Mardi 2 Février 2011
Le Ferrailleur (Nantes, France)
Durée : 3 heures
Membres Mortiis :
Mortiis (chant)
Levi Gawron (Guitare)
Chris Kling (Batterie)
Ogee (Guitare/Basse).
Membres Combichrist "Monsters on Tour" :
Andy La Plegua (Chant, Directeur musical)
Z_Marr (Synthétiseurs)
Trevor Friedrich (Percussions)
Kourtney Klein (Percussions)
Par Brieuc
On dit jamais non à une première partie et on doit toujours avoir pas mal d'indulgence face au groupe alors que pour certains payer son ticket de concert ne porte que d'intérêt à voir ceux qu'il introduit. Contrairement à Korpiklaani et Eluveitie, dont leurs parties respectives pesaient respectivement leurs poids en cacahuètes, Mortiis n'était pas le groupe qu'on attendait. Projet musical du norvégien Hävard Ellefsen qui consiste à produire un Dark Metal Indus très simpliste mais avec quelques mix et arrangements depuis, qui s'est converti en groupe au fil du temps sachant qu'il a plus de 15 ans.
Mais attention c'était un peu nase. Prenez deux guitaristes au son dégueulasses qui s'accordaient pendant les morceaux, une brute de batteur qui se contente pourtant d'un set de batterie assez maigre et le chanteur en question qui n'est pas venu en gobelin, troll ou je ne sais quelle créature médiévale (oh non excusez-moi, il dit qu'il n'est rien de tout ça.. seulement le mortiis) avec 4 dreadlocks sur le crâne un petit peu de communication avec le public et assaisonnez tout ça avec une musique abrutissante, répétitive, basique et qui tente de piquer à tous les styles. Même si les efforts sont en vain et les applaudissements présents, l'ambiance ne venait que d'une meuf bourrée qui dansait toute seule et qui n'a pas pu survivre pour la suite, sûrement partie vomir dans la Loire. Ils n'ont pas réussi à installer quelque chose, et il y a eu un moment bizarre où le chanteur est parti et que l'ambiance commençait à démarrer mais en fait non. Musicalement parlant ça pouvait être sympa.. mais non je n'ai pas été - comme la plupart des gens - sous le charme du style maquillé et grandiloquent de ces précurseurs de l'indus 90's (s'ils en sont...).
Après ça, Combi ne nous laisse pas reprendre notre souffle, et nous offre des sublimes interprétations enchaînées de Today I Woke to the Rain of Blood puis sur un Electrohead impeccable (This is my body ! this is my soul ! craché de pleins poumons), le très industriel Throat Full of Glass de leur dernier album dont le chant non vociféré est juste sublime, ou encore le Get Your Body Beat qui porte son nom. L'énergie considérable du line-up est tout simplement époustouflante, nous offrant un set presque idéal (si on omet l'absence de Get out of my head entre autres) retraçant leurs précédents albums comme avec la présence de Blut Royale représentant Everybody Hates You (2003), l'unique Scarred illustrant leur précédent Today we are all demons (2009), Death mais surtout l'inévitable Fuck That Shit (What the Fuck with wrong with you people (2007), marque de leur fin de concert après un très haut rappel, qui nous laisse sur un goût indus franchement pas désagréable. Pour ce qui est de leur dernier, Slave to Machine, Fuckmachine (oui vous remarquerez que les titres de leurs morceaux peuvent être un peu faciles..) feront l'affaire, ainsi que la meilleure de l'album Never Surrender qui a mis le feu aux fesses des premiers rangs, ou encore They laissant beaucoup de place aux synthétiseurs qui pourtant n'ont parfois pas été beaucoup mis en valeurs et accentuée par la voix microkordifié. Un moment vraiment très bon, tant par l'énergie dégagée par les norvégiens et du charisme de leur chanteur, ou les effets de lumières (en particulier le blanc/noir donnant une impression de ralenti dans la violence de la foule, magnifique). See you soon.
Setlist de Combichrist
4. Today I Woke to the Rain of Blood
5. Electrohead
6. Throat Full of Glass
7. Get Your Body Beat
8. Deathbed
9. Slave to the Machine
10. Fuckmachine
11. Blut Royale
12. They
13. Never Surrender
14. Scarred
Rappel :
Et même si le punk électro-indus n'est pas du tout ma tasse de thé, César et moi vous conseillons fortement Making Monsters, le dernier opus de Combichrist qui aurait pu s'inscrire dans la rétro 2010 mais en fait non... Le plus Dance de leur discographie, et parfois assez facile d'accès. En voici quelques extraits après la vision de cette soirée par notre cher césar.
Par César
C'est après une petite demi-heure d'attente devant le Ferrailleur que Brieuc (cuberisheep) et moi parvenons à pénétrer dans cette salle de 200 m² où beaucoup de groupes grandioses ont joué! La salle est quasi complète lorsque les rideaux s'ouvre pour un Mortiis décevant. Je connaissait Mortiis comme un chanteur et compositeur avec un masque de goblin nous servant de l'electro plutôt médiocre. Et voilà une formation de 4 « musiciens » qui se pointe sur scène pour nous jouer un punk industriel assez mauvais. Mis a part le fan club de 5 personne situé à côté de moi, on se fait chier. Voilà que l'éclairage tombe en panne... C'est pendant l'absence du chanteur sur 2 chansons que l'ambiance commence a monter. Humiliant? Peu importe, Mortiis termine leur set sans avoir vraiment chauffé la salle, tout la salle? Non... une jeune fille d'une vingtaine d'année en soutifs est déjà déchirée on ne la reverra pas de la soirée d'ailleurs!
On a donc le droit à une autre demi-heure d'attente pour enfin voir le groupe qui nous a fait venir ici en pleine semaine sachant qu'il y a cour le lendemain. Enfin! Le rideau se re-ouvre, on aperçoit vaguement la silhouette du charmant Andy LaPlegua (chanteur, compositeur). Malgré le bruit et les cris on parviens a deviner qu'ils commencent leur set avec Reclamation, la chanson qui clôture leur dernier album. Ils ne la joue pas en entier et effectuent un mix avec Just Like Me, qui commence à faire remuer la fosse. Apocalypse sur le refrain : « You're just like me !!! ». Grâce aux 100°C de la salle, on transpire déjà. Mais cela n'est qu'un avant goût de ce qui nous attend après... Follow the trail of blood! La chanson la plus « violente » du dernier album, c'est alors que LaPlegua commence sa gestuel très spéciale en mode je marche comme un zombie, il parvient à se placer au dessus d'un éclairage blanc, alors il ouvre la bouche, et c'est avec joie que l'on découvre qu'il a la bouche remplie d'encre noir. Effrayant! C'est juste génial! Et le refrain commence, les pogos pètent, Brieuc et moi sommes en plein dedans, vraiment un super moment, tout aussi génial qu'horrifique, et oui le côté malsain du chanteur et de l'ambiance peuvent mettre mal à l'aise. C'est après la petite pause que le refrain reprend, on est déjà crevé mais une forte motivation nous pousse à continuer sachant qu'il reste une heure et demi de show. On retrouve les deux percussionnistes en pleine forme s'acharnant sur leur tambours, voici évidemment Today i woke to the rain of blood. Superbe chanson, surtout en concert! Des passages super qui donnent envi de bouger comme jamais on l'aurait fait. Après deux minutes sans chant, LaPlegua rejoint ses musiciens. Il a d'ailleurs la bonne idée de nous arroser avec son eau en nous vidant la bouteille dans la gueule. Bizarrement, la fatigue commence à monter, en même temps ils ne laissent aucunes secondes entre leur chansons. On oubli vite lorsqu'il annonce Electrohead, surement LA chanson de la soirée, on ne comprend pas ce qui se passe, l'éclairage anti – épileptique, les pogos où l'on ne sens plus son corps, on se contente juste de brailler les paroles et de s'amuser. Cette vision de la chanson qui ne s'arrête jamais donne vraiment l'impression de vivre un cauchemar où l'on l'infinie nous effraye et nous plonge dans un malaise incontrôlable. Vraiment incroyable, c'est un concert exceptionnel. C'est après que les emmerdes commencent, c'est pendant Throat full of glass que je découvre avec haine qu'un c****** a ouvert mon sac, j'ai réussi à sauver un manteau qui allait finir noyé dans la sueur et le dégueulit et piétiné par le public en mouvement. Cette petite frayeur me plombe 2 bonnes minutes du concert. Et si j'l'avais aperçu la chanson suivante ? Get your body beat aurait déchiquetée des pauvres vêtements achetés par maman... Bref Get your body beat ravage tout et laisse le concert continuer dans le droit chemin de la réussite. Ce qui est bien avec cette chanson, c'est lorsque LaPlegua balance « Fuck it up and let it go !! », ta vie défile, tout est au ralenti et puis …! Comme dans les films la sueur qui gicle au ralenti, les cheveux en l'air etc... Assez génial. On enchaine avec Deathbed, plutôt lente elle nous permet plus ou moins de se « reposer » tout en chantant et sautant. Je commence a sentir de grosses douleurs à la gorge. Et oui con que je suis, j'avais oublié que je tenait une bonne angine, je n'ai alors plus de voix pour me plaindre, et un affreux mal de crane m'empêchant de penser à une éventuelle solution stratégique pour éviter la mort...
Mais merde! On est à un concert de Combichrist quoi! Je me réveille pour le début de Slave the machine, super refrain, je fais de mon mieux pour chanter tout en gardant mes poumons bien au chaud. En tout cas l'ambiance est génial! Ils décident alors de jouer une autre chanson de Making Monsters, (dernier album), voici Fuckmachine, elle aussi permet de se reposer au début. Agonisant, je recommence à songer à reculer de quelques rangs histoire de rester jusqu'à la fin. Mais rien à faire, je reste devant, ébloui par la beauté de ce show exceptionnel. Vient ensuite la longue Blut royale, LaPlegua se contente de danser pendant deux minutes avant la pétée générale en milieu de chanson. Sa fait a peu près trois quart d'heure que le chanteur arrose le public sur le côté mais jamais au milieu, mis a part un percussionniste ayant balancer sa bouteille en pleine chanson. C'est alors que je prend cette décision de rester encore une chanson avant de partir vers l'arrière, non parce que c'est bien de déconner mais après faut savoir s'arrêter. Voici They, dont j'adore le pre refrain et le refrain, c'est vraiment magnifique. Quelle soirée Combichrist nous offre! C'est bon je recule, jusqu'au bar a peu près, on voit toujours très bien la scène. C'est alors qu'un homme me regarde... Mais qui est-ce? Un pédophile? Un dealer? Un psychopathe (mélange des deux)? Non, il vient gentiment me voir et me propose... UN VERRE D'EAU!!! Sans savoir pourquoi, une auréole apparut au dessus de sa tête, le messie était là. C'est alors que LaPlegua annonce « la dernière chanson ». Never surrender est alors envoyée, chanson très spéciale. Et il choisissent de pre finir avec un chanson de l'album Today we are all demons, je fournis mes derniers efforts. La formation termine leur set sur Fuck that shit, seulement deuxième chanson en « fuck » du concert, bref, 6 minutes grandioses. Très heureux de sortir de cette salle « pre chauffée », je suis enfin près pour un DS de SVT 7h plus tard!
Combichrist - Declamation [1:55]
Combichrist - Never Surrender [4:49]
Combichrist - Throat Full of Glass [4:48]
Et enfin pour vous montrer la puissance du live, une petite vidéo datant de 2009, pour un bon morceau de 2007.