Par César
Deuxième partie des claques de l'année 2012, avec des albums plus violents que la dernière fois mais pas moins cultissimes! A venir le report du Hellfest 2012 où nous étions avec Brieuc, et on revient avec du très très lourd !(Je n'est pas mis les artworks cette fois mais vous pourrez les admirer après avoir telecha... acheter l'album!)
1 – Gojira / L'enfant Sauvage : Apres une longue tournée de trois ans pour leur album chaotique « The Way of All Flesh », Gojira revient avec un nouvel opus excellent moins sombre mais tout aussi intense que son prédécesseur. La formation Française nous offre a nouveau un superbe album dans la lignée des 5 précédents avec tout de même un peu moins de surprise.
2 – Nile / At The Gate of Sethu : Le groupe de Brutal death (Américain et pas Egyptien comme pourrais le penser certains), sort ce mois-ci une nouvelle galette de brutal death inspiré par la mythologie égyptienne pour changer. Un album bien brutal à la clé, pas très surprenant mais ô qu'il est bien.
3 – Ihsahn / Eremita : L'ex Emperor continu sa carrière solo avec cette fois-ci un album un peu plus expérimental avec des touches de saxophone par exemple (notamment sur « The Grave ») malgré des chansons de moins longue durée que sur l'album précédant. Un album bien sombre qui s'offre une belle place dans la discographie de Ihsahn!
4 – Dying Fetus / Reign Suprem : Revoilà le groupe de death metal/brutal avec un album bien plus groovy mais tout aussi technique. Sur cet album les hommes de John Gallagher montre une plus grande ouverture d'esprit sans pour autant décevoir les fans les plus extreme du groupe!
5 – Saint Vitus / Lillie: F-15 : Que dire a part qu'après 17 ans d'attente on commençais vraiment à attendre ce nouvel opus du groupe de doom américain... Eh bien il est tout simplement génial une superbe production tout en gardant un son bien sale typique a la formation. Sa fait du bien d'entendre du nouveaux de la part de ces quatre gaillards!
6 – Kreator / Phantom Antichrist : Plus besoin de présenter le plus grand groupe de Thrash metal Allemand! Eh bien ils sortaient, début juin, leur nouvel album plus mélodique tout en gardant la violence installée sur Hordes of Chaos. Une suite logique dans la lancée des thrasheux.
7 – Trepalium / H.N.P : Voici enfin le dernier volet de la trilogie Alchemick.../ XIII / H.N.P, de la part des français de Trepalium, qui évolue dans un thrash death metal groovy avec des touches de boogie! Sur cet album le groupe oublie un peu leur trip de clown et nous présente plus ou moins le prequel des deux albums précédents... Bientôt au cinéma??
8 – De Profundis / The Emptiness Within : Le groupe de metal progressif s'inspirant des grands du black et death metal comme Opeth et Behemoth nous offrent un album assez technique et progressif avec tout de même pas loin d'une heure d'écoute avec seulement 9 titres. A se procurer immédiatement!
9 – Cattle Decapitation / Monolith of Inhumanity : Apres des album très brutaux et assez fermés Cattle Decapitation revient avec un album certes brutal mais s'ouvrant a de nouveaux éléments musicaux voir même des techniques de chant différents! Un très bon album qui risque de propulser Cattle Decapitation encore plus loin dans leur réputation de bon groupe de brutal death.
10 – Whitechapel / Whitechapel : Un peu de deathcore maintenant, avec le nouvel album éponyme de Whitechapel encore meilleurs et plus lourd que le précédent. On est pas très deathcore chez 10000 visions mais il faut avouer que ce groupe la mérite amplement d'être cité!
Le public des autres dates se sont tapés One-Way Mirror en ouverture, d'autres ont pu savourer Gorod, la veille du concert je découvre avec satisfaction que c'est Trepalium qui ouvrira les festivités. Un groupe que j'ai beaucoup apprécié pendant un petit moment avant qu'il m'écoeure un peu par ses accents jazz/fusion parfois un peu superficiels qui donnent un petit côté ridicule. Pourtant ils sont bons sur scènes, emprunts d'un groove sympathique (mais pas le type que j'adore le plus). Kéké l'est pas moins, avec ses dreads et son tatouage Carpe Diem, mais devient assez vite ennuyeux. C'est le risque des chanteurs à part entière... J'avais peur d'un univers clown auquel j'accroche pas du tout, mais bon on est pas dans Bawdy Festival non plus. C'est sur Sick Boogie Murder de leur Alchemik Clockwork Disorder qu'un vieux guest avec un nez de clown viendra twister sur le refrain, assez délire en fait. Je reste quand même convaincu par cette prestation, loin d'être transcendante mais sincère. Pour ce qui est de leur prochain album H.N.P est déjà prononcé par deux extraits assez savoureux (Insane Architect et Let the Clown Rise) qui ont fait leur effet sur un public déjà fond. Il y a du Trepalium mais ça manque de charme pour moi, il manquait quelque chose. Qui sait si je pourrais le retrouver au Hellfest ou au Motocultor ?
On passe à la détente devant Electric Orange, ce combo allemand est en train de jouer un set hallucinant d'une heure et demie pur psychédélique/Krautrock bordélique comme on l'aime qui fait honneur à Can ou Amon Düll II, afin de fêter leur 20e anniversaire sur les planches. Formation trop peu connue, comme ses collèges Vibravoid ou Electric Moon, elle écume pourtant les soirées Psyché de Belgique et d'Allemagne avec un bagage discographique très conséquent, comportant de longues compos, jams et impros aériens qui partent dans le cosmos lointain sans jamais redescendre. Elles sont souvent terminées par une touche de chant un peu foiré à cause de problème de son durant le concert. Celui-ci ne se dispense pas pour autant d'expérimentation totalement réussies, de curiosités scéniques (une mini-télé surveillance avec des guirlandes, une poupée, un mannequin avec un collant sur le crâne etc..) et d'un concept vidéo un peu déconcertant puisqu'on passe d'hippocampes à des images d'archives de vieux évènements hippies. Les musiciens sont à fond, en particulier le chanteur/guitariste Dirck Bittner (et tapoteur de congas à mi-temps) ainsi que Georg Munheim qui tape comme un dingue sur sa batterie comme tout bon psych drummer. Sans omettre le matériel vintage de Dirk Jan Müller (Hammond, Mellotron, Minimoog et consorts). Tout ces éléments parviennent à donner une classe très vintage au son et au visuel de leur show, bien que marginal, en tout cas il conquit totalement le public, qui n'a pas hésité à sortir en lousedé leurs pipes durant le show. On se croirait perdus à la fin des 60's, trop bon !
Que sait-on vraiment de Dragged Into Sunlight ? Un sludge blackeux des plus violents que je connaisse, les Anal Nathrakh du Sludge formés à Liverpool en 2006. En fait je saurais pas poser d'étiquette sur musique de ces cinq hooligans cagoulés, à part si un style se nommait Violence Metal, je sais pas. Artwork malsain (signé par le controversé Mike Diana) et amour de l'humain (Hatred For Mankind, premier album sorti en 2011) sont leurs qualités. La Green Room est bondée, si bien que je pourrais pas rester voir leur prestation plus de 10 minutes, le temps d'un de leurs morceaux hurlé, suffocants et emprunts d'une folie indescriptible. Ça me laissera quand même le temps de voir … j'ai dis voir? Ah bah non désolé, le groupe joue de dos dans une salle noire, avec des légers effets stroboscopiques toutes les trente secondes. On pourrait dire que c'est débile, mais honnêtement, visuellement parlant ça en jette. Le show en devient encore plus malsain et fatiguant. Niveau musical, son effet rouleau-compresseur et ses aïgus qui dérange et perce les tympans, marche encore mieux en live. Un espèce de vomissement d'épais décibels métalliques prônant la haine et les choses extrêmes, bref des valeurs ancrées dans le programme de Christine Boutin (voilà voilà)
Ron Royce (Chant, Basse), Tommy T. Baron (Gratte) et Marky Edelmann arrivent sur une mainstage bien chauffée avec pour fond un dialogue cinématographique enfumé avant de lancer juste le début de Golden Cashmere Sleeper. Accompagnés par un intermittent très concentré qui en plus de faire les chœurs, va saupoudrer de samples sur leur musique afin de lui donner encore plus de charme. On ne présente les seigneurs Suisses du Thrash 80's Coroner qui ont parfaitement leur place sur la programmation tant la classe incarnée de leur trio a réussi à traverser les années malgré 15 ans d'absence. Un certain choix cornélien m'avait amené à manquer leur prestation remarquable au hellfest dernier au profit d'un autre légendaire combo nommé Bad Brains. Le set d'une heure et demie que je m'apprête à reçevoir aurait peut-être changé la donne à l'époque vu l'intensité de leurs prestations comparé à un H.R endormi par le joint et le jah. Enfin bon, une douzaine de titres balancés sans relâche, et sans perdre le rythme et l'attention du public. A la fois technique, classieux et plein de jazz, prog et groove quasi-dansant lorsque la basse/guitare insiste bien sur l'espace entre les notes pendant que la batterie continue (rappelant presque le meilleur de Carcass ou un bon Primus pour faire large). Des titres comme Serpent Moves ou Semtex Revolution, de leur bon Mental Vortex (1991) m'ont tué. Et puis cette guitare qui prend aux tripes lorsqu'elle s'y met sérieusement... Coroner fait justice aux trois instruments, jusqu'à les faire galérer au plus haut point (Ron semblait un peu dans le mal sur certains moments et l'assumait complètement).
Le set s'enfile tous les albums de leur courte carrière sans exception. En partant de la fin par un petit Internal Conflitcs tiré de leur dernier disque Grin (1993) en terminant par le culte Reborn Through Hate au rappel, extrait de leur premier, R.I.P de 1987.Autant profiter de leur superbe discographie puisque cette reformation sera uniquement sur les planches et non en studio ! La vidéo change d'image à chaque morceau pour mieux illustrer le concept sobre (mais pas morbidomaniaque !) des gars vêtus de t-shirt noirs uniformes, que l'artwork a toujours réussi à exprimer. Elle arrivera même à donner une certaine forme planante grâce à des effets hypnotiques à un petit break expérimental que la formation s'est faite vers la fin. Impossible de reculer devant ce bon vieux son old-school et unique (qui n'est pourtant pas la qualité principale du thrash en général !) qui résonne encore mieux en live, on prend assurément son pied.
Par César
Il est vrai que l'on a très peu publié en ce début et presque milieu d'année 2012, j'aimerais donc sans faire d'article entier dessus, présenter les grosses claques de ce début d'année riche en chef d'oeuvre et originalité!
1 – Ancestors / In Dreams And Time : Le groupe « made in LA » de rock/stoner psychédélique progressif reviens nous assommer avec ce nouvel opus tout simplement génial et bien inspiré (notamment par un petit groupe britannique du nom de Pink Floyd...). Seulement 6 titres pour un album d'1h 10 min ! A se procurer immédiatement.
2 – Corrosion of Conformity / Corrosion of Conformity : Le groupe Américain de metal sludge revient après 7 ans d'absence pour nous livrer un superbe album, cette fois-ci séparés du chanteur guitariste Pepper Keenan (qui officie dans Down). Un CD qui reste très similaire aux autres albums du groupe mais cette fois ci avec un son bien meilleur et une bonne production!
3 – Eths / III : Le groupe français de metalcore a sorti ce nouvel album il y a peu, cette fois ci signé avec season of mist le groupe fait très gros avec un album violent et ce côté schizophrène qui revient grâce à cette chanteuse plus qu'exceptionnelle !
4 – Gorod / A Perfect Absolution : Encore un groupe français, cette fois de death metal technique dont on a parlé très récemment dans la chronique du concert au ferrailleur de cette même formation. On retrouve sur cet album tous les éléments dont Gorod nous avait habitué avec une touche plus jazzy et technique que d'habitude avec quelques guest tel que Christian Muenzner, guitariste d'Obscura!
5 – Hypno5e / Acid Mist Tomorrow : On reste en France avec un groupe un peu différent et moins brutal, Hypno5e nous livre sont deuxième « concept album » une fois de plus inspiré par le cinéma et la littérature (Française principalement), on y retrouve donc de nombreuses citations d'Albert Camus dans « L'étranger » un album riche en émotions et qui part très très loin seul les plus courageux s'aventurerons dans ce voyage sombre et flou.
6 – Killing Joke / MMXII : Le groupe de rock qui a inspiré les plus grands tubes de Nirvana et qui a croisé le succès dans les 80's et emmené par Jaz Coleman revient avec cet album plus « industriel » mais toujours aussi sombre (La chanson Fema Camp par exemple). J'avais un peu peur d'éouter Killing Joke vu la réputation qu'ils avaient avec Nirvana pourtant, rien a voir!
7 – Lamb of God / Resolution : Plus besoins de présenter Lamb of God, groupe majeur de la scène Metalcore/Thrash. Les américains nous offrent un album assez similaire au précédent « Wrath » mais ici avec quelques touches de renouveau comme le chant clair très bien utilisé par le chanteur Randy Blythe! Dans la ligné de tous les bons albums que Lamb of God nous livre depuis bien des années.
8 – Meshuggah / Koloss : Les fous suèdois reviennent avec un album colossal justement plus « organique » comme le décrit le guitariste compositeur Marten Hagsrtom. Encore plus lourd que les autres, Meshuggah repousse encore ses limites le plus loin possible. Précisons d'ailleurs que le groupe déteste que l'on le qualifie de Djent (courant musical utilisant la polyrythmie et les grattes a 8 corde dont la plupart des groupes s'inspire de Meshuggah).
9 – Napalm Death / Utilitarian : Les rois et pionniers du Grind sont de retour avec un album très classique avec une production plus appliquée tout de même pendant que Scum fête ses 25 ans. Rien de surprenant mais toujours aussi énorme a écouter une vrai claque !
10 – Spawn of Possession / Incurso : Pour finir, comment ne pas parler du groupe de death progressif qui nous livre ici le meilleur album de sa discographie en compagnie du guitariste Christian Muenzner (et oui il est partout celui la!). Voilà 4 ans que le groupe bossait dessus et bien on est pas déçu du résultat bien au contraire un album juste extrêmement technique et complexe.
Voilà une infime partie des excellents albums qui sont sortie en ce début d'année (si l'on comptait seulement les miens on en serait déjà à une bonne soixantaine de claques), mais gardons les pour le best of final si la fin du monde ne nous en aura pas empêché!
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Par César (et Brieuc)
Et oui comme le disait Brieuc dans le report du concert de Monkey 3, revenons à cette soirée « pachydermique » réunissant un cru de rare qualité en terme de metal technique/progressif ! En effet on retrouve Exivious, jeune groupe (formé en 2009) composé de deux ex membres de Cynic (groupe de death technique progressif originaire de Floride à ses débuts), rien que ça ! Vient ensuite le groupe de brutal death metal old school Spawn of possession, composé de membres du groupe Necrophagist (un des plus grand groupe de brutal death technique) et du guitariste Christian Muenzner (gratteux du groupe Obscura)! On en arrive a Gorod, groupe français qui monte de manière éminente. On en avait déjà parlé une ou deux fois avec la chronique de leur dernier EP et de leur live l'année dernière au même endroit en compagnie de Benighted ! Et enfin Obscura groupe allemands de death technique progressif dont la chronique du dernier album est disponible sur notre blog ! Donc que dire, à part que ca va chier des bulles ...
Exivious se présente sur scène pour nous présentez leur death metal fusion complètement perché, la technique y est, la bonne humeur aussi! Un bassiste jouant sur une superbe fretless 5 cordes, accompagné de deux gratteux très bons dont un en possession d'un objet assez spécial permettant de jouer de la guitare sans touchez les cordes et en lui donnant un son absolument incroyable! En tout cas un show vachement intéressant court certes (à base de cinq titres de leur sublime éponyme) mais très captivant et planant ! On aura d'ailleurs le plaisir de discuter avec eux en terrasse autour d'une bière et de découvrir a quel point sympathique ils sont !
Setlist:
1. Ripple of A Tear
2. Waves Of Thought
3. Asurim
4. Time And Its Change
5. An Elusive Need
Au tour de Spawn of Possession avec plusieurs surprises au compteur. Premièrement, un chanteur au jeu de scène plus que réduit. Il ne bouge quasiment pas (il ressemble étrangement a celui de Amon Amarth en plus gros si vous voulez avoir une idée), ensuite aucun titre du dernier album ne sera joué alors qu'il est pour moi le meilleur de leur discographie. On a donc un concert un peu trop brutal et rentre dedans par rapport au groupes de qualité présents avec eux, on est donc déçu par ce début de prestation que l'on s'en va quitter la salle au bout de 3 titres, dommage je m'attendais vraiment a un concert incroyable et pourtant un son brouillons vient empecher la perception des lignes de basses incroyables que le bassistes devait livrer bref ne nous éternisons pas la dessus car voici le groupe que j'attendais le plus, Gorod.
Setlist :
1. Swarm of The Formless
2. Hidden In Flesh
3. Spawn of Possession
4. Dead & Grotesque-Lash by Lash
5. Chruch of Deviance
Les Français arrivent sur scène sur l'intro du premier morceau du dernier album (A perfect absolution chez listenable record, c'est un chef d'oeuvre !!), intro plus qu'enormissime. On retrouve le groupe toujours avec cette même pêches incroyable sur scène, un Barby (bassiste) toujours souriant et tirant la langue, un Julien (Chant) avec ses mêmes gestuelles complètements tordues et amusantes et les deux guitaristes avec leur talent inégalé. Ils enchaines avec le titre A Common Hope tiré de l'album Process of New decline et les pogos sont lancés, il y a pas mal de monde bref ambiance parfaite pour du Gorod! Une fois de plus le groupe nous offre un Here die your gods exceptionnel avec ce fameux pont bien brutal qui fait toujours son effet en live ! Sa enchaine avec deux titres du derniers album The Axe of God et Carved in the Wind qui sont super bien accueillit par le public ! Jusqu'ici le groupe dépasse largement le show que l'ont espérait, bien plus convaincant que l'année dernière. Vient ensuite un titre très rarement joué en live State of Secret tiré de l'album Leading Vision, titre qui groove bien, puis accompagné par ce duos de guitare effectuant un tapping hyper entrainant, ce qui fait toute la diffèrence avec la brutalité du show de Spawn of Possession. Vient déjà les deux derniers titres du concert qui sont évidemment Programmers of Decline et Disavow your god tous deux titré de l'album Process of a New Decline. Une fin de concert apocalyptique et bien violente le groupe se retire laissant derrière lui des flaques de sangs et quelques dents cassées, Gorod vient tout simplement de nous prouver une fois de plus qu'il a un avenir plus que prometteur.
Setlist :
1. Birds Of Sulphur
2. A Common Hope
3. Here Die Your Gods
4. The Axe Of God
5. Carved In The Wind
6. State Of Secret
7. Programmers Of Decline
8. Disavow Your God
Place à la tête d'affiche Obscura qui installe tout de suite son ambiance aux couleurs froides. Une scène tout simplement magnifiques avec cette bannière de fond superbe et ces éclairages bien classieux. Un effet de tornade est produit lorsque le premier titre est joué. C'est évidemment Septuagint tiré du dernier album « Omnivium », et on découvre le line up habituel avec l'excellent Hannes Grossman à la batterie, Christian Muenzner a la gratte accompagné du guitariste et excellent chanteur Stephen Krummerer sans oublié le charismatique bassiste Linus Klausenitzer pour nous offrir un show éblouissant avec ce mélange de brutalité et d'arpèges expressifs. On a le droit bien sûr a Vortex Omnivium titre bien violent et rapide. On enchaine ensuite avec trois titres tirés du grand album Cosmogenesis : Incarnated, Orbital Elements et Universe Momentum et donc cette impression constante de violence tout en étant complètement perché et hypnotisé par ce groupe très très pro malgré quelques petites erreurs dans certains morceaux! Avec cette setlist le groupe retrace donc toutes les grandes lignes de leur discographie sans compter le premier album qui n'a pas eu un franc succès. Et quelle voix surpuissante il a ce Krummerer c'est vraiment impressionnant, elle fait vibrer tes tympans tout comme la basse de Klausenitzer fait tomber ton froc ! La superbe Ocean Gateways tiré du dernier album arrive avec son riff bien lourd et massif pour nous écraser avant un solo de batterie impressionnant gâché par trois pauvres bouffons qui vont s'amuser a danser devant Hannes Grossman, cachant donc ainsi tout le spectacle à la foule... Pour calmer le jeux le groupe nous joue un Noospherse complètement fou avant de balancer le tube The Anticosmic Overload où ligne de headbnager et pogo sont au rendez vous! Quelle claque! Etonnement car il ne s'agit pas de la dernière chansons du concert, non le groupe va finir sur la longue et jouissive Centric Flow dernière chanson de l'album Cosmogenesis. C'est donc la fin de cette soirée à base de claques que l'on ne risque pas d'oublier !
Setlist :
1. Septuagint
2. Vortex Omnivium
3. Incanated
4. Orbital Elements
5. Universe Momentum
6. Ocean Gateways
7. Drum Solo
8. Noosphere
9. The Anticosmic Overload
10. Centric Flow
Aborted – Global Flatline (2012)
Par César
Voilà un nom très charmant qu'est Aborted (« Avorté » en français...). Aborted est donc un groupe de brutal death metal plus que légendaire. Le groupe a connu de nombreux changements de line up, on avait donc tendance a dire qu'il s'agissait du projet du chanteur Sven de Caluwé, seul membre original du groupe. Après les 4 premiers albums exemplaires de 1999 à 2005, Aborted nous avait plus ou moins déçu avec 2 albums bien moins brutal moins riches et bâclés destiné à un public plus large. On avait donc un doute au sujet de l'avenir d'Aborted, sauf que voilà, le combo sort en 2010 l'EP Coronary Reconstruction, un EP qui reprenait les codes des premiers albums et nous laissait espérer un retour en force d'Aborted dans le monde du brutal death.
C'est donc peu de temps après la fin de leur tournée Européenne avec Decapitated et Fleshgod Apocalypse (à laquelle Brieuc et moi avons assisté lors du concert à Nantes voir chronique) que Aborted nous annonce la sortie imminente de leur nouvelle galette que l'on attendait depuis trop longtemps! C'est donc avec appétit que j'ai dégusté ce nouvel opus... Je vais gâcher le suspens de suite, il s'agit de loin du meilleur album d'Aborted, le plus brutal, le plus riche, le mieux construit, bref un vrai bijoux contenant en bonus des nouvelles versions des titres Nailed Through Her Cunt et Eructations of Carnal Artistry qui apparaissaient sur l'album Engineering the Dead, dont ils fêtaient les 10 ans il y a quelque semaines!
Album introduit par la glauque Omega Mortis, bien apocalyptique qui en dit long sur le thème et l'ambiance du CD. Superbe introduction au single éponyme Global Flatline, premier titre excellent qui nous fait découvrir une formation toute nouvelle et toute belle qui nous offre ici un morceau puissant composé de blastbeat et... de blastbeat! Bien sûr on retrouve les solos mélodiques vers le milieux de la chanson, il serait bête de rendre cet album inaudible! On est donc heureux de retrouver le « multi-chant » de Sven (alias svencho) alternant entre growl et autre cris bizarres! Un titre surpuissant qui rappelle les belles années du groupe.
The Origin of Disease dont le clip a été réalisé il y a peut mettant en scène un prêtre et une jeune fille possédée, histoire de faire original. Le nouveau batteur Ken Bedene fait un bouleau de maître et ses parties toujours aussi inhumaines nous font jouir derrière notre casque. Le son des guitares est juste génial, crunchy et fluide à la fois un ensemble super. Le titre se termine sur des bruits de mouches assez dégueulasse, bref jusqu'ici rien a dire.
Coronary Reconstruction tiré évidemment de l'EP du même nom, on connait donc bien le titre ici interprèté par les nouveaux membres, très semblable à l'original on est tout de même content de redécouvrir ce titre. Notons qu'il contient plus de groove que le reste de l'album et montre tout de même l'évolution entre cet EP et le nouvel album! Fecal Forgery introduite par des extraits de je ne sais pas quel film, une fois de plus montre bien le retour au sources avec cette brutalité constante survolée pas les solis du nouveau gratteux. Titre très court comme le reste des nouveaux morceaux d'ailleurs.
Of Scabs And Boils vient juste après, avec une introduction assez old school et un riff principal assez « mélodique » qui fait du bien au crâne. Des parties assez « lentes » pour du Aborted sur certains passages, on a donc un titre assez groovy et classe qu'on apprécie vraiment et qui fera du bien aux fans des albums récents du groupe. Wow on est déjà à la moitié tant les titres sont court, remarque l'album pourrait devenir insupportable si chaque titre faisait 2 minutes de plus. La très rapide et plus « grindcore » Vermicular, Obscene, Obese vient se caser juste après et nous rappelle le tout premier album du groupe, titre court paroles bien gore refrain qui sonne comme les premiers Carcass, bref du grand art génial !
C'est au tour de la très spéciale Expurgation Euphoria introduite par cet air malsain suivit ensuite par un riff lent et tout aussi dérangeant, le titre est donc très « paisible » et passera donc pour le titre « calme »de l'album, ce qui ne fait pas de lui un mauvais morceau au contraire son riff groovy au milieu du titre est vraiment superbe et montre « l'ouverture » d'Aborted a d'autres pratiques que le blastbeat. C'est From a Tepid Whiff une fois de plus tirée de l'EP Coronary Reconstruction qui vient s'enchainer. On a à nouveau un copie assez conforme à l'original mais avec un meilleur son et sans son introduction et conclusion plus que immonde (la version originale du titre se terminait sur les bruitages de la chiasse énorme d'un pauvre homme...). Comme l'a dit Sven dans une interview « Les paroles parlent toujours de poney, de licornes... La croisière s'amuse etc! ».
Place à The Kallinger Theory, titre tout aussi rapide mais qui a quelque chose de spécial... Peu de blast beat pour une structure plus old school à la Carcass. Ce petit côté old school donne tous son charme à l'album qui malgré ses 10 titres de blastbeat est toujours aussi agréable! Ce titre est donc un peu plus longs que les autres, on profite donc dette petite pause à base de death metal basique avant de s'attaquer à Our Father, Who Art Feces, avec son refrain assez mélodique et ses couplets dévastateur, du pur et nouveau Aborted! La superposition de chants différents est tout simplement une réussite contrairement aux quelques essais de groupe comme Benighted où c'était moins glorieux...
Grime, aussi tirée de l'EP Coronary Reconstruction (Et ba dis donc!) vient se placée en avant dernier titre de l'album, encore une version assez semblable à l'original mais en mode « remaster », cela marque donc vraiment LE retour d'Aborted en mélangeant cet EP qui avait redonner l'espoir et cet album génial! La longue Endstille (mot d'origine Allemande) vient clôturer ce magnifique opus. On a donc des riffs bien lent et crasseux avec des harmoniques malsaines en fond et un batteur en mode impro sur tout le titre, le chant viendra se placer qu'à partir de la moitié du titre histoire de finir en beauté. Le groupe nous offre donc une lente et sublime agonie.
Quel retour incroyable! Cet album est donc tout simplement le meilleur de leur discographie avec se mélange magique de nouveauté et de old school! Sans oublier les deux titres en bonus qui sont donc rejoués par la nouvelle formation avec un son bien meilleur et quelques nouveaux éléments... J'ai donc hâte de les voir au Hellfest 2012 (si possible) après ce show plus qu'époustouflant au Ferrailleur le 14 Décembre dernier.
Prochainement les chroniques de Resolution de Lamb of God et Helveitios de Eluveitie!
L'album en streaming ici :
http://www.nocleansinging.com/2012/01/20/aborteds-global-flatline-the-full-album-stream/
Alcest – Les Voyages De L'Âme (2012)
Par César
Commençons par un peu d'histoire, le groupe fut fondé en 2000 par Aegnor, guitariste de Peste Noir (autre groupe de black metal médiéval etc), Argoth ex Peste Noir et le multi intrumentiste Neige qui fit d'Alcest sont projet solo peu de temps après. On se souvient d'un Ecailles De Lune (avant dernier album d'Alcest) extrêmement bien réussi où Neige nous emmène dans son univers assez spécial composé principalement de ses rêve et de ce monde féerique. Bref un opus très intéressant qui nous montrait un Neige très inspiré, le niveau était très haut c'était donc un challenge d'essayer de surmonter cela avec un nouvel album. Pourtant Les Voyages de L'Âme est tout simplement magique où l'on découvre Neige en tant que génie et un des meilleurs compositeur du moment (tout style confondu!). 50 minutes d'extase, de rêve, à chaque titre son histoire et ses caractéristiques, du pur plaisir.
On avait déjà eu le droit au single Autre Temps qui nous donnait un petit aperçu de la claque (ou caresse) que l'on allait se prendre en écoutant le CD. D'ailleurs, avant de se lancer dans toute explications et description notons que le disque ne peut être apprécié a 100% que s'il est écouté au casque seul et de préférence dans le noir avant de s'endormir! Donc des paroles très courtes mais très poétiques, sombres et surréalistes superbement chantées ou chuchotées, parfois criées comme sur le titre Là Où Naissent Les Couleurs Nouvelles, où l'on retrouve un chant très expressif où toutes sortes de sentiments y sont retrouvés que se soit la joie ou la haine etc.
On a donc bien toujours à faire à se mélange somptueux de shoegaze, post-rock avec ces touches de black metal avec parfois un léger blastbeat brumeux tout comme les piste de chaque instrument. On retrouve dans quasiment chaque titre ces nappes nébuleuses et floues des sons des multiples guitares utilisées par le chef d'orchestre, Neige. On pense notamment à la chanson Beings of Light, ou chaque instrument est tellement léger que le titre passe comme un courant d'air. D'ailleurs joliment introduit par des chants féminins de toutes beauté qui seront les seules traces vocales sur ce titre instrumental. Vraiment génial, rien a redire sur tous ces titres qui vous font planér pendant une petite heure...
Nous Sommes L'Emeraude en est l'exemple parfais un titre bien posé avec un chant berçant. Vraiment bluffant comment Neige manie les instruments, sa technique de composition doit vraiment être intéressante! Neige avouait dans une interview qu'il adorait avoir des contact avec la nature, il nous parle notamment de lieux dans le sud de la France où il y trouve sont inspiration, on retrouve donc dans cet album tout ceci, ce monde que même Neige lui même a du mal a décrire donc je ne vais pas m'aventurer dans une vague tentative d'explication.
La courte mais magnifique Havens, introduction au final titanesque qu'est Summer's Glory nous plonge plus dans ce que Neige essai d'instaurer dans cet album une ambiance un peu plus... chaude comme le montre le titre du dernier morceaux, les couleurs de l'artwork sont d'ailleurs plus zélatrices que les précédents. On est donc happé par cette cataracte que seul le compositeur lui même contrôle. On a donc à faire à un chef d'oeuvre comparable a aucun autre album ou groupe, Alcest crée son style, son son, son monde, son univers et pour apprécié cet album, il faudra faire preuve d'une sensibilité musicale plus que fondée sur de simples bases.
Il est plutôt dur de parler de cet album d'où un article assez court, mais amateur de cacophonie s'abstenir! Pour les autres allez voir par vous même, car il est à découvrir sur :