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Dimanche 6 mars 2011 à 16:43

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Separatist – The Motionless Apocalypse (2008)
Par César 

Le death metal technique a été popularisé par des groupes comme Atheist venant de Floride ou encore des groupes plus récents comme Necrophagist. Et c'est en 2008 qu'en Australie le groupe Separatist se forme pour crée un death metal technique et apocalyptique méritant beaucoup d'attention. Jusqu'ici la formation n'a sortie qu'un album : The Motionless Apocalypse. On est d'accord l'album porte extrêmement bien son nom! On a ici du Devin Townsend jouant avec Meshuggah pour essayer de nous sortir du brutal death technique à la Decrepit Birth et autres. Un album excellent a part peut être certains détails que nous allons découvrir par la suite.

L'album débute sur un titre uniquement instrumental très calme simplement nommé Prelude, parfait pour introduire cet opus plus que chargé. Longue de 2 minutes 30 elle nous permet de se mettre dans l'ambiance pour ne pas subir de choc... Quelques bruit de portes, de pluie et de vent se font entendre vers la fin du morceau. Et oui enchainement avec The Reprieve qui débute très violemment et qui nous donne déjà une impression de la technique des musiciens, notamment celle du batteur Matt Carter. Le chanteur (San Dishington) parviens a effectuer des variations au niveau de son chant. Si l'on ne faisait que survoler cet album, certains titre ne ressembleraient a rien... Varition musicale au bout de trois minutes de destruction! On note l'absence d'un clavieriste dans le groupe pourtant présent dans l'album studio. Autre variation vers la quatrième minute. On découvre alors peut être un côté progressif du groupe. Dans la dernière minute le chanteur chante de façon à ce que l'on ne comprenne rien, c'est assez amusant, premier défaut niveau chant, ici le chanteur donne raison à tous les gens pensant que chanter dans un groupe de metal revient à régurgiter sur son micro...


Bref, voici Plagues, qui débute avec un riff ravageur très speed pour ensuite venir sur un riff plus lent et rythmé puis ensuite partir sur un plan meshuggah assez intéressant qui reviendra a quelques instants de la chanson. La formation nous sort un nouveau riff toutes les minutes c'est vraiment impressionnant! Très sympathique quand on aime le bordel. Des choeurs se joignent au chanteur lors des « refrains », petit pont à la moitié de la 2eme minute (très précisément), pour donner place à un passage plus mélodique avec une sorte de « solo » à la Opeth, donc très lent mais très joli. Et c'est reparti avec un riff très rapide, disons que c'est la clé du death metal remarque. Le chanteur lui se contente de brayer « DESTRUCTION!!!!!!!!! », j'ai vraiment envie de redire se mot juste pour le plaisir... apocalypse. Vraiment la bonne définition de ce début d'album en tout cas. Vient après A Gentle Reminder, avec un début bien rythmé et plus ou moins mélodique, évidemment suivit d'une partie violemment rapide, ensuite un refrain plus lent où le chanteur chante et ne vomit pas! Notons que leurs chansons sont relativement longue, allant de 4 à 6 minutes en moyenne, contrairement a des groupes comme Obscura qui généralement ne les font pas durer plus de trois minutes (premier album uniquement). La fin est de la chanson est vraiment superbe, une fois de plus Separatist nous offre un très bon titre mais ridicule à côté de celui qui vient!

J'ai nommé Anaclasis, un mélange d'Opeth et de Bloodbath. Chanson représentative de l'album avec à la suite un nouveau passage en mode Meshuggah pour repartir sur un death classique. Et le passage mythique vers les 2 minutes 30, classique mais tellement génial... Dommage que le passage de la 3eme minute trente soit gâche par un chant assez mauvais, heureusement il prend vite fin pour laisser un passage instrumental vraiment génialissime! Les trente dernièresminutes ressemble étrangement a rational gaze de meshuggah, mais peut importe vraiment super titre! La chanson qui suit porte le nom de beaucoup d'autre titre de pleins d'artiste différents, le fameux Untitled, le nom qui a un nombre de sens assez élevé pouvant allez du simple fait que le groupe n'a pas trouvé de nom jusqu'au point où sentiments et pensés se rejoignent. Peut importe, ici aucune idée de ce qu'il signifie. En tout cas la chanson, que je qualifie de réincarnation du chaos total en son, fait ressortir l'inspiration du groupe venant d'Opeth et de Meshuggah avec de multiple variations vraiment sublimes qui donne un charme fou à ce titre représentant la moitié de l'album. On a ici des musiciens vraiment très doués tout comme leur chanteur malgré ses quelques défauts qui ont tendances a froisser la chanson. Peut être une des seules chansons ne se terminent pas en queue de poisson d'ailleurs!


Attention voici maintenant
In Dissonant Silence [Part I – Censura], l'accalmie même vient nous offrir un moments pour laisser ses oreilles comprendre ce qui c'est passé avant! Le chanteur parvient à ne pas massacrer la chanson a certain moments même si c'est ce qu'il fait les trois quart du temps dommage... On remarquera que le groupe a un excellent son depuis le début de l'album, peut être que la batterie ressort trop parfois mais sinon... rien a redire. Evidemment suit la chanson « jumelle » malgré leurs grandes différences : In Dissonant Silence [Part II – Decessus]. Evidemment début génialissime suivit d'un riff polyrythmique à la meshuggah survoler par un petit solo de guitare vraiment léger. Jusqu'ici le chanteur se débrouille extrêmement bien dans cette chanson, ce qui fait d'elle un grand atout pour cet album. Une fois de plus le nombre de riff bordélique est assez impressionnant. Malheureusement le chanteur ne peut pas s'empêcher de faire son chant en mode les choriste ce qui ne convient pas du tout a la chanson, heureusement, à la 2eme 30 un riff dément relance la chanson, très impressionnant. C'est la chanson la plus longue de l'album et surement la meilleure après Anaclasis. Et encore passage 100% Meshuggah avant par contre un solo par dessus respectant le rythme rappelant certains albums de Gorod (dont je vais chroniquer un ou deux albums très prochainement!). Les dernières minutes se déroule magnifiquement bien avec des passages instrumentaux exceptionnels. Voilà pour le duo des In Dissonant Silence.


Un début très leger pour
The Earth Defiled, une suite classique déjà vue dans quasi toutes les chansons de l'album. Encore et encore des riffs saccadés rappelant le groupe de deah metal progressif suédois dont j'en ai marre de répéter le nom depuis le début de l'article! Rien a dire d'exceptionnel sur cette chanson, comme d'habitude des variations très régulières des riffs et du rythme... Ce titre montre vraiment le côté classique et toutes les inspirations du groupe, on a donc l'impression de répétition sur les titres précédents, voilà le second défaut après celui (ceux) du chanteur. En tout cas la fin est assez impressionnante! A écouter. On arrive vers la fin et voilà une de mes préférées : I Despise. Celle-ci garde un côté très progressif et fait ressortir la plupart des éléments que je vénère dans ce groupe et cet album. Beaucoup de passage, malgré leur rapidité et leur violence gardent un côté mélodique, ce qui donne tout le côté charismatique de ce titre.


Avant dernière chanson de l'album, Like Shattered Stars est très classique aussi et le chant commence vraiment a devenir lourd avec cet effet de deux voix superposées (une aiguë, une grave). Mais les guitariste effectuent des riffs vraiment spéciaux dont ici certains plus groovant et joyeux, on s'intéresse donc un peu plus a cette chanson. C'est alors qu'à la 2min30, une énorme variation faisant penser a l'incarnation d'un monstre qui sort des souterrains vient s'interposer entre deux passage très death. Une fin exemplaire qu'ils auraient du mettre à la fin de chaque titre. Et voici la dernière chanson The Harvest, titre exemplaire, tout simplement énorme, parfait pour clôturer un album de brutal death technique progressif... Les riffs du début sont plutôt thrash que death d'ailleurs mais peu importe, les musiciens restent exceptionnel jusqu'à la fin notamment sur ce passage superbe à la 2eme minute pile. Et un des guitariste glisse un solo très léger une fois de plus ce qui est parfait car un solo en branlette de 2 minutes n'aurait que fait alourdir ce titre déjà très pesant. La quatrième minute est apocalyptiquement superbe aussi. Et pas besoins de préciser que la dernière minute est... indescriptible... il faut l'écouter. Quelle fin!!!


Voilà le premier album des Separatist, les influences ressortes beaucoup, mais pour un premier album, les australiens font très fort et vise très haut. S'ils songent à changer le chanteur, alors ils auront une carrière exceptionnel en tant que que groupe de BDMTP (brutal death metal technique progressif), qui notons le n'est pas un genre très simple à abordé d'où le talent de ces quatre musiciens! Sur ce à bientôt pour de nouveaux articles sur des groupes de BDMTP cette fois ci français!

Separatist - The Reprieve  [6:11] 
Separatist - Anaclasis  [5:33]
                                                              

Separatist - The Harvest  [5:59]

                                                             

Jeudi 23 décembre 2010 à 16:16

http://10000visions.cowblog.fr/images/Pochettes/TheWayofAllFlesh-copie-1.jpgGojira - The Way of All Flesh (2008)
Par Brieuc (et César)
Restons en 2008. Tout comme Kyuss (rien à voir, mais qui cependant planche sur un nouvel album avec la nouvelle formation !), autant commencer par le dernier album de Gojira, même si il ne sera bientôt plus très récent vu qu’il date de 2008. Mais The Way of All Flesh est bel et bien le chef-d’œuvre du groupe, la confirmation de leur death metal progressif technique particulier et de leur style unique qui ne se retrouve nulle part ailleurs. Qui est justement mon groupe métal de prédilection. Alors, autant en parler maintenant.
 
L'animosité se présente sur ce premier titre Oroborus (amalgame de fluidité et de brutalité). Une ouverture comme celle-ci ne se retrouve selon moi qu’en 2001, avec Clone ouvrant Terra Incognita qui possède une structure semblable. Le chant riche et désespéré est emporté par notamment les formidables parties Tapping de Joe Duplantier et la batterie de son Dieu frère Mario. Toute la splendeur de la musique du groupe se retrouve dans ces 5 minutes qui introduit l’heure Gojiresque que l’on vit. Le morceau se termine sur un petit moment clavier assez beau, s’en suit Toxic Garbage Island ayant pour thème la pollution (d’où le Plastic Bag in the Sea ! gueulé par Joseph en fin de morceau pour bien nous rappeler l’engagement du groupe quant au sauvetage de notre belle planète Terre) avec des passages très différents où l’on distingue la pure mélodie, le répétitif et le bordélique tenu par les contretemps à la Meshuggah s’alternant tour à tour et laissant les paroles s’incruster dans ce magnifique morceau où se retrouve par petites touches la ligne de clavier qu’on avait entendue sur Oroborus.
 
A Sight to Behold reste pour sûr le morceau que j’ai le plus écouté sur cet album, pourtant non apprécié par tout le monde. Ses mesures au Micro-Korg (remplacées par la basse de Jean-Michel Labadie en concert) et sa voix modifiée au Vocoder pour souffler des paroles incroyablement bien écrites. Mais je me tue à répéter que les paroles de Gojira sont incroyables, donc je vais arrêter de prendre le critère lyrique de leur musique. Mais ce morceau est purement génial.
Sur la violente Adoration For None arrive une voix qui nous est familière sans pour autant être celle de notre Joe adoré mais celle abominable du chanteur du Lamb of God: Randy Blythe, dont l’invitation n’est que additive au génial Thrash de ce morceau (ce caractère est visible grâce au jeu de guitare semblable a celui du duo Mark Morton – Willie Adler : guitaristes de Lamb Of God).
 
The Silver Chord renoue avec la tradition commune aux opus précèdents des 4 français, c'est-à-dire de se calmer un peu, de se poser pour rendre un instrumental répétitif ambiance toujours émouvant et jamais ennuyant (cf : Unicorn sur From Mars to Sirius, 04, 1990 quatrillions de tonnes ou le Ghost Track de Terra Incognita).
 
Yama’s Messengers, porte son message au Dieu Hindou sur la double pédale et la mélancolie d’une répétition très inquiétante. Mélancolique, comme deux autres très bons morceaux de l’album, à savoir Vacuity (qui devient maintenant le morceau le plus facile d’accès de Gojira) avec son rythme très saccadé, inspire presque au suicide jusqu’au refrain Borrow this body for a lifetime !. Tout comme All the Tears, qui donne presque des frissons par son agressivité tant par la batterie à la double/cymbales à foison et Blasbeat. Deux beaux morceaux, qui méritent bien leurs clips officiels, qui ne le sont pas moins.
 
The Art Dying est juste divine, 10 minutes époustouflantes - introduites par des petites percussions tribales rappelant le début du morceau éponyme de The Link (on remarque un énorme progrès depuis cet album, parfois apathique) – soutenues par un niveau de progression dans la musique à couper le souffle. Et pour ce qui est de Esoteric Surgery et de son You have the power to heal Yourself ! placé sur une mélodie répétitive particulièrement accrocheuse puis passant à un rythme au groove que j’adore carrément.
Sans trop m’étendre, l’album termine sur le morceau titre The Way of all Flesh (après être passé sur Wolf Down the Earth ) qui démarre en trombe avec la basse de Jean Michel et la batterie véloce de Mario pour nous laisser baver sur un morceau très cinglant terminant au bout de 6 bonnes minutes, afin de laisser l’album s’éclipser sur une note larsenifiée puis après 10 minutes de long silence sur des improvisations ambient à la guitare faisant office de Ghost Track.
 
C’est sur ce climat que se termine ce recueil de 12 morceaux parfaits dans tous les recoins de Gojira, clôturant ainsi leur 4e album au service de leur Death Metal Ecolo unique et magnifique. Un album fascinant – tout comme l’artwork réalisé par les frères Duplantier - que je ne me lasse d’écouter, tant par sa richesse dans les paroles traitant de la vie et de la mort qui ne méritent juste que d’être publiées dans un livret de poèmes, et de leur musique technique qualifiant le niveau musical exceptionnel de 4 musiciens extraordinaires.

Gojira - Oroborus [5:21]

Gojira - A Sight to Behold [5:09]

Gojira - Esoteric Surgery [5:44]





 

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