Pink Floyd - Atom Heart Mother (1970)
Par Brieuc
Dès A Saurceful of Secrets (1968), les Pink Floyd ne s’avèrent plus être un groupe tapant dans le psychédélisme, ce fut une transition pour eux, de passer du rock psychédélique au Rock Progressif et atmosphérique (dû également au remplacement de Syd Barrett par David Gilmour). Après un passage chez Barbet Schroeder pour la bande originale du film More en 1969 et un double live/studio la même année à la touche personnelle de chaque membre du groupe signant un long morceau chacun sur le disque studio (Ummagumma), le groupe signe un album qui souligne le point qu’il n’y aura pas de seventies sans les Pink Floyd.
C’est en Juin 1970, au Bath & West Showground - de Shepton Mallet (une ville de Sommerset) qui accueillait le festival de Glastonbury, une catastrophe – les 4 membres interprètent Atom Heart Mother. Ce dernier est un long instrumental ambitieux de 24 minutes, accompagné d’un orchestre de cuivres, un violoncelle et des choristes. Plus précisément, l’orchestre comprenait des cors d’harmonies, des trompettes, un tuba, des trombones, un violoncelle solo et vingt choristes. Pour développer et diriger cet orchestre symphonique, Roger Waters puis le groupe prirent la décision d’appeler Ron Geesin, un compositeur contemporain organisé et talentueux qui a un peu collaboré avec Waters jadis. Evidemment, le studio étant plein comme un œuf, Ron a toujours eu un peu de mal à s’entendre et à se faire comprendre de l’orchestre qui refusait de se faire diriger par un musicien qu’ils associaient à l’univers rock, il s’est souvent vu dépassé par les évènements qui se foutaient ouvertement de sa pomme pendant les enregistrements. Cela dit ce n’était pas anodin, les musiciens avaient appris dans leurs corps classiques à snober tout ce qui touchait le Rock. Ce n’était pas du plus pratique pour eux non plus, car il est déjà arrivé que l’orchestre tombe dans un festival chaotique (comme celui que je viens de vous citer) et qu’il arrive des accidents tels que le tubiste retrouve de la bière qu’un joyeux festivalier avait versé dans son instrument. C’était bel et bien deux écoles différentes. Pour les choristes, le groupe fit appel à John Aldiss, chef choriste du John Aldiss Choir. Cependant, le résultat est sublime à mon goût, différentes parties se succèdent de manière impressionnante (Father’s Shoot – Breasty Milk – Mother Fore – Funky Dung – Mind your Throats Please – Remergence. Les titres Breasty Milk (Sein Laiteux) et Funky Dung (bouse puante) naquirent de l’idée de la vache figurant sur la pochette de l’album par Storm Thorgerson et John Blake (couverture, qui était considérée selon certains directeurs d’EMI comme la ruine de la maison de disques. Le titre de l’album/morceau, concocté à la va-vite (dont la traduction française donne Mère au cœur atomique) vient d’un gros titre que le groupe avait lu dans un journal dont l’article relatait à propos d’une femme qui avait accouché après s’être fait poser un simulateur cardiaque. D’ailleurs figure une recette dans la réedition dans le CD que je vais vous donner avec la traduction de la recette anglaise :
Dès A Saurceful of Secrets (1968), les Pink Floyd ne s’avèrent plus être un groupe tapant dans le psychédélisme, ce fut une transition pour eux, de passer du rock psychédélique au Rock Progressif et atmosphérique (dû également au remplacement de Syd Barrett par David Gilmour). Après un passage chez Barbet Schroeder pour la bande originale du film More en 1969 et un double live/studio la même année à la touche personnelle de chaque membre du groupe signant un long morceau chacun sur le disque studio (Ummagumma), le groupe signe un album qui souligne le point qu’il n’y aura pas de seventies sans les Pink Floyd.
C’est en Juin 1970, au Bath & West Showground - de Shepton Mallet (une ville de Sommerset) qui accueillait le festival de Glastonbury, une catastrophe – les 4 membres interprètent Atom Heart Mother. Ce dernier est un long instrumental ambitieux de 24 minutes, accompagné d’un orchestre de cuivres, un violoncelle et des choristes. Plus précisément, l’orchestre comprenait des cors d’harmonies, des trompettes, un tuba, des trombones, un violoncelle solo et vingt choristes. Pour développer et diriger cet orchestre symphonique, Roger Waters puis le groupe prirent la décision d’appeler Ron Geesin, un compositeur contemporain organisé et talentueux qui a un peu collaboré avec Waters jadis. Evidemment, le studio étant plein comme un œuf, Ron a toujours eu un peu de mal à s’entendre et à se faire comprendre de l’orchestre qui refusait de se faire diriger par un musicien qu’ils associaient à l’univers rock, il s’est souvent vu dépassé par les évènements qui se foutaient ouvertement de sa pomme pendant les enregistrements. Cela dit ce n’était pas anodin, les musiciens avaient appris dans leurs corps classiques à snober tout ce qui touchait le Rock. Ce n’était pas du plus pratique pour eux non plus, car il est déjà arrivé que l’orchestre tombe dans un festival chaotique (comme celui que je viens de vous citer) et qu’il arrive des accidents tels que le tubiste retrouve de la bière qu’un joyeux festivalier avait versé dans son instrument. C’était bel et bien deux écoles différentes. Pour les choristes, le groupe fit appel à John Aldiss, chef choriste du John Aldiss Choir. Cependant, le résultat est sublime à mon goût, différentes parties se succèdent de manière impressionnante (Father’s Shoot – Breasty Milk – Mother Fore – Funky Dung – Mind your Throats Please – Remergence. Les titres Breasty Milk (Sein Laiteux) et Funky Dung (bouse puante) naquirent de l’idée de la vache figurant sur la pochette de l’album par Storm Thorgerson et John Blake (couverture, qui était considérée selon certains directeurs d’EMI comme la ruine de la maison de disques. Le titre de l’album/morceau, concocté à la va-vite (dont la traduction française donne Mère au cœur atomique) vient d’un gros titre que le groupe avait lu dans un journal dont l’article relatait à propos d’une femme qui avait accouché après s’être fait poser un simulateur cardiaque. D’ailleurs figure une recette dans la réedition dans le CD que je vais vous donner avec la traduction de la recette anglaise :
Repas de mariage bédouin traditionnel
Un petit déjeuner nourrissant, propre à satisfaire les plus gros mangeurs. Il est le mieux servi dans une tente au Sahara. (Jusqu'à 250 personnes.)
Vous aurez besoin de :
1 chameau moyen
1 chèvre d'Afrique du Nord moyenne
1 jeune agneau
1 gros poulet
1 œuf
450 gousses d'ail
Un seau de coriandre fraîche
1. Prenez le poulet déjà préparé, fourrez-le avec l'œuf dur, et assaisonez de coriandre.
2. Fourrez l'agneau avec le poulet.
3. Fourrez la chèvre avec l'agneau.
4. Fourrez le chameau avec la chèvre. Il est plus pratique d'employer un chameau tout prêt : n'hésitez pas à le demander à votre boucher. Piquez-le avec l'ail et beurrez-le avant de le faire cuire.
5. Pour une réussite optimale, faites griller à la broche sur un feu de charbons dans un désert aride.
Appétissant !
Un petit déjeuner nourrissant, propre à satisfaire les plus gros mangeurs. Il est le mieux servi dans une tente au Sahara. (Jusqu'à 250 personnes.)
Vous aurez besoin de :
1 chameau moyen
1 chèvre d'Afrique du Nord moyenne
1 jeune agneau
1 gros poulet
1 œuf
450 gousses d'ail
Un seau de coriandre fraîche
1. Prenez le poulet déjà préparé, fourrez-le avec l'œuf dur, et assaisonez de coriandre.
2. Fourrez l'agneau avec le poulet.
3. Fourrez la chèvre avec l'agneau.
4. Fourrez le chameau avec la chèvre. Il est plus pratique d'employer un chameau tout prêt : n'hésitez pas à le demander à votre boucher. Piquez-le avec l'ail et beurrez-le avant de le faire cuire.
5. Pour une réussite optimale, faites griller à la broche sur un feu de charbons dans un désert aride.
Appétissant !
Même s’il a été accusé d’avoir mal vieilli, d’être pompier ou trop long : le morceau titre de l’album est un concerto onirique collectif aux mélodies riches et intéressantes, ainsi qu’à un style unique commençant déjà à définir le son Pink Floyd. Au point où Stanley Kubrick proposa en vain au groupe d’utiliser le morceau comme intro pour son futur chef-d’œuvre Orange Mécanique. Le refus du groupe m’a toujours étonné dans le sens où les Pink Floyd se sont toujours intéressé à placer leur musique dans le 7e art (More, Obscured by Clouds – La Vallée ou encore Zabriskie Point) auraient refusé de prêter leur morceau pour film qui finira par être culte. J’espérais avoir des réponses dans le livre de Nick Mason, mais ce dernier n’a pas mentionné ce fait.
Contrairement à Echoes pour Meddle, le morceau-titre représentatif de l’album vient se placer directement sur la 1ere face. La 2e face – beaucoup moins intéressante mais tout de même excellente - rappelle Ummagumma dans le sens où chaque membre du groupe (mais sans Nick cette fois-ci) signe un titre personnel. Roger Waters livre If, une douce et agréable ballade emportée par la guitare acoustique et la voix du bassiste puis discrètement accompagnée par la guitare électrique de David, l’orgue de Rick et la Charley-Stone de Nick. Rick Wright compose un morceau où les cuivres orchestraux éclatent au milieu d’une pop nostalgique : Summer ‘68. Et bizarrement, le refrain annonce celui d’Us and Them que le claviériste fera pour le côté sombre de la Lune en 1973. De son côté, David Gilmour s’impose avec son Fat Old Sun un peu bluesy où vient se placer un fougueux solo de guitare et sa somptueuse voix.
Selon certaines personnes le disque vient se conclure inutilement. Je ne suis pas spécialement d’accord. Alan’s Psychedelic Breakfast est la bande sonore d’un typique déjeuner britannique dont le protagoniste est Alan Styles (d’ailleurs Nick ne sait même plus pourquoi l’avoir choisi). Le morceau contient des mélodies dispersées sur fond sonore culinaires avec des classiques du bruitage (l’allumette qu’on frotte pour allumer la gazinière, suivi du grésillement de bacon, robinet qui goutte…). C’est le 10 octobre que sort l’album en question, qui n’est pas très abouti et que le groupe pourrait mieux faire selon les membres de ce dernier. Même si c’est un incontestable chef-d’œuvre, le groupe n’a pas tort mais ils vont transformer l’essai avec leurs deux albums suivants.
Contrairement à Echoes pour Meddle, le morceau-titre représentatif de l’album vient se placer directement sur la 1ere face. La 2e face – beaucoup moins intéressante mais tout de même excellente - rappelle Ummagumma dans le sens où chaque membre du groupe (mais sans Nick cette fois-ci) signe un titre personnel. Roger Waters livre If, une douce et agréable ballade emportée par la guitare acoustique et la voix du bassiste puis discrètement accompagnée par la guitare électrique de David, l’orgue de Rick et la Charley-Stone de Nick. Rick Wright compose un morceau où les cuivres orchestraux éclatent au milieu d’une pop nostalgique : Summer ‘68. Et bizarrement, le refrain annonce celui d’Us and Them que le claviériste fera pour le côté sombre de la Lune en 1973. De son côté, David Gilmour s’impose avec son Fat Old Sun un peu bluesy où vient se placer un fougueux solo de guitare et sa somptueuse voix.
Selon certaines personnes le disque vient se conclure inutilement. Je ne suis pas spécialement d’accord. Alan’s Psychedelic Breakfast est la bande sonore d’un typique déjeuner britannique dont le protagoniste est Alan Styles (d’ailleurs Nick ne sait même plus pourquoi l’avoir choisi). Le morceau contient des mélodies dispersées sur fond sonore culinaires avec des classiques du bruitage (l’allumette qu’on frotte pour allumer la gazinière, suivi du grésillement de bacon, robinet qui goutte…). C’est le 10 octobre que sort l’album en question, qui n’est pas très abouti et que le groupe pourrait mieux faire selon les membres de ce dernier. Même si c’est un incontestable chef-d’œuvre, le groupe n’a pas tort mais ils vont transformer l’essai avec leurs deux albums suivants.
FACE A
1. Atom Heart Mother (David Gilmour, Roger Waters, Nick Mason, Richard Wright, Ron Geesin) – 23:44
* Father's Shout – jusqu'à 2 min 49 s
* Breast Milky – de 2 min 49 s à 5 min 20 s
* Mother Fore – de 5 min 20 s à 10 min 9 s
* Funky Dung – de 10 min 9 s à 15 min 25 s
* Mind Your Throats Please – de 15 min 25 s à 17 min 45 s
* Remergence – après 17 min 45 s
FACE B
2. If (Roger Waters) - 4:30
3. Summer '68 (Richard Wright) - 5:29
4. Fat Old Sun (David Gilmour) - 5:22
5. Alan's Psychedelic Breaksfast - 13 min
* Rise and Shine
* Sunny Side Up
* Morning Glory
1970, 33t anglais : Harvest SHVL 781
1970, 33t français : Harvest SHVL 781 / 2C064-04550
1970, 33t américain : Harvest SKAO 382
1973, 33t anglais (quadraphonique) : Harvest Q4 SHVL 781
1985, CD américain : Capitol CDP 7 46381 2
1994, CD américain (remasterisé) : Capitol CDP 0777 7 46381 2 8
1994, CD américain (MFSL UltraDisk II) : MFSL UDCD 595
Atom Heart Mother
If
Summer '68
Fat Old Sun
* Father's Shout – jusqu'à 2 min 49 s
* Breast Milky – de 2 min 49 s à 5 min 20 s
* Mother Fore – de 5 min 20 s à 10 min 9 s
* Funky Dung – de 10 min 9 s à 15 min 25 s
* Mind Your Throats Please – de 15 min 25 s à 17 min 45 s
* Remergence – après 17 min 45 s
FACE B
2. If (Roger Waters) - 4:30
3. Summer '68 (Richard Wright) - 5:29
4. Fat Old Sun (David Gilmour) - 5:22
5. Alan's Psychedelic Breaksfast - 13 min
* Rise and Shine
* Sunny Side Up
* Morning Glory
1970, 33t anglais : Harvest SHVL 781
1970, 33t français : Harvest SHVL 781 / 2C064-04550
1970, 33t américain : Harvest SKAO 382
1973, 33t anglais (quadraphonique) : Harvest Q4 SHVL 781
1985, CD américain : Capitol CDP 7 46381 2
1994, CD américain (remasterisé) : Capitol CDP 0777 7 46381 2 8
1994, CD américain (MFSL UltraDisk II) : MFSL UDCD 595
Atom Heart Mother
If
Summer '68
Fat Old Sun