Electric Wizard - Witchcult Today [7:54]
Electric Wizard - The Chosen Few [8:19]
Electric Wizard - Torquemada 71' [6:42]
Dimanche 17 juillet 2011 à 20:15
Samedi 16 juillet 2011 à 15:38
Mercredi 9 mars 2011 à 20:00
Je prends par exemple la sublime The Ambrose Law et ses intenses 13 minutes qui clôturent l'album. Le chant très discret poursuit la ligne de guitare constante qui introduisait le morceau bercés par l'orgue Hammond, la basse jouant quelque chose de totalement différent qui se fait surtout entendre lors du sublime solo de guitare par Justin vers 1 minute 30 qui s'étire jusqu'à la 3e minute avant que le tempo ralentisse. Tous les instruments jouant à l'unisson sur les breaks afin de poursuivre sur ce tempo beaucoup plus posé mais moins léger où le chant devient gueulard 3 minutes durant et le mellotron de Matt prend place. Après une belle montée en crescendo, le morceau reprend son rythme de départ les paroles modifiées et un aboutissement différent pour la 7e minute. Le chant se transformera en vocifèrement, qui est là pour bien rappeler que les Ancestors sont là pour faire du métal et qu'ils sont inspirés par le Doom, ce qui est légèrement dommage. Mais dès la 8e minute, ils nous font rêver pendant près de 5 minutes jusqu'à la fin du morceau, en faisant ressortir une très grosse touche Floydienne en laissant la guitare se lanciner à la Gilmour sur les mélodies de ses compères pour donner quelque chose d'émouvant, de magnifique.
The Ambrose Law est l'une des 4 « grosses » compositions du morceau, car l'album Of Sound of Mind est constitué de plus ou moins courts morceaux instrumentaux et à base de claviers ou d'effets variant de 1 à 6 minutes alternant avec ces longues écritures.
Parce que oui, les Ancestors rendent bien hommage à leurs ancêtres et n'ont pas peur d'étirer leurs morceaux du mieux qu'ils peuvent (ce qui n'est pas juste une qualité en soit, mais ça me plaît), et ils le prouvaient déjà dans leur premier EP Neptune with Fire (2008). Ce premier EP proposait deux très bons morceaux. Un de près de 17 minutes Orcus’ Avarice dont certains reprochent une introduction plagiée de Gardenia avec des petits effets guitares à la 6e minute passionants puis passe à un registre presque free jazz très expérimental, ainsi qu’un autre portant le titre de l’album avec quasiment 22 minutes magnifiquement développées. C’était donc un concept sur des personnages métaphoriques (à savoir Neptune sur le morceau-titre et Orcus sur la première piste) et raconte leur voyage psychologique et « cosmique, écrit comme une personnification immortelle de l’homme mortel. Avec ce discours compliqué était accompagnée cette belle pochette dessinée par Arik Roper qui rappelle fortement les vieux disques progs d’où une forte influence de ce mouvement pour le groupe.. je me suis permis de vous faire une rapide chronique de cet EP afin de ne pas y revenir, car je ne pense pas avoir beaucoup de choses à redire à propos de celui-ci.
Ancestors - Orcus' Avarice [16:48]
From Nothing constituant de petits bruitages que l'on pourrait comparer à Speak to Me sur DSOTM annonce la douloureuse Mother Animal dans laquelle ressort le plus le Stoner que veut imposer le groupe, car le chant se rapproche énormément de Mr. Garcia du Kyuss. Après 3 lourdes minutes, on laisse cours à quelques cours à quelques délires instrumentaux portés par la guitare avant que l'orgue vient calmer tout ce petit monde pour rendre un moment très mélodique, très posé pour revenir à la lourdeur du début. Comme une opposition entre le lourd et le mélodique, car pendant ses 14 minutes on à le droit à une alternance entre ces deux parties qui se cherchent avant de se trouver pour fournir un sublime final où ils se mettent d'accord. Le groupe veut aussi montrer qu'ils ont un claviériste d'exception, Not the Last Return et les 6 minutes de Challenging où celui-ci a carte blanche pour interpréter longuement ses compositions de piano et ne faisant ressortir que quelques notes de guitare acoustique sur le second. Et puis il y a A Friend conçu par des effets cosmiques qui fournissent la touche Space Rock donnant le Prog de la chose. Ces mêmes effets se poursuivent sur The Trial qui n'a aucun aucun rapport avec le morceau de leurs maîtres.
C'est sûrement sur ce morceau que le talent des américains à savoir progresser dans leurs morceaux, avec un niveau technique incroyable. Il est donc concis en 2 grandes parties, l'une de 11 minutes s'improvisant dans un psychédélique passionnant et fascinant avant d'enchaîner avec un Stoner précis que l'on ne peut pas écouter sans le comparer encore une fois à Kyuss... pour redonner un rythme semblable à celui du début de Mother Animal qui terminera le morceau par une basse vibrant de tout son saturé pendant 2 minutes et de reprendre les petits effets qui l'ont démarré.
Je ne m'attarderais pas sur Bounty of Age qui a le droit à sa petite touche de beauté causée par la ligne de basse très mélodieuse, et qui encore une fois progresse et alterne passages tantôt violents tantôt doux, le tout étant d'une rare finesse surtout grâce à un sublime solo de guitare.
Même si Ancestors a une grande tendance à vouloir rallonger leurs morceaux au maximum possible, ce qui peut écœurer certains, on sent quand même la motivation à vouloir faire renaître les cendres de leurs ancêtres, ceux sans qui ils ne seraient pas là. Mais au lieu de copier un peu partout, ce qui pourrait être le bilan de cette écoute, ils ont crée une sorte de fusion insolite à la croisée de Pink Floyd ou King Crimson et de Kyuss ou Neurosis qui respectivement apportent la finesse et la mélodie progressive et psychédélique opposées à l'excellent lourd Stoner. Ce qui donne un improbable mélange qui sonne juste avec des compositions construites de toutes pièces par des musiciens d'exception peut-être parfois inégales mais toujours passionnantes soulevées par de belles paroles contemplant les difficultés de psychologie humaine et ses effet sur le développement de société moderne.. Parce qu'une chose est sûre c'est qu'il y a de la matière dans ce qu'ils font et que leur boulot mérite bien d'y jeter une paire d'oreilles.
On se retrouve à la sortie de leur prochain EP enregistré et masterisé, Invisible White.
Ancestors - Mother Animal [14:32]
Ancestors - The Ambrose Law [13:32]
Samedi 4 décembre 2010 à 22:29
Compliqué de décerner le meilleur album de la discographie de Kyuss, ils s’égalent tous par un ou plusieurs morceaux dans leurs opus respectifs qui méritent à eux seuls d’être vénérés. Autant démarrer par quelques chose, autant commencer par la fin.
…And the Circus Leaves Town met un terme à la carrière du groupe de Stoner Californien, avec un nouveau line-up qui sera le dernier du groupe officiel : Après le départ du bassiste original Nick Olivieri laissant Scott Reeder assumer son rôle sur Welcome to Sky Valley, c’est au tour du batteur Brant Björk de se faire la malle, parti rejoindre Fu Manchu en se faisant remplacer par Alfredo Hernàndez.
Il ne reste donc que la moitié du Line-up original, soit la voix fascinante et agressive de John Garcia et le roux gratteux Josh Homme. L’esprit de Kyuss n’est pas pour autant réduit à moitié, Hurricane ouvre son dernier album par un rythme effrené soutenu par la batterie introduisant la basse et la guitare jouant à l’unisson et laissant la voix de Garcia mener le morceau comme il le souhaite. Le single One Inch Man ne nous laisse pas sur notre faim, avec un groove parfait laissant enfin Homme se lâcher sur des fuckings solos qu’il sait si bien développer.
Et que dire de l’enchaînement des deux morceaux les plus posés de l’album, Phototropic laissant une boucle de guitare suivie par la batterie et la basse sur laquelle Homme (compositeur à part entière du morceau fait ce qu’il veut pour installer une ambiance particulièrement planante, avant que Garcia reprenne le chant de sa voix la plus rauque. Pour sa part, la ligne de guitare d’El Rodeo est devenu la raison d’être de Kyuss, son hymne mexicanos. Les instruments restent à contre-temps pendant 2 minutes avant d’éclater en un pur Kyuss Gardenia où le lyrisme nous sort du « Jooooohny !!! » et du « Rodeooooo !!! ».
Même si Tangy Ziggle - avec un court monologue faisant écho par la suite à l’album Song for the Deaf (2002) - et Jumbo Blimp Jumbo (instrumental spécial enregistré rien que pour sa guitare totalement dérisoire) sont parfaitement Kyussien, Size Queen quand il n’est pas à son refrain, annonce la couleur du groupe futur de Josh Homme, QOTSA. Et bizarrement elles sont toutes deux des compositions de Josh Homme. Pour sa part, la suivante Catamaran est l’unique morceau non composé par Kyuss, mais emprunté aux Yawning Man, potes d’Hernàndez.
La répétitive Gloria Lewis nous montre un Garcia avec une voix mélodique caressant les tympans (ce qui n’est pas sa principale caractéristique) avant de brutalement sombrer dans son rauque habituel tandis que Thee Ol' Boozeroony est enregistré telle quelle, avec un instrumental démesuré et sans censure du quatuor composé par Reeder en personne. L’album termine sur le dernier morceau officiel du groupe, les 11 minutes spatiales composées par Homme de Spaceship Landing (qui ne dure pas une demie-heure, rassurez-vous) mais en fait contenant un morceau caché à la 32e minute, de Reeder, dédié aux deux membres survivants de Nirvana portant le nom de Day One.
Finalement le silence entre ce dernier morceau, et ce caché est bien représentatif de ce qui se passera par la suite. Le disque sortira en Juillet 1995 avant que le groupe se sépare en Octobre 1995.
A partir du Split-album Queen of the Stone Age/Kyuss de 1997, chacun des membres de la formation originale trouvera son chemin : Josh Homme fera QOSTA, Eagles of Death Metal et arrive maintenant à l’apothéose de sa carrière en formant Them Crooked Vultures. Tandis Nick Olivieri construira son propre groupe Mondo Generator, en passant par des participations avec les deux premiers groupes de son pote Homme (même si son long bouc fut rejeté par ce dernier, suite à la révélation terrible : Nick battait sa femme). Brant Björk fera une carrière solo et John Garcia préfèrera rendre hommage au groupe de sa vie, avec son groupe récent Garcia Plays Kyuss reprenant exclusivement du Kyuss.
Et c’est en cette soirée du 20 Juin 2010 à Clisson, petite bourgade près de Nantes lors du festival de l’enfer, que Nick et Brant reprendront respectivement la basse et la batterie de Kyuss pendant un concert de Garcia dans la Terrorizer Tent, sur un Gardenia fraîchement interprété. Seul Homme n’est pas de la partie, mais grâce à cette réunion surprise, les trois membres originaux se remettent ensemble pour former Kyuss Lives tournant actuellement en concert, qui fera revivre l’esprit de Kyuss mais sans 5e album studio pour autant. Non non, la carrière studio de Kyuss se termine sur ce 4e album excellent qui clôturera l’histoire de ces 4 jeunes californiens, qui ont inventé le Stoner Rock.
Kyuss - Hurricane [2:41]
Kyuss - Phototropic [5:13]
Kyuss - El Rodeo [5:35]