10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Jeudi 28 janvier 2010 à 21:17

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Emerson, Lake & Palmer - Tarkus (1971)
 
Par Brieuc
Mes Chers Amis, comme promis le blog continue et continuera jusqu'au plus loin possible (du moins, mon compère et moi l'ésperons). J'aimerais commencer cette année 2010 avec un groupe que je ne connaissais pas très bien mais il était obligé que je vous en parle.
Il s'agit d'un trio, non pas Crosby, Stills & Nash mais le fameux Emerson, Lake & Palmer.

Nous sommes en 1969 à San Francisco dans le Filmore West. En ce jour, The Nice et King Crimson se partagent l'affiche. Greg Lake, le premier bassiste-chanteur de King Crimson rencontre Keith Emerson, qui lui est le clavieriste de The Nice. Emsemble, ils imaginent déjà une collaboration future, un duo. Celle-ci prend forme l'année suivante, en effet les deux musiciens se réunnisent et cherchent un batteur : Ginger Baker (Cream) ou encore Mitch Mitchell (The Jimi Hendrix Experience) ont auditionné, mais la légende est restée gravée au sein des baguettes du jeune batteur des Crazy World of Arthur Brown puis d'Atomic Rooster : Carl Palmer. Le trio est formé et sortent un premier album en 1970 sobrement appelé de manière éponyme au nom de leur groupe. Jimi Hendrix s'est interessé à ceux que faisaient le trio britannique au point même qu'il envisagea d'être leur guitariste (imaginez ça). Les journalistes fantasmaient donc sur un éventuel quatuor appelé HELP (Hendrix, Emerson, Lake & Palmer), ça aurait dépoté mais en fait non ça s'est pas fait.

En 1971, ils sortent la perle de leur carrière Tarkus album à la pochette très kitsch et à la musique très kitsch aussi. Si vous possedez un jour le vynil, n'ouvrez surtout pas le Gatefold, un des plus affreux qu'on puissent voir. L'album relate l'histoire d'un rapace hérisson tank appelé le Tarkus, né d'une éruption dans un volcan. Il terrasse tous les affreux mi-monstres-mi-dinos-mi-animaux-mi-humains-mi-robots
Malgré cette pochette de mauvais goût et cette histoire carrêment affligeante, le contenu de l'album s'avère délicieux.
A commencer par la 1ere face, qui contient un seul morceau TARKUS découpé en plusieurs morceaux non très visibles par leur transition impeccable ne donnant aucun signe de changement. Ce qui est bizarre dans ce morceau, c'est qu'on passe d'une partie à l'autre de deux styles différents... je m'explique : On commence par exemple avec un morceau apocalyptique assez pompier puis on passe à une merveille, apocalyptique, merveille ect... Ce qui donne un morceau d'une vingtaine de minutes quelque peu illégale qui contient trois merveilles dûs à la voix de Greg Lake et 4 apocalypses dûs à la puissance du clavier d'Emerson.

Eruption
démarre le morceau bien dans le style de E.L.P avec claviers à mi chemin entre insupportable et excellents de Emerson. Il symbolise la naissance du Tarkus, né d'une eruption de volcan, qui provoque l'éclosion de son Oeuf. Stone Of Years est sensationnelle, elle enchaîne Eruption avec brio, et on se concentre plus sur la basse/batterie, car Emerson ne nous fait pas part de ses galipettes sur ses claviers mais se contente de quelques gammes. Mais surtout Greg Lake avec sa voix me faisant écho à In the Court of the Crimson King, ceci donnant une beauté sensationelle au morceau. Rhhhhaaaa quel gâchis, on passe de Stone of Years à l'Iconoclast qui lui est pas très long mais très pompant. Mais non surprise! Mass revient (2eme morceau merveilleux) avec ses airs à la Hendrix mélangé à du KC, qui enchaîne sur des sortes de Whahaa que nous joue avec puissance Emerson, suivant la voix de Lake. Manticore est le morceau suivant avec lequel j'ai beaucoup de mal car il reprend l'aspect acopalyptique qui disparaît en fondu à l'apparition du fabuleux Battlefield 3 minutes de pur bohneur mélangeant cette fois ci toujours du KC mais avec du Pink Floyd (grâce à la guitare de Greg Lake faisant penser aux intenses solos de David Gilmour). Elle fait penser à des rémiscences aux pompes funêbres. On termine mal malheureusement avec Aquatarkus qui reprend le thème du début, un style qu'il faut apprécier, mais que moi-même j'ai du mal à apprécier. Tarkus est donc un morceau inégal, passant en fonction des parties (1 fois sur deux) du merveilleux à l'apocalyptique. 

La deuxième face n'a plus rien à voir avec la 1ere. On peut compter le honky-tonk Jeremy Bender et surtout les superbes The Only Way, Infinity Space mais surtout A Time and a Place morceau où semble condensée toute l'énergie du trio afin qu'il puisse trouver son équilibre. Surprise qu'est, le dernier morceau de l'album est Are You Ready Eddy? clin d'oeil à l'ingénieur du son des E.L.P le fameux Eddie Offord. Le piano fou d'Emerson cherche au fin fond d'un tiroir des ambiances rock'n'roll bourrain à la Chuck Berry. Ce qui donne un morceau non du tout progressif mais qui prouve comme le dit si bien Mr Prog "Qu'ils savaient déconner en studio".

La musique de E.L.P se caractèrise surtout par les solos infernaux de Keith Emerson, et sa continuité de rouler sur le claver synthétiseur mélant du YES à du Alan's Parsons Project par l'utilisation de différents claviers, comme le Moog, l'orgue Hammond ou encore l'orgue d'église. La basse, la guitare acoustisque et électrique et la fabuleuse voix de Greg Lake, qui est pour moi le meilleur chanteur-bassiste que King Crimson, mieux que Boz, John Wetton et Gordon Askell réunis. Il a prouvé son talent surtout dans le premier opus de KC dont je vous ai tant parlé. Et enfin le virtuose Carl Palmer, qui joue très bien mais son jeu est quelque peu caché par les claviers de son collègue.

N°1 en Angleterre et n°9 aux States, "Tarkus" confirme le statut commercial des Emerson, Lake & Palmer sur la planète Progressive/Pop en ce début des années 1970.

D'autres albums des E.L.P sont plutôt renommés tels que Brain Salad Surgery, Pictures at an Exhibition ou encore le fameux Trilogy à la pochette ultra culte. Mais cet album est très satisfaisant, interessant à écouter, à analyser... reste la pochette avec son gatefold affreux mais ça c'est un détail parmis tant d'autres. Ce n'est mes amis, que le début du spectacle des Progueux Keith Emerson, Greg Lake et Carl Palmer... Progressif oui mais plus kitsch tu meurs.



Playlist "Tarkus"

Emerson, Lake & Palmer - Stone of Years (Tarkus) [3:45]

Emerson, Lake & Palmer - Mass (Tarkus) [3:12]

Emerson, Lake & Palmer - Battlefield (Tarkus) [3:52]

Emerson, Lake & Palmer - Jeremy Bender [1:50]


Vendredi 25 décembre 2009 à 22:11

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/Lizard.jpg
 King Crimson - Lizard (1970)
 
Par Brieuc
Vous devez surêment vous dire "Mais qu'en est ce qu'il va arrêter de nous emmerder avec King Crimson"... La réponse est très bientôt les amis. Celui-là est surêment un des derniers albums chroniqués de manière pataponnesque, du groupe britannique, que je considère comme un des meilleurs groupes progs

  Petit éclaircissement sur King Crimson : si on devait découper leur carrière, ça se résumerait en trois parties : 
-de 1969 à 1974 : la période des débuts purement progressifs de King Crimson, qui a commencé par In the Court Of The Crimson King et clôturée par Red. Cette période est qualifiée comme Prog, Jazz Fusion, Expérimental et extrêmement Rock. voire même précursseur du Heavy Metal quand on écoute Red. Durant cette période, le Crimson a connu quatres chanteurs à savoir Gordon Eskell, Boz Burell, Greg Lake et John Wetton (moins talentueux que Greg). La formation du groupe change comme de slips, et Robert Fripp se retrouve à maintes reprises, tout seul.
-de 1981 à 1984 : En 1974, à la sortie de Red, King Crimson éclate tel un pétard avant la sortie du disque. Robert Fripp (guitariste, homme à tout faire et leader du groupe, présent du début jusqu'a la fin) reforme le groupe de manière surprenante en 1981, avec de nouveaux membres, dont un nouveau chanteur guitariste : Adrian Belew, un mec talentueux mais qui a un jeu de scène tout pourri, une voix pas très agréable ainsi que des costumes abominables. Trois albums de couleurs : Discipline (rouge), Beat (bleu), "Three Of A Perfect Pair" (Jaune) et un maxi 45 tours Sleepless (gris).
-1994 à maintenant : On nomme cette période "Nostalgique", une période que j'ai écouté, avec des albums tels que VROOOOM ou encore THRAKK, en effet ils se sentent obligés de mettre des majuscules à tous leurs albums à part The Power To Believe. Mais cette période est tout de même très belle, des lives comme la compil The Deception Of The Trush ou les morceaux "Dinosaur" et "Sex, Sleep, Eat, Drink, Dream" sur l'album "THRAKK" sont magnifiques.
Surtout avec des nouveaux membres comme le très bon Tony Levin (Dream Theater...)

Et oui, c'est les pochettes qui font les disques de King Crimson, celle-à est un magnifique spécimen, exceptionnelle, de cette vue on ne voit pas grand chose, mais de près, quand on possède la galette noire, c'est quelque chose, sur la couverture et dans le dos. KING CRIMSON écrit en lettres médiévales avec des dessins sublimes dans chaque lettre qui racontent une histoire dont je connais pas le synopsis. L'album est considéré comme Expérimental cette fois ci, fusionnant Jazz et Rock Progressif. La première face n'illustre pas mes propos mais est tout aussi intêressante.

A commencer par une très belle chanson, Cirkus qui commence par une montée du son et par la voix de Gordon Haskell qui se développe peu à peu, la voix du chanteur reste flou dans le son (je sais pas si ça se dit) puis elle apparaît claire et passe à la partie électrique qui déchire du tonnerre, puis reprend son rythme mais avec une basse imposante. En effet, ce morceau est comme un jeu au rythme variant dans l'introduction mais ensuite reste au même tempo et s'accompagne de plein d'instruments tels la trompette ou encore la guitare flamenco. Ca donne pour certains, un truc spé' ou un truc génial et surprenant comme je le définis
Je vais pas me la faire morceau par morceau. Mais on trouve un rythme plus Funky dans le deuxième morceau Indoor Games. Puis la face se termine avec un morceau composé sur véritable emprise du LSD. Il commence par un rire qui fait carrêment flipper (tout comme la fin du morceau "Easy Money" de Lark's Tongues In Aspic), véritable mélange entre "Cat Food" (In the Wake Of Poseidon) et "Easy Money" : voici Happy Family.

Mais c'est dans la deuxième face, que la puissance Jazzy/Expérimentale se fait ressentir grâce au morceau au titre éponyme de l'album Lizard. Elle possède une construction particulière et est donc composé en trois parties :
La première se nomme "Prince Rupert Awake", elle est tout simplement sensationnel non seulement par son excellent plan, à savoir une intro très mélancolique puis elle démarre avec un air étrangement familier. Mais surtout par son chanteur, et oui, cette première partie est accompagnée de la voix exceptionnelle du fidèle chanteur et leader du groupe Yes : Jon Anderson. Le son de sa voix si aïgue et si belle nous transporte jusqu'a ; La deuxième partie "Bolero : the Peacock's Tales" qui celle ci, est envenimée par un excellent Jazz/Flamenco, qui durera toute la chanson puis une énorme parade instrumentale fera face au morceau avec cuivres et un rythme de batterie semblable à un certain "White Rabbit" des Jefferson Airplane. Et enfin le final avec "The Battle Of Glass Tears" elle même découpée en trois parties : qui relève d'une puissance progressive très forte toujours nuancée avec du fusion Jazz.

 Puis la face se termine avec un joli récital Big Top qui finalise l'album avec beaucoup de talents. (j'ai oublié certes de nommer Lady Of Dancing Water mais je dois avouer que je ne sais que dire là dessus). Le truc qui apportera toujours une touche déjantée dans cette période de King Crimson sera toujours les lignes de piano déglinguées de Keith Tippett. Le troisième album de King Crimson, démontre bien le fait que le groupe se retrouve dans les années 1970, d'où l'utilisation de certains instruments ou encore de certains effets. "Lizard" est donc l'aboutissement de la Fusion, que King Crimson a voulu exercer, entre le Jazz et ce qu'on peut appeler le Rock Progressif.


 
 
King Crimson - Cirkus [6:26]

King Crimson - Happy Family [4:29]

King Crimson - Lizard/Prince Rupert Awakes (Part One) [4:36]


 

Vendredi 27 novembre 2009 à 22:51

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/LiveDead.jpg The Grateful Dead - Live/Dead (1969)
Par Brieuc
  Les Grateful Dead ont eu une énorme carrière plutôt variée sur le répertoire musical joué. C'est évidemment le Prog/Psyché qui impose dans leur oeuvre musicale, mais pas que. Car si l'on écoute certains albums, on tombera sur des morceaux commes "Wake Up, Little Suzy" qui sont plus dans la lignée du quatuor Crosby, Stills, Nash & Young ou Simon & Garfunkel que les Doors ou Iron Butterfly.
 
Voici leur premier Live, surnommé "Live/Dead", un double LP. Ce live réunit les meilleurs morceaux des premiers albums des Dead, joués dans deux lives qu'ils ont enregistrés dans le début de leur carrière, à savoir un concert au fameux Filmore Weast et un au Avalon Ballroom. Deux concerts enregistrés à San Francisco.
  Quand je dis que ce double album vaut son pesant de cacahuètes, je ne rigole pas. Dark Star est le premier morceau, qui occupe toute la première face, 23 min et 20 secondes de pur progressif, morceau qui engendra toute une génération de Hippies défoncés au LSD. Ce morceau est vraiment chouette, dans le sens où si on apprécie le Prog on passe un merveilleux moment qui occupera une partie de ta journée. Morceau qui durait originalement 3 minutes. Mais plus prog, tu meurs...
 
Mais, pour moi "Dark Star" n'est vraiment rien par rapport aux trois morceaux qui suivront sur la face 2 et 3. St. Stephen est plus qu'excellente, elle est géniale et parfaite. Il n'y a vraiment pas de mots pour la décrire, elle commence tout doucement puis se lance dans un grand délire puis arrive à la partie lyrique, où Jerry Garcia et Bob Weir, les guitaristes, chantent à deux. Puis après un énorme Chorus qui paraît extremement familière, il y a une pause de 30 secondes, où Jerry chante seul puis ça repart et nos oreilles en prennent plein la figure.

The Eleven
, elle, est tout simplement monstrueuse et énorme. 9 minutes de Pur Bohneur, 6 minutes de partie instrumentale puis le chant occupe tout le reste du morceau. La face 2 est la plus interressante, et c'est surtout celle que j'ai la plus écoutée. Le diamant de ma platine a dû la connaître par coeur si bien qu'elle n'avait plus besoin d'être posée sur les sillions du disque.
  Turn On Your Love Light occupe la 1ere face du deuxième disque, et poursuit ce live légendaire avec talent et brio. Les Dead l'ont reprise d'un certain bluesman, Bobby Bland, morceau qu'il avait interprété en 1961 par l'écriture de Deadric Malone. Dans cet énorme morceau de 15 minutes, je ressens un esprit des Doors, celui de la voix de Jim Morrisson, qui est très semblable par moments à celle de Jerry Garcia. Le rythme est endiablé par les solos de batteries de (si je ne dis pas de conneries) Bill Kreutzman et les claviers de Tom Constanten. La Face 4 est celle que j'ai le moins explorée, même si j'ai beaucoup écouté l'excellent et long blues Death Don't Have No Mercy. Qui est avec "Dark Star", le morceau le plus acclamé de l'album avec son génial solo, et sa montée prog. FeedBack est un véritable trip psychédélique à la limite de l'écoutable (enfin moi j'adore), un mélange entre "Horses Latitudes" et les morceaux dont l'écriture de Robert Fripp ne se produisit que grâce au LSD. Enfin, on finit avec And We Bid You Goodnight où les menbres y groupe souhaitent bonne nuit pendant 30 secondes (ça sert abssssolument à rien, oui)
 
"Live/Dead" est donc un des meilleurs lives que j'ai jamais écouté. Les Morceaux sont tous étirés sur une dizaine, quinzaine voire vingtaine de minutes alors que leurs versions studios sont relativement courtes. Ce live sous acide est légendaire et je ne peux que vous conseiller de l'écouter avec attention.

3 morceaux qui s'enchaînent, à partir de la 2nde piste.
     
 
The Grateful Dead - St-Stephen (Live) [6:32]

The Grateful Dead - The Eleven (live) [9:19]

The Grateful Dead - Turn On Your Love Light (live) [15:05]



Samedi 21 novembre 2009 à 19:32

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/yesevent320x2402371.jpg-YES-
Le Jeudi 12 Novembre 2009
Cité Des Congrès (Nantes)

Membres : Chris Squire (basse), Steve Howe (Guitare), Alan White (Batterie), Benoît David (Chant et Guitare) et Oliver Wakeman (claviers)
Durée : 2h 20
Pas de 1ere partie








Par Brieuc
Septembre, on aperçoit dans ma rue une belle affiche nous informant que Yes se produira à la cité des Congrès en novembre. Salle extra, groupe légendaire, un des styles de prédilection (pas moins que le groupe) : on achète nos places malheureusement assises puisque pas de fosse pour le show. Pas d'Anderson pour cette tournée, car trop fragile au niveau du coeur à cause de sa récente crise cardiaque. Il sera remplacé par un quadragénaire québécois portant sensiblement la même voix légendaire. Hommage ou copie ? Un peu des deux je pense, mais ce remplacement entrainera une réaction chez les puristes Progeux (ou pas) qui déclarent que Yes n'est plus ce qu'il était, et que  sans Anderson ça vaut rien, que les membres sont en déambulateurs ... Mensonges et fariboles, Yes a toujours la pêche, même après 40 ans de travail plus ou moins satisfaisant, mais toujours planant au service du Rock Progressif. Le concert commence avec brio "Siberian Kathru", extraite de l'album "Close To The Edge", qui nous emballera directement. Il y a vraiment une bonne ambiance sur scène, même si les membres de Yes ne sont pas des bêtes, ils sont complices. Surtout par les présentations mutuelles des membres et surtout les mouvements synchronisés entre Chris Squire, qui certes à pris du bide mais est toujours  aussi bon sur scène, tant sur le jeu ou l'attitude, Steve et du jeune Benoît au moment où il s'emparera de sa guitare acoustique.

  Deux solos ont trônés sur cet excellent live, a savoir un énorme solo de batterie de 3 min et quelques par Alan White, mais aussi une partie acoustique de Steve Howe seul sur scène, nous reprenant son Mood for a Day de Fragile avec quelques bonus d'improvisations. On sentait que les membres s'amusaient comme des petits fous sur scène et c'est vraiment agréable a voir.  A part ça, on fait une rétrospective de leurs meilleurs albums exceptés Relayer faute de durée j'imagine. Avec la présence de Yours Is No Disgrace, I've Seen All Good People (inclus : You Move & All Good People) et surtout l'excellente Starship Trooper qui terminera le concert épiquement directement sorties du Yes Album. Le moment plutôt comique du concert est surtout pour And You And I  introduite par David Cette chanson est dédiée à toutes nos promises, où qu'elles soient elles, et qu'elles soient elles avec son bel accent québéquois assez cocasse. Ils étaient évidemment obligés de jouer le tube Owner Of A Lonely Heart tube de Yes, sorti du très mauvais album "90 125". Et même si la chanson est vachement commerciale, c'est toujours un plaisir de l'entendre, surtout quand elle est bien jouée. Evidemment, ils ne pouvaient pas quitter le concert sans avoir joué une issue de leur meilleur album "Fragile". Ils ont donc joué South Side Of The Sky ainsi que Roundabout vers la fin. Mais surtout et en particulier Heart Of The Sunrise mon morceau préféré de Yes, tellement magnifique, surtout au moment lyrique où Benoît David nous lance avec sa voix aigue "SHARP - DISTANCE, How Can the Wind with so many around me, lost in the cityyyyy" un moment juste émouvant.

Un concert Progressif aussi planant doit se vivre une fois dans une vie, avec un groupe de qualité encore plus. Même si ils ont déjà bien vécus, je dirais simplement : Longue vie à Yes. C'était à Brieuc, à vous Guillaume.



Par Guillaume
So, la playlist ayant été plus ou moins énoncé par mon compère, je ne ferais que dire les impressions que j'ai eu sur les membres et les chansons, et surtout Chris Squire, puisqu'étant moi même bassiste je ne peux qu'admirer ce Dieu de la basse et sa bonne vieille Rick, qu'il a d'ailleurs troqué tout le long du concert par une Lakland, une Electra Westone et une autre que je déclarerai en me trompant qu'il s'agit d'une Alembic.

Le léger bémol du concert serait peut être la chanson "Tempus Fugit", extrait de Drama le bien nommé, et son choeur de "Yes, Yes" pas très inspiré mais qui a pour avantage sa faible durée. On voit assez bien que tous les membres s'éclatent, surtout Squire, même si Steve Howe s'amuse de temps en temps avec sa guitare Line 6 posé sur un trépied et sa merveilleuse pédale de Lap Steel (merci Amaury), sans oublier son solo acoustique où le maitre se dévoile un peu plus, reçu par un tonnerre d'applaudissement. Tient d'ailleurs, parlons en du public, constitué des trois quart par des parents trimbalant leurs gosses (ou pas) et d'anciens de cette époque perdue qu'était celle Yes, du LSD et du prog, le reste composé de gens comme nous (comprendre explorateurs de vieux trucs) et de jeunes chevelus totalement possédés par la musique Progressive, ce qui donnait un accueil inégal et pas toujours aussi réceptif qu'on l'aurait voulu, surtout quand les deux gradins de la salle sont à moitié vides...

L'absence d'un bon vieux "The Fish" (et de "Close to the Edge", mais ca c'ét
ait pas très étonnant) m'a un peu manqué, mais Squire a su se rattraper autrement, d'autant que ses back voices étaient étonnement justes et complémentaires de ce bon Benoit David et ses chemises à paillettes, qui, baignées de lumières roses, nous ont rappelées que Yes était détesté a cause de ce genre de mise en scène foireuse et kitch qui leur colle à la peau, mais bon, personne n'est parfait...
Bref, un concert au top pour ce groupe qui a bien vécu et qui a poussé le prog très loin, ce qui est bien ce qu'on lui reproche, à tort ou à raison d'ailleurs.

Setlist de Yes

1. Siberian Kathru
2. I've Seen All Good People
3. Tempus Fugit
4. Onward
5. Astral Traveller
6. Yours is no Disgrace
7. And You And I
8. Mood For a Day (Steve Howe Solo)
9. Owner of a Lonely Heart
10. South Side of the Sky
11. Machine Messiah
12. Heart of the Sunrise
13. Roundabout
Rappel :
14. Starship Trooper

Voici une vidéo que j'ai réussi à prendre grâce à un appareil photo a la qualité médiocre, voire même insupportable. Etant donné que je ne sais pas cadrer sans avoir mal aux bras, vous aurez peut-être du mal à apprécier l'intégralité du solo du batteur de Yes, Alan White.





Dimanche 25 octobre 2009 à 16:17

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/DeepPurpleInRock.jpg
Deep Purple - In Rock (1970)
Par Brieuc
Les Amis, aujourd'hui est un grand jour (comme tous les autres jours en fait). Je me suis réveillé ce matin à l'écoute du fabuleux "Child In Time", je me suis levé d'un coup et d'un air fier et conquérant j'ai gueulé "Aujourd'hui, je vais chroniquer "In Rock"!. En effet cela faisait pas mal de temps depuis mon troisième article, portant sur le meilleur live rock enregistré Made In Japan que je n'ai pas chroniqué de Deep Purple. Pour moi mes deux albums préférés ont toujours été Machine Head et celui-là. Les deux sont excellents, j'ai eu donc du mal à choisir entre les deux. L'heureux élu est donc "In Rock", mais je vous promets de faire Machine Head évidemment, parce qu'il balance du bon (Smoke On The Water, Lazy, Highway Star...). "In Rock" est tout simplement sublime, mélangeant subtilement trois excellents styles de musique Rock : a la fois album Hard, Progressif et même un petit peu psychédélique avec les claviers de Jon Lord qui donnent un ton sur certains morceaux à la Iron Butterfly.

  Les Claviers prennent toute leur ampleur sur "Child In Time", mon morceau préféré des Deep Purple, qui est un morceau comme je l'appelle : progressif. Par la manière de la montée en puissance, jusqu'a la voix de Ian Gillian, puis le choeur des Whohoho, la guitare électrique arrive puis le choeur chante des Hiiinnn, ça monte d'une manière très intensive, jusqu'a une partie en saccadé puis le solo de Ritchie Blackmore, un des meilleurs jamais entendu. Le guitariste et les autres musiciens continuent dans leur délire puis pn revient au thême du début constitué du clavier, de la basse de Roger Glover et de  quelques rythmes batteries par le grand Ian Paice, qui n'a rien a envier à John Bohnam, puis on retrouve le thême dela guitare électrique. Vers la fin du morceau, on entend Ian Gillian pousser des gémissements du même genre que Robert Plant sur certaines chansons de Led Zeppelin. Je viens de vous faire le résumé inutile d'un des meilleurs morceaux écrits dans l'histoire du rock. A la mélodie inoubliable et aux musiciens sensationnels.
 
Je ne vais pas vous parler que de Child In Time, ce serait très petit de ma part. Non le reste de l'album est tout aussi excellent. A commencer par un petit "Speed King", du pur Deep Purple, extremement Hard Rock. On retrouve le même style que Led Zeppelin avec "Bloodsucker" et "Hard Lovin Man", qui font parti des meilleurs morceaux de Deep Purple également. Puis une panoplie de géniaux morceaux qui défoulent en suivent avec par exemple Flight Of The Rat, et mes préférées restant "Living Wreck" et l'excellente Into the Fire.
 
"In Rock" est un album qui décoiffe, extremement intense avec en particulier "Child In Time", et il envoie du bon, que du bon. En une phrase, on peut simplement dire que In Rock donne puissance à la magie du Hard-Rock et énorme précursseur de tout ce qu'on peut entendre par la suite, grâce à des musiciens aussi bons les uns que les autres et tous ses morceaux sont irrésistibles. Deep Purple rocks!


Deep Purple - Bloodsucker [4:13]

Deep Purple - Child In Time [10:18]

Deep Purple - Into the Fire [3:29]

Deep Purple - Living Wreck [4:32]



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