10000Visions

10, 000 Chroniques de Disques, Lives & autres.

Samedi 18 juillet 2009 à 19:38

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/0000068542350.jpg                                                              The Doors - The Doors (1967)
Par Guillaume
  Cet album majeur de la fin des sixties (voire majeur tout court) marque le début de l'intense odyssée des Doors, Jim Morrison en tête.
Après deux ans passés à s'exercer dans des bars plus ou moins bien fréquentés, le groupe californien signe chez Elektra et boucle l'album culte en une semaine, ce dernier remportant un fort succès commercial (disque d'or, n°2 aux Etas Unis).
Il démarre avec la fougueuse Break on Through, morceau emblématique du groupe en appel au dépassement de soi même via la consommation de drogues, en particulier le LSD qu'affectionnait particulièrement Morrison (comme beaucoup de jeunes à l'époque).
Les deux chansons suivantes laisse éclater le talent poétique de Jim Morrison tandis que Twentieth Century Fox, plus rock and roll de par sa simplicité et sa structure, prouve de l'éclectisme du groupe qui reprend aussi le théâtre allemand de Bertol Bretch et Kurt Weil avec Alabama Song.
Light My fire est le succès commercial de l'album, hymne psychédélique et audacieux qui deviendra un des morceaux les plus joués en concert.
Les chansons suivantes sont plus simples et rock and roll exceptés End of the Night, le titre faisant allusion à Voyage au bout de la nuit alors que les couplets citent du William Blake pour évoquer la mystique Highway.
L'album s'achève par la grandiose The End, morceau épique et psychédélique qui laisse Jim Morrison déclamer (ou crier) ses textes hallucinés et d'influence tragédienne, bercés par la guitare aux reflets indiens de Robby Krieger (on se souviendra du passage incestueux en référence au mythe d'Oedipe, qui fut censuré sur l'album). Francis Ford Coppola en fera d'ailleurs une utilisation magistrale en épanadiplose dans le film Apocalypse Now.
Cet opus énergique et poétique reste le plus vendu du groupe, qui sortit 6 albums dans une période de 5 ans qui fut menée au rythme des concerts et des arrestations de Jim Morrison, qui fut bien vite élevé au rang d'icône de la contre culture malgré une oeuvre poétique très riche.


                                                                
Playlist de "The Doors"

The Doors - Break on Through (to the other side) [2:30]
                                                                                                     

The Doors - Light My Fire [7:07]
                                                                                                     

The Doors - The End [11:43]
                                                                                                    

Samedi 18 juillet 2009 à 17:37

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/00731453344228S.jpg Noir Désir - 666.667 club (1996)
Par Brieuc
Cet album est un incontournable du groupe Bordelais du grand Bertrand Cantat. Pas mal de personnes me contrediront, dans le fait qu'il y a Des Visages et Des figures ou encore Veuillez Rendre l'âme à qui elle appartient. Mais pour moi, 666.667 Club est le meilleur opus de toute la carrière de Noir Désir, même si tous les albums se complètent. Il est toujours produit par le producteur Ted Niceley.

Même si cet album est dans la même lignée que ce monument nommé Tostaky, Noir Désir a su se renouveler. Tout d'abord par son premier morceau au titre éponyme de l'album, qui se tient instrumental avec des petits airs orientaux tel un fameux "Icky Tchump" des Whites Stripes. Puis on poursuit de manière continue cet album avec "Fin de Siècle" qui se caractérise surtout par ses paroles tout comme la sauvage "L'homme Pressé" qui sont deux cultes de Noir Désir que j'écoute sans relâche.

L'album est extrêmement représenté par "Un Jour En France" morceau qui m'a guidé vers les Bordelais, même si mon papa passait en boucle dans la voiture Des Visages et des Figures, après le meurtre qu'a commis Bertrand Cantat (d'ailleurs ma mère l'engueulait souvent quand il passait "Le Vent nous portera"). Nan sérieusement, vers l'âge de 10 ans, j'ai entendu "Un Jour en France", je croyais que c'était du Saez et je disais à mon père, "ah papa j'adore c'est du Saez" et lui m'a répondu "nan ça c'est Noir Désir ptit con : )". Alors direct je me suis mis à Noir Désir. Je suis certes passé à autre chose qu'a "Un Jour en France", mais ce morceau est quand même très bon et les paroles démontrent bien que Cantat se porte contre le Front national par "F.N souffrance, comme on est bien en France, c'est l'heure de changer la monnaie!" . Il est devenu commercial, mais que voulez vous, c'est le sort des morceaux qui marchent bien. C'est également le cas de la très bonne "A Ton Etoile", très beau morceau, mais qui passe sans cesses dans les radios, ce qui lui donne un aspect plutôt commercial que désirien.

D'autres perles trônent dans ce monument, tel un certain "Lazy" morceau monstre de Noir Désir, que j'ai remarqué il n' y a pas si longtemps du moment où je suis devant mon ordi, à vous écrire pourquoi écouter "666.667 Club". Il a un rythme assez lent, mais qui est extrêmement bien mené par les guitares et la basse, non très imposante mais qui en jette un brin. Les paroles en anglais de Cantat si bien dites, nous guident vers le refrain, qui arrive dans les 2, 3 min où tous les membres de Noir dez' chantent/gueulent en coeur "LAZY LAZY LALALALALALALALA LAZY". Magnifique moment de rock français qui nous prend aux tripes et ne nous lâche pas jusqu'a la fin du morceau qui se termine par un fondu du son.

Et on passe directement à "A La Longue" qui elle se caractérise plutôt par le refrain où Bertrand Cantat est muni d'un harmonica, et sort occasionnellement quelques notes assez excellentes bien mises en vibrato.
D'autres morceaux plutôt remarquables mais que j'ai moins écouté sont dans cet album, à savoir "Ernestine", "Septembre en attendant" ou encore "Les Persiennes" qui traite du sujet des femmes voilées, comme l'avait affirmé Bertrand Cantat lors d'une interview. Mais il y a aussi un morceau bonus complétement rejeté par le public : "Song for JLP" qui lui est un hommage (Ghost Song, comme on le nomme) au chanteur de Gun Club, Jeffrey Lee Pierce, décédé l'année de l'enregistrement de l'album.

Le cinquième album des bordelais des Noir Désir est donc pour ma part, le meilleur. Sa beauté et son excellence se caractèrisent aussi bien par la richesse des paroles ou encore les recherches musicales et innovations, comme le violon de Felix Lajko sur "Ernestine".



Playlist "666.667 Club"

  Noir Désir - Fin de Siècle [5:35]



Noir Désir - L'homme pressé [3:46]



  Noir Désir - Lazy [5:34]


Samedi 18 juillet 2009 à 15:10

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/NeverMindtheBollocks.jpg Sex Pistols - Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols (1977)
Par Brieuc
Je pourrais pas faire ce blog, sans nommer un indispensable du Punk. Au diable Kurt Cobain et Nirvana et plutôt place au quatuor des Sex Pistols, qui envoient du bois.
 
Petit Rappel : Les Sex Pistols se sont formés en 1975 à Londres. Ils étaient formés à la base, de Sid Vicious (basse), Johnny Rothen (Guitare et chant), Steve Jones (Guitare et Basse) ainsi que Paul Cook à la batterie. Ils ont été initiateurs du mouvement Punk et ont défoncés les enceintes des jeunes boutonneux Londoniens, qui écoutaient "God Save The Queen" (véritable hymne du rock) en fuyant Papa et Maman qui veulent que leurs fistons fassent leurs études à Harvard.
Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols est l'unique album original des Sex Pistols. Ca faisait d'eux, un peu des péteux. Ils le sont d'ailleurs, le seul truc, c'est que leur seul album a connu un succès phénoménal. "Never mind" dénonce trois points, tel la monarchie britannique (avec la fameuse "God Save the Queen", morceau qui a développé à la base, mon interêt pour le quatuor), évoque l'anarchie (par le redoutable single "Anarchy In The UK") mais aussi l'avortement (avec "Bodies" meilleur morceau de ce recueil Punk) et enfin une référence aux américains (avec le morceau "New York"). L'album s'attaque aussi à la maison de disques "E.M.I" avec un morceau au même titre que la maison.

Les Sex Pistols font du Rock comme qui dirait "Jouissif" et leur seul et unique album marque une novation dans le mouvement Punk. La voix défoncée de Rothen donne un ton dirty à l'album. Never Mind the Bollocks, Here's the Sex Pistols est un culte du rock, qu'on aime ou on aime pas. Mais en tout cas moi je l'aime et je peine à le trouver en vynil...
Pardonnez Moi pour ce commentaire un peu Bref : )



Playlist "Never Mind the Bollocks"

Sex Pistols - Bodies [3:01]

Sex Pistols - God Save the Queen [4:10]

Sex Pistols - New-York [3:04]





Mercredi 15 juillet 2009 à 15:08

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/NoirdesirVeuillezrendrelameaquielleappartientfront.jpg Noir Désir - Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient) (1989)
Par Guillaume
  Voici donc le second opus de Noir Désir signé sous Barclay, plus maitrisé que son prédécesseur mais tout aussi riche textuellement.
L'album démarre par l'efficace A l'arrière des Taxis ou Bertrand Cantat cite notamment Maïakovski et sa compagne Lili Brik (pour placer ca dans une chanson faut le faire quand même), puis arrive Aux Sombres Héros de l'Amer (en référence à l'hymne national mexicain), morceau qui révéla Noir Désir au grand public contre leur gré, Bertrand déclarant d'ailleurs que les gens y voyaient juste une chanson de marins à la Pogues sans comprendre les doubles sens.
On verra un coté western country à What I need qui renforce l'effet donné par l'harmonica sur Aux Sombres Héros de l'Amer: l'influence des Doors période Morrison Hotel est palpable, surtout quand on sait que Cantat était un fan inconditionnel de Jim Morrison qui n'hésita pas à s'inspirer de son mentor jusque dans sa signature vocale.
Vient ensuite les trois morceaux les plus marquants de l'album qui démontrent du charisme incroyable de Cantat qui allie une impressionnante énergie avec une émotion qui prend aux tripes dans Sweet Mary, tout en se servant habilement de sa voix suave dans La Chaleur.
Les écorchés est pour moi une des chansons les plus emblématiques de Noir Désir, mêlant rage et  littérature (avec une référence à Lautréamont notamment) sans souffrir pour autant de la non polyvalence de la langue française, prouesse dont peu peuvent se vanter à juste titre dans l'univers du rock.
L'album s'achève par la très classe The Wound, qui ne laisse pas douter de la qualité incroyable de cet album très prometteur qui présageait de belles heures pour le rock français, et avec justesse puisque le groupe réitéra avec talent.*

Playlist de Veuillez rendre l'âme (à qui elle appartient)

Noir Désir - What i need


Noir Désir - Sweet Mary


Noir Désir - La Chaleur



Noir Désir - Les Ecorchés



Mercredi 15 juillet 2009 à 0:01

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/MasterOfPuppetsFrontal.jpg Metallica - Master Of Puppets (1986)
Par Guillaume
  S’il est un album à connaitre de Metallica, ou plus simplement de l’univers du métal, c’est Master of Puppets.
Tout d’abord  parce qu'il s’agit du dernier album enregistré avec Cliff Burton, bassiste virtuose et énergique, mais aussi parce qu’il représente la  maturité musicale du groupe qui livre un album puissant et mélodique, violent mais travaillé.
L’album traite de l’asservissement de l’homme via la drogue (Masters Of Puppets) ou la violence (Battery, Damage INC) sans oublier le fantastique avec The thing that should not be.
Les musiciens ont  recours à de nombreuses transitions entre le violent et le doux, comme dans Battery ou Master Of Puppets, créant ainsi une atmosphère mêlant influence classique et racine thrash metal, notamment avec la ballade Welcome Home (Sanitarium).
Il arrive que le thrash métal emprunte ses ponts instrumentaux aux principes progressifs, c'est le cas de l'interlude de Master of Puppets, mais surtout celui d'Orion, petit chef d'oeuvre instrumental qui bénéficie en prime des connaissances en théorie musicale de Cliff Burton, qui crée une véritable orchestration entre les instruments sur la deuxième partie de la chanson et nous nous offre un très beau solo de basse, l'avant dernier du morceau. L'album s'achève par Damage, Inc qui après une intro atmosphérique signé Cliff Burton nous décharge un riff dévastateur qui en fait une des chansons les plus violente de l'histoire du groupe. La tournée qui suivit la sortie du disque (qui devint tout de même disque platine) vit la mort de Cliff dans un accident de bus, ce qui influença le groupe sur son orientation musicale par la suite, d'abord très sombre, puis assez commerciale.



                                        Playlist de "Master Of Puppets"

                                    
Metallica - Master Of Puppets [8:36]
                                                                                        

                                  Metallica - Welcome Home (Sanitarium) [6:28]
                                                                                        

                                                                           Metallica - Orion [8:28]
                                                                                         




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