10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 17 décembre 2011 à 8:00


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 Par César (Et Brieuc!)http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image3-copie-1.png
C'est en plein milieu de semaine que Brieuc, de bons amis et moi nous donnons rendez vous au ferailleur pour assister à une soirée qui 
s'annonce être tout simplement extraordinaire. Une soirée réunifiant tout les titans du death metal technique et brutal. Les hostilités commencent avec un groupe de death technique canadien, Archspire qui possède à son actif seulement un EP All Shall Align. Les membres se ramènent donc sur scène avec des bien jolies moustaches (pari avec les membres du groupe italien de Fleshgod Apocalypse?) et nous servent donc un set très riche en technique et en humour. Le public encore un peu dispersé se montre enthousiaste. Sans connaître la setlist en entier je me souviens très clairement avoir entendu la superbe Rapid Elemental Dissolve où le bassiste se fait très plaisir en tapping etc... On aura le droit notamment aux titres Deathless Rising et le tout bêtement nommé Archspire. Le groupe quitte la scène après une très courte prestation applaudie qui fera office d'apéro.

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image4.pngPlace à un nouveau groupe canadien, Cyanide Serenity tout jeune aussi avec de même un seul EP au compteur nommé Consume Me. La formation nous montre un deathcore technique très agréable et bien bourrin malgré certains riffs bateau qui feront pourtant leur effet. J'avais vu des videos du groupe avec deux chanteurs pratiquant un chant plus ou moins niais, ici bonne surprise on retrouve un seul chanteur qui se contentera de gueuler pendant tout le set (y compris le refrain de la chanson Consume Me ..). Niveau setlist on aura le droit a un End of Day, Believe in the sun ou encore « Consume Me » très impressionnants, quelques tentatives de pogos sur certains titres mais encore très peu de gens participent car nombreux sont ceux qui (comme nous) attendent avec impatience les italiens de Fleshgod Apocalypse..

Malheureusement on rate les premières minutes du premiers titre http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image6-copie-1.pngfaute de temps passé devant la salle à niquer des bières en papotant avec un type assez psyché mais fascinant. On arrive donc en plein milieu de The Hypocrisy tirée du dernier album Agony, et les pogos sont déjà lancé et on retrouve un groupe en pleine forme et impressionnant avec leur maquillage et leur tenue spéciale. Enchainement avec l'intro malsaine et génialissime de The Violation (tirée de même du dernier album). Et c'est parti, le concert est juste génial le bassiste nous fait ses chants que certains trouve ridicule qui pourtant donne un certain charme a leur compos, un chant très aigu qui sort de la bouche d'un bucheron de 2m10 de haut... rien a dire. Vient ensuite In Honour Of Reason première chanson du premier album Oracles (2009) avec un début splendide et très techniques avant de partir sur un brutal death qui en fera souffrir plus d'un! Le groupe joue ensuite un nouveau titre de leur dernier album, The Egoism (2011)  dont l'intro « groove » assez malgré la présence de cette symphonie (présente sur tout le dernier album du groupe). Conclusion sur la très connue Thru Our Scars tirées de l'EP Mafia (2010). Un concert tout simplement magique et bien trop court , on en redemande!  Mais faire passer 5 bons groupes en une soirée avec la petite demi heure de retard habituelle n'est pas si simple. En tout cas on s'est pris une bonne claque hâte de revoir tout ce petit monde pour un set peut être plus long on espère.

1. The Hypocrisy
2. The Violation
3. In Honour Of Reason
4. The Egoism
5. Thru Our Scars

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Place à la première « tête d'affiche » de la soirée, le groupe Belge de brutal death Aborted. Malgré le succès du groupe on ne connait pas plus que sa je connait a peu près bien leur discographie mais je n'ai jamais eu d'écho de leur prestation en live, c'est un peu la surprise. En l'occurrence une excellente surprise nous attend, le groupe arrive sur scène avec leur bannière fièrement pendante au fond de la scène, la formation commence avec Dead Wreckoning les pogos/moshpit explosent et les slams ne cesse pas d'arriver au bord de la scène. Une superbe ambiance avec ce titre tirée de l'album The Archaic Abattoir, le concert commence vraiment bien on est donc près a profiter entièrement de leur prestation. Enchainement avec le titre éponyme de leur dernier EP Coronary Reconstruction où les circle pits s'enchainent. On est d'ailleurs content de voir que le chanteur communique en français avec le public. Le chanteur annonce donc "une chanson pour toutes les filles de la salle" voila donc la charmante et géniale Meticulous Invagination. Logiquement le leader nous fera part d'un "donc maintenant il faudra une chanson pour les mecs !" donc From a Tepid Whiff prend place, circle pits et wall of death sont au rendez vous, j'assiste personnellement a un des concerts les plus violents après Dagoba ou encore Cavalera Conspiracy. Une prestation superbe ou le groupe va nous présenter leur nouveau single tirée du prochain album qui sort en Janvier Global Flatline, une fois de plus on a ici un super titre (qui me fera perdre ma godasse dans un circle pit pour l'anecdote) conçu pour vous détruire oreille et cervicales. Et ça, ça fait plaisir au chanteur qui annonce  "Hé... Hier soir on était à Toulouse et croyez moi comparer a vous ce soir c'était des tapettes !!" (terme que je n'aime pas utiliser mais bon), il sait donc comment parlez au public pour lui donner une envie encore plus violente de tout détruire. Enchainement avec il me semble « Nailed Through Her Cunt » tirée de l'album « Engineering the Dead » (dont le groupe fête justement les 10 ans lors de cette tournée). Le groupe revient avec un titre de l'EP Goremageddon, Sanguine Verses (… Of Extirpation). Threading on Vermillion Deception tirée de l'album The Archaic Abattoir vient en quasi conclusion histoire de bien finir le public. Une fois de plus de Goremageddon , The Saw and The Carnage Done  vient clôturer ce set assez court mais bien dosé et juste incroyablement génial. On est donc hyper content d'avoir vu Aborted en live, on se fera donc un plaisir fou a les revoir au Hellfest 2012 si possible. Mais n'oublions pas ce qui nous attend 30 minutes plus tard...

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/6514012497b368a21a94z.jpg  http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/654373774917f15205aaz.jpg

1. Dead Wreckoning
2. Coronary Reconstruction
3. Meticulous Invagination
4. From a Tepid Whiff
5. Global Flatline
6. Threading on Verillion Deception
7. Sanguine Verses (...Of Extirpation)
8. Nailed Through Her Cunt
9. The Saw and The Carnage Done


http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/Image7.pngC'est donc l'heure de Decapitated qui fait ouvrir les rideaux avec personne sur scène, juste cette toile arborant leur logo, et ce son d'intro, une sorte de metal industriel lent bien puissant qui met l'ambiance le groupe se ramène donc ensuite acclamé par un public maintenant bien nombreux. Début avec The Knife tirée du dernier album Carnival is Forever qu'ils se doivent de défendre en tournée, logiquement très technique et puissant. Les pogos sont au rendez vous, pourtant bien moins violent que sur Aborted (logique). Un se trouve en face a face avec un line up tout nouveau, avec bien sur Vogg, Krimh à la batterie qui est arrivé en 2009 remplacant le regretté Vitek tout comme le chanteur Rafal qui est un excellent remplaçant du chanteur s'étant arrêté apres l'accident ayant tué Vitek (le frère de Vogg). Allez hop petit classique Day 69 tirée de l'avant dernier album Organic Hallucinosis (2006). Légèrement plus old school que les titres du dernier album logiquement. On alterne donc entre pogos et une écoute attentive à la technique des musiciens. Viennent ensuite deux titres du dernier album « Pest » et « United » tout deux excellents. Un concert génial mais pas de surprise contrairement au deux groupes précédents. Retour a l'album de 2006 avec Post(?) Oranic, titre énorme qui fait partit de mes préféré chez Decapitated, on est donc ravit de voir que le groupe le joue sur scène ce soir. Mais comme l'annonce clairement le chanteur, il est temps de bouffer du bon gros old school avec le classic album Nihility (2002) et le titre Mother War, superbe performance par le nouveau line up, le nouveau chanteur a peut être même une voix plus puissante...

En tout cas c'est jouissif à entendre et on est bien content de voir que malgré la présentation de leur nouvel album, la formation laisse la place a pas mal de classiques old school  que le chanteur se fera demander au public. On enchaine avec a nouveau deux titres du nouvel album, les deux  cultes 404 et  Homo Sum  (avec sa superbe intro sur la cymbale!) et on hésite pas a se casser la nuque  sur 404, titre parfait pour ce genre de pratique malgré son rythme particulier. Le batteur de son côté fait une performance incroyable malgré sa discrétion semblable à celle du batteur d'Aborted. Vogg a donc très bien choisit ses musiciens pour l'accompagner lors de se challenge qu'était de reformer Decapitated, et nous sommes les premiers a constaté avec joie que sa fonctionne extrêmement bien! C'est déjà l'avant dernière chanson du set avec une chanson tirée du premier album de la formation Winds of Creation, on en profite donc pleinement malgré la fatigue qui commence a se faire sentir dans les jambes! Et pour finir le chanteur annonce donc Shperes of Madness, un beau circle pit vient se former sur cette intro démentielle et connue de tous, on fait nos dernières montées sur scènes, slams (on checke
Rafał Piotrowski en plein slam!), pogos puis on récupère médiators (logiquement gravés du R.I.P Brother rendant hommage au regretté Vitek), bout de baguettes etc.. que du bonheur, Quel show ! On en voudrait bien d'autre mais il est déjà tard et Decapitated a fait ce qu'il avait a faire, autrement dit reproduire l'effet d'un fist-ouï ! On a donc assisté a une soirée on ne peut plus énorme, génial, énergique et bonne ambiance communicative. Un des plus cools qu'on ait pu faire avec Brieuc en cette riche année de 2011, et toute l'armada qui va avec. Cinq groupes incontestablement très bons, et Une fin d'année tout simplement magique !

1. Intro / The Knifehttp://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/6518596271d39f2ce700z.jpg
2. Day 69
3. Pest
4. United
5. Post(?) Organic
6. Mother War
7. Homo Sum
8. 404
9. Winds of Creation
10. Spheres of Madness

 
Merci à Mathieu Ezan pour ses photos :)

Samedi 19 novembre 2011 à 14:49

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Par Brieuc (et César, Guillaume)
La soirée débute en beauté avec Thousand Codes, petit quatuor local d'un an qui se spécialise dans le Stoner. Pour la petite anecdote, cela faisait près d'un mois que je découvrais leur EP A Womb For Horus datant de Mai 2011, et qui comporte 4 titres vraiment sympas à écouter. Et quand on est arrivé dans le ferrailleur, un surveillant de notre ancien collège nous voit se pointer et nous a appris qu'en fait, deux surveillants qu'on a bien connu et avec qui on discutait Zic dans nos années collègienes (Brice au chant et Benoît à la basse) officient dans un groupe que j'adore. Bonne surprise donc, de les revoir aux côtés d'une légende du stoner... d'autant plus que ça défonce sévère, ils enchaînent les titres que je connaissais déjà, Miss Piggy qui ouvre le truc, Horus (deux riffs respectifs géniaux), You know you're wrong (malgré sa ligne un peu ennuyante et un morceau), Phoenix Breath et sa partie donnant la caractéristique « Post-Rock » au style (puisqu'ils se proclament groupe de Proto-Stoner).. Brice a une voix tout en puissance qui n'a pas encore trouvé son timbre exact (il lui arrive de mélanger voix rocailleuse, growl léger ou clair) et se la joue Phil Anselmo (d'autant plus qu'il aborait un t-shirt de Down pour le détail), sans oublier ses potes Tis et VinZ qui exécutent bien leurs parties. Un ou deux pains, quelques réfléxions un peu limite mais sinon y a pas à discuter, leur prestation était vraiment très bonne et cela fait plaisir de voir des français tailler dans ce style alors qu'on sait la scène Stoner/Doom française longtemps absente. Et le meilleur dans tout ça, c'est de pouvoir entendre le son qu'on aime joué par des types qui nous surveillaient durant les heures de permanences.. Très cool, à surveiller et à revoir très vite !

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Dure tâche donnée à Kubota, autre groupe Nantais, pour succèder à la première partie ! Nous avons eu du mal à accrocher, le style est perdu sur un début Drone un peu foiré, des essais Punk américain mais des bons riffs stoner qu'on voit par-ci par-là. Les trois types se donnent quand même, un peu timides mais concepteurs de bons passages il faut le dire ! Au final cette prestation a des hauts et des bas, et on en est franchement pas très convaincus...
 
Le retard synonyme du ferrailleur fait démarrer the legend à plus de 23h, postés au 1er rang, on est prêt à prendre notre grosse claque. Derrière le rideau, on aperçoit Rich Mullins (Basse), William Mecum (Guitare) et Rob Oswald (Batterie) qui installent leur matos, et enfin le set commence. A leur pied est calé un long papier avec tout plein de nombres, car pour ceux qui ne savent pas : Karma to Burn est un trio qui se spécialise dans l'instrumental en sonnant comme mille, et lorsqu'ils mettent juste des chiffres il n'y a pas de chant. Pour ne pas trahir la tradition, on enchaîne les dizaines de riffs robotiques, planants, roboratifs, hypnotiques aux sonorités légèrement sudistes et avec un groove légendaire qui est la marque de fabrique de ces pionniers du Stoner (parce que là ce n'est même plus du Stoner/Doom, Stoner/Sludge non du stoner tout court). Ces américains ont la classe internationale, on dirait des fantômes péchés dans un désert près de la highway 66 et qu'on fait jouer sur scène. Entre le génial Rich Mullins (frontman de Year Long Disaster) à 20 cm de moi, qui fait sonner sa basse dans une position bien à lui vêtu de sa casquette de motard, son marcel noir et sa boucle de ceinture en serpent et puis William Mecum caché dans sa barbe et ses riffs de tarés. Le batteur quant à lui (qui ressemble au vieux qui erre dans son trou et qui veut pas qu'on touche à ses plantes dans La Vie de Brian des Monthy Python) est en caleçon, tape comme une brute sur trois crash, fait sonner sa charley comme une double pédale avec sa grosse caisse et avec la seule puissance de sa main droite, fait des nuances monstrueuses sur sa ride. Le style de Karma To Burn est donc indescritible, ils sont uniques ! Il s'amusent un peu avec le public, Rich tente de faire deviner à un moment à un type dans le public le numéro de la chanson en lui disant de descendre ou de monter, et puis ils sourient et répondent aux interpellations du public malgré leur absence de communication et de paroles.

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Pas ennuyant un instant, on est bouche bée devant la technique (parce que disons le clairement, Karma To Burn est sûrement le groupe le plus talentueux niveau qualité instrumentale). On remarquera dans la setlist bien dense compliquée à cerner, un excellent 8 tiré du rare éponyme de 1997 ainsi que 1, 15 (sans John Garcia en guest malheureusement), 5, 1 ou encore 13 qu'ils piochent dans Wild, Wonderful Purgatory (1999) ou le meilleur album de leur carrière Almost Heathen (2001) qui a splitté le groupe pendant sept ans avant qu'on les revoit avec deux albums sur lesquels ils font varier les plaisirs durant le concert, Appalachian Incantation (2010) et V (2011) sorti très récemment. A noter ce rappel fabuleux qu'ils font avec grande sobriété et classe, comme un groupe amateur qui veut juste donner du bon son au public. Ils nous font patienter en jouant le début de Cocaïne de J.J Cale puis nous servent sur un plateau d'argent les classiques 34 (qu'on attendait tant) et 20 en final, saupoudrées de 36 (où Rob fait sonner sa cloche) et de 30. Karma To Burn quitte la scène, Rich nous sert la main et nous on en veut encore ! C'est tout bonnement incompréhensible que les labels les ait emmerdés avec cette histoire d'absence de chant. Bref on s'est crus perdus dans un désert, 1h 30 durant dans une salle intimiste avec vraiment pas des masses de mondes, comme ils savent chauffer. Juste monstreux, on veut les revoir, et un nouvel album aussi !

(faite de mémoire, dans le désordre et incomplète)http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/3773772615169238955341808738386265106777301571737260n.jpg
http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/K2BLOGObig.jpg47
8
14
42
5
1
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30
15
34
36
20



photo : metal addiction

Dimanche 30 octobre 2011 à 18:38

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/motorhead.jpgMotörhead + No One Is Innocent
Mercredi 26 Octobre 2011
Zénith de Nantes
Par Brieuc (et César, Guillaume...)

A 20h00 précises démarre le set de No One Is Innocent. Comme on dit souvent, une première partie n'est jamais de refus mais ça arrive de désirer très fort qu'elle se fasse la malle pour laisser place à la tête d'affiche. Celle qu'on nous propose est de qualité, un Punk Indus français alternatif et classique, NOII est sur les planches depuis un bon bout de temps et ils en ont pas perdu leur engagement et leur énergie. Si on fait l'impasse sur les poses parfois ridicules du bassiste (Bertrand Dessoliers) et du machiniste (Ludovic Mazard), on peut aussi parler positivement de notre Shanka adoré, communicatif (prof à Guitar Part, cool et modeste) et qui gère bien, un batteur assez fort du nom de et puis le chanteur (Kémar Gukbenkian) toujours à l'air engagé même si certains prétendent le contraire à l'égard de la nouvelle formation, présent depuis le commencement. Ne connaissant presque pas, on se laisse aller par le show, qui musicalement parlant se tient (des bons riffs par moment, et une bonne utilisation des samples et claviers), et pas trop ennuyant puisque ça passe vite. Les textes français s'enfilent, parfois petits ou souvent réussis, en tout cas on peut pas cracher sur un groupe qui ose exploiter notre langue avec un minimum de pudeur (non non, pas d'allusions à BBBrunes ou superbus... cochons malades va). Le tout passe largement, à noter Phil Campbell qui se ramène sur scène pour faire des accolades aux membres du groupe et filer une casquette de kéké à Kémar qu'il se décidera à enlever peu de temps après !
 
Merci au Zénith de Nantes d'avoir eu pitié de notre impatience, puisque le set de Motörhead démarre sec 15 minutes après. Cela fait quand même quelque chose de voir arriver le power trio, dont son leader des plus légendaires possibles, arriver sur scène sur une espèce d'intro apocalyptique. « Good Evening! We are Motörhead, and we play rock'nroll! » Ce serait bien petit de ne parler que de Lemmy (un peu comme pour Iggy Pop, on a un peu l'impression que certaines personnes viennent uniquement pour la rockstar que pour la zic) et de faire l'impasse sur ses deux musiciens exceptionnels, Mickey Dee à la batterie et Phil Campbell à la guitare. Mikkey nous a livré un long solo bien ficelé calé dans un récent Born To Lose épique, à base d'exercices que tu te répètes au conservatoire depuis ta plus tendre enfance mais en mode mur du son, tandis que le pur pirate Phil a plutôt joué sur le mièvre, malgré tout le respect qu'on a pour son immense talent, dans un solo génial mais sur un espèce de fond musical un peu ringard. The Chase Is Better Than Catch y remédiera juste après !
 
Parce que niveau Setlist pas loin d'être miraculeux, en tout cas c'est classique : ils attaquent à coup de titres de 1979 (disons le, la bonne époque où un groupe de malade sortait des disques et des hits en mitraillette), Bomber et Damage Case respectivement dans Bomber et Overkill, puis Metropolis et Stay Clean toujours ce dernier, entrecoupés par des extraits des derniers albums depuis Kiss Of Death (2006) avec One Night Stand, Motorizer (2008) avec Rock Out et surtout ce fabuleux dernier The World is Yours (2010) - dont l'artwork décore le set – qui nous donne de bonnes interprétations de I Know How To Die ou Get Back In Line. N'empêche que des titres foutument énormes s'enchaînent, le public cool les reçoit bien et sait pogoter, les membres du groupes accumulent les pauses/private jokes (le choc quand on voit Phil boire un gobelet d'eau …) et les appels au public pour le faire bouger. Ian Kilmnister (même s'il devient un peu plus statique qu'avant) se dévoile un peu plus au fur et à mesure du set, n'hésite pas à s'avancer vers le devant de la scène et à dire des trucs que les spectateurs ne comprendront pas et qui mène au bide voulu ou simplement présenter les morceaux qui vont être joués. A partir d'Orgasmatron tiré du studio éponyme développé dans des lumières vertes terrifiantes, on a le droit à un enchaînement de rêve marqué par un changement de drapeau nous ramenant à la pochette du premier album : Going to Brazil (du classique 1916), Killed by Death (dont le nom et le clip me tueront toujours) et la géniale Iron Fist. Puis le rappel verra bien sûr Ace of Spades où chacun de nous pétera un câble, puis l'interminable Overkill, excellente avec ses jeux de lumières épileptiques pour accompagner le génial rythme double pédale qui donne tout le charme du morceau : qui dit mieux ? Pour ce dernier morceau, le leader demande une simple faveur au public assis dans les gradins, c'est de se lever.

 « Don't Forget Us! We Are Motörhead, and we play rock'nroll ! » 1H30 de set bien carré, l'ambiance toujours aussi présente malgré la répétition musicale. Ils nous remercient grandement, nous aussi, et saluent sympathiquement la foule en laissant un larsen de la mort qui déchirera le reste de nos tympans. Mais à quel prix ! Voir une légende pareille est toujours quelque chose de très fort... et rares sont ceux déçus par un concert de Motörhead. Le groupe n'en perdra pas sa réputation en cette bonne soirée !

1. Bomber

2. Damage Case

3. I Know How To Die

4. Stay Clean

5. Metropolis

6. Over the Top

7. One Night Stand

8. Phil Cambpell Solo

9. The Chase is Better than Catch

10. Get Back in Line

11. Rock Out

12. Born To Lose (+ Mikkey Dey Solo)

13. Orgasmatron

14. Going to Brazil

15. Killed by Death

16. Iron Fist

Encore :

17. Ace of Spades

18. Overkill


 

Jeudi 1er septembre 2011 à 18:02

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/affichecabaretvert.jpgPar Brieuc
 
Avoir de la smala dans le coin dans le Nord de la France a ses avantages, non pas celui de voir Bienvenue chez les Ch'tis en avant-première mais plutôt de profiter des beaux concerts et festochs que nous proposent les Ardennes ou la Belgique. Après les Nuits Secrètes qui m'a permis de squatter gratos à Aulnoyes pour voir entre autres l'excellent rock n'roll bourrin des Jim Jones Revue ou le légendaire reggae de LKJ, c'est au tour du Cabaret Vert à Charlevilles-Mézières. Dès que j'ai su que j'ai manqué Gojira ou encore Jello Biafra à l'édition 2010 alors que j'en étais pas très loin je n'ai pas hésité une seconde à participer aux 3 jours lorsque j'ai appris la venue de Suicidal Tendencies, Hatebreed, Iggy Pop ou Stupeflip. Éclectique, programmation fine et non beauf, prix attractifs (47 euros pour 30 concerts...), ambiance et site (associations, courts métrages..) très agréables, pit bien violent et surtout ce concept écolo et alter-mondialiste qui ressort (toilettes sèches, stands locaux où on miam des croûtes ardennaises et des cacasses à cul nu) etc... enfin bref on est pas là pour parler de tourisme cullinaire, mais pour 3 bons jours de bonne musique (ou pas!)

VENDREDI 26 AOÛT 

- A peine arrivé je fais l'état des lieux en écoutant la fin du set du petit groupe Rock in' Bitch qui a l'air d'envoyer du paté de lapin mais si j'arrive à 16h sur le site c'était surtout pour courir à la grande scène voir Hatebreed que j'attendais depuis un bon bout de temps ! Le pit ardennien est déjà en marche, le set vient de commencer et notre rouquin charismatique Jasta a déjà ses exigences ! Niveau musical c'est un peu toujours pareil et ça on peut pas le nier, mais c'est trop bon à écouter en concert et en plus avec l'ambiance hardcore du public. Pogos incessants et ça commence doucement, le chanteur tourne doucement le doigt pour démarrer les circle pits, avant d'être plus exigent en demandant un circle pit à droite, à gauche, au milieu et au fond et là ça commence à devenir sérieusement violent. Dans le feu de l'action je perds déjà mon bracelet 3j pour en retrouver deux par terre qui peut être ne m'appartenaient même pas (le second sera facilement refilé, un bracelet = une choule). Après un In Ashes they Shall Reap un peu massacré par le mauvais son (on entendait un peu trop la batterie de Matt Byrne entre autres) dont sans doute une marmotte devait s'en charger à la régie, il commence à parler de east side et west side sûrement pour déclencher un wall of death qui sera raté puisque la plupart des gens n'auront pas compris la demande de celui-ci. Pour y remédier, Jasta demande un circle autour de la tour de régie, on se rattrape et le public fonce faire un footing autour de celle-ci en faisant chier tous ceux qui voulaient juste regarder le concert par curiosité. Moment toujours impressionnant à voir, hatebreed est décidément un groupe qui fout bien l'ambiance ! Pas très dépaysés de jouer leur registre dans un festival varié, mais cela reste le cas pour ma part de les voir dans ce cadre en milieu d'aprèm comme un petit groupe quand on les sait précursseurs et très populaires du style, en faisant la tête d'affiche de pas mal de festivals (mainstage 02 du HF, With the Full Force, Motocultor en Bretagne..). Quoiqu'il en soit même si ça se répétait, la prestation des américains est impeccable à leur image avec un set très rythmé et puis une belle énergie communicative dégagée de Jamey et de ses compatriotes. Destroy Everything !

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- Je passe voir le set de This is Not Hollywood, groupe du coin élu par les bénévoles du festival pour passer la deuxième année consécutive sur la petite scène. Rock 70's simple et sympa, mais qui se prend bien trop pour un groupe pseudo-rockn'roll. Loin de moi l'idée de les briser dans leur désir de foutre l'ambiance, mais un des deux guitaristes m'insupportait un peu Que tous les connards qui disent du mal des ardennes aillent au cabaret vert ! Ou ce genre de choses qui sortant de sa bouche était chiantes. Bref en tout cas les festivaliers apprécient, je suis un peu partagé ou plutôt indifférent.

- Hop de retour vers la grande scène pour assister à la prestation de The Wombats qui ne m'a pas l'air déplaisant. Malgré des problèmes de sons (clavier qui merdait), ces types de Liverpool assurent des chansons sympas un peu sucrées et parfois un peu bourrines avec ce ton indie pop très agréable. Certains qualifieront ce set de décousu, que pourtant je trouve sincère non seulement par la communication du guitariste Matthew Murphy dont les propos sont traduits en français par Dan Haggis en laissant discret le bassiste norvégien Tord Øverland-Knudsen. Ce genre de trio indie est vu et archi-vu en Grande-Bretagne mais c'était franchement pas déplaisant à voir.
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- La fin de Death Set constituera ma pause digestive, j'arrive visiblement au bon moment puisque les Américano-Australiens enchaînent leur dernier morceau avec Slap Slap Slap Pound Up Down Snap et Johnny Siera fait venir sur scène un fan du premier rang à fond dans le groupe. Evidemment il demande au type de faire - au moment du refrain samplé – le fameux check qui accompagne ce morceau (http://www.youtube.com/watch?v=ZqxHOmkz9T0). Seul morceau que je connaissais du groupe, et qui avais un peu détesté en première impression je suis totalement conquis par l'énergie du trio formé de deux guitares occasionnelles et une batterie toujours pareille par Jahphet Landis et le tout saupoudré de samples déjantés pour un résultat s'apparentant aux débuts des géniaux Beastie Boys. Me voilà donc surpris par l'ambiance qu'ils mettaient! Bonne camaraderie sur scène, le fan effectue le check avec quelques malaises qui feront rire l'assistance puis se donne à coeur joie en accompagnant les choeurs puis faisant des accolades au chanteur en comprenant qu'il devait partir. Ils continuent avec deux morceaux plus gentillets Negative Thinking et Moving Forward. Puis terminent le bon show electro-punk en demandant au public de s'agenouiller puis de sauter en l'air. Je suis pas fan de la zic mais moment plutôt sympa, du moins surprenant...

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- Dans le genre groupe que j'entendais en rafale par les médias il y a quelques années, The DØ portait une belle couche avec A Monthful (2008). Bizarrement, je n'ai presque pas entendu le dernier disque Both Ways Open Jaws (2011) et c'est pas non plus du grand regret puisque le peu que j'ai écouté foutait le cafard. L'entrée se fait sur The Calendar qui ne fait que conforter mon avis. Mais bon y a du bon coeur là dedans, l'ambient est pas mal et c'est assez impressionant de voir tous ces instruments s'agiter et s'associer pour créer ce son, le guitariste étant particulièrement remarquable. Olivia Merilahti se la joue un peu poupée mais communique, tandis que Dan Levy est un formidable instrumentiste il faut l'avouer. La setlist se montre un peu plus convaincante, jusqu'à des tubes genre On My Shoulders ou Too Insistent qui me font partir avant la fin parce que c'était déprime assurée... rien de mauvais, juste plus d'humeur à attaquer un bon ATR !

- La grosse pétée dans tous les sens éléctro, de l'indus-Punk pur, la fusion entre Combichrist, Prodigy et Nine Inch Nails carburée au red-bull made in Allemagne et ça depuis les années 90. Le Mur du son assuré, jeu de lumière génial à rendre épileptique et une revendication anarchiste anti-fascime/nazi. Quelle claque ! Et surtout trois types qui gueulent comme des sourds vêtus de cuir noir. Alec Empire arrive en premier et active son TR-909 avant de commencer à crier en précédant sa collègue Nic Endo make some noiiiise ! Arrive enfin CX Kidtronik au synthés 8-bit, une sorte de mister T avec une crête de travers. Les trois mettent une ambiance de fou, placée sous le signe de l'Atari (puisque dans le registre concert qui parle que de son groupe, ATR se place plutôt bien) dont le spectacle sera admiré entre autres par Death Set sur le côté de la scène. Des tonnes de titres tirés des 4 albums existant, digital-hardcores accumulés dans une ambiance sous amphétamine, conclue par Start the Riot. Atari Teenage Riot est une bonne légende du style à voir assurèment, rien que pour le climat qu'elle véhicule !

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http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/6102949924563d44dac3z.jpg- C'est au tour de LA pure légende du festival de jouer, après un concert assez anthologique au Hellfest surtout pour son ambiance c'est un plaisir de revoir Iggy Pop & Stooges. Après avoir fait une visite privée dans le musée Arthur Rimbaud la veille, l'iguane est décidé à remuer les foules. Chose qui sera faite très rapidement puisque le public est chaud comme la braise et le mouvement de foule 10x plus violent qu'au festival de l'enfer. Il faut dire aussi que dans les Ardennes, c'était un miracle de voir apparaître the iggy dans le coin et que c'était la tête d'affiche du festival rêvée par le public et des vieux fans des stooges, le plus gros cachet en soit. Et oui on est à des années lumières des puristes qui ne savent pas étendre un peu leur univers restreint et qui ont décidé de boycotter à Clisson. Redite alors puisque rien de bien nouveau de ce qu'on a vu. Au risque de faire un edit sur notre article sur le HF, le vénéré Rock Hard a déclaré dans son hors-série que Iggy Pop avait peur de chanter devant un public entièrement métalleux, chose démentie puisque j'ai trouvé le Iggy identique à la limite du moins extraverti que le concert dans l'Ouest ! Exemple un peu débile mais plutôt révélateur, on a eu le droit à ses fesses en fin de show au HF tandis qu'ici rien du tout ! Bref quoiqu'il en soit les Stooges envoient toujours du paté, le son était vraiment à chier si bien que la musique pouvait devenir barbante mais l'ambiance était là. Des gens monteront sur scène, Iggy alignera les poses légendaires vues et revues et dépassera ses collègues en costards qui s'appuient sur les amplis en jouant. C'était marrant de voir à quel point le public était là pour voir une icône de rock et non pas un concert... niveau foule c'était Gaza dans ta face à en espérer un No Fun pour conclure tout ça, 1h 10 bien arrosées sans compter une setlist classique qui marche toujours aussi bien. Bref une bonne tête d'affiche qui en a ravi plus d'un.

Enfin je passerais sur la prestation de Sexy Sushi qui sentait la blague insultante et même pas drôle après ça.


SAMEDI 27 AOÛT

- Il est 18h et j'arrive directement pour Sucidal Tendencies … ô combien de fois ai-je désiré de voir un des groupes de Mike Muir. Alors certes, Cyco Miko a quelque peu perdu sa voix, mais putain quelle énergie ! Ça fait un bien fou ce genre de concert. Mettez moi un bon Thrash Metal et groovez le moi à la sauce Cyco, c'est loin de vous donner des tendances suicidaires. Allers-retours en courant, parades chamaniques où Mike joue le Cyco possédé donnant l'accent à des solos funky de basse qui groovent sévère signés Stephen Bruner allias Thundercat, ou alors à la guitare déchaînée de Dean Pleasants présent également dans Infectious Grooves et son compagnon Mike Clark au service de ST depuis 87. Sans oublier Eric Moore (dans IG aussi, j'ai devant moi 3 membres de Infectious !), une sorte de gros Ray Charles derrière les fûts qui fait tourner ses baguettes et nous a livré un solo de batterie juste époustouflant entre un Possessed to Skate et Suicidal Failure (du ST de ST, un classique !) bien servis. public de fou rythmé aux Cyco Visions, Wall of Death plutôt stylé sur celui-ci. You Can't Bring Me Down, How Will I Laugh Tommorrow (Miko nous fera une petite démonstration de ricanement après la récidive d'épongement de bandana = rivière de sueur) ou Join the Army que des titres très bons tirés de la petite vingtaine de studios qui nous rappelent que le Skate Punk/Crossover Thrash c'est eux et franchement j'ai toujours autant de respect pour ces types de Venice Beach ! Sur le côté de la scène je vois El Hefe et des compagnons approuver le spectacle avec un horns up ! Enfin Pledge Your Alledgiance (aux semblants de No More No Less sur Free Your Soul... Save My Mind) après une heure aux petits oignons où le public doit comme d'habitude crier « ST » quand on le lui dit puis laisser les premiers rangs monter pour un petit moment légendaire sur scène. Seulement là ça prend pas, les terminators de la sécu va interdire la montée sur scène, une dizaine de petits chanceux arriveront à rejoindre une scène (ornée du drapeau du split Year of the Cycos montrant le commun de tous ces projets excellents menés par le Cyco en personne) si bien qu'elle va finir par frapper dans le dos les gens (comme moi) tentant de les accompagner. Dommage pour cette note finale sur laquelle on nous a jeté comme des malpropres mais c'est pas ça qui va gâcher mon bonheur d'avoir vu les maîtres du genre que j'écoute sans relâche, et qui est bel et bien quelque chose à voir en live, quelque soit le projet de Miko !

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- La bonne surprise de la programmation serait bien The Bellrays, qui depuis 93 oscille entre Rock'nRoll, Punk, Funk, Jazz et Soul grâce à la sublime voix de Lisa Kekaula. Le public aime beaucoup, moi aussi vu la capacité à pouvoir changer de registre et à mettre un temps soit peu de l'énergie sur cette scène des illuminations !

- Cette phrase est bête à dire mais il y a le bon et le mauvais reggae... Tiken Jah Fakoly est pour moi, incontestablement une figure du reggae, de côte d'ivoire qui plus est ! Voilà enfin un vrai reggae live, quelques semaines après un bon Linton Kwesi Johnson aux Nuits Secrètes c'est au tour de Doumbia Moussa Fakoly de révolutionner son Afrique au son de son dernier album assez remarquable African Revolution de 2010. Parce que Tiken Jah fait partie de ces artistes très engagé qui aime leurs racines et encouragent les jeunes à rester dans leurs Pays pour les aider à évoluer, ne pas tourner le dos à ses origines et combat bien évidemment les armes, les hommes politiques du continent et j'en passe. Causes très respectables, exprimées sur un tissu posé qui sent bon l'exotisme de sa terre, nous dit qu'il faut aller en Afrique, rencontrer les gens parce se qu'on voit à la télé c'est pas la vérité etc.. que des bonnes choses, dites sur sa musique décidémment 100 fois mieux en live qu'en studio sur des chansons comme Plus rien ne m'étonne ou Il faut se Lever en final. Niveau Rastafari et Jah on a aussi notre dose, posé, énergie hyper communicative et bon instrumental. Bref un bien sympathique moment de Reggae et je suis sévère puisque le futur classique du genre a mis tout le monde d'accord, visiblement.

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http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/6087260454acbf2b97a7z.jpg - Mmh … au risque d'outrer les pauvres fans à majorité féminine, déjà que je trouvais la présence de Pete Doherty un pò tache sur la programmation j'ai trouvé son concert assez chiant. Je cultive un mépris plutôt conséquent envers ce genre d'artistes jeunots à qui on adresse le statut d'îcone du rock, de poète rebelle ou je ne sais quelle connerie pour des histoires de cocaïne et d'hystérie. A l'instar de sa copine Amy Winehouse (R.I.P respect à elle tout de même, cela dit la comparaison d'artiste de légende maudit à Hendrix et Morrisson pour l'âge de la mort dans Rock&Folk et la plupart des médias barbants m'ont juste écœurés) - même si je le trouve plus talentueux et qui a plus fait ses preuves que la chanteuse soul – Pete a l'habitude de planter les orgas, et était pas loin de le faire étant donné sa condamnation pour possession de coke très récemment. Mais non il est là, devant nous. Certains disent qu'il a de la sensibilité (peut-être, il a exigé une visite privée dans le musée Arthur Rimbaud à la suite de son concert lui-aussi, fasciné et attentif d'après la gazette du festoch...) du charme, de l'émotion et beaucoup de coeur dans sa manière de jouer et de chanter, un homme blâmé et incendié par les médias qui ne diagnostique uniquement sa quantité d'alcool et de stupéfiants dans le sang plutôt que sa musique. D'autres disent juste que ce mec est une imposture, que jouer avec sa guitare comme un pote bourré qui peut plus lâcher ça vaut pas un cachou de malade. Perso j'ai trouvé ça... chiant et décousu (des danseuses classiques se ramènent on sait pas ce qu'elles font là...). Ouais c'est compliqué de se ramener avec sa gratte et de distraire les foules pour une bonne heure. Bien pour les fans des Libertines et des Babyshambles puisque en plus de jouer des morceaux de son album solo Grace/Wastelands (2009), reprend des morceaux de ses anciens groupes (et une petite reprise de Amy Winehouse pour lui rendre hommage). Mais pour le spectateur qui n'aime pas plus que ça...

http://10000visions.cowblog.fr/images/Lives/60872910424fd3e9be10z.jpg- NOFX ira remédier au chiant de Pete Doherty sans effets spéciaux mais avec beaucoup d'énergie punk mélodique. Pas grand fan des studios, ce concert m'a tout bonnement survolté ! On a beau ne pas aimer la simplicité du registre des américains, mais là c'est tout de même le lineup original - Fat Mike, Eric Sandin et Eric Melvin avec en plus El Hefe – mais ça joue et rigole bien. Les titres ne dépassant pas plus de 3 minutes s'enchaînent entre des private jokes totalement improvisées par les membres du groupe qui se coupent la parole tout le temps, avouent qu'ils sont un peu trop alcoolisés pour jouer. Ça oscille entre Reggae et Hardcore et le public est déchaîné puisque beaucoup attendait la prestation des ricains, très loin de l'agressivité du Punk, un clin d'oeil au ska dans un climat totalement cool et fêtard. Après un classique Champs-Elysées à la sauce no effects, un gars me souffle plus fort que Fat Mike dans les oreilles que c'est uniquement le 2e concert du groupe en France parce que c'était des branleurs qui ne faisaient jamais de tournées, ils viennent et ils se cassent direct. Même si il a joué un peu le marseillais (NOFX étant passé à Strasbourg, Lyon, au hellfest et dans pas mal de festivals frontaliers ces dernières années) ce type n'avait pas tort sur le fait qu'ils soient rares à voir, quand même imprévus et qu'ils ne doivent pas préparer grand chose. En tout cas, ça se sentait dans ce bon moment loin des sentiers intellectuels, on laisse les neurones au vestiaire et on se laisse aller par NOFX, normalement ça le fait ..

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C'est au tour de The Shoes de prendre la relève suivi de The Rapture et Beataucue (…) pour terminer la 2e journée en éléctro.

DIMANCHE 28 AOÛT

- Manquer Eddy Louis, Pigalle et Mademoiselle K ne vont pas me tuer (même si les deux premiers dépotent en live à ce que j'ai entendu), Têtes Raides valait le coup. C'est le genre de groupe que j'écoutais en primaire et qui, forcèment, ranime beaucoup de souvenirs en moi (Que ce soit leurs clips kitsch ; Mon Slip, Civili, J'men Fous) et puis si on passe sur les moments un peu mode ringard français (Latuvu) le tout est plaisant et les Têtes Raides c'est pas de la variétoche née de la dernière pluie. Des gens plus tout jeunes, un bon flux artistique (talentueux, engagé, aux allures comiques), qui ont collaboré avec pas n'importe qui (Noir Désir, Yann Tiersen) et puis y a ce Christian Olivier au sein d'une grande troupe qui sait chauffer un public de sa voix reconnaissable parmis 100. Grâce à cette tête d'affiche, la fête à neuneu du dimanche (5 euros la soirée pour du français) a lieu mais pas trop ringarde comparée à d'autres artistes qui pourraient y avoir.
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- Et je dis ça surtout avec la présence de Stupeflip ! 5 ans que je les écoute, complet à Nantes et là c'est l'occasion ou jamais de voir leur Freak-Show tant attendu. Donc je me place bien dans la fosse, les gens sont masqués (marqués par 3 jours de festival arrosés aussi) et s'impatientent pour le Stup tout autant que moi. C'est alors que la nuit est tombée et résonne les samples de l'invasion. Les musiciens sous des robes de bures s'avancent comme des moines sur la scène, d'un air mystique à la manière de Ghost. Et paf on nous balance Les Monstres, ça fout limite les jetons. Le décor, les gens, les textes, la musique enfin bref on est pas là pour rigoler pour l'instant. Arrivent peu à peu Cadillac avec son espèce de casque/chapeau qu'il porte sur le clip de Stupeflip Vite, aidé de ses accolytes. Entre les morceaux deux visages terrifiants respectivement rouge et vert projetés sur les entrées aux rideaux noires, racontent l'histoire et les péripéties du crou tour à tour. Le spectacle s'enfonce dans son allure hallucinante et son côté horreur à en faire chier les artistes de la Biennale alors que King Ju arrive, ultra-acclamé par le foule. Après Mon style en Crrr, Hater's Killah, King Ju, T-shirt Humilié barré et sa demi-cagoule va s'assoir sur un tabouret, comme puni, et va raconter son Spleen des Petits qu'il a vécu en primaire et qui fait aujourd'hui ce qu'il est, mensonge ou pas. Après avoir visité les principaux thèmes des textes du Stup (pourquoi tu dois adorer stupeflip parce que c'est trop de la balle et que c'est pas n'importe quoi avec des titres comme l'éponyme, ou l'enfance) c'est au tour des mecs d'NRJ de se prendre une claque !

Julien transformé en Pop-Hip et son air ringard est là pour symboliser la médiocrité de la musique actuelle, enchaînant un Gaëlle toujours aussi dansant et J'Fume Pu D'Shit dans une version rock'nRoll ainsi qu'un Pop Hip's Revenge un peu moyen. D'autres ringards l'accompagne avec des boîtes à rythmes. Comme tout le monde a compris le principe, le public lui demande de fermer sa gueule et lui balance des trucs oh ! Une pièce de 10 centimes ! Une balle de tennis ? Et le claviériste l'interroge – Ben dis donc c'est pas mal ta chanson Pop-Hip ?! - ouais j'ai trouvé ça pas mal aussi avec son air de poussin agressé. C'est alors que ce même gars le flingue comme le prescrit le formidable dernier disque Hypnoflip Invasion. L'épouvantable Epouvantail revient sur scène et se permet un peu de provocation gratuite en coupant l'intro lancée par le Sampler Attends ! Charlevilles Misère Regardez vous .. vous êtes accollés.. on dirait DU BETAIL !! Est ce que vous êtes du bétail ?? [mélange de oui et de non] bon... faudrait vous mettre d'accord hein, c'est oui ou c'est non ! […] est ce que vous écoutez de la merde ? - Noooon ! - Est ce que Stupeflip c'est le meilleur groupe de France ?
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Bref on a le droit à un Stupeflip Vite !!! tout simplement épique, un des morceaux que j'attendais autant que le groupe lui-même et le seul défaut de ce show si ce n'est qu'il a un peu ralenti et qu'il est tout bonnement trop court ! Il est déjà 22h 04 et j'ai pas vu le temps passer avec tout cet enthousiasme. La brigade s'en va et revient pour un beau rappel. King Ju vient s'adresser à la foule Je suis un responsable... Il me faut ma veste de responsable. IL ME FAUT MA VESTE DE RESPONSABLE !! se fait vêtir d'une veste de costard avant d'appeler son camarade Mc Salo qu'il annonce chaleureusement, ce dernier arrive en mode nain de jardin avec une moustache à la Mario. Et ensemble ils lancent un A BAS LA HIERARCHIE énormissime pour terminer le spectacle. Pendant tout le concert c'était incroyable de voir à quel point le public pogotant et énervé cultivait le mythe crée par ce groupe depuis 10 ans et connaissait les paroles et les légendes par coeur, si bien que Julien Barthélémy (qui a avoué ne pas aimer se produire en concert) donne à la moitié de ses vers le micro au public. Et c'est sur ce morceau que des paroles d'anthologie du genre Tu te crois supérieur parce que t'es mon supérieur ? Espèce de Batard je vais te PETER le postérieur ! qui se produiront. Ça se termine, King Ju monte sur une estrade comme pour réciter une leçon qu'il ne connaît pas devant une classe qui l'humilie (véridique, le public jouant le jeu l'insultait à mort). Et il déclare d'une manière candide Je voudrais tous remercier d'être venus si nombreux nous voir... et aussi d'aller bien vous faire mettre ! Il faut connaître les albums studios et la culture du CROU, parce que des trucs faciles exaspèrent les gens et le niveau musical est beaucoup moins bon. Mais Stupeflip n'a décidément pas perdu de son âme de branleur, je m'en foutiste et comique mais aussi de sa créativité fascinante qui a donné vie à ce style de concert passionant qu'il faut absolument vivre.

A l'année prochaine pour une nouvelle édition je pense bien.

Photos : merci à Julien Mille, Luc Planson allias Panda' Graphie et Hervé Dapremont (de l'association Dark Room), Po-L, Trust Gothly  pour leurs belles illustrations ;)

Vendredi 5 août 2011 à 16:01

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Par Brieuc
Le Lokerse est une petite ville qui accueille depuis 37 ans le Lokerse Feesten qui a vu passer des artistes des plus incroyables, à peu près 20 euros pour 4 ou 5 groupes par soirée et les festivités durent 10 jours. De ce qui nous intéresse Soulfly, Dream Theater ou Robert Plant dans cette programmation des plus variées possible. Et cette malheureusement seule soirée du 2 Août à laquelle j’ai pu participer surtout pour Kyuss. J’allais oublier, le festival est belge et tout le monde cause flamand et sont plus là pour boire un coup entre potes et manger des frites que la musique donc le public éclectique et intergénérationnel  ne sont même pas agglutinés contre la barrière mais très espacés, détendus, posés et à fond dans les concerts. Excellente ambiance pour une unique scène ! Si la programmation prochaine est intéressante je n’hésiterais pas à y passer encore quelques jours…



*Airbourne*

Un pur plaisir que de revoir Airbourne plus longtemps pour la 2e fois dans un cadre pareil! Au hellfest 2010, la bande O'Keeffe nous avait littéralement mis sur le cul et on est rarement déçu du moins sur le point de vue scénique.. parce que sur le point de vue musical certains accusent encore Airbourne d'un plagiat répétitif de leurs maîtres AC/DC et poussant le vice tellement loin qu'il y a deux frères dans le groupe et qu'ils sont australiens. Alors oui faut avoir de la merde dans les oreilles pour ne pas ressentir une ressemblance malsaine mais je trouve franchement plus catchy (ça veut pas dire mieux) la musique des jeunes Aussies que des vieux. J'arrête de broder sur cette histoire de son, si Airbourne est là c'est pour nous mettre une putain de claque rock'nroll dans la tronche pour bien démarrer la soirée! Arrivée en scène sur le thème de Terminator 2 (de Brad Fiedel) et bouffée de bons souvenirs dès qu'ils démarrent Raise the Flag, parfaite pour ouvrir un concert (c'est pas pour rien qu'elle ouvre leur No Guts No Glory). Et lorsqu'on a déjà vu le groupe et qu'on connaît bien, c'est pleins de refrains accrocheurs que l'on répète en boucle que ce soit Blonde, Bad, Beautiful ou l'excellente No Way But The Hard Way tout droit tirés de leur très bon dernier album album en date de 2010 qu'ils se font un plaisir à promouvoir. D'ailleurs au bout de 4 morceaux le drapeau change et le répertoire un peu avec.

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Que ce soit David Roads à la guitare rythmique, Justin Street à la basse (au t-shirt qu'il mouille pas mal pour donner un effet d'effort. Il sue pas mal quand même, hein) ou Ryan O'Keeffe à la batterie tout le monde s'en donne à coeur joie avec beaucoup de talent... Quoi? J'en ai oublié un? Mouarf le frère de ce dernier bien sûr, le géniallissime Joel O'Keeffe et ses prestations sur scène toujours inoubliables. Il bouge tout le temps au torse nu avec sa Gibson Explorer blanche, headbang comme un dingue à s’en briser les cervicales, se casse des cannettes de bières sur la tête (j'imagine pas le nombre de neurones qu'il perd à chaque date..), va continuer son morceau en courant entre la foule (grâce au système de barrières dans le public), se tape une bouteille de pinard cul sec sur la scène avant et le clou du spectacle : ira finir son solo en haut de la structure de la scène en escaladant les barres métalliques sur les côtés lors d'un Running Wild bien servi qui terminera ce concert mémorable. Un homme bien en somme. Comme à son habitude Airbourne envoie du gros paté et sont show comme la braise. Au premier rang c'est époustouflant de voir Joel aussi près! Bref à la prochaine les guys et merci bien.

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(surement incorrecte)
1. Raise the Flag
2. Born to Kill
3. Diamod in The Rough
4. Blonde, Bad and Beautiful
5. Chewin' the Fat
6. Girls in Black
7. Bottom of the Well
8. Cheap Wine & Cheaper Women
9. Blackjack
10. No Way but the Hard Way
11. Too Much, Too Young, Too Fast
12. Runnin' Wild




*Kyuss Lives*


Tadam! Voilà le parfait Scott Reeder qui rendra un fier service au groupe et assurera les parties basses de Nick Olivieri. Petite piqure de rappel (ou pas), il arrive à Nick Olivieri d'avoir quelques moeurs un peu gênantes comme frapper sa copine (faute qui le fera licencié de Queens of the Stone Age par un Josh Homme outré) ou jouer en tenue d'Adam avec son groupe Mondo Generator. C'est donc le 14 juillet que Nick a fait la fête nationale à son ex-copine qui s'est ramenée chez lui pour récupérer quelques affaires. Une belle dispute des tourteaux tapagera les voisins soucieux des évènements. La police vient calmer ce petit monde et Nick prend en otage son ex et gros bordel puisque les S.W.A.T sont intervenus et ce n'est qu'après quelques heures de négociations que le bassiste s'est rendu. Accusé de violences domestiques (et en plus ils ont trouvé un fusil chargé chez lui), Olivieri a de supposés sévères problèmes à cause de ses conneries. Et je me doutais que ce ne serait pas 100 patates de caution qui suffiraient à satisfaire la justice américaine puisque notre chauve ne peut pas assurer les quatres derniers concerts de leur tournée européenne.


Q
uel honneur, merde, quel honneur! Même si Nick est le bassiste original de la formation, il ne faut pas oublier que Scott était là pendant trois ans jusqu'au split, présent sur les deux derniers studios. Donc.. Nous avons devant nous ¾ de la formation qui a enregistré le meilleur album de Kyuss à mon goût à savoir Welcome To Sky Valley (1994). Cuberisheep heureux! J'aime beaucoup Olivieri non pas pour son attitude mais pour sa classe sur scène et un certain talent d'écriture. Mais c'est Scott Reeder quand même! Je veux dire, un type sympathique qui a joué dans Tool et Goatsnake... Fin de la parenthèse, tout ça pour dire que ce soir le monde venu à Lokerse va assister à un bel événement, à savoir le premier concert et l'un des rares qu'il y aura où Scott tiendra la basse dans Kyuss Lives.

Ce n'est pas ce choix cornélien au hellfest (avec Opeth qui me les a fait manqué, mais à quel prix...) qui vont m'empêcher de les voir enfin en Belgique ou cette demie-heure d'attente assoiffée de garder le premier rang pour ce groupe qui ferait bien partie de mes 5 préférés. J'observe déjà Scott et Bruno Fevery qui font la balance de leurs instruments respectifs, puis Brant Bjork sous son bandeau bleu testant la batterie, le beau drapeau hissé sur scène. L'heure a sonné lorsque l'organisateur de l'évènement viendra faire son truc habituel en flamand dont je ne bitte pas une syllabe (je ne dois pas assez saisir la beauté de la langue..) conclu par un « make some noise for..! »

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 Les trois musiciens introduisent ce qui est mon morceau de prédilection du groupe j'ai nommé Gardenia et j'ai toujours eu du mal à réaliser l'état mental dans lequel il allait me mettre lorsque je l'entendrais en live. Grosse claque dans la gueule, John Garcia s'approche près de son pied de micro fidèle à lui-même et il commence à scander les premiers vers de leur chef-d'oeuvre. Comme d'habitude ils commencent leur concert avec des premières pistes toujours aussi efficaces, tout de suite après on a le droit à un Hurricane et un Thumb impeccables, un One Inch Man toujours aussi groovy et des Freedom Run et Asteroid cosmiques où notre chanteur partira dans les coulisses au passages longuement instrumentaux pour revenir clope au bec ou bière à la main. Des morceaux que j'ai tant écouté qui s'enfilent comme des perles sur un magnifique collier, le temps passe vite et j'entends que des airs et des paroles que je connais par coeur. Elle est juste parfaite cette reformation. John Garcia peu à peu se dévoile son caractère un peu ténébreux reproché crâneur, détache ses cheveux, enlève ses lunettes noires et bouge au son de son groupe comme dans les années 90. A moins que la fanitude m'aveugle complètement, il me semble que Garcia ait vu mes tribulations au premier rang et m'ait lancé un regard noir qui ne me laisse pas savoir si c'était moi qu'il regardait, en tout cas des cornes de Dio à sa main droite (chose qu'il fait rarement) au groupe de personnes au premier rang auquelles j'ai répondu (sans calomnier ou me la péter, mais ça m'a frappé). Quant à ses instrumentistes, que dire? Brant Bjork est toujours aussi bon mais ça c'est un fait. Mais le belge Bruno Fevery qui joue dans son Pays la guitare de Kyuss de manière sublime, non une pâle copie de Josh Homme mais des géniales improvisations et un jeu bien à lui qui reste fidèle à l'original. Au point d'en avoir oublié le passé du rouquin dans le groupe.. et le plus beau dans tout ça c'est Scott, plein d'enthousiasme et d'énergie, beaucoup plus intense et directeur que Nick Olivieri. Il se fait plaisir à retourner dans son groupe et on le sent. J'ai d'ailleurs lu quelques blogs expliquant à quel point le personnage est adorable. Ça m'étonnerait à peine que le groupe se fatigue des débilités de son bassiste d'origine et qu'ils finissent par le remplacer par celui-ci. On est loin d'en être là, les deux me plaisent mais Scott Reeder serait très bien dans un poste définitif aussi.

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L'incroyable Supa Scoopa and Mighty Scoop poursuit le set, son riff final ultra groovant et son final avec lequel Garcia s'amusera à narguer le public. Pour renforcer l'esprit de leur metal ultra-psychédélique ou plus communément appelé Stoner rock bien évidemment, les 4 gusses vont nous sortir Fatso Forgoto (plutôt rare, une face B que l'on trouve uniquement sur le best-of Muchas Gracias ou sur le split avec QOTSA) ou l'intense Whitewater qui sont des morceaux plutôt longs, subtils, qui mettent en état d'apesanteur.. Joués en intégralité svp! Entre un Odyssey toujours aussi sublime et désertique. Welcome to Sky Valley est bel est bien à l'honneur puisqu'à 3 morceaux près, l'intégralité du disque est joué en cette soirée. Car l'on remarque l'absence des géniales Molten Universe ou Allen's Wrench qu'ils jouent habituellement, puisqu'elles sont tirées du cultissime Blues for the Red Sun (1992) dont Nick officiait à la basse et non Scott. Garcia présente ses acolytes à la foule en insistant bien  La fin approche puisqu'on passe au moment qu'apprécie le maximum de gens à savoir l'enchaînement El Rodeo/100° irrésistible, et après un Conan Troutman le public à fond et présent se lance dans un dernier effort sur le classique-incontournable-que-si-vous-connaissez-pas-allez-sur-youtube-tout-de-suite Green Machine que personne ne peut refuser car énormissime en final de concert de Kyuss où tout le monde chante en choeur le refrain dans une ambiance terrible. Le groupe quitte la scène en remerciant chaleureusement le public dans les étoiles, Scott sera le dernier à partir des planches parce qu'il voulait fortement remercier le public qui l'a parfaitement bien accueilli pour son premier de ses 4 concerts. Merci au type de la sécu qui m'a donné une setlist de scène alors que je parlais même pas flamand. Plus de cou et de cordes vocales, un moment inoubliable que j'espère revivre encore et encore lors des prochaines tournées, une setlist perfetto dont on ne compte plus les cultes (même si des morceaux de leur premier disque Wretch qui est excellent ou un 50 Million Year Trip entre autres, réclamé par quelques uns, n'auraient pas été de refus...) : une véritable leçon musicale par les fondateurs d'un style qui est pas loin d'être mon préféré. Et qu'on se dit qu'ils ont un album sur les planches on ne peut que jubiler devant une telle reformation pour le jeune fan que je suis, 15 ans d'attente pour les plus vieux mais ça valait le coup!

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1. Gardenia
2. Hurricane
3. Thumb
4. One Inch Man
5. Freedom Run
6. Asteroid
7. Supa Scoopa and Mighty Scoop
8. Fatso Forgoto
9. Odyssey
10. Whitewater
11. El Rodeo
12. 100°
13. Conan Troutman
14. Green Machine


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