reste plus tard. La chanson dure bizarrement exactement le même temps que la précédente... Chanson très posée, hyper agréable, on retrouve donc un petit instrumental très similaire a celui du titre précédent. Gros break au tiers de la chanson, où la formation se barre dans un trip hard rock progressif (psychédélique?). La deuxième partie se formera donc dans les variations entre hard rock et folk posée avec des passages inoubliables. Le groupe nous offre une fin progressive, titre qui se termine donc lentement (10 secondes de blanc à al fin de chaque chansons...).
Vient la plus violente de l'album (pour les fans les plus extrêmes du groupes) Slither et son rythme endiablé vient nous rappeler les savoirs en matière de metal du groupe. Titre assez court, pourtant génialissime avec ses rythmiques de guitares, accompagnées par la double pédale d'Axenrot (et oui tout de même). Akesson se fera plaisir en plaçant quelques petits solos dans la chanson histoire de renforcer le côté technique du titre, qui d'ailleurs prend une toute autre ampleur vers la fin, où les guitare classique joueront la même chose pendant 40 secondes avant de clôturer sur ces 10 secondes de blancs. Pour le moment tous les titres s'égales a peu près, et je suis vraiment très content du résultat sur la première écoute, j'espère que les autres fans fidèle du groupe feront de même.
Nepenthe marque la moitié de l'album, avec ses alternances entre folk jazzy brumeuse et reposante et ce même hard rock technique joyeux qui est présent dans chaque titre depuis le début de l'album, on découvre aussi les quelques passages de flutes joués par un invité dont le nom m'est totalement inconnu. On sent vraiment la différence avec les autres albums et son côté unique même si la touche Opeth est bien plus que présente. Akesson placera une fois de plus quelques petits solos sympathiques. Axenrot, nous prouve enfin ses vrais talents de batteur, notamment de jazz, ce qui prouve que la fréquentation de groupe brutaux comme witchery l'année dernière ne lui a pas fait perdre tous ses savoirs.
On est partis pour un Haxprocess, démentiel, magnifique où le duos piano chant fera effet, rejoint ensuite par la guitare etc... On profite une fois de plus du son exceptionnel des instruments. Titre superbement bien composé, une fois de plus très agréable a écouter. C'est sympa de voir que Per Wilberg prend moins de libertés que sur Ghost Reveries (notamment sur l'intro de Beneath The Mire), et reste discret tout en effectuant de magnifique ligne en fond qui feront toute l'ambiance de l'album. Petit solo en clean pour clôturer la chanson qui une fois de plus me met les larmes aux yeux, vraiment extrêmement bien surpris par ce que j'entend, Akerfeldt est un vrai dieu.
Vient ensuite un titre assez spécial qu'est Famine, introduit par des tambours et des chants donnant un côté de musique Africaine, notamment avec des bruits d'animaux sauvages et de didgeridoo. Une belle introduction au piano vient se placer après. Moment très émouvant où Akerfeldt nous montre une fois de plus ses vocalisations claires assez classes. Séquence brusquement interrompue par un riff technique une fois de plus rejoint à la batterie etc S'en suit des séquences excellentes instrumentales puis retour au piano etc. Les alternances n'en finissent pas, ce qui fait tout le charme de la chanson, qui elle dure suffisamment longtemps pour nous faire profiter pleinement des talents de compositeurs de Mikael Akerfeldt. On trouvera aussi en accompagnement des sortes de flûtes de pan, intéressant.
The Lines In My Hand suit malgré sa courte durée elle reste bien ancrée dans le déroulement de l'album et est excellente sur les instrumentales, notamment sur la ligne de basse de Mendez qui est superbe, qui montre a son tour ses talents que l'on avait pas vraiment eu l'occasion de découvrir sur un Watershed surplombé par les grattes. La fin du titre restera surement une des meilleures de l'album, avec un côté jazz en accéléré où Akerfeldt se fera plaisir niveau chant. Bref encore un titre épique et on arrive déjà à la dernière chanson de l'album contenant du chant (la dernière étant instrumentale tout comme la première).
Folklore est surement la plus belle chanson de l'album (même si rappelons le elles sont toutes aussi biens avec chacune leur style), elle est aussi une des plus longues. Un duos de guitare génial, le duos des Martins (Axenrot qui est batteur et Mendez qui est bassiste) fait son effet tandis que la chanson passe à une vitesse folle. Ce titre est assez indescriptible par sa technique et sa beauté, (il est d'ailleurs assez dur de faire un article sur cet album, j'ai longuement hésiter mais bon). Un des passages les plus épique de l'album se trouve vers les 5 min, les choeurs font apparitions sur ce passage juste magnifique qui, je l'avoue, m'a fait pleurer, survoler d'un solo assez lent et juste genial. La formation nous achève de façon aimable et nous offre une fin dantesque.
Marrow Of The Earth, instrumentale magnifique jouée à la guitare vient fermer cet épisode que l'on a bien envi de se le repasser une dizaine de fois. On a donc ici un vrai chef d'oeuvre (d'où l'interpellation avant l'article), en gros même si vous ne savez pas lire le Japonais il vous faut absolument cet album. C'est l'album de l'année et vu les annonces des prochains album il le restera, c'est donc ému que je termine cet article sur un album qui deviendra une référence. Et ils ne passent pas dans notre région ni pendant les vacances c'est donc avec mon plus gros rêve dans le cul que je vous laisse.
Opeth - The Devil's Orchard [6:40]
Opeth - Haxprocess [6:48]
Opeth - Folklore [8:19]